L'ombre et la lumière T1 : les guerriers de l'ombre. Extrait n° 1

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Début du chapitre 1 de "L'ombre et la lumière T1 : les guerriers de l'ombre".
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06 octobre 2011

Nombre de lectures

127

Langue

Français

Voici donc un premier extrait de
L'ombre et la lumière T1 : les guerriers de l'ombre
. Il s'agit tout
simplement du début du premier chapitre. Cependant, ce n'est pas tout-à-fait le début de l'histoire,
puisque ce premier chapitre est précédé d'un prologue de deux pages.
Il faisait nuit noire dans la maison, et tout était silencieux. Cependant, tout le monde ne
dormait pas. Une silhouette élancée de jeune femelle apienne se glissa sans bruit au troisième
et dernier étage. Elle s'arrêta devant une porte, puis composa un code sur le clavier numérique
de la serrure électronique. Le battant coulissa dans un chuintement.
La silhouette pénétra dans la pièce. C'était une chambre étriquée, ayant pour tout
ameublement un lit basique, une petite armoire, une petite table de travail et une chaise. Dans
le lit, on pouvait deviner un corps endormi.
La jeune femelle apienne laissa tomber au sol son peignoir, se glissa nue sous le drap et se
blottit contre le dormeur, qui se réveilla en sursaut.
« Kali, tu ne devrais pas être ici, fit l'occupant du lit. Je te rappelle que tu te maries demain.
— Je m'en contrefiche à un point, tu n'as pas idée, rétorqua Kali.
— Si l'on nous surprend, c'est la mort pour tous les deux. Et tu risques d'être surveillée
cette nuit.
— Owen, il est hors de question que je me prive de cette dernière nuit avec toi, protesta
Kali. Demain, je te perdrai pour toujours, et je devrai passer mes nuits avec cet imbécile de
Borann.
— Il ne doit pas être si imbécile que ça pour être déjà Capitaine...
— C'est un imbécile, point. N'essaie pas de le défendre !
— Pourtant, je préférerais me dire que tu seras heureuse, ou au moins satisfaite, avec lui.
Parce que te perdre en sachant que tu seras heureuse, ça rendra la pilule plus facile à avaler.
— Dis-toi bien une chose, Owen, c'est toi et toi seul que j'aime, tu comprends. Autant ne
pas te bercer d'illusions, je ne pourrai pas être heureuse loin de toi. »
Owen effleura la joue de Kali, et dans ce geste on percevait tout l'amour et toute la douleur
de cet instant. Il se rapprocha de Kali et l'embrassa doucement sur les lèvres.
« Je t'aime, Kali, et crois-moi, s'il existait un moyen d'empêcher ce mariage, je l'utiliserais,
quoi qu'il doive m'en coûter. Malheureusement, nous savons tous les deux que c'est
impossible, et si l'on nous surprenait ensemble, même ton statut de noble ne nous sauverait
pas, ni toi, ni moi.
— Je sais tout cela, Owen. Et je n'ai pas envie de gâcher ma dernière nuit avec toi en
poursuivant cette discussion inutile. »
Les apiens voient dans le noir presque aussi bien qu'en plein jour. Kali lisait la tristesse et
l'amour dans les yeux de son amant. Elle n'ignorait pas qu'Owen, bien qu'il fût humain, voyait
aussi bien qu'elle, et pouvait lire la même tristesse et le même amour dans ses yeux à elle. Ils
s'embrassèrent avec fougue, et s'abandonnèrent à des étreintes passionnées. Cela faisait quatre
ans qu'ils étaient amants, bravant ainsi presque quotidiennement l'interdiction absolue pour les
deux races d'avoir des relations intimes. Comme l'avait souligné le jeune homme, cette règle
ne souffrait aucune exception, et même un noble serait exécuté s'il était reconnu coupable de
''fraternisation'' avec un humain.
« Tu devrais retourner dans ta chambre, fit Owen quand ils se séparèrent.
—Non, répondit Kali, je veux profiter de chaque minute qu'il me reste à passer avec toi. Par
la Grande Divinité, pourquoi continuer avec cette ridicule coutume de fiançailles précoces ?
— S'il n'y avait pas eu ces fiançailles avant ta naissance, nous ne nous serions
probablement jamais rencontrés.
— Si Mère n'avait pas eu de problèmes de santé, nous ne nous serions jamais rencontrés
non plus ! rétorqua Kali. Ce n'est pas grâce aux fiançailles anticipées, mais parce que ma mère
n'a pas pu avoir de mâle après ma naissance, comme le veut la loi de l'équilibre...
— … qui exige qu'une femelle apienne ait un nombre identique d'enfants de sexe opposé,
je sais. Mais à cause des fiançailles, tu ne pouvais pas fréquenter d'autres mâles en dehors de
ta famille, même humains. Seuls les esclaves font exception, et c'est pour ça que tes parents
m'ont acheté.
— Sans cette coutume idiote, tu aurais été affranchi avant même de passer le seuil de cette
maison. Au lieu de ça, tu as le statut d'un animal de compagnie, ne me dis pas que ça ne te fait
rien.
— Ce n'est pas que ça ne me fait rien, mais ici, je ne me suis jamais senti traité comme un
animal. Il n'y a que les apiens extérieurs à la maison qui me traitent mal, et je me moque bien
de ce qu'ils pensent. Et, de toute façon, maître Gobal m'a dit que je serai affranchi sitôt la
cérémonie de mariage terminée.
— Père n'a jamais voulu d'esclaves, alors c'est logique. C'est grâce à cela que tu as pu
suivre ma scolarité. Songe que tu dois être le seul humain à avoir suivi les cours apiens.
— Je sais, fit Owen en souriant. Et je sais aussi que bien des fois, j'ai fait tes devoirs de
sciences à ta place, parce que tu n'y comprenais rien.
— Et Père s'en est aperçu, et c'est pour ça qu'il m'a permis d'arrêter les sciences, et qu'il t'a
offert le module d'apprentissage des sciences.
— Que j'ai presque fini, d'ailleurs. Écoute, si tu ne veux pas retourner dans ta chambre,
tâchons au moins de dormir, sinon tu feras une tête d'enterrement le jour de ton mariage.
— Au moins, ça aura le mérite de refléter la réalité ! »
Sur ces mots, Kali vint se blottir auprès d'Owen, qui lui déposa un baiser sur le front. Le
vibrato* de Kali lui criait tout son amour et il regrettait que les humains ne soient pas dotés
d'un organe similaire, car il ne pouvait exprimer aussi clairement l'intensité de ses sentiments
pour celle qui était sa maîtresse, dans deux sens bien opposés. Les deux jeunes gens
s'endormirent, le cœur rempli d'émotions contradictoires.
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