Les Mystères de Marseille
144 pages
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Les Mystères de MarseilleÉmile Zola1867PréfacePremière partieChapitre I - Comme quoi Blanche de Cazalis s’enfuit avec Philippe CayolChapitre II - Où l’on fait connaissance du héros, Marius CayolChapitre III - Il y a des valets dans l’égliseChapitre IV - Comment M. de Cazalis vengea le déshonneur de sa nièceChapitre V - Où Blanche fait six lieues à pied et voit passer une processionChapitre VI - La chasse aux amoursChapitre VII - Où Blanche suit l’exemple de saint PierreChapitre VIII - Le pot de fer et le pot de terreChapitre IX - Où M. de Girousse fait des cancansChapitre X - Un procès scandaleuxChapitre XI - Où Blanche et Fine se trouvent face à faceChapitre XII - Qui prouve que le cœur d’un geôlier n’est pas toujours de pierreChapitre XIII - Une faillite comme on en voit beaucoupChapitre XIV - Qui prouve que l’on peut dépenser trente mille francs par an et n’en gagnerque dix-huit centsChapitre XV - Où Philippe refuse de se sauverChapitre XVI - Messieurs les usuriersChapitre XVII - Deux profils honteuxChapitre XVIII - Où luit un rayon d’espéranceChapitre XIX - Un sursisDeuxième partieChapitre I - Le sieur Sauvaire, maître PortefaixChapitre II - Une lorette marseillaiseChapitre III - Où la dame Mercier montre ses griffesChapitre IV - Qui prouve que le métier de lorette a ses petits ennuisChapitre V - Le notaire DouglasChapitre VI - Où Marius cherche inutilement une maison et un hommeChapitre VII - Où l’on voit que l’habit ne fait pas le ...

Informations

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Nombre de lectures 122
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Extrait

Les Mystères de Marseille
Émile Zola
1867
Préface
Première partie
Chapitre I - Comme quoi Blanche de Cazalis s’enfuit avec Philippe Cayol
Chapitre II - Où l’on fait connaissance du héros, Marius Cayol
Chapitre III - Il y a des valets dans l’église
Chapitre IV - Comment M. de Cazalis vengea le déshonneur de sa nièce
Chapitre V - Où Blanche fait six lieues à pied et voit passer une procession
Chapitre VI - La chasse aux amours
Chapitre VII - Où Blanche suit l’exemple de saint Pierre
Chapitre VIII - Le pot de fer et le pot de terre
Chapitre IX - Où M. de Girousse fait des cancans
Chapitre X - Un procès scandaleux
Chapitre XI - Où Blanche et Fine se trouvent face à face
Chapitre XII - Qui prouve que le cœur d’un geôlier n’est pas toujours de pierre
Chapitre XIII - Une faillite comme on en voit beaucoup
Chapitre XIV - Qui prouve que l’on peut dépenser trente mille francs par an et n’en gagner
que dix-huit cents
Chapitre XV - Où Philippe refuse de se sauver
Chapitre XVI - Messieurs les usuriers
Chapitre XVII - Deux profils honteux
Chapitre XVIII - Où luit un rayon d’espérance
Chapitre XIX - Un sursis
Deuxième partie
Chapitre I - Le sieur Sauvaire, maître Portefaix
Chapitre II - Une lorette marseillaise
Chapitre III - Où la dame Mercier montre ses griffes
Chapitre IV - Qui prouve que le métier de lorette a ses petits ennuis
Chapitre V - Le notaire Douglas
Chapitre VI - Où Marius cherche inutilement une maison et un homme
Chapitre VII - Où l’on voit que l’habit ne fait pas le moine
Chapitre VIII - Les spéculations du notaire Douglas
Chapitre IX - Comme quoi un homme laid peut devenir beau
Chapitre X - Où les hostilités recommencent.
Chapitre XI - Une exposition publique à Marseille
Chapitre XII - Où Marius perd la tête
Chapitre XIII - Les tripots marseillais
Chapitre XIV - Où Marius gagne dix mille francs
Chapitre XV - Comme quoi Marius eut du sang sur les mains
Chapitre XVI - Le paroissien de Mlle Claire
Chapitre XII - Où Sauvaire se promet de rire pour son argent
Chapitre XIII - Comme quoi l’abbé Donadéi enleva l’âme sœur de son âme
Chapitre XIX - La rançon de Philippe
Chapitre XX - L’évasion
Troisième partie
Chapitre I - Le complot
Chapitre II - Le plan de M. de Cazalis
Chapitre III - Où l’on voit les effets d’un bout de chiffon blanc
Chapitre IV - Comme quoi M. de Cazalis faillit perdre la tête en perdant son petit-neveu
Chapitre V - Où Blanche dit adieu au monde
Chapitre VI - Un revenant
Chapitre VII - Où M. de Cazalis veut embrasser son petit-neveu
Chapitre VIII - Le jardinier AyasseChapitre IX - Grâce ! Grâce !
Chapitre X - Février 1848
Chapitre XI - Où Mathéus se fait républicain
Chapitre XII - La république à Marseille
Chapitre XIII - La stratégie de Mathéus
Chapitre XIV - L’émeute
Chapitre XV - Où Mathéus achève de tout gâter
Chapitre XVI - Les barricades de la place aux Œufs
Chapitre XVII - Ce que le prévoyant Mathéus n’avait pas prévu
Chapitre XVIII - L’attaque
Chapitre XIX - Où Mathéus tient enfin Joseph dans ses bras
Chapitre XX - Comme quoi l’insurgé Philippe tira un dernier coup de feu
Chapitre XXI - Le duel
Chapitre XXII - Le châtiment
Chapitre XXIII - Épilogue
Les Mystères de Marseille : Préface
Ce roman a une histoire qu’il n’est peut-être pas inutile de conter.
C’était en 1867, aux temps difficiles de mes débuts. Il n’y avait pas chez moi du pain tous les jours. Or, dans un de ces moments de
misère noire, le directeur d’une petite feuille marseillaise : le Messager de Provence, était venu me proposer une affaire une idée à
lui, sur laquelle il comptait pour lancer son journal. Il s’agissait d’écrire, sous ce titre : Les Mystères de Marseille un roman dont il
devait fournir les éléments historiques, en fouillant lui-même les greffes des tribunaux de Marseille et d’Aix, afin d’y copier les pièces
des grandes affaires locales, qui avaient passionné ces villes depuis cinquante ans. Cette idée de journaliste n’était pas plus sotte
qu’une autre, et le malheur a été sans doute qu’il ne fût pas tombé sur un fabricant de feuilletons, ayant le don des vastes machines
romanesques.
J’acceptai la proposition, tout en ne me sentant ni le goût ni les aptitudes nécessaires. À cette époque-là, je faisais bien d’autres
besognes rebutantes dans le journalisme. On devait me payer deux sous la ligne, et j’avais calculé que ce travail me rapporterait
environ deux cents francs par mois, pendant neuf mois : c’était, en somme, une aubaine inespérée. Dès que j’eus les documents, un
nombre considérable d’énormes dossiers, je me mis à la besogne, en me contentant de prendre, pour intrigue centrale, un des
procès les plus retentissants, et en m’efforçant de grouper et de rattacher les autres autour de celui-là, dans une histoire unique.
Certes, le procédé y est gros ; mais, comme je relisais les épreuves, ces jours-ci, j’ai été frappé du hasard qui, à un moment où je me
cherchais encore, m’a fait écrire cette oeuvre de pur métier, et de mauvais métier, sur tout un ensemble de documents exacts. Puis
tard, pour mes oeuvres littéraires, je n’ai pas suivi d’autre méthode.
Donc, pendant neuf mois, j’ai fait mon feuilleton deux fois par semaine. En même temps, j’écrivais Thérèse Raquin, qui devait me
rapporter cinq cents francs dans l’Artiste ; et, lorsque le matin j’avais mis parfois quatre heures pour trouver deux pages de ce roman,
je bâclais l’après-midi, en une heure, les sept ou huit pages des Mystères de Marseille. Ma journée était gagnée, je pouvais manger
le soir.
Alors, pourquoi ressusciter un tel ouvrage de son néant, après dix-huit années ? Pourquoi ne pas le laisser dormir le sommeil de
l’oubli, auquel il est destiné fatalement ? Voici les causes qui me déterminent à en donner cette renouvelle édition.
J’entends détruire une des légendes qui se sont formées sur mon compte. Des gens ont inventé que j’avais à rougir de mes premiers
travaux. Et, à ce propos, des libraires de Marseille m’ont raconté que certains de mes confrères, qu’il est inutile de nommer ici, ont
fouillé leurs boutiques pour découvrir un des exemplaires de la première édition, devenus très rares. Les confrères, évidemment,
espéraient y trouver un péché caché, une faute littéraire dont je voudrais effacer la trace, et, si on leur a fait payer trente francs
l’exemplaire, comme on me l’a dit, je les plains de cet abominable vol, car ils n’en ont certainement pas eu pour leur argent. Cette
idée que j’avais un cadavre à cacher s’est tellement répandue, qu’aujourd’hui encore, de loin en loin, je reçois une lettre d’un
bouquiniste marseillais, qui m’offre à prix d’or un exemplaire retrouvé, offre à laquelle je m’empresse de ne pas répondre.
La plus simple façon de détruire la légende est donc de réimprimer ce roman. J’ai toujours écrit au grand jour, j’ai toujours dit à voix
haute ce que je croyais devoir dire, et je n’ai à retirer ni une oeuvre ni une opinion. On pense me chagriner beaucoup en exhumant
des pages mauvaises, du tas énorme de prose que, pendant dix ans, j’ai dû écrire au jour le jour. Toute cette besogne de journaliste
n’a pas grande valeur, je le sais ; mais il me fallait gagner ma vie, puisque je n’étais pas né à la littérature avec des rentes. Si j’ai
touché à tout, dans des heures bien pénibles, c’est là un labeur dont je n’ai pas de honte, et j’avoue même que j’en suis un peu fier.
Les Mystères de Marseille rentrent pour moi dans cette besogne courante, à laquelle je me trouvais condamné. Pourquoi en
rougirais-je ? Ils m’ont donné du pain à un des moments les plus désespérés de mon existence. Malgré leur médiocrité irréparable, je
leur en ai gardé une gratitude.
Il est encore une raison que je dirais, si l’on me poussait un peu. Je suis d’avis qu’un écrivain doit se donner tout entier au public, sans
choisir lui-même parmi ses oeuvres, car la plus faible est souvent la plus documentaire sur son talent. Le choix s’établit par
l’élimination naturelle des livres mort-nés. Et, en attendant que ce roman des Mystères de Ma

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