Phénixmag nouvelles n°9
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Description

Nicolas Benard : Un homme seul - Claire de Viron : Trauma - Freddy François : La famille Cochez - Jacques Fuentealba : Au commencement - Vincent Glasmacher : Géométrie funèbre - Joby Gulzar : Flatterie - Michel Lamart : Le carton à chaussures - Hervé Martin : Contact - Nicolas Preston : Malleus Maleficarum - Jimmy Sabater : Zéro défaut - Patrick S. Vast : La hippie - Joel Verbauwhede : Halloween chez Audrey (3)

Informations

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Publié le 22 mars 2011
Nombre de lectures 261
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

N°9 NOUVELLES Benard Nicolas de Viron Claire François Freddy Fuentealba Jacques Glasmacher Vincent Gulzar Joby Lamart Michel Martin Hervé Preston Nicolas Sabater Jimmy Vast Patrick S. Verbauwhede Joël 1 Phénix Mag Nouvelles Avril 2009 N°9 2 - Nicolas Bénard Un homme seul - Jacques Fuentealba Au commencement - Michel Lam art Le carton à chaussures - Nicolas Preston Malleus Malleficarum Illustré par Michèle Bigot SOMMAIRE 5 7 9 13 23 27 EDITO Il est toujours intéressant de présenter ainsi des nouvelles au public.Intéressant car ce travail permet de découvrir de nouveaux talents encore pas ou peu publiés, et de redécouvrir d’anciens qui avaient un peu disparus de la circulation. Ce numéro ne fait pas exception à la règle puisqu’on y trouve les deux catégories. Et justement dans la deuxième, je voudrais saluer Michel Lamart qui est un auteur que j’apprécie justement beaucoup. Très rare ces dernières années, il nous fait l’amabilité de revenir chez Phénix et cela nous fait très plaisir. Une plume talentueuse et originale que Michel Lamart, je vous le recommande. Marc Bailly N°9 - Claire de Viron Trauma - Freddy François La famille Cochez Illustré par Mathieu Coudray - Joby Gulzar Flatterie 39 - Jimmy Sabater Zéro Défaut 43 - Vincent Glasmacher Géométrie funèbre 47 - Joel Verbauwhede Halloween chez Audrey 3 51 Patrick S. Vast La Hippie 63 Illustré par Emmanuelle Bonnefons Le prochain numero Eros dans tous ses états ! - Hervé Martin Contact 75 Phénix Mag Nouvelles n°9, avril 2009. 3, rue des champs - 4287 Racour - Belgique. http://www.phenixweb.net - bailly.phenix@skynet.be. Directeur de publication et rédacteur en chef : Marc Bailly Ont collaboré : Nicolas Bénard, Michèle Bigot, Emmanuelle Bonnefons, Mathieu Coudray, Véronique De Laet, Claire de Viron, Freddy François, Jacques Fuentealba, Vincent Glasmacher, Joby Gulzar, Michel Lamart, Hervé Martin, Nicolas Preston, Jimmy Sabater, Patrick S. Vast, Joël Verbauwhede. Les textes et dessins restent la propriété de leurs auteurs. 3 N°9 4 N°9 Nicolas benard Un homme seul Docteur en histoire, l’auteur, âgé de 32 ans, est un passionné de littératures. Ses nouvelles puisent leurs influences autant dans les littératures de l’imaginaire que dans des œuvres classiques. Certaines ont été publiées dans des revues spécialisées en France, en Belgique et au Canada. Un autre de ses textes (Le roi solitaire) a été primé au concours 2006 de la nouvelle organisé par la municipalité d’Ozoir la Ferrière. Son premier roman, intitulé «Après la fracture», entre anticipation et fantastique, a été publié aux éditions du Masque d’Or en mars 2008. Sa thèse de doctorat, qui a porté sur la musique Hard Rock en tant que phénomène culturel, a été publiée en mai 2008 aux éditions Dilecta sous le titre «La culture Hard Rock». Publications « Chasse à l’homme », Phénix Spécial Nouvelles, n°4, novembre 2006. « De l’autre côté du mur », Brins d’éternité, n°14, décembre 2006. « Le tournoi », Phénix Spécial Nouvelles, n°5, janvier 2007. « Le vol de la nuit », Géante Rouge, n°6, février 2007. « Heze », Black Mamba, n°5, mars 2007. « Le sable et la mer… », Notes de merveilles, n°13, septembre 2007. « L’entre-deux mondes », Brins d’éternité, n°17, novembre 2007. « Les derniers rayons du soleil », Notes de merveilles, n°14, novembre 2007. « Le bouton », Borderline, n°9, janvier 2008. « Le puzzle », Phénix, n°7, février 2008. « Après la fracture », éditions du Masque d’or, mars 2008. « Chinoiseries », Nocturne, n°8, avril 2008. « La culture Hard Rock », Dilecta, mai 2008. « Le prisonnier », Station Fiction, n°1, décembre 2008. Sur Internet « Jusqu’au bout », Neophyction (www.neophyction.org). « Ragnarök », Neophyction (www.neophyction.org). « Vente à domicile », Neophyction (www.neophyction.org). « Une campagne difficile à digérer », L’Etre (http://revue.hauteurs.free.fr). 22 5 N°9 a petite maison repose sur le sable, temple oublié par le temps. Face à la plage, la mer, parfaitement immobile, coule des jours paisibles. Le ciel, au-dessus, brûle d’une étrange incandescence. On dirait une estampe aux couleurs passées, obsolètes. La modeste construction ressemble plus à une cabane. Quelques planches de bois irrégulières. Un plancher vermoulu. Le toit semble prêt à s’effondrer, mais il tient le choc. Les années passent ; rien ne change. L’intérieur – une seule et unique pièce - est sobre, dépouillé. Aucun objet décoratif. Juste une table grossière, ainsi qu’une chaise dont un des pieds branle dangereusement. Dans un coin, une paillasse est recouverte d’un matelas usé, inconfortable. Sur les murs, des étagères supportent plusieurs centaines de livres, poussiéreux et fragiles. À l’exception de ce mobilier austère, rien n’indique une présence humaine. Pas de cuisine. Ni salle de bains, ni commodités. Le poids des siècles repose ici même, dans ce cabanon délabré. * * * Un homme est en train d’écrire, assis derrière la table. Sa main droite tient une longue plume qu’il trempe, régulièrement, dans un petit pot contenant une encre noire. Ses doigts effilés se promènent au-dessus d’un ouvrage à la couverture de cuir. Ils inscrivent des lettres, des mots, des phrases. Tranquillement, suivant un rythme naturel. Il s’arrête quelques instants, relit le passage qu’il vient de rédiger. Une nouvelle histoire, avec de nouveaux personnages. Des hommes et des femmes dont la vie prend forme au fil des pages. Aujourd’hui, il raconte la vie d’un chef d’état déchu, humilié. Ses partisans l’ont abandonné. Sa femme l’a quitté, et ses enfants l’ont renié publiquement. L’homme souffre, résiste, avant de céder devant l’opprobre de son peuple. L’histoire est triste, dramatique, mais c’est la seule qu’il soit en mesure d’écrire. Il n’a pas le choix. Là est son destin. Ecrire sous la dictée, encore et toujours, sans avoir son mot à dire. Ironie de la situation ! De temps à autre, heureusement, le temps relâche son emprise. L’homme peut alors poser sa plume, fermer son livre et quitter l’obscurité de la cabane. * * * L’homme marche sur le sable, pieds nus. Son regard porte vers l’horizon, de l’autre côté de l’océan qui lui fait face. Une illusion. Depuis toujours, il sait que l’immensité, figée, n’est qu’un concept jailli de son imagination. D’ailleurs, ici, rien n’est réel. Ni les dunes environnantes, ni les quelques plantes qui surgissent du sable. Autour de lui, tout n’est qu’hallucinations. Des prestiges, créatures fantasmagoriques que son inconscient fabrique avec une régularité métronomique. L’homme revient sur ses pas. Son esprit est encore au repos, légèrement nébuleux. Il apprécie ces absences créatives prolongées. Un peu de répit dans une vie de servitude. Il peut alors se replonger dans ces récits qu’il a classés chronologiquement, et rangés sur les étagères. Des histoires qu’il a écrites il y a cent, mille ou cinq mille ans. Il ressent une grande fierté lorsqu’il redécouvre certaines d’entre elles. Il aime les héros que les siècles, grâce à lui, n’ont pas oubliés. Alexandre le Macédonien. Octave, le premier des Empereurs romains. Manco Capac, l’inca sorti du lac. Des hommes de chair ou des légendes. Tous sont ses créatures, ses enfants. Même les monstres. Ces hommes jaillis de son inconscient, idées nauséeuses, incarnations de ce que les humains appellent le mal. La malédiction qu’il subit, elle, fait fi des principes moraux alloués aux humains. Il voudrait dire que ce n’est pas sa faute. Il aimerait tellement donner un sens à tout cela. Agacé, l’homme renverse la table, jette ses ouvrages sur le sol. L’encrier se renverse, et des petites taches se forment sur le bois. Il observe les conséquences de cet acte inutile. Instantanément, sans surprise, l’encre s’efface, l’encrier se remplit, la table et les manuscrits retrouvent leur place d’origine. L’homme quitte la pièce, la plume noircie à la main. * * * Il aimerait pouvoir pleurer, crier. Sentir le souffle de vie qu’il distille à chacun de ses personnages, bons ou mauvais. Il court vers l’océan et jette la plume vers la surface immobile. Un geste vain. L’objet disparaît, avalé par l’espace et le temps. Il sait que, là-bas, dans la cabane, un avatar l’a déjà remplacé. L’homme, fataliste, fait demi-tour. Une nouvelle histoire l’attend. L Nouvelles du même auteur publiées dans Phénix Mag : «Chasse à l’homme» in n°4, «Le tournoi» in n°5, «Le puzzle» in n°7. 6 N°9 jacques fuentealba Au commencement Né en 1977, Jacques Fuentealba découvre très jeune les univers d’auteurs tels que R.E. Howard, Lovecraft, Zelazny, Moorcock… et se fait une culture estampillée « mauvais genres ». La fac lui fait emprunter d’étranges passerelles vers le fantastique et le réalisme magique de langue espagnole. A partir de là, il commence à envisager sérieusement l’écriture et la traduction d’auteurs hispaniques. Aujourd’hui, il a à son actif une vingtaine de nouvelles publiées dans divers fanzines et revues (Black Mamba, AOC, Borderline, Lunatique, Fées Divers…), ainsi qu’un recueil de micronouvelles en ligne « Invocations et autres élucubrations » (aux éditions Efímeras). Il cherche depuis quelques années à promouvoir au sein de l’Imaginaire français les auteurs de langue espagnole, tant de la péninsule que de l’Amérique latine. On lui doit début 2007, avec l’aide de l’association Catharsis, la constitution et la traduction des textes de l’anthologie « Trafiquants de cauchemars ». Cette anthologie est elle-même une sélection des nouvelles les plus sombres parues en 2004 et 2005 dans l’anthologie annuelle « Fabricantes de sueños» µ éditée par l’Association Espagnole de Fantasy, Science-Fiction et Terreur. Il a également traduit Rodolfo Martínez, Santiago Eximeno, Alfredo Álamo, Pablo Dobrinin, Carlos Gardini et d’autres encore dans des revues telles que Fiction, Lunatique, Borderline, Black Mamba, Galaxies… 7 e voyage dans le temps… Ouais, quand on a enfin percé ses secrets, tout le labo a trouvé que c’éta
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