À fond, la nuit comme le jour
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Description

À fond, la nuit comme le jour En 2005, aux 24 Heures du Mans, David Checa avait signé le record du tour à 6 h 00 du matin, au guidon de la Yamaha du GMT 94 alors en route vers la victoire. « Et il faisait zéro degré », se souvient l'Espagnol.

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Publié le 26 avril 2012
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Langue Français

Extrait

À fond, la nuit comme le jour

En 2005, aux 24 Heures du Mans, David Checa avait signé le record du tour à 6 h 00 du matin, au guidon de la Yamaha du GMT 94 alors en route vers la victoire. « Et il faisait zéro degré », se souvient l'Espagnol. Aujourd'hui, en endurance, les pilotes officiels roulent aussi vite la nuit que le jour. C'est pour cela que tout le monde s'applique à soigner les détails. « On fait en sorte d'avoir une moto confortable et facile à piloter, dit Christophe Guyot. On essaie aussi d'avoir un tableau de bord qui n'éblouit pas les pilotes, et des phares qui éclairent légèrement de côté pour qu'ils voient bien les panneaux de freinage. » Maintenir la cadence au coeur de la nuit comporte toutefois son lot de dangers. Les traînées d'huile, lâchées par les moteurs fatigués, se discernent moins bien, et les dépassements d'attardés sont généralement plus périlleux. « Il faut avoir du flair et les sens bien éveillés, estime Vincent Philippe. L'odorat et la vue sont importants pour repérer un moteur qui chauffe ou qui fume. Après, il faut aussi avoir un peu de chance... » Et faire preuve d'une bonne dose de prudence. « La nuit, il y a encore plus d'écarts avec les amateurs, glisse Mathieu Lagrive. Et comme il est plus difficile d'appréhender la vitesse, tu peux vite te retrouver en mauvaise posture. » Alors, pour se signaler avant un dépassement, le pilote Yamaha n'hésite pas à faire godiller sa machine au freinage afin que le faisceau de ses phares balaie la piste. « La nuit, les amateurs roulent souvent en groupe, raconte Jean-Michel Bayle, ancien vainqueur du Bol d'Or. Ils sont donc souvent plus difficiles à doubler. » D'où l'importance de ne pas se précipiter. « Il faut prendre les bonnes décisions, en gardant de la marge, précise Vincent Philippe. Savoir perdre du temps pour en gagner, ça fait aussi partie de l'endurance. » Avaler la nuit d'un Bol d'Or, c'est aussi lutter contre le froid et la fatigue. Et côté froid, il se pratique d'étranges recettes : ainsi Mathieu Lagrive soulage-t-il volontiers sa vessie au cours de son relais ! « Ça réchauffe au moins le temps d'un tour », assure-t-il. Pour la fatigue, tous les pilotes se reposent sur le kiné de leur équipe. « Sur 24 heures, on dort au mieux deux fois deux demi-heures », confie Gimbert. Le stress aidant, les pilotes restent généralement sur le qui-vive. « Préparer la nuit, c'est prévenir la fatigue qui bouffe l'énergie, génère des douleurs et use le mental, affirme Guy Lemasson, ostéopathe de l'équipe BMW. Il faut drainer, défatiguer, provoquer cette relaxation inconsciente qui vaut moitié de temps de sommeil. » Pour gérer le gros coup de barre que les pilotes subissent entre 1 h 00 et 3 h 00 du matin, l'alimentation a aussi son importance. « On essaie d'éviter de déclencher les hormones du sommeil en relançant la digestion, poursuit Lemasson.

Pour les miens, c'est soupe et sucres lents entre chaque relais. Manger quelque chose de chaud est très important pour lutter contre la fatigue. »

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