Publications de l'École française de Rome - Année 1977 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 181-194Dans les législations municipales des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, la situation privilégiée de la lignée successorale masculine et des rapports agnatiques se renforce et se généralise, surtout à travers le système dotal. D'où la nécessité d'une enquête sur l'extension et la cohésion des familles à l'intérieur de la lignée agnatique et donc, en premier lieu, sur la position des fils par rapport à leur père. D'une série d'éléments, directs et indirects, empruntés à des actes privés et à des registres fiscaux se dégage l'hypothèse que dans les familles dont le patrimoine était considérable, les chefs de famille conservaient normalement une situation prééminente pendant toute la durée de leur vie. À la mort du père, les fils mâles légitimes héritaient en commun du patrimoine. En règle générale, ils procédaient à une division des biens. C'est là un des signes de la physionomie de la famille restreinte et nettement individualisée qui, selon l'auteur, apparaît de façon toute particulière dans certains textes - pactes entre consorts, ricordanze de marchands - invoqués souvent pour suggérer l'idée de l'étendue des groupes familiaux médiévaux. La fragilité des descendances familiales et le rôle important joué par les veuves constituent des phénomènes qu'il convient de mettre en relation avec l'individualisation du noyau familial et le privilège agnatique. 14 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
Les structures familiales dans les villes de l'Italie communale (XIIe-XIVe siècles) In: Famille et parenté dans l'Occident médiéval. Actes du colloque de Paris (6-8 juin 1974). Rome : École Française de Rome, 1977. pp. 181-194. (Publications de l'École française de Rome, 30)
Résumé Dans les législations municipales des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, la situation privilégiée de la lignée successorale masculine et des rapports agnatiques se renforce et se généralise, surtout à travers le système dotal. D'où la nécessité d'une enquête sur l'extension et la cohésion des familles à l'intérieur de la lignée agnatique et donc, en premier lieu, sur la position des fils par rapport à leur père. D'une série d'éléments, directs et indirects, empruntés à des actes privés et à des registres fiscaux se dégage l'hypothèse que dans les familles dont le patrimoine était considérable, les chefs de famille conservaient normalement une situation prééminente pendant toute la durée de leur vie. À la mort du père, les fils mâles légitimes héritaient en commun du patrimoine. En règle générale, ils procédaient à une division des biens. C'est là un des signes de la physionomie de la famille restreinte et nettement individualisée qui, selon l'auteur, apparaît de façon toute particulière dans certains textes - pactes entre consorts, ricordanze de marchands - invoqués souvent pour suggérer l'idée de l'étendue des groupes familiaux médiévaux. La fragilité des descendances familiales et le rôle important joué par les veuves constituent des phénomènes qu'il convient de mettre en relation avec l'individualisation du noyau familial et le privilège agnatique.
Citer ce document / Cite this document : Cammarosano Paolo. Les structures familiales dans les villes de l'Italie communale (XIIe-XIVe siècles). In: Famille et parenté dans l'Occident médiéval. Actes du colloque de Paris (6-8 juin 1974). Rome : École Française de Rome, 1977. pp. 181-194. (Publications de l'École française de Rome, 30) http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr_0 _ _ _ _ _ 000-0000 1977 act 30 1 2040