450 000 salariés à faibles revenus d activité en Provence-Alpes-Côte d Azur
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450 000 salariés à faibles revenus d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur

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En Provence-Alpes-Côte d'Azur, 28 % des personnes qui ont occupé un emploi salarié en 2004 ont eu, sur l'année, un revenu d'activité inférieur à 60 % du SMIC. La durée annuelle du travail de ces salariés est quatre fois plus courte que la moyenne. Leurs emplois sont moins qualifiés et se situent fréquemment dans le commerce, les services opérationnels, l'hôtellerie et la restauration. La majorité des salariés à faibles revenus (60 %) ont un emploi classique mais de courte durée. Les autres ont un emploi permanent à temps partiel réduit (16 %), sont intérimaires (10 %), connaissent de longues périodes de chômage indemnisé (10 %) ou une succession d'emplois aidés et de stages (4 %).

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Langue Français

Extrait

SUD INSEE
N° 96 - octobre 2006 l'essentiel
450 000 salariés à faibles revenus
d’activité en Provence-Alpes-Côte d’Azur
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, (11 826€ en 2004). Il ne s’agit pas né-
cessairement de “travailleurs pauvres”28 % des personnes qui ont occupé
car ils peuvent bénéficier des revenus
un emploi salarié en 2004 ont eu, d’un membre de leur entourage. Mais on
peut considérer que les revenus qu’ils ti-sur l’année, un revenu d’activité in-
rent de leur propre activité ne sont pas as-
férieur à 60 % du SMIC. La durée
sez élevés à eux seuls pour leur assurer
annuelle du travail de ces salariés une insertion sociale satisfaisante.
est quatre fois plus courte que la
Parmi les régions voisines, Rhône-Alpes
moyenne. Leurs emplois sont moins compte une proportion de salariés à bas
revenus plus faible (25 %) et Langue-qualifiés et se situent fréquemment
doc-Roussillon une part plus élevée
dans le commerce, les services opé-
(31 %). Ce résultat est probablement
rationnels, l’hôtellerie et la restaura- corrélé avec la situation du marché du
travail. En Rhône-Alpes, le taux de chô-tion. La majorité des salariés à
mage est plus faible qu’en Provence-
faibles revenus (60 %) ont un em- Alpes-Côte d'Azur (7,8 % contre 10,8 %
en juin 2006) et le poids de l’industrieploi classique mais de courte durée.
plus élevé. Les salariés à faibles revenus
Les autres ont un emploi permanent
ont plus souvent des contrats d’intérim.
à temps partiel réduit (16 %), sont En Languedoc-Roussillon, le taux de
chômage est plus élevé qu’en Provence-intérimaires (10 %), connaissent de
Alpes-Côte d’Azur (12,4 %) mais l’éco-
longues périodes de chômage in- nomie tout aussi tertiaire et touristique.
La part des salariés à faibles revenus estdemnisé (10 %) ou une succession
importante et leurs trajectoires profes-
d’emploisaidésetdestages(4%).
sionnelles très semblables à celles des
salariés de notre région.
Au cours de l’année 2004, 1 599 300
Des salariés jeunes, desactifs ont occupé un emploi salarié au
emplois de courte duréemoins une partie de l’année en Pro-
ou à temps partielvence-Alpes-Côte d’Azur (non compris
les agents de l’Etat, les apprentis, et les
salariés ayant travaillé moins de 70 heu- Les salariés à faibles revenus d’activité
res dans l’année (cf. encadré "Source et sont très jeunes puisque 43 % d’entre
méthodes"). Parmi ces salariés, 447 700 eux ont moins de 30 ans. 61 % des
personnes, soit 28 %, ont perçu de faibles moins de 25 ans ont un faibles revenus
revenus d’activité : sur l’année, la somme ainsi que 31 % des 25-29 ans (cf. gra-
de leurs salaires a été inférieure à 60 % phique “Plus de salariés à faibles reve-
de la valeur du SMIC annualisé nus d’activité..."). Les femmes sont plus
© Insee 2006SUD INSEE
N° 96 - octobre 2006
l'essentiel
Source et méthodes
Les différentes périodes d’emploi et de chômage indemnisé sont connues grâce aux déclarations annuelles de données sociales (DADS) que les entrepri-
ses ont adressées à l’administration en 2004. Elles comportent des informations sur le salarié et sur son employeur. L’étude porte sur l'ensemble des sala-
riés, à l'exception des agents de l’Etat, du personnel des services domestiques et des activités extra-territoriales, catégories mal couvertes par les DADS.
Sont exclus de l’étude, les salariés qui ont travaillé moins de 70 heures dans l’année, ceux qui n’ont eu que des contrats d’apprentis (ils sont en formation),
les jeunes qui sont entrés sur le marché du travail à l’automne (leur salaire annuel est forcément très faible), les jeunes qui n’ont eu qu’un emploi de vacan-
ces et les professeurs qui réalisent des vacations en entreprise (la source ne couvre pas leur emploi principal).
Les salaires pris en compte sont nets de cotisations sociales, de contribution sociale généralisée et de remboursement de la dette sociale. Le revenu an-
nuel d'activité est le cumul des salaires perçus au cours des différentes périodes d’emploi. Si l’individu a travaillé 30 jours ou plus, le salaire mensuel est
calculé en divisant le salaire de la période par sa durée en jours puis rapporté à un mois. S’il a travaillé moins de 30 jours, le salaire perçu est pris comme
salaire mensuel.
La médiane est la valeur telle que 50 % des salariés se situent en dessous et 50 % au dessus. Pour les salariés ayant eu plusieurs postes, la profession, le
secteur d’activité, la durée du travail et la taille de l’établissement pris en compte sont ceux du poste le mieux rémunéré en 2004 (poste principal).
Cette faible durée du travail explique sant par définition de statuts précaires.De faibles revenus annuels dûs à
en grande partie les faibles revenus des La probabilité de percevoir de faibles re-une durée d'emploi limitée
salariés. Leur revenu annuel médian venus d’activité diminue souvent lorsque
Type de salariés Salariés Ensemble
à faibles des le niveau de qualification augmente, les(3 867€ en 2004) est près de quatre
Indicateurs revenus salariés
ingénieurs et les cadres commerciauxfois plus faible que celui de l’ensemble
Période de chômage 19,6 9,5indemnisé (%) étant relativement protégés sur ce point.des salariés de la région (14 166€).
Emploi principal 50,7 23,1à temps partiel (%) Les allocations chômage représentent
Durée annuelle d'emploi 412 1 690 Parmi les salariés à faibles revenus, les20 % de ce revenu contre 2 % pour(médiane en heures)
Revenu annuel : hommes occupent en majorité un postel’ensemble des salariés.3 867 14 166salaire + ASSEDIC (€)
d’ouvrier et les femmes un poste d’em-Part du chômage 19,8 2,3dans le revenu (%) ployé. Pendant les périodes où ils tra-
Source : Insee - DADS 2004 (1)Des emplois peu qualifiés vaillent, les salaires mensuels des
dans le commerce, les hommes à faibles revenus d’activitétouchées que les hommes. Une femme
services opérationnels, sont inférieurs de 32 % à ceux de l’en-salariée sur trois perçoit de faibles re-
l’hôtellerie et la restauration semble des salariés masculins (941€venus d'activité contre seulement un
contre 1 392€).Chezlesfemmesàfai-homme sur quatre.
bles revenus, les salaires mensuels sontLes salariés à faibles revenus occupent
20 % des salariés à faibles revenus ont rarement des emplois qualifiés : 4 % inférieurs de 45 % à ceux de l’ensemble
connu des périodes de chômage indem- seulement ont un poste de cadre (contre des salariées (638€ contre 1 163€). La
nisé en 2004, soit une proportion deux 12 % pour l’ensemble des salariés) et fréquence du travail à temps partiel chez
fois supérieure à la moyenne des sala- 13 % exercent une profession intermé- les femmes contribue à ce bas niveau de
riés. La moitié des salariés à faibles re- diaire (contre 23 %). Près de la moitié salaire mensuel.
venus travaillent à temps partiel contre des salariés à faibles revenus sont em-
le quart de l’ensemble des salariés. ployés (contre 37 %) et 19 % ont un C’est dans les services opérationnels
Leur durée d’emploi est plus courte : poste d’ouvrier non qualifié (contre (nettoyage, sécurité, intérim...) que la
entre temps partiel et périodes d’inacti- 10 %). Parmi le personnel de service proportion de salariés à bas revenus est
vité ou de chômage, les deux tiers des aux particuliers, les ouvriers non quali- la plus grande (58 %). Cette proportion
salariés à faibles revenus ont travaillé fiés, les professions de l’information, est également élevée dans les hôtels et
moins de 560 heures en 2004, soit des arts et du spectacle et les employés restaurants, les activités récréatives,
moins de quatre mois en équivalent de commerce, près de la moitié des sala- culturelles et sportives, les activités as-
temps plein. Rappelons que la majorité riés ont de faibles revenus. C’est égale- sociatives et l’agriculture. Dans les ser-
des salariés (55 %) travaillent plus de ment le cas parmi les formateurs et

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