Globalisation et territorialisation des groupes industriels : rapport de synthèse
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Description

Tableau de la globalisation des grandes firmes, des transformations organisationnelles que cette globalisation entraîne et des implications territoriales de ces transformations.

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Publié le 01 août 1998
Nombre de lectures 20
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Langue Français

Extrait

PRESENTATION
Le présent rapport rend compte d’une recherche commandée par la DATAR
au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés, agissant en coopération
avec le CEREM-FORUM de l’Université de Nanterre.
Le thème central de cette recherche est : la globalisation et la
territorialisation des groupes.
Le coeur du travail a consisté dans la mise en place d’un dispositif original
de séminaires permettant à des acteurs publics (de la DATAR en particulier)
et à des chercheurs de rencontrer des responsables de haut niveau de
grandes entreprises (industrielles mais aussi tertiaires), ces dernières
présentant les stratégies et les logiques de territorialisation de leurs firmes, et
ayant accepté de répondre aux questions de l’auditoire. Chaque séminaire
1996, et as’est déroulé pendant une demi-journée, entre mai et novembre
fourni un riche matériau de première main.
Ont ainsi été auditionnés des dirigeants de :
- Rhône Poulenc Rorer Chimie
- Bouygues
- Boston Consulting Group
- Canon France
- Novatrans
Le rapport s’appuie également sur d’autres auditions, interviews et
présentations des responsables des entreprises suivantes :
- Lafarge
- Usinor-Sacilor
- Thomson-CSF
- CAP Gemini
La documentation Française : "Globalisation et territorialisation des groupes industriels : rapport de synthèse / Association amicale des ingénieurs des Ponts et Chaussées
et des anciens élèves de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de France ; Pierre Veltz ; Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale."- Danone
- 3 M
- Péchiney
- France-Télécom
XII a également été réalisé s u rUn mémoire de DEA de l’Université de Paris
la question des échelles géographiques dans les organigrammes (F. Wiscart,
juillet 1997), en relation directe avec la recherche.
Le rapport s’appuie enfin sur la connaissance accumulée au sein des deux
laboratoires, les recherches-actions menées depuis de longues années par le
LATTS avec de multiples grandes entreprises et les travaux statistiques ou
d’enquêtes menées par le CEREM-FORUM.
L’objectif de la présente note de synthèse est de fournir au lecteur les
résultats principaux de ces investigations, sous une forme accessible et utile,
donc relativement brève. Il faut insister ici sur le fait que les sujets évoqués
- la "globalisation" des grandes firmes, les transformations
organisationnelles que cette globalisation entraîne, les implications
territoriales de ces transformations - font l’objet d’une littérature générale
abondante, notamment sous la forme de livres de management qui vantent
les dernières recettes-miracle, mais qu’il existe étonnamment peu d’études
monographiques précises permettant de dresser un tableau objectif d’un
univers organisationnel en pleine mutation.
La commande passée par la DATAR comportait principalement la
réalisation du séminaire. Les comptes rendus de ce dernier ont fait l’objet de
deux rapports d’avancement remis à la DATAR. Nos interlocuteurs o n t
demandé expressément que ces comptes rendus, qui contiennent des
éléments confidentiels, ne soient pas rendus publics au-dela des membres
du groupe de travail.
La documentation Française : "Globalisation et territorialisation des groupes industriels : rapport de synthèse / Association amicale des ingénieurs des Ponts et Chaussées
et des anciens élèves de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de France ; Pierre Veltz ; Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale."SOMMAIRE
1. Introduction 4
- Le contexte: passage d’oligopoles nationaux à des oligopoles
mondialisés
- Un enjeu-clé pour les territoires
- Portée et limites d’une analyse centrée sur les grandes firmes
2. Stratégies et organisations :les grandes tendances 13
3. Echelles géographiques et niveaux d’organisation 23
- La dialectique entre marchés-produits et marchés géographiques
4. Echelles géographiques et structures fonctionnelles 31
5. Pour conclure : les groupes en France ; la place de
l’Europe : les groupes et le local 37
Références 43
La documentation Française : "Globalisation et territorialisation des groupes industriels : rapport de synthèse / Association amicale des ingénieurs des Ponts et Chaussées
et des anciens élèves de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de France ; Pierre Veltz ; Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale."1. Introduction
Le contexte : passage d’oligopoles nationaux à des oligopoles mondialisés
Des premières décennies du siècle jusque dans les années 70, les modalités
d’organisation de la plupart des branches ont été dominées par la formation
d’oligopoles nationaux, marquant un repli par rapport à la situation
économique nettement plus internationalisée (en termes relatifs) qui avait
prévalu jusqu’à la veille de la première guerre mondiale (Hirst, Thompson,
1996). L’espace de production, l’espace de consommation et l’espace de
financement étaient en étroite correspondance au sein des structures
nationales, ces dernières tendant à repousser au second rang (voire à
éliminer pratiquement, comme en France) les sous-espaces régionaux
comme espaces relativement autonomes. Ces oligopoles nationaux avaient
comme caractéristiques d’être bâtis d’abord sur l’exploitation de fortes
économies d’échelles et des stratégies d’intégration verticale. Bien entendu,
certaines firmes, notamment américaines, ont implanté des unités de
production à l’étranger, et notamment en Europe, pour bénéficier des taux
de croissance locaux élevés et pour conquérir des parts de marché au sein de
structures encore faiblement concentrées. Mais ces firmes multinationales et
les firmes domestiques étaient soumises aux mêmes contraintes d’activité :
celle de l’environnement national.
La grande rupture qui intervient, d’abord timidement à partir du milieu des
70 et plus vigoureusement à partir du milieu des années 90, est celleannées
du passage à une situation d’oligopoles mondialisés. Ce passage résulte d’un
double mouvement d’internationalisation des marchés et
d’internationalisation des entreprises et de la production, dynamiques qui se
confortent mutuellement. Pour étendre rapidement leur part de marché (la
vitesse joue un rôle essentiel), les firmes sont amenées de plus en plus à
s’implanter productivement dans les zones de consommation, souvent par
croissance externe. Même le Japon, et plus récemment l’Allemagne,
La documentation Française : "Globalisation et territorialisation des groupes industriels : rapport de synthèse / Association amicale des ingénieurs des Ponts et Chaussées
et des anciens élèves de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de France ; Pierre Veltz ; Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale."structurés comme des machines à exporter à partir du territoire national, ont
connu cette évolution. Le volume et la structure des flux d’investissements
directs à l’étranger témoignent de cette mutation. Ces flux passent d’environ
50 milliards de dollars annuels (avant 1985) à 211 milliards en 1990 et à 360
milliards en 1995. Si l’on ajoute à cela des réinvestissements locaux des
bénéfices et l’appel au crédit national des pays d’implantation, ce chiffre doit
être multiplié par 3 ou 4, pour mesurer correctement les investissements
extérieurs des firmes. Quant à la géographie des flux, elle devient
multipolaire, les USA passant d’une position de pays émetteur largement
dominant à une situation de récepteur très important. L’Europe en général,
la Grande-Bretagne et la France en particulier, sont à la fois parmi les
premiers émetteurs et parmi les premiers récepteurs. Soulignons aussi, a u
passage, que contrairement aux idées reçues sur les "délocalisations
massives" vers les pays à faibles salaires, ces flux se recentrent très
majoritairement sur le pays de la Triade, et sur quelques pays d’Asie ou
d’Amérique Latine dits "émergents".
Les

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