1994 : l'année des grandes entreprises

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En 1994, la croissance a été soutenue par les grandes entreprises. La demande, tirée par les biens intermédiaires, la construction automobile et les biens d'équipement, a avantagé les entreprises de ces secteurs plutôt que celles dont l'activité est liée à la demande des ménages. Une meilleure maîtrise de la masse salariale ainsi qu'une plus forte baisse des frais financiers ont permis aux grandes entreprises de creuser l'écart avec les petites en matière de résultat. Elles en ont profité pour poursuivre leur désendettement. Une majorité d'entreprises a réduit ses effectifs, y compris dans les secteurs industriels à forte croissance.
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Français

N° 445 AVRIL 1996
PRIX : 14 F
1994 : L’ANNÉE DES GRANDES
ENTREPRISES
Guillaume Mordant et VincenTholt lon Pommerol
Division Synthèse des statistiques d’entreprises, Insee
Le taux de croissance médian du chiffren 1994, la croissance a été soute
d’affaires des grandes entreprises (celles
nue par les grandes entreprises. La dont le chiffre d’affaires dépasse 50 millionsE demande, tirée par les biens inter- de francs) appartenant à un groupe est lé
gèrement supérieur à celui des grandes en médiaires, la construction automobile et
treprises indépendantes (3,6% contre
les biens d’équipement, a avantagé les 3,1%). Les petites entreprises des groupes
entreprises de ces secteurs plutôt que se sont montrées nettement plus dynami
ques puisque leur chiffre d’affaires a crû decelles dont l’activité est liée à la demande
2,7% contre 0,6% pour les entreprises iso
des ménages. Une meilleure maîtrise de lées. Elles ont bénéficié, en 1994, de l’en
la masse salariale ainsi qu’une plus fortetraînement des grandes unités.
Cette évolution s’accompagne toutefoisbaisse des frais financiers ont permis aux
d’une forte dispersion individuelle. Le quart
grandes entreprises de creuser l’écart des entreprises a enregistré une croissance
avec les petites en matière de résultat. supérieure de plus de 10 points à la crois
sance médiane, tandis qu’elle était infé Elles en ont profité pour poursuivre leur
rieure de plus de 10 points à cette valeur
désendettement. Une majorité d’entrepri- médiane pour un autre quart des entrepri
ses a réduit ses effectifs, y compris dansses. Pour les entreprises des groupes, cette
dispersion diminue avec la taille (graphi les secteurs industriels à forte crois-
que 2). Les mouvements de création ferme
sance. ture et achat vente d’établissements, qui
concernent d’abord les groupes, expliquent
une partie de cette dispersion. Plus généra
En 1994, 53 % des entreprises ont vu croître lement, là où une entreprise indépendante
leur chiffre d’affaires (Cf. Pour comprendre suit l’évolution de son marché, l’entreprise
ces résultats). Ce pourcentage est supé d’un groupe peut se voir confier ou retirer
rieur à celui de 1993, qui était de 47%. Cette
évolution est liée à la reprise générale de
l’économie.
Croissance du chiffre d’affaires en 1994
Les grandes entreprises suivant la taille des entreprises
ont tiré la croissance...
Le taux de croissance du chiffre d’affaires
des entreprises françaises entre 1993 et
1994 est fortement dépendant de leur taille.
Le graphique 1 donne la valeur médiane
(Cf. Pour comprendre ces résultats) de ce
taux en fonction du chiffre d’affaires de
1993. Il montre que l’augmentation du chif
fre d’affaires a été d’autant plus forte que
celui ci était important, confirmant ainsi que
la croissance a été soutenue par les gran
des entreprises. Cette configuration tranche
avec la situation de l’année précédente pour
laquelle aucun lien aussi net n’a pu être éta
bli entre l’évolution de l’activité et la taille
des entreprises. Source : Insee, Suse
?
INSEE PREMIEREparfumerie entretien et l’habillement
Dispersion de la croissance du chiffre d’affaires en 1994, suivantille la ta
cuir.
des entreprises La construction navale, aéronautique
et ferroviaire est en retrait sur les au
tres industries des biens d’équipe
ment. Enfin, si la croissance a été forte
dans toutes les industries de biens inter
médiaires, la métallurgie et transforma
tion des métaux et les composants
électriques et électroniques ont été par
ticulièrement dynamiques (7%).
La demande étrangère
a stimulé la croissance française
La demande étrangère (ou la capacité
des entreprises françaises à conquérir
des parts de marché à l’étranger) a
joué un rôle important. 57% des gran
des entreprises (au seuil de 50 mil
lions de francs de chiffre d’affaires
total) ont été exportatrices en 1993 et
1994. Le taux de croissance du chiffre
d’affaires à l’exportation a été de 7,4%
pour ces entreprises, plus du double
de celui de leur chiffre d’affaires en
(1) cf. pour comprendre ces résultats France (3,5%). Par contre, les petites
Source : Insee, Suse, Lifi entreprises exportatrices (20% des
petites entreprises) n’ont enregistré
que 0,4% de croissance de leur chiffre
une partie du marché auquel le groupeque les petites entreprises, plus orien d’affaires à l’exportation, alors que le
s’adresse. tées sur le second œuvre et les répa taux de croissance de leur chiffre d’af
rations. faires en France atteignait 1,5%.
La demande a également été stimu ...dans presque tous lesects eurs
lée, dans une moindre mesure cepen L’automobile, les biens
L’avantage des grandes entreprises dant, par la tendance des grandesintermédiaires et d’équipement
se retrouve dans pratiquement tous entreprises à accroître leurs stocks,et les transports en pointe
les secteurs. Il est particulièrement notamment d’input. Ceux ci se sont
marqué dans le commerce de détail oùLes entreprises des secteurs de l’in accrus de 2,6%, contre 1,4% seule
les grandes entreprises ont étendu dustrie automobile, des biens intermé ment pour les output. Dans leur en
leurs réseaux tout en offrant des prix diaires, des biens d’équipement, des semble, les petites entreprises n’ont
attractifs. Dans le commerce de gros, transports et des services financiers etfait que maintenir leurs stocks d’input
les grandes entreprises importatrices d’assurance présentent un taux de ( 0,2%).
ont bénéficié de la reprise de la de croissance médian compris entre 6,3 La demande de biens d’investisse
mande de biens d’équipement et de et 3,7 %. A l’opposé, celles de la cons ment a induit une augmentation des
biens intermédiaires liée au redémar truction, du commerce, des biens de immobilisations corporelles brutes des
rage de l’industrie. consommation, de l’immobilier, des entreprises, du même ordre de gran
Les petites entreprises ont un meilleur services aux particuliers et des indus deur que celle de leur chiffre d’affai
taux de croissance que les grandes tries agricoles et alimentaires se si- res. Ce taux de croissance (3,9% pour
dans la production et la distribution tuent entre 1,6 et 1,1 %. Les les grandes entreprises et 0,7% pour
d’énergie, la distribution d’eau et la entreprises du secteur des services les petites) est inférieur au taux, déjà
construction. Les conditions climati aux entreprises occupent une position faible, de 1993, notamment pour les
ques ont pesé sur la demande d’élec intermédiaire avec 2,1 % de taux de petites entreprises. Par conséquent,
tricité, de gaz et de fuel, qui sont croissance médian. l’investissement a été plus faible en
produits par des grandes entreprises. Dans l’ensemble du commerce, le 1994 que l’année précédente.
Dans la construction, les travaux pu commerce de détail ( 1%) s’oppose au
blics où dominent les grandes entre commerce de gros (1,9%) et au com Les grandes entreprises ont
prises ont stagné. Malgré la crise demerce et réparation automobile fortement amélioré leur résultat
l’immobilier, les grandes entreprises (2,5%). Les écarts sont forts dans
se sont un peu mieux comportées l’industrie des biens de consomma Pour les grandes entreprises comme
dans le bâtiment, moins bien toutefois tion, notamment entre la pharmacie pour les petites, le taux de croissance
`L’équilibre entre les ressources et lesDu chiffre d’affaires à la capacité d’autofinancement
emplois s’est fait à la fois par le recul
Grandes entreprises Petites entreprises
de l’investissement et la baisse du be
3,7 0,1Chiffre d’affaires soin supplémentaire de financement
3,7 2,0Consommations intermédiaires du cycle d’exploitation, lié à la fai
3,0 0,2dont achats de marchandises blesse de la croissance des petites en
3,5 1,8dont autres charges externes treprises en 1994.
3,8 0,0dont sous-traitance
6,7 0,0dont crédit-bail Une minorité d’entreprises
7,5 6,4dont personnel extérieur
a créé des emplois3,1 0,0Valeur ajoutée
2,4 0,8Frais de personnel L’emploi salarié a fortement progres

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