Insertion des jeunes : sensible amélioration, surtout chez les diplômés
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Les jeunes qui ont quitté le système scolaire bénéficient largement de l'amélioration générale de l'emploi, que leur sortie soit très récente ou qu'elle date de quelques années : leur taux de chômage baisse et leur taux d'emploi augmente, y compris sur emplois à durée indéterminée. Au-delà de ces améliorations conjoncturelles, les jeunes continuent à être touchés par la croissance structurelle de l'emploi temporaire. De plus, les sortants les moins diplômés profitent peu de cette amélioration.

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Langue Français

Extrait

N° 741 - OCTOBRE 2000
PRIX : 15 F (2,29€)
Insertion des jeunes :
sensible amélioration,
surtout chez les diplômés
Pascale Poulet-Coulibando, DPD et Philippe Zamora, Division Emploi, Insee
es jeunes qui ont quitté le sys- dentes (moins 1,5 point). Avant 18 ans et
au-delà de 21 ans, les taux de scolarisationtème scolaire bénéficient large-
restent inchangés. A 16 ans, 96% des enfantsLment de l’amélioration générale sont à l’école, à 20 ans la moitié des jeunes
de l’emploi, que leur sortie soit très ré- sont encore scolarisés et au-delà de 27 ans
presque plus personne n’est scolarisé. La sco-cente ou qu’elle date de quelques an-
larité dure en moyenne près de 19 ans, et les
nées : leur taux de chômage baisse et jeunes achèvent leur formation initiale, en
leur taux d’emploi augmente, y compris moyenne, à 21 ans et demi.
La période actuelle contraste avec lessur emplois à durée indéterminée.
années 1985-1995. Durant cette décennie
Au-delà de ces améliorations conjonc- - en cohérence avec la volonté affichée des
turelles, les jeunes continuent à être pouvoirs publics de conduire une plus forte
proportion de jeunes en classe terminale -touchés par la croissance structurelle
la durée des études n’avait cessé de s’allon-
de l’emploi temporaire. De plus, les sor- ger (plus 1,7 an en dix ans au total) et l’âge
tants les moins diplômés profitent peu moyen de sortie du système scolaire s’était
élevé d’autant. Aujourd’hui, 68% d’unede cette amélioration.
génération accèdent en terminale et 62%
deviennent bacheliers, proportions constan-
Après deux années de stabilité, la proportion tes depuis la rentrée de 1994-1995, mais
de jeunes inscrits à l’école ou l’université a deux fois plus fortes qu’en 1985. Par ailleurs,
légèrement diminué en 1998-1999. Les pro- la hausse du chômage, qui incitait certains
portions de jeunes de 18 à 21 ans scolarisés jeunes à rester plus longtemps à l’école, s’est
sont légèrement inférieures aux années précé- interrompue en 1997.
Diplômes des sortants
Répartiton des sortants selon le diplôme
%
100
80
60
40
20
0
1977 1982 1992 1999
année de sortie
Aucun diplôme (ou brevet) CAP/BEP et équivalents Baccalauréat et équivalent
DUT, BTS, DEUG, Param. et sociaux Licence, doctorat ou grande école
Lecture : Parmi les sortants de 1977, 40 % étaient sans diplôme, 30 % avaient un CAP ou un BEP, 14,5 % le baccalauréat (ou équivalent), 8,5 % un
DUT/BTS ou le DEUG, 7 % une licence et plus.
Source : enquêtes Emploi 1978-1983-1993-2000, Insee
Cette étude paraît en même temps dans la collection « Note d’information »
de la Direction de la programmation et du développement (Ministère de l’Éducation Nationale)
INSEE
PREMIERELes 740 000 personnes qui ont quitté menté de 100 000 en 1999 pour en 1993, 37% ont un emploi en 1994,
l’école en 1999 possèdent à peu près les atteindre 236 000 en février 2000. 72% en 1997 et 77% en 1999. En
mêmes diplômes que leurs aînés sortis Les jeunes ont particulièrement bénéfi- revanche, la durée de la “ phase d’inser-
en 1998 ou 1997 (graphique 1) : 39% cié de cette amélioration. Alors que tion ” s’est raccourcie pour les person-
sont titulaires d’un diplôme de l’ensei- durant la période 1993-1997 quatre jeu- nes ayant quitté l’école plus récemment.
gnement supérieur et 42% possèdent nes sur dix occupaient un emploi en Il a fallu attendre seulement quatre ans
un diplôme du second cycle de mars de l’année suivant leur sortie de pour que les trois quarts des jeunes
l’enseignement secondaire (bacca- formation initiale, cette part est passée à ayant quitté l’école en 1995 ou 1996
lauréat, certificat d’aptitude ou brevet près de 50% en mars 1998 et à plus de aient un emploi et seulement trois ans
d’études professionnels) ; 19% n’ont 60% en mars 2000 (graphique 2). Paral- pour ceux sortis en 1996.
pas de diplôme ou uniquement un bre- lèlement, la proportion d’actifs au chô- Parmi les jeunes ayant quitté l’école en
vet. Parmi les sortants, 8% sont “ sans mage (taux de chômage) a baissé, 1999, plus de six sur dix travaillent en
qualification ” : ils ont abandonné leur passant de 34% en mars 1997 à 25% en mars 2000. La grande majorité d’entre
CAP ou leur BEP avant l’année du mars 2000. eux - 80% - se trouvent dans une entre-
diplôme, ou encore quitté le collège ou L’amélioration de l’emploi est également prise privée. Parmi les sortants, 29% ont
arrêté leur formation en deçà. très sensible pour les jeunes qui ont fini un emploi temporaire et 30% un emploi
leurs études depuis plus longtemps. En sans limite de durée. Une toute petite
trois ans, le taux de chômage des per- minorité est à son compte (2%). Ceux
Très nette amélioration de sonnes ayant quitté l’école depuis moins qui ont quitté en 1998 ou en 1997 sont
de cinq ans a baissé de huit points. Pour plus nombreux à avoir un emploi stablel’emploi des jeunes sortants
autant, il reste plus élevé que celui des en 2000 : 42% parmi ceux qui ont quitté
La nette amélioration de l’activité depuis personnes ayant terminé leurs études l’école en 1998 occupent un emploi à
1997 s’est traduite par un rythme très sou- depuis au moins dix ans (tableau 1). durée indéterminée ou sont à leur
tenu de créations d’emplois. L’emploi Si l’on suit un groupe de jeunes ayant compte en mars 2000, et plus de 50 %
total dans le secteur privé non agricole a quitté l’école une année donnée entre parmi ceux qui ont terminé leur scolarité
progressé de 280 000 en 1998 puis de 1988 et 1994, il faut attendre cinq à en 1997. Après avoir beaucoup baissé
375 000 en 1999 (soit une hausse de sept ans pour qu’au moins les trois au milieu des années quatre-vingt-dix,
2,0% puis de 2,6%). S’y ajoutent les quarts aient un emploi. Par exemple, ces proportions retrouvent des niveaux
emplois jeunes dont le nombre a aug- parmi les personnes ayant quitté l’école voisins de ceux du début de la décennie
soit en mars 1991, 46% pour les sor-
tants de 1989 et 52% pour ceux de
1988.
Sans surprise, les personnes occu- Taux d’emploi des sortants au cours des mois qui suivent leur sortie
pant des emplois à durée indéter-
%
minée ont les parcours ultérieurs les65
sortants 1999 plus stables. Ainsi, parmi les jeunes
qui détiennent un contrat à durée indé-
55
terminée un an après la fin de leurs
sortants 1997
études, 70% le conservent pendant
45
les deux ans qui suivent ou passent àsortants 1995
sortants 1993 un autre contrat à durée indéterminée
35 sans période de chômage intermé-
diaire (tableau 2).
25
Des premiers emplois
souvent temporairesLecture : les sortants de 1999 ont un taux d’emploi de 43 % en août 1999 et de 61,5 % en mars 2000
Source : enquêtes Emploi 1994-1996-1998-2000, Insee
Cependant, bien que les générations de
sortants les plus récentes trouvent plus Taux d’emploi et taux de chômage selon l’ancienneté de la sortie
rapidement des emplois que celles qui
du système éducatif
les ont précédées, ces emplois conti-
En % nuent à être de plus en plus souvent
1 2
Taux d’emploi Taux de chômageAncienneté de la sortie temporaires. De façon générale, les
du système éducatif 1997 1998 2000 1997 1998 2000 entreprises ont davantage recruté sur
Moins de cinq ans 58,1 62,3 71,0 26,7 23,7 18,8 contrats à durée déterminée (CDD) au
Entre 10 et 20 ans 77,1 77,5 78,7 11,8 11,4 10,0 cours des années quatre-vingt-dix. Elles
1. Taux d’emploi : proportion de jeunes ayant un emploi parmi les sortants. ont également recouru plus souvent aux
2. Taux de chômage : nombre de chômeurs rapporté à la population active (salariés y compris contingent, non salariés, chô- missions intérimaires et dans certains
meurs) des sortants.
secteurs à l’emploi saisonnier. De plus,Source : enquêtes Emploi 1997, 1998 et 2000, Insee
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
Février
Mars
INSEE
PREMIEREles dispositifs d’aide comme les stages Connaître le chômage en début de car- plus de 20% sont amenés à passer par
rémunérés et les contrats d’emplois rière n’a pas un caractère aussi

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