R é s u m é Dans la vie d’Azad, il y a sa famille, lourde, comme la main de son père ; étouffante, comme les plats que sa mère et sa grand-mère mijotent de concert pour satisfaire le paternel. Il y a aussi l’Arménie, qu’Azad ne connaît pas, mais qui pèse comme un couvercle, avec ses traumatismes, l’exil, l’oppression, les massacres, enfin tous ces trucs auxquels Azad ne comprend rien. Dans la vie d’Azad, il y a les curés de l’Institution religieuse, qui, eux aussi, ont parfois la main lourde, très lourde. Et puis il y a la musique. Celle des Stones, des Byrds, de Muddy Waters, enfin la vraie musique, celle qui remue, qui prend aux tripes et donne des ailes. Alors Azad s’envole. Il devient Alexandre, rêve d’Angleterre, de concerts mythiques et de filles. D’une belle vie quoi, la vraie, la seule qui vaille d’être vécue. Pour tous ceux qui ont connu la télé en noir et blanc, les mange-disques et Salut Les Copains, ce roman sera une véritable madeleine de Proust. À déguster, pour rire, et pour pleurer. numeriklire.net Guy Donikian AZAD ET LES ROLLING STONES ISBN 978-2-89717-661-7 numeriklire.net E x t r a i t Ce sont mes joues qui ne me plaisent pas. On dirait un hamster qui aurait fait des provisions, beaucoup de provisions, comme pour passer un hiver rigoureux. Des joues grosses comme ça, ce n’est pas ce qu’on fait de mieux, et pourtant mon grand-père Iskender semble très fier de ce signe de bonne santé.
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