Gahila
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Description

Aux confins de l’univers, deux entités, Bahass et Araya, se disputent les âmes des mortels. Leur faim insatiable et leurs duels incessants provoquent la destruction des mondes qu’elles enveloppent de leur essence, ce qui les oblige à l’éternel exil.
En l’an 2499, sur Gahila, deuxième lune d’une planète gazeuse, et peuplée de 8 ethnies différentes, la guerre s’achève sur l’explosion de la centrale principale, désintégrant le mage jaya et le troisième promis d’Araya.
Cet événement irréversible met fin à l’ère moderne, la population doit réapprendre le quotidien des ancêtres.
Bien des années après le drame, le livre de Bahass renaît sur le ventre d’une jeune fille et avec lui, sa magie.
Le duel reprend par vivants interposés.

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Publié le 19 juin 2014
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Langue Français

Extrait

Résumé
Aux confins de l’univers, deux entités, Bahass et Araya, se disputent les âmes des mortels. Leur faim insatiable et leurs duels incessants provoquent la destruction des mondes qu’elles enveloppent de leur essence, ce qui les oblige à l’éternel exil. En l’an 2499, sur Gahila, deuxième lune d’une planète gazeuse, et peuplée de 8 ethnies différentes, la guerre s’achève sur l’explosion de la centrale principale, désintégrant le mage jaya et le troisième promis d’Araya. Cet événement irréversible met fin à l’ère moderne, la population doit réapprendre le quotidien des ancêtres. Bien des années après le drame, le livre de Bahass renaît sur le ventre d’une jeune fille et avec lui, sa magie. Le duel reprend par vivants interposés.
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Élisabeth Charier
GAHILA
ISBN : 978-2-89717-711-9
numeriklire.net
Première partie
DEUX NAISSANCES
Prologue
Aucun corps n’enfermait ces deux essences spirituelles. Elles évoluaient librement dans l’espace et se nourrissaient d’âmes pour étendre leur psyché. Sur une planète, aujourd’hui ravagée par les guerres qu’elles déclenchaient, un prêtre éclairé les appela Bahass et Araya. Bahass ne s’intéressait qu’aux esprits forts, violents et ambitieux parce qu’elle aimait ça, Araya s’opposait à elle dans la douceur et le respect de la vie. Pourtant, leur lutte éternelle finissait toujours par anéantir les mondes. Bahass approcha Gahila en premier. Ce petit satellite décrivait une ellipse excentrée autour d’une planète gazeuse que les premiers Herriens nommèrent Zaïa. Elle lui masquait entièrement le soleil pendant dix jours. Et ceci tous les cent jours. Une chaîne de montagnes que seul un voyageur pourvu d’ailes aurait pu franchir divisait Gahila en deux parties. Partant du nord-ouest, il aurait admiré les sources qui dévalaient les pentes abruptes et noyaient les abysses. Là se formait le grand fleuve. Les courants d’air ascendants l’auraient ensuite envoyé vers l’océan et son ressac assourdissant. Sorti vainqueur de ce périple, il se serait posé sur le sable frais. Pendant ce repos nécessaire, il aurait contemplé une vaste prairie que de gigantesques herbivores dévoraient sans se soucier de la proximité des bipèdes avec lesquels ils partageaient ce territoire. Puis, certainement à la recherche d’un environnement adapté à ses besoins, le voyageur courageux aurait survolé une immense forêt d’épineux que les habitants des plaines ne franchissaient jamais. À l’équateur, le spectacle grandiose d’un marais traversé par le grand fleuve se serait offert à ses yeux émerveillés. Ce vaste territoire largement ponctué de [ 1 ] mangroves luiaurait sans doute plu, mais les cris féroces qui s’élevaient constamment vers le ciel l’auraient empli d’effroi et repoussé jusqu’au pôle Sud. Car, en ces temps reculés, sur cette face partagée entre milieux liquides et solides, de petits êtres velus dominaient les autres espèces par leur nombre et leur cruauté. Bahass apprécia cette forme d’intelligence collective, elle se reconnut dans leur brutalité. Alors, elle insuffla un peu de son essence dans une âme en gestation et observa le résultat. Ce qui naquit trouva un couloir entre les gouffres et les pics de cette ceinture de montagnes infranchissables et la violence déferla de l’autre côté de Gahila en une vague noire, affamée de chair, assoiffée de sang. Elle devint le terrain de chasse de ceux que les Herriens appelèrent en premier les Miobés. Les Miobés parcoururent d’immenses forêts et s’installèrent sur les terres des Herriens. Ils investirent facilement les villages pour piller les cheptels, car ces grands félins n’avaient gardé de leur passé animal que des griffes rétractiles et de longues canines. Depuis plusieurs générations, ils vivaient en harmonie avec le végétal. Pourtant, les habitants s’opposèrent rapidement aux êtres sanguinaires. Des barrières de feu défendirent les maisons et, au fil du temps, certains acquirent des capacités métapsychiques, ce qui leur permit de repousser efficacement ces assauts meurtriers. La vague noire remonta donc vers le nord et explora de nouvelles saveurs. Là, dans le froid des hivers et la relative fraîcheur des étés, une autre espèce de félidé s’était, elle aussi, développée. Cependant, les ressemblances entre ces deux peuples s’arrêtaient à la longueur des canines et aux iris fendus. Leur taille moyenne et leurs mains aux quatre doigts les différenciaient des Herriens, de même que leurs pieds minuscules. À l’opposé de leurs voisins, les Arzacs avaient gardé le goût de la prédation.
La chasse s’avéra plus rude et, pour augmenter son efficacité, la horde miobée se scinda en milliers de clans qui s’éparpillèrent partout. Pour lutter contre l’envahisseur, Herriens et Arzacs unirent leurs efforts. De cette alliance naquirent deux châteaux et de nombreux enfants métissés qu’ils nommèrent Sharzac.
[ 1 ]  Mangroves: îlots d’arbres géants qui prennent racine dans le fond du marais.
1. Instructions
Dernier été 2499 de l’ère de Taligah Les compteurs du temps sont remis à zéro à chaque symbiose. Ainsi, lorsque Araya et Taligah fusionnèrent, l’année se nomma première de l’ère Taligah. Trois saisons chaudes et trois froides composent une année, une révolution de Zaïa, la planète de gaz, autour du soleil. Juste avant les glaces éternelles, le territoire du roi arzac abritait un château à cinq tours coiffées de toits pointus qui s’élançaient si haut vers le ciel qu’au cours des veillées, on contait des histoires folles sur ces bâtisseurs. Les meilleurs architectes l’avaient érigé voilà cinq mille ans pour préserver la population des assauts miobés et, malgré son âge, il restait aussi fonctionnel qu’au moment de son inauguration. De longs édifices et d’interminables passerelles jetées dans le vide à mi-hauteur reliaient les quatre tours extérieures entre elles. Des meurtrières trouaient la première muraille que l’on voyait en arrivant. Des créneaux la couronnaient. Les légendes racontaient qu’ils protégeaient les archers des guerriers miobés. Non loin de l’entrée principale, une volée de marches bleues conduisait le visiteur sur un vaste perron qui soulignait une porte. Celle-ci s’ouvrait sur un large couloir qui menait vers la salle sacrée. Depuis Taligah, des carrés de fleurs aux parfums envoûtants remplaçaient les douves et le pont-levis, abaissé à jamais, invitait à passer librement sous cette arche profonde pour se rendre sur une place lumineuse, propre, conviviale. La cinquième tour, plantée au centre de ce château rectangulaire, séparait les commerces des dépendances seigneuriales. En son sein logeaient la famille royale et ses serviteurs. *** — Aujourd’hui, je vais vous parler de la création des livres qui nous lient à l’inexplicable, [ 1 ] annonça le grand-mage aux deux jeunes Sharzacssagement attablés. Il faisait face à Comor, fils du roi Ossoto, et à Mori que Araya avait choisi comme promis. Son essence investirait l’enfant à sa maturité, Axiam, grand-mage en osmose avec l’entité, le savait. Attentifs, les yeux pétillants d’intérêt, les garçons posèrent le menton sur leur poing dans un même geste. — Tout a commencé par l’apparition du livre de Bahass : la Force. Avant-hier, je vous ai parlé de ses difficultés à communier avec les Miobés, vous vous souvenez ? Ils opinèrent. — Je vais vous lire un passage du testament de Râad, le premier grand-mage Araya. Cet écrit nous renvoie six mille ans en arrière, à l’époque de la grande évolution. C’est pourquoi il a titré son ouvrage : récit du renouveau. Grâce à lui, nous connaissons la genèse des livres sacrés et l’histoire de Gahila depuis ses débuts. Cet extrait précède l’invasion des Miobés. Écoutez bien : « Sur d’autres mondes aujourd’hui détruits, Bahass avait vu des hommes communiquer entre eux en écrivant sur la matière. Elle parvint à insuffler cette idée à son mage miobé qui se mit aussitôt au travail. Il bâtit un livre qu’il nomma “Force”, car il en émanait un puissant désir de conquête. Bahass avait déjà écrit par le passé, elle savait donc former les mots sur ce genre de support. Par le biais des rêves, le mage apprit à lire les
signes premiers ». — La Force est née avant le Pacte, alors ! s’exclama Comor. — Oui, Araya est arrivée après Bahass qui avait déjà commencé son œuvre de destruction à travers le peuple miobé. Mais Araya s’est montrée plus attentive à ce monde. Il tourna quelques pages. — Voici ce que dit Râad à ce propos : « L’exceptionnelle réceptivité spirituelle des Sharzacs retint l’attention d’Araya. Elle chercha le meilleur d’entre eux et trouva Satoumh. Il façonna à son tour des pages avec le lin qui servait à confectionner les vêtements de ses pairs et, sitôt l’ouvrage achevé, Araya forma les mots. Satoumh apprit à lire les signes qui apparaissaient en même temps sur le papier et dans ses rêves. Il nomma le livre “Pacte”, car il en émanait un fort désir d’alliance entre cette entité, les Herriens et les Sharzacs. Grâce aux instructions, il enseigna à ses pairs la télékinésie, l’art de chasser les nuages ou déclencher la pluie et guérir ». — Satoumh fut le premier grand-mage, affirma Mori. — Le premier mage tout court, jeune promis. La notion de grand-mage est apparue bien après. Avant ça, Araya s’est cherché un allié au sein de chaque ethnie. Depuis qu’elle a trouvé, les peuples peuvent se référer à leur mage et possèdent tous un Pacte. Sauf les Arzacs. — Pourquoi pas les Arzacs ? — Elle n’a pas réussi à entrer en contact avec eux. — Voilà la raison de tes nombreux voyages, comprit Mori. Tu es le mage des Herriens et aussi celui des Arzacs. Tu joues double rôle. — On peut le formuler ainsi, rit Axiam. — Quelle est la particularité des Sharzacs ? — C’est compliqué à expliquer. Plus simplement, je peux vous dire que Araya parcourt les mondes depuis la nuit des temps et qu’elle n’a jamais rencontré d’ethnie capable de l’accueillir entièrement avant les Sharzacs. Aujourd’hui, retenez qu’ils demeurent la seule combinaison génétique susceptible d’héberger une entité en entier. Toutefois pour y parvenir, l’âme doit avoir vécu plusieurs vies. — Combien ? — Je l’ignore, Mori. Je ne suis que grand-mage. Les quelques essences dont elle m’a gratifié ne contiennent pas toutes les connaissances. — Le promis saura tout ? — Je suppose que oui. Du moins après la fusion, lorsqu’on le nomme Asham. — Ça fait mal de fusionner ? — Râad a souffert. Donc, pour que le prochain puisse l’accueillir sans douleur, Araya et lui ont réfléchi et, ensemble, ils ont créé deux cercles. Taligah-le-deuxième a bénéficié de cette magie. Mais je vous conterai cette histoire une autre fois. Je te sens inquiet, Mori. L’enfant quêta Comor du regard comme pour le prier de s’exprimer. Axiam savait qu’en tant qu’aîné, l’héritier avait droit au respect de l’expérience. À peine deux ans les séparaient, seulement cette règle faisait partie de la culture arzac, alors il patienta. — Mori m’emmenait visiter le monde en rêve avant le début des émeutes, commença Comor. Sa voix s’étrangla sur ce mot : émeutes. Les visages rougis de ces hommes et de ces femmes vociférant leur vindicte éclatèrent à sa mémoire. Sa frayeur refit surface. Pourtant, son dernier voyage spirituel datait de l’hiver précédent.
Axiam, lui, songea aux rassemblements de plus en plus fréquents au cœur des quartiers les plus denses. La colère montait, il sentait l’explosion imminente. Noliam, roi et mage du peuple jaya, augmentait sans cesse le prix de la période électrique. Depuis huit ans, il grimpait régulièrement et il n’éprouvait aucune pitié pour les mauvais payeurs. Rapidement, les plus pauvres s’étaient vus privés de chauffage. Puis les travailleurs de base qui s’échinaient à la tâche uniquement pour régler leur consommation s’étaient réunis pour protester contre ces hausses arbitraires. Lorsque Axiam sut pourquoi Noliam agissait ainsi, il convoqua Ossoto et le roi herrien. Ce mage avait pactisé avec Bahass. — Ils se rassemblent et Mori est attiré par ces violences, ajouta l’héritier. — La guerre se prépare, dit Axiam. Les peuples s’unissent contre les Jayas. — Si seulement je pouvais avancer le moment de la fusion, soupira Mori. Je ramènerais Noliam à la raison, comme ça, je stopperais cette révolte et je sauverais plein de gens… — Elle ne peut s’opérer qu’au sortir de l’enfance. Sais-tu pourquoi ? Mori hocha la tête. — Parce que Araya ne veut pas prendre ta place, là. Il posa l’index sur son front. — Vous devez cohabiter en confiance et pour cela, il te faut grandir… te souviens-tu de tes vies précédentes ? — La dernière seulement. — Quand tu te les rappelleras toutes, tu seras prêt. En attendant, travaille à te libérer des autres. Il se leva. — Je te revois après le repas, Mori, ne l’oublie pas. — Y a pas de danger, grand-mage. *** — Mori ne va pas bien, chuchota la reine. De l’avant-dernier étage de la tour centrale, Ossoto contemplait d’un œil absent les immeubles de Camara, la ville voisine. Pour répondre à l’inquiétude de sa femme, il se détourna de la fenêtre, traversa le vaste salon et se laissa choir dans le canapé à ses côtés. — Il se désincarne, c’est ça ? Il a assisté aux rassemblements ? — Pour tout dire, il suit la colère du peuple depuis le début. — Et il t’en a parlé ? Donia hocha la tête. Mori n’avait pas besoin de parler. Elle ne l’éduquait que depuis cinq ans et demi, mais sentait ses émotions comme si elle l’avait mis au monde. Mori, le promis d’Araya, et Comor, son propre enfant, s’entendaient si bien qu’elle remerciait l’entité chaque fois qu’elle les voyait entrer en trombe dans les appartements royaux. Dans ces moments d’excitation, leurs mots se superposaient, ils rivalisaient pour focaliser son attention, cherchaient et buvaient ses regards empreints de tendresse comme de vrais frères. Consciente de son bonheur, elle savourait chaque jour ces instants précieux. Ossoto saisit le verre que lui tendait sa femme et sirota lentement le saril. Cent ans d’âge. Un délice que son esprit préoccupé ne sut apprécier à sa juste valeur. — Je ne partirai pas avec eux, déclara-t-il enfin. — C’est réfléchi ? — Longuement. Adahir supervise les opérations. Il s’est proposé et j’ai accepté. — C’est un bon militaire, approuva Donia.
— Mori doit brider son âme. — Il dit qu’il ne peut l’en empêcher.  Leroi imagina son petit assister aux souffrances des combattants. Il verrait des morts, des blessés, il entendrait les râles d’agonie, peut-être même sentirait-il l’odeur de la peur. Il soupira. — Il faut que je lui parle. — Axiam l’instruit en ce moment. *** Chaque printemps, le grand-mage revenait du temple. Dès que Zaïa, la planète gazeuse, s’effaçait devant les rayons du soleil d’après-midi. En ce dernier été 2499, Axiam commençait à dispenser ses connaissances. Comor et Mori suivaient ses enseignements ensemble le matin. Après le repas de la mi-journée, il ne recevait que Mori et ceci, un jour sur deux. Ce jour, donc, tandis que Comor flânait au-dehors, le promis s’installa à la table de la petite pièce jouxtant l’entrée des rois, celle au perron bleu. Axiam observa ce jeune Sharzac qui avait hérité du physique herrien. De grands pieds, une taille plus imposante que Comor qui, lui, portait les particularités des Arzacs. — Asseyons-nous là, dit-il en se dirigeant vers le divan. L’enfant à longue crinière sombre bondit sur le canapé, ramena ses pieds sous lui et attendit son récit. — Le moment est venu de te parler des cercles Araya. Je suppose que tu sais où se trouve le premier. — Dans la salle où Ossoto réunit le conseil. — Tout à fait. Le deuxième est gravé sur le sol de mon temple. Râad, le premier Asham, y a fixé la puissance d’Araya et serti une pierre de vie pour chaque mage. Elles contiennent la force des dernières évolutions gahiliennes. — Pourquoi deux cercles ? Et pourquoi ici et pas au château herrien ? — Deux, au cas où Bahass parviendrait à en détourner un. Et en ces lieux parce que, n’ayant pu donner un mage aux Arzacs, elle veille sur eux à travers lui. — Et Taligah, le deuxième Asham, pourquoi dit-on qu’il est maudit ? — Seuls les mortels le condamnent. Pour nous, les mages, il incarne plutôt une victime. Je t’explique. Lorsque le corps de Râad est retourné à Gahila, Araya a bloqué les petites âmes à la surface de la planète pour les protéger de Bahass. C’est ce sortilège qui provoque la diminution progressive des naissances. Sa fusion avec Taligah, mille cinq cents ans plus tard, libéra ces fantômes. Ce qui posa problème à l’ennemie, car l’arrivée massive de vivants l’empêcha de se concentrer avec efficacité. Pour comprendre la suite, il me faut t’apprendre ceci : le Miobé est moitié humain, moitié animal, il constitue le premier stade conscient. À travers eux, le souffle sauvage évolue vers l’intelligence. Oui, je sais, ça peut te paraître bizarre de devoir passer par ces monstres pour grandir son âme, mais ce monde est conçu ainsi. Ça va jusque-là ? Les yeux brillants d’intérêt, Mori opina. Alors, Axiam poursuivit son récit. — Donc, Bahass stérilisa presque toute cette population pour bloquer la venue des essences en cours de formation. Araya ne constata les dégâts qu’au bout de cinq cents ans et pour contrer le sort, l’esprit de Taligah remonta le temps pendant que Araya maintenait son corps en vie. Il effectua ce périple trois fois et toujours échoua. Lors de son quatrième essai, Bahass le saisit et l’entraîna en elle. Araya l’attendit, mais Taligah revint entravé à
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