C’est un grand plaisir pour moi de parler des relations francojaponaises aujourd’hui dans la commune natale de MermetCachon, pionnier des relations francojaponaises, à ème l’occasion de la célébration du 150anniversaire des relations francojaponaises dans le Jura. Je voudrais remercier tout d’abord la commune de La Pesse de m’avoir invité à ème cette occasion précieuse de commémorer à la fois le 150anniversaire de nos relations et l’action deMermetCachon. C’est aussi la première occasion pour moi de découvrir votre belle commune entourée d’une nature magnifique au milieu de forêts et de montagnes. J’ai habité à Grenoble il y a à peine 30 ans, mais malheureusement je n’ai pas eu la chance de visiter votre village à ce momentlà. Pour parler franchement, je ne connaissais pas tellement la vie deMERMETCACHON avant d’être invité à cette conférence. J’ai alors lu un livre japonais sur sa vie dont l’auteur estM. Hitoshi TOMITA qui a d’ailleurs visité La Pesse en 1974 pour écrire ce livre. J’ai appris que MermetCachona vraiment mené une vie aventureuse, et qu’il a non seulement joué un rôleclé dans l’établissement de nos relations, mais qu’il a contribué à la transformation et à la modernisation du Japon, ce qui était le défi majeur à cette époque. C’est donc un grand honneur pour moi de parler aujourd’hui des relations entre le Japon et la France dans son village natal en pensant à ce qu’il a accompli dans l’histoire. En disant cela, je dois avouer qu’il n’est pas facile de présenter dans un exposé une image complète des relations entre les deux pays de manière à couvrir tous les domaines d’activité.D’ailleurs, je ne suis pas historien ni chercheur en relations dipolomatiques. Mais, quand même, j’ai déjà vu beaucoup de pays au cours de ma vie diplomatique de presque 30 ans. Peutêtre suisje un peu mieux placé pour expliquer les relations francojaponaises objectivement, en comparant avec les relations entre les autres pays. A mon avis, les relations francojaponaises se distinguent des autres relations bilatérales sur les trois points suivants: la rencontre émotionnelle, les relations sans guerre et les liens culturels forts. Je vais vous expliquer aujourd’hui nos relations sur ces trois points.
1 . La rencontre émotionnelle D’abord, j’explique la rencontre émotionnelle. On dit que le premier français qui est venu au Japon est Guillaume Courtet, père français dominicain, arrivé dans les îles de Ryuku, qui se trouve dans le sud du Japon, en 1636, pour poursuivre l’évangélisation au Japon où le christianisme était interdit à cette époque. Malheureusement, il a été arrêté