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Publié par | motorevue |
Publié le | 27 décembre 2012 |
Nombre de lectures | 7 |
Langue | Français |
Extrait
Avec le rachat de Ducati par le groupe Audi, d'aucuns avaient pensé, à la fin du printemps dernier, que la relation entre Valentino Rossi et le constructeur italien allait s'en trouver renforcée, indirectement boostée par l'argent injecté par l'industriel allemand. Le dernier rêve des tifosi a fait long feu. Conscient de son âge et de l'approche de la fin de sa carrière, le nonuple champion du monde a préféré jeté l'éponge, laissant les dirigeants de Audi sur leur faim et les responsables du service course Ducati seuls au milieu des décombres.
Mais y a-t-il d'ailleurs, ne serait-ce qu'un jour, vraiment cru ? Dès sa prise de contact avec la moto délaissée par Stoner, l'Italien avait compris qu'il lui serait très difficile de s'adapter à cette machine si différente des Honda et des Yamaha qu'il avait jusque-là pilotées. Un véritable bras de fer s'était alors engagé avec Filippo Preziosi, le concepteur de la D16. Contraint à renoncer à son cher concept de moteur porteur et à son demi-cadre en carbone pour confectionner, fin 2011, le cadre en aluminium exigé par la star italienne (et Jeremy Burgess, son chef mécanicien australien, qui, par ailleurs, n'a jamais réussi à s'intégrer à l'équipe Ducati), le patron du service course y aura laissé son âme et, au final, son poste. Car il fallait bien que quelqu'un paie l'addition de ces deux saisons calamiteuses. Malgré le titre de champion du monde obtenu en 2007 par Stoner et les 31 victoires conquises entre 2003 et 2009 par sa Desmosedici, Filippo Preziosi n'a pas résisté au coup de balai ordonné par les nouveaux propriétaires de l'usine de Borgo Panigale. L'an prochain, c'est Bernhard Gobmeier, ex-patron de BMW Motorrad Motorsport, qui prendra les commandes du Ducati Corse. Nicky Hayden et Andrea Dovizioso, qui a pris la place laissée vacante par Valentino Rossi, auront la lourde mission de remettre à flot l'équipe italienne. La tâche s'annonce ardue.