Phénixmag nouvelles n°4
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Description

Céline Guillaume : La Dame de la Nuit - Christian Perrot : Cimetière Interdit - Catherine Garry : Le Temps des Noyaux
Nicolas Benard : Chasse à l’homme - Timothée Rey : Sur la Route d’Ongle - Nicolas Preston : Myrdinn & Ronan - Jimmy Sabater : Bazooka

Informations

Publié par
Publié le 18 mars 2011
Nombre de lectures 305
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

SPECIAL NOUVELLES N°4 NOUVELLES NICOLAS BENARD CATHERINE GARRY CELINE GUILLAUME CHRISTIAN PERROT NICOLAS PRESTON TIMOTHEE REY JIMMY SABATER Phenix Mag Nouvelles N°4 Novembre 2006 - 6 euros 1 SPECIAL NOUVELLES N°4 2 SOMMAIRE Céline Guillaume La Dame de la Nuit Illust ré par Michelle Bigot 5 Christian Perrot Cimetière interdit Illust ré par Fabien Fernandez et Locky 11 Catherine Garry Le Temps des Noyaux Illust ré par Catherine Garry Nicolas Benard Chasse à l‛homme Illust ré par Michelle Bigot 17 Les numéros Nouvelles réalisent un beau score. Plusieurs centaines de visiteurs par numéro, c’est un succès pour nous, pour les auteurs et pour les illustrateurs. Nous n’attendions pas un tel engouement pour un si nouveau projet. Cela nous encourage à continuer, encore et encore. Outre ce nouveau numéro dans lequel vous retrouverez des nouvelles de tout style, nous préparons déjà activement le n°5. Et notre premier numéro thématique de Phénix Mag Nouvelles sera bientôt prêt. En effet, notre concours qui avait pour thème Les Pirates a suscité beaucoup de très bons textes. Tout bientôt donc. Nous mettons, petit à petit, en ligne sur notre site, toutes les nouvelles parues en ces pages. EDITO SPECIAL NOUVELLES N°4 Timothée Rey Sur la Route d‛Ongle Illust ré par Char line 27 Le prochain numero Nicolas Preston Myrdinn & Ronan Illust ré par Sophie Leta 35 Jimmy Sabater Bazooka 45 Illust ré par Fabien Fernandez 53 Phenix Mag Nouvelles n°4, Novembre 2006. 3, rue des champs - 4287 Racour - Belgique. http://www.phenixweb.net - bailly.phenix@skynet.be. Directeur de publication et rédacteur en chef : Marc Bailly Ont collaboré : Marc Bailly, Nicolas Benard, Michelle Bigot, Charline, Véronique De Laet, Fabien Fernandez, Catherine Carry, Céline Guillaume, Sophie Leta, Locky, Christian Perrot, Nicolas Preston, Timothé Rey, Jimmy Sabater. Les textes et dessins restent la propriété de leurs auteurs. 3 SPECIAL NOUVELLES N°4 4 SPECIAL NOUVELLES N°4 celine guillaume La Dame de la Nuit Fantastique Née un 2 avril 1981 à AUBERGENVILLE (78), Céline Guillaume vit désormais à MENOU, un petit lieu-dit charmant de la Nièvre, aux portes du Morvan, où les vallons verdoyants s’étalent à l’infini. Après 13 années de danse classique intensives au Conservatoire National de Région de ROUEN et VERSAILLES, elle se consacre pleinement à l’écriture, ce beau refuge de l’âme, suite à des problèmes de santé. Elle danse, à présent, avec les mots qui lui permettent de s’exprimer autrement que sur une scène, applaudie par des spectateurs. Elle tente ainsi de retrouver l’euphorie et la liesse qu’elle possédait lorsque divers rôles lui étaient accordés à travers les personnages de mon imaginaire. Elle écrit aussi beaucoup de poésies ; plusieurs de ses poèmes ont été primés en 2002 au Concours SRIBO et au Printemps des Poètes de BOURGES en 2003. 2 recueils à son actif: - « Si tu voulais m’aimer...» - « La clé des songes» Elle a publié 2 romans : - « Les Sentiers de ma vie» (avril 2002 et réédition en Septembre 2005 chez YVELINEDITION) - « Le Puits aux Marguerites» (mai 2003 et future réédition , roman du terroir bourguignon) 1 biographie sur Elvis Presley: - « Elvis Presley : king or not the king»(septembre 2003 et future réédition) La littérature FANTASTIQUE où le monde médiéval est très présent(elle peux ainsi exploiter ses études et son DUTAE en Archéologie !) occupe toutes ses pensées et est devenu son seul et unique univers créateur. En fantastique, elle a publié aux Editions Nuit d’Avril. - « La Perle d’Eternité» (septembre 2004 aux éditions Nuit d’Avril et réédition en novembre 2005 chez Nuit d’Avril; 1er Prix du recueil au Concours International de l’Association REGARDS 2006 et 1er Prix du roman au Concours International ARTS ET LETTRES DE FRANCE 2006 à Bordeaux) - « Le Serment de Cassandra» (février 2006 et réédition en septembre 2006 aux éditions Nuit d’Avril , préfacé par son parrain d’écriture et «grand-père» par procuration JEAN MARKALE ; ce livre a obtenu : la 1ère Mention au Prix de l’AIGUILLON 2006 et le 1er Prix du roman au Concours International des éditions Terriciaë 2006 à Mouriès (13) ) 22 5 SPECIAL NOUVELLES N°4 e me trouvais depuis quelques temps dans cette grande ville où j’étais étudiant en histoire, et, comme le jour de mon départ pour les vacances d’été approchait, un matin, je me décidai à revoir les villages voisins, qui savaient si bien faire la transition entre le monde rural et la folie urbaine. En dépit des petits troupeaux de vaches laitières, tachetées de blanc et de noir, il y avait un endroit où j’aimais me rendre ; un havre de solitude, propice à une confrontation avec mes souvenirs. Sur un joli vallon, elles étaient là, toutes mes émotions, collées à des ruines, des pierres, par grappes, comme ces lilas sauvages, violets et mauves, poussés sur une poignée de poussière et de rocaille, par miracle. Elles grouillaient. Oui, mes joies et mes peines d’adolescent grouillaient dans chaque coin, à chaque angle de muraille, contre l’arrondi rugueux à demi-démolli des tours moussues d’un vieux château-fort, sur les chemins de ronde crénelés, et plus au loin, pardessus l’abîme de la profonde vallée verdoyante, sur les paysages familiers où mon oeil se posait et où je m’imaginais seigneur de jadis, la bannière de mon étendard flottant au vent. Quelque temps qu’il fasse, lorsque mon travail scolaire me le permettait, je gravissais en soufflant, le corps balancé, l’escalier taillé dans le roc qui menait au sommet du donjon. A l’issue de ce boyau étroit et quasiment noyé dans la pénombre, le jour éclatait avec brutalité, comme une grande plaie vive, jetant à mon visage, trop souvent enfermé dans les salles de cours, une bouffée d’air pur et de lumière hypnotique ; de suite, je me sentais happé par le vertige des grandes puissances qui s’étalaient autour de moi. Mes yeux clignotaient, mes tempes bourdonnaient et quiconque aurait pu me héler, je n’aurais pas entendu... J’avais passé une partie de la journée avec trois camarades, journée durant laquelle nous avions profité de la douce et oisive insouciance. Certains parlaient des filles et de leurs prouesses amoureuses, moi, je n’avais que faire de ces suppôts de Satan... Ma sensibilité m’avait dégoûté de la société, du monde et la réflexion était mon univers favori. Si je quittais quelque fois mon logement solitaire, c’était seulement pour m’enfermer, durant des journées enières, dans les grands dépôts de livres de l’université, ces catacombes d’auteurs disparus, ces souterrains de la pensée, où je fouillais avec ardeur, en quête de nourriture spirituelle pour satisfaire mon esprit maladif et tourmenté. D’ailleurs cet état me valait le surnom de...vampire littéraire... «Eh! Le vampire littéraire, tu rêvasses encore ? s’écria Florian, l’un de mes camarades, en me tirant de ma méditation. Erwan ! Je te parle, tu pourrais au moins m’écouter... - Excuse-moi... Qu’est-ce que tu disais ? répondis-je le regard dans le vague. -Tu rentres avec nous ? Nous avons nos bagages à préparer pour demain, d’ailleurs, Vincent doit acheter un paquet de cigarettes... - Non, je reste encore un peu...Et puis ma valise est prête. - Comme tu voudras, alors à plus tard ! - Oui, à plus tard.» De nouveau, je me perdais dans des songes infinis où mon imagination me créait des idoles qu’elle ornait de perfections, surpassant de beaucoup toute réalité. Le soir venu, j’entrepris mon expédition nocturne. Je parvins au coeur de mes ruines ancestrales, le front ruisselant de sueur. Je balayai les alentours du faisceau de ma lampe-torche, une peur naissante nichée au creux du ventre. Au loin, j’entendais les aboiements de plusieurs chiens que la pénombre rendait lugubres. Je me sentis défaillir et me détournai en frémissant lorsque j’aperçus, tout à coup, sous le clair de lune embrumé, les contours d’une personne, accroupie, pour ainsi dire adossée contre une tourelle envahie par l’enchevêtrement des ronces. Un souffle glacial me gela tout entier et une suite de vifs éclairs, provenant d’un orage lointain, rendit bientôt la forme plus distincte à mes yeux. C’était une jeune fille, probablement de mon âge, habillée tout de noir, à la silhouette frêle et délicate. Elle était assise sur une grosse pierre, le corps penché en avant et la figure cachée dans un long jupon. Ses longs cheveux pendaient jusqu’à terre, caressant comme de longs doigts fins, le tapis des feuilles moelleux. Face à cet être esseulé, je m’arrêtai court, apeuré et fasciné tout à la fois. «Cette fille doit être malheureuse», me dis-je avec une grande naïveté. Poussé par une puissance irrésistible et surnaturelle, je m’avançai alors dans un timide embarras et adressai à celle qui m’inspirait à la fois tant de pitié et d’intérêt, quelques paroles saccadées. Elle leva la tête et me fixa d’un air égaré. Dans la lueur brillante de ma torche, le visage de mon inconnue, quoique couvert en cet instant d’une pâleur immortelle et portant l’empreinte profonde du désespoir, était d’une beauté indescriptible. Les émotions les plus violentes et les plus diverses agitèrent mon coeur. J 6 SPECIAL NOUVELLES N°4 7 SPECIAL NOUVELLES N°4 Tremblant, je lui adressai de nouveau la parole. Je m’étonnai de la voir ainsi solitaire à une pareille heure, au milieu de ces vestiges, et, finis par lui proposer de la reconduire chez elle. Mais elle, avec un geste épouvantablement significatif et d’un timbre de voix qui m’impressionna, répondit : «Je n’ai pas de famille. -Tu as peut-être un appartement ou un studio ? Tu vis bien quelque part... - Oui, dans ma tombe... Mon âme se déchira en mille éclats. - Moi...Je peux... repris-je avec hésitation, mais sans crainte d’être mal compris. Je peux t’offrir mon humble meublé comme abri... Je veux te rendre service...» Il y avait dans mes manières un honnête et sincère empressement qui produisit son effet. Sans se méprendre, la belle se confia sans
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