Un parfum Peranakan
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Un parfum Peranakan

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Un parfum Peranakan Les Chinois Peranakans (signifie né localement) ou Straits Chinese sont les descendants des premiers immigrants Chinois qui s’installèrent au 16éme siècle en Malaisie (principalement Penang, Malacca et Singapour) et se marièrent avec des jeunes filles locales (non musulmanes) La fusion des cultures chinoise et malaise ainsi que les influences occidentales donnèrent naissance à une culture unique en son genre. Les traditions ancestrales chinoises comme les rites de mariage, naissance, culte des ancêtres et funérailles souvent disparues depuis longtemps en Chine, furent préservées par les Peranakans qui créèrent de multiples objets à cet effet dans des matières souvent richement travaillées léguant aujourd’hui un héritage culturel d’une richesse inestimable. La nourriture, la langue et les vêtements furent par contre largement influencés par la culture malaise. Nous vous proposons de découvrir au cours de la visite d’une maison Peranakan, les traditions culinaires, vestimentaires et religieuses qui façonnent cette culture aux multiples facettes. Au 208 East Coast, notre première impression est une débauche de couleurs: les murs bleu vif enrichis par des carrelages aux motifs floraux verts et roses nous invitent à entrer sans tarder. Un portrait en noir et blanc sur le mur nous transporte immédiatement dans un autre siècle. Et pendant que Mr Wee, le propriétaire de Katong Antique House se débat avec un court-circuit nous faisons connaissance avec sa mère, une authentique Nonya Peranakan aux yeux vifs et malicieux dans un visage strié de rides. Mr Wee, un Peranakan de quatrième génération, navré de voir cette culture délaissée a commencé il y a plus de 25 ans à collectionner tous les objets qu’il a pu acheter au hasard de ventes aux enchères ou de ses rencontres. Baba Peter Wee est désormais une autorité incontestée en matière de culture Peranakan. Il partage aujourd’hui sur rendez-vous ses trésors et ses connaissances. Nous commençons par le hall de réception. Traditionnellement, cette première pièce servait à accueillir les visiteurs mais abritait aussi l’autel du dieu protecteur de la maison. Aujourd’hui, l’autel est toujours là, perdu au milieu d’objets hétéroclites que Mr Wee s’est enfin décidé à vendre, perdus au milieu de quelques livres et objets plus modernes d’inspiration Peranakan. L’autel se dresse face à la porte d’entrée. Il est encadré de plaques en l’honneur du dieu de la maison et surmonté d’un rouleau le représentant. La vaisselle qui contient les multiples offrandes est de couleur colorée dans les tons vert, jaune et rose si prisés des Peranakans... Les décorations et les offrandes seront particulièrement soignées lors du nouvel an Chinois. L’avenir et la bonne fortune des habitants de la maison seront lus dans l’un des 2 premiers bols de riz empilés l’un sur l’autre puisés dans le riz destiné au repas familial de la veille du nouvel an. Nous passons dans le second hall où nous retrouvons notre charmante vieille dame attablée devant un thé et fort occupée à jouer aux cartes. Au mur, des dizaines de portraits des ancêtres de Mr Wee nous observent. Nous restons en arrêt devant le portrait de Mme Wee lorsqu’elle avait 20 ans. Que de têtes elle a dû faire tourner alors ! Un autre autel dédié aux ancêtres de la famille occupe une grande partie de la pièce. Sur la table la plus haute, se trouvent des tablettes ancestrales qui contiennent symboliquement l’âme des décédés (l’âme du défunt part dans 3 endroits : en terre, au ciel et dans les tablettes), surmontées d’un portrait d’une des ancêtres, selon la coutume Peranakan de type matriarcale. Pour les offrandes, ce sont des porcelaines bleues et blanches cette fois qui sont utilisées car le bleu est symbole de deuil et de tristesse.). Ces traditions sont résolument chinoises mais le
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