"L'incertitude de l'aube" de Sophie Van Der Linden - Extrait

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2014

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En ce jour de Fête de la Rentrée, à Beslan, Anushka est heureuse. Elle court avec Miléna, sa meilleure amie, sur le chemin de l'école. A peine arrivée, elle se retrouve prise au piège dans le gymnase. Ils seront plusieurs centaines d'enfants, prisonniers de terroristes tchétchènes. C'était il y a dix ans.
D'un bout à l'autre de ce roman émouvant, le lecteur va suivre les pensées d'Anushka, qui égrène les souvenirs. Progressivement, avec la faim et la soif, avec la peur, la conscience de la jeune fille va glisser dans un imaginaire qui se substitue au réel.
Roman poétique et grave, L'Incertitude de l'aube est un hommage à l'enfance.
Née en 1973, Sophie Van der Linden vit à Conflans-Sainte-Honorine. Elle a publié des ouvrages de référence sur la littérature pour la jeunesse, dont elle est spécialiste. Ses romans sont publiés aux éditions Buchet/Chastel.
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18 août 2014

Nombre de lectures

18

Langue

Français

L’ I N C E RT I T U D E D E L’ AU B E
S O P H I E VA N D E R L I N D E N
——
L’INCERTITUDE DE L’AUBE
r o m a n
© Libella, Paris, 2014. ISBN : 978-2-283-02808-7
Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.
Il y a une horloge qui ne sonne pas.
Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.
Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.
Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis, ou qui descend l’escalier en cou-rant, enrubannée.
Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.
Il y a enfin, quand l’on a faim et soif, quelqu’un qui vous chasse.
Arthur Rimbaud, « Enfance, III »,Illuminations.
À la mémoire de mon grand-père.
L’oiseau. Que j’entends. Me réveille. Les yeux encore fermés, je tente de me rappeler où je suis. Lentement, je soulève mes paupières. Une pièce sombre, un rideau épais, et cette serrure percée par la lumière… Le raclement d’une chaise tirée sur le carrelage à l’autre bout de la maison, un robinet ouvert, des bruits de vaisselle. Je sais maintenant. Grand-Père est dans la cuisine, qui prépare le petit déjeuner. J’attends qu’il arrive, m’apporte, posé sur une soucoupe, mon verre de jus d’orange pressée, que je viderai d’un trait. Et Grand-Père me dira « tout doux ma belle, tout doux ». Je me retourne dans le grand lit, enfonce mon nez dans l’autre oreiller. Pousse les plumes pour le traverser. Les draps, de ce côté, sont encore frais, bordés.
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