Mais de quelle espèce humaine es-tu donc
Tu ne t'inquiètes absolument pas pas de nous.
Selon mes ouï-dire
Tu aurais mis la main sur les quelques petits sous
Déposés par ma mère sur le compte commun
Ouvert auprès d'une banque.
Je sais que depuis son existence Istanbul en a changé d'autres.
Celles qui y sont allées avec des chaussures usées à leurs pieds
En sont revenues avec des souliers à hauts talons.
Continue encore à brosser les rues d'Istanbul par ta jupe.
Les miroirs ne montrent pas le passé de toute façon.
Eh, oui tu se oublié si vite
Les rues poussiéreuses de la sous-préfecture de ton enfance.
La ruse est ta devise en vigueur
Je te connais
Tu as roulé tes trois frères et soeurs
A maintes reprises.
Mais ma fille n'y a-t-il eu personne pour te tirer les cheveux
En te demandant ce que tu cherches aux Amériques ou en Europe?
Tu as encore inventé un mensonge
Pour remplir tes poches avec de l'argent.
Mais de quelle espèce humaine es-tu donc
Tu ne t'inquiètes absolument pas de nous.
Üzeyir Lokman ÇAYCI
Paris - 09.10.2004
Traduit du turc par Yakup YURT ©
(Notez : Soul to Soul présente ce beau poème et d'autres
dans l'esprit de communiquer librement pour augmenter
la compréhension, ne pas accueillir n'importe quel
ordre du jour ou offenser n'importe quelle nationalité.)