Les territoires franciliens : une inégale exposition aux risques de mutations économiques
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Les territoires ne disposent pas des mêmes atouts pour faire face aux mutations économiques. Une analyse des territoires franciliens hors Paris, qui repose sur quatre facteurs de vulnérabilité, révèle globalement une faible exposition aux risques. En effet, les territoires peu exposés représentent huit emplois sur dix. Un tiers des territoires serait cependant exposé. Ils constituent cinq grandes zones principales, la plupart en grande couronne. Introduction L'Ile-de-France, une région spécialisée Des degrés d'exposition aux risques économiques définis par quatre critères Cinq zones potentiellement exposées L'« arc nord et est » parisien (A) : un environnement porteur et une attractivité qui se renforce Confluence Seine-Essonne (B) : une zone au développement interne contrasté Ouest Essonne - sud Yvelines (C) : recherche et activités high tech au nord, industrie et agriculture au sud Le grand nord-ouest francilien (D) : une zone duale dans sa structure et sa dynamique Coeur Seine et Marnais (E) : une dominante rurale avec des pôles industriels traditionnels fragilisés Quelques territoires isolés

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Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 303 - Août 2008
Les territoires franciliens :
une inégale exposition aux risques
de mutations économiques
Les territoires ne disposent pas des mêmes atouts pour faire face aux mutations
économiques.
Une analyse des territoires franciliens hors Paris, qui repose sur quatre facteurs
de vulnérabilité, révèle globalement une faible exposition aux risques. En effet,
les territoires peu exposés représentent huit emplois sur dix.
Un tiers des territoires serait cependant exposé. Ils constituent cinq grandes zones
principales, la plupart en grande couronne.
Christophe BALAIRE, Insee Ile-de-France
Thierry PETIT, IAU Ile-de-France
volution technologique ou régle- prépondérant. Représentant 45 % des également cette dualité avec une
mentaire, concurrence nationale emplois du secteur au niveau national, répartition diffuse sur l’Ile-de-France desE ou internationale, les entreprises les activités de conseils et assistance oc- compagnies de transport routier, souvent
d’un territoire doivent s’adapter continuel- cupent 605 000 salariés, soit 12 % des de petite taille, et de grands établisse-
lement au contexte économique. La salariés franciliens. De même, avec ments de transport aérien, concentrés
création ou la fermeture d’entreprises ou 39 % des effectifs nationaux, la région sur quelques territoires.
d’établissements, le transfert partiel ou est spécialisée dans la recherche et dé-
total d’activité permettent aux entreprises veloppement.
d’ajuster leurs moyens de production face Des degrés d’exposition
à ces mutations. Tous ces mouvements Cependant, tous les secteurs d’activité, aux risques économiques
ont de réels impacts économiques et
même les plus spécifiques à la région, ne définis par quatre critèressociaux sur les territoires au sein desquels sont pas répartis de manière uniforme
sont installés les établissements. L’exposi- sur l’ensemble du territoire. Certaines
tion d’un territoire aux risques des muta- activités, comme le commerce de détail Quatre critères ont été retenus pour
tions économiques pourra notamment ou les services personnels et domesti- évaluer le degré d’exposition des éta-
être d’autant plus forte que ses activités
ques, sont implantées dans toute la ré- blissements publics de coopération in-
sont peu diversifiées ou que l’emploi est gion, généralement dans de petits tercommunale (EPCI) aux risques
concentré dans quelques grands établisse- établissements. Les activités financières, économiques. Trois de ces critères
ments seulement. un des secteurs spécifiques de l’Ile- concernent la structure du tissu
de-France, sont géographiquement plus productif, le quatrième les salariés
L’Ile-de-France, concentrées. En effet, à côté des petites eux-mêmes. La capacité d’un territoire
agences bancaires et d’assurance quiune région spécialisée à absorber les mutations économiques
émaillent les territoires urbanisés, de a été systématiquement appréciée par
Dans l’ensemble de l’Ile-de- France, qui nombreux grands établissements cen- comparaison avec les autres territoires
concentre 25 % des salariés de la traux de ce secteur sont implantés en pe- franciliens (➩■ Une méthode
France métropolitaine, le tertiaire est tite couronne. Le transport présente exploratoire).
EmploiUne méthode exploratoire
Evaluer le degré d’exposition des territoires 2. Dépendance aux 4 plus grands établisse- plus. Le score obtenu par l’EPCI est majoré
franciliens aux risques des mutations écono- ments : la part cumulée des effectifs des lorsque l’EPCI cumule plusieurs facteurs
miques est délicat car les déterminants sont quatre plus grands établissements d’un EPCI d’exposition potentielle. Le score final permet
nombreux. C’est pourquoi, la méthode est comparée à la moyenne du même indica- de hiérarchiser les EPCI selon leur degré
employée peut être qualifiée d’exploratoire teur dans la couronne de référence. d’exposition potentielle.
car elle conduit volontairement à simplifier
Territoire d’étude : l’étude a été réalisée surune réalité complexe. 3. Indice composite des tendances sectorielles
la petite et la grande couronne, à l’échelle
de l’emploi salarié : évolutions théoriques du
des établissements publics de coopérationCritères retenus nombre d’emplois salariés entre les 31 dé-
intercommunale. Paris est donc exclu de l’é-cembre 2000 et 2005 calculées à partir des es-
Quatre critères ont été définis pour évaluer la tude.timations d’emploi et de CLAP. L’indice tient
vulnérabilité économique potentielle des ter-
compte de la composition sectorielle de l’emploi Cinq communes non franciliennes sont inté-ritoires.
de chaque EPCI et de l’évolution de l’emploi de grées à l’étude : ce sont des communes dé-
ces secteurs au niveau régional. L’évolution deCes critères sont calculés à partir de la pendant d’EPCI franciliens. Les EPCI ne
l’emploi de chaque EPCI a été comparée avecsource CLAP 2005 (Connaissance Locale de couvrant que les deux tiers des communes
celle de la couronne de référence.l’Appareil Productif). d’Ile-de-France, des EPCI fictifs ont été
créés. Ils regroupent toutes les communes
1. Secteurs à fort impact local en cas de mu- 4. Part des ouvriers : pour chaque EPCI, la d’un même arrondissement d’un départe-
tation économique : 4 secteurs d’activité sont part des emplois d’ouvriers est comparée à la ment, non comprises dans un EPCI.
part des effectifs d’ouvriers de la couronnefortement concentrés régionalement. Les
de référence. Tous les ouvriers sont pris en Couronnes de référence : les EPCI de petiteétablissements de ces secteurs sont généra-
couronne sont comparés à la petite cou-lement de grande taille. Ils se situent dans compte, qu’ils travaillent dans le secteur
ronne, ceux de grande couronne à la grandequelques établissements publics de coopé- privé ou public.
ration intercommunale (EPCI) seulement. couronne. Les EPCI peuvent être implantés
Pour chacun des critères décrits ci-dessus, sur plusieurs départements. Le départementLes mutations économiques peuvent avoir
les EPCI ont été comparés à leur zone de ré- de rattachement est celui dans lequel siègealors un fort impact sur ces secteurs. Pour
le conseil intercommunal. Les limites des pe-chaque EPCI, la part cumulée des effectifs férence. Un certain nombre de points a été
dans ces secteurs est comparée à la part des attribué : de 0 point, quand l’EPCI semble tite et grande couronnes utilisées comme ré-
moins vulnérable que la zone de référence, à férence ont été adaptées en fonction de cetteeffectifs de ces mêmes secteurs sur la cou-
2 points lorsque l’EPCI semble l’être bien particularité.ronne de référence (cf. infra).
La part des emplois salariés dans l’en- nautique, navale et ferroviaire, et la d’eux peut avoir un impact important
semble des quatre activités régionales à recherche et développement. Dans sur le territoire. Le degré d’exposition
plus fort impact local en cas de muta- l’industrie automobile, Renault n’est des territoires face à ce risque de
tion économique est le premier des ainsi implanté que dans quelques concentration de l’emploi dans les
quatre critères retenus. Une activité a EPCI comme par exemple la commu- quatre plus grands établissements est
été définie comme à fort impact local, nauté d’agglomération (CA) de Saint- le deuxième critère pris en compte
lorsque ses salariés sont concentrés Quentin-en-Yvelines où se trouve son dans l’étude. Dans chaque EPCI fran-
dans quelques établissements, généra- centre de recherche et développement cilien, les quatre plus grands établisse-
lement de grande taille, et qu’elle est lo- (Technocentre). Les trois autres sec- ments emploient, en moyenne, 23 %
calisée sur un nombre restreint de sites. teurs concentrent également leurs ac- des salariés.
tivités sur quelques territoires : les
équipements électriques et électroni-
Il se peut pourtant que pour un territoire, P

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