Honoré de BalzacŒuvres complètes de H. de Balzac, IIA. Houssiaux, 1855 (p. 384).À MONSIEUR LE BARON BARCHOU DE PENHOEN.Parmi tous les élèves de Vendôme, nous sommes je crois, les seuls qui se sontretrouvés au milieu de la carrière des lettres, nous qui cultivions déjà la philosophieà l’âge où nous ne devions cultiver que le De viris ! Voici l’ouvrage que je faisaisquand nous nous sommes revus, et pendant que tu travaillais à tes beaux ouvragessur la philosophie allemande. Ainsi nous n’avons manqué ni l’un ni l’autre à nosvocations. Tu éprouveras donc sans doute à voir ici ton nom autant de plaisir qu’ena eu à l’y inscrire.Ton vieux camarade de collége,DE BALZAC.1840.A une heure du matin, pendant l’hiver de 1829 à 1830, il se trouvait encore dans lesalon de la vicomtesse de Grandlieu deux personnes étrangères à sa famille. Unjeune et joli homme sortit en entendant sonner la pendule. Quand le bruit de lavoiture retentit dans la cour, la vicomtesse ne voyant plus que son frère et un ami dela famille qui achevaient leur piquet, s’avança vers sa fille qui, debout devant lacheminée du salon, semblait examiner un garde-vue en lithophanie, et qui écoutaitle bruit du cabriolet de manière à justifier les craintes de sa mère.— Camille, si vous continuez à tenir avec le jeune comte de Restaud la conduiteque vous avez eue ce soir, vous m’obligerez à ne plus le recevoir. Ecoutez, monenfant, si vous avez confianceen ma tendresse, laissez-moi vous guider dans la ...
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