Dead-Men présente - Violette Anthémis : L homme qui passa une journée avec Violette Anthémis
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Dead-Men présente - Violette Anthémis : L'homme qui passa une journée avec Violette Anthémis

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Description

Une nouvelle triste et poignante, écrite par Julien D. et Fadoua M.
la nouvelle est disponible à cette adresse :http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-presente-journee-avec-violette.php

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 85
EAN13 9791096419470
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dead-Men
présente
Violette Anthémis
L'homme qui passa une journée avec Violette Anthémis Par Julien D. et Fadoua M.
ISBN : 979-10-96419-48-7
Violette Anthémis Dead-Men présente : L'homme qui passa une journée avec Violette Anthémis
Visitezhttp://violetteanthemis.dead-men.fr/livres/ pour inciter Violette à se déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
Au début… Au début, je me considérais comme très chanceux. Soyons sincères. Je suis quelqu’un de très banal, physiquement. Je ne suis pas fortuné non plus. Et les types comme moi ne se lèvent jamais des nanas comme Violette. Je sais que je n’en ai même jamais fréquenté ! La première fois que je l’ai vue, c’était comme tout le monde : sur son site web. Mon premier contact avec elle a été de me régaler de ses photographies, où elle posait nue, où elle offrait à la convoitise de tous ses formes et ses charmes. J’ai de suite été séduit. J’avoue avoir même acheté quelques-uns de ses sets. Ceux où elle était le plus déshabillée, le plus exposée et dévoilée. Dans un premier temps, après avoir regardé les photographies, je les ai laissées dans un coin de mon disque dur. Puis un jour, par prudence, je les ai sauvegardées dans le cloud ; plus précisément, surGoogle Photos. Et je les ai oubliées. Pas vraiment oubliées, mais vous savez comment c’est. On passe à autre chose et puis on n’y pense plus, conforté par le fait que les images soient toujours disponibles au besoin. Jusqu’au jour où je suis retombé dessus alors que j’explorais mes dossiers sur mon téléphone. En février dernier, j’étais dans le train en direction de Toulouse et je m’ennuyais. C’est réellement à ce moment que mon cœur a bondi. C’est idiot, hein ? Après tout, quelles étaient les chances que je rencontre un jour le sujet de ces fichiers digitaux récupérés dans l’immensité de l’Internet ? Nous sommes d’accord, elles étaient nulles. Comme je disais, je rentrais chez moi, sur Toulouse. Le voyage s’éternisait à cause d’un accident de voiture sur la voie juste après Bordeaux. Je pense me souvenir que je devais arriver vers treize heures, et le train n’est entré en gare qu’à dix-sept heures passées. C’est dire si j’ai eu le temps de me perdre dans les grâces de Violette ! J’ai, littéralement, regardé ses photos jusqu’à ce que ma batterie rende l’âme et que je doive recharger mon téléphone. Tout s’est joué quand je suis arrivé à la gare Matabiau. Il faisait nuit et froid. Partagé entre l’envie de retrouver mon chez-moi et le désir d’une boisson chaude chocolatée, mon choix s’avéra décisif. Sachez que depuis peu, il n’y a plus de café dans la gare toulousaine. Je le réalisai à cet instant précis, alors que je commandais un breuvage au chocolat infect et hors de prix dans une enseigne internationale relativement connue. Assis sur mon tabouret haut inconfortable (certainement pour que les clients ne s’éternisent pas), je vérifiais la présence de véhicules Uber dans les alentours. C’est à ce moment-là que je la vis. Installée à la table en face de la mienne. Comme moi, le nez plongé dans son téléphone, absorbée dans une discussion par SMS ou messagerie privée, je l’ignore. J’ai bien failli ne pas la reconnaître habillée. Elle portait un bonnet de laine noire, des gants beiges assortis à son écharpe et à ses pantalons, un pull gris relativement informe et des Doc Martens passablement usées. Sur son sac de voyage, un caban noir roulé. J’ai déjà dit que les types comme moi ne se lèvent jamais des nanas comme elle, aussi n’étais-je pas surpris qu’elle ne me remarque pas. Je me contentais de la regarder, stupéfait de la trouver autant jolie mal fagotée que nue. En vérité, elle semblait plus réelle. Ce soir-là, devant mon pathétique chocolat chaud, dans un établissement minable, j’ai bien failli croire en Dieu. Violette a poussé une petite exclamation, un « Non ! » a franchi ses lèvres, et elle a levé ses yeux remplis de détresse vers moi. J’ignore toujours où j’ai trouvé le cran de sauter sur l’occasion. « Un problème ? — Je n’ai plus de batterie. — Je peux vous en prêter une externe. » Voilà comment je me suis retrouvé à passer une heure à la gare Matabiau en compagnie de Violette. Dans un premier temps, à la regarder en coin terminer sa discussion. Puis serrés l’un contre l’autre pour lutter contre le froid, à bavarder en attendant que son appareil recharge. Elle m’expliqua qu’elle était modèle et qu’elle rentrait d’un shooting sur Paris. Moi, je feignais d’ignorer qui elle était. Je l’écoutais. Quand mon tour de parler arriva, je décidai de rester honnête et je lui racontai que j’étais journaliste pour un « pure
player » à la santé financière fragile. Et au moment de nous séparer, nous échangeâmes nos numéros de téléphone. Dès qu’elle fut partie, j’illustrais son contact avec l’une de mes photos issues deGoogle Photos, sans toutefois oser la cadrer jusqu’à la poitrine.
Toujours entre nous, je ne m’attendais pas à ce que Violette m’appelle. D’ailleurs, elle ne m’appela pas le lendemain. Ni le jour suivant. De mon côté, je résistais à la tentation de lui envoyer un SMS faussement anodin. Et si je lui envoyais un message pour ensuite prétendre que je m’étais trompé de contact ? Non, c’était crétin. Trois ou quatre jours passèrent de la sorte. Je travaillais sur un article concernant l’intelligence artificielle et la domotique lorsque mon téléphone vibra à la réception d’un message. Plongé dans ma documentation, je glissai machinalement le doigt sur l’écran et le portrait de Violette s’afficha. « J’ai rdv dans ton quartier. Je finis vers 15 h. Libre pour un café ? » Je relus plusieurs fois ces quelques mots anodins qui, pour moi, signifiaient tant. En retenant inconsciemment ma respiration. Je ne savais pas quoi répondre pour avoir l’air cool. Je choisis de rester laconique : « Où ? — Place St-Etienne il y a un petit bistro près de la station de vélos. 15 h 15 ? — OK. À tout à l’heure. » Violette arriva avec cinq minutes de retard. Les cinq plus longues minutes de ma vie. Je parvins presque à me persuader qu’elle m’avait oublié, qu’elle ne viendrait pas. Je vérifiais nerveusement mon téléphone toutes les trente secondes. Faut dire aussi que j’étais venu très en avance. Elle avait troqué ses frusques de voyage pour une tenue plus seyante, mais très sage. Son pull moulait sa poitrine et le col laissait deviner la naissance de ses seins. Ses jeans serrés épousaient la forme de ses fesses. Lorsqu’elle ôta son bonnet, je remarquai que son carré était différent des photographies. Elle sentait la laque et le démaquillant. Et son sourire rayonnait. Je constatai avec satisfaction que les clients se retournaient pour la regarder. J’étais fier comme un pou. Je lui demandai des nouvelles de sa journée. Elle m’expliqua qu’elle travaillait actuellement pour un photographe toulousain, sans donner plus de détails. « Ça fait du bien de rencontrer quelqu’un qui n’est pas dans le milieu de la photo », me confia-t-elle après avoir commandé un café double. Nous restâmes une petite heure à bavarder, puis je lui proposai d’aller faire un tour. « Je dois faire des courses », avoua-t-elle. Mon monde s’écroula. Juste un instant. « Tu peux m’accompagner, si tu veux. Mais tu sais, les filles qui font du shopping… — Je pense pouvoir survivre. » Elle me traîna dans une boutique de lingerie fine entre la place du Capitole et la place Esquirol. Je ne me sentais pas à mon aise au milieu de toute cette marchandise foncièrement érotique, surtout en compagnie d’une fille dont, mine de rien, je connaissais le moindre centimètre carré de peau. Gentiment, je m’assis dans un fauteuil boudoir, le sac de Violette sur les genoux. Fasciné, je la regardai explorer les rayons de dentelle. Elle choisissait scrupuleusement, attentive au plus petit détail. J’attendis tandis qu’elle essayait à l’abri dans une cabine aux épais rideaux lie-de-vin. Je l’imaginais sanglée dans une guêpière de broderie et de tulle décorée de bandes de satin, avec un tanga assorti. La vendeuse, une grande blonde absolument magnifique, me souriait, un peu gênée par ma présence dans cet antre du charme et de la féminité. Comme si je risquais de percer les mystères de la séduction. De la sorte, nous visitâmes trois magasins de lingerie en deux heures. Systématiquement, Violette ressortait avec un sac chic, toujours saumon et noir. À croire
que toutes les boutiques se passaient le mot ! Après la dernière, la nuit tombait déjà. « J’espère que je ne t’ai pas fait perdre ton temps. — Du tout. C’est la première fois que je vois une femme s’acheter de la lingerie. » Violette rit, sortit une cigarette et m’en offrit une. « Ce n’est pas pour moi. Je n’ai pas les moyens de m’acheter de la lingerie à deux cents euros pièce ! Tu sais que j’en ai eu pour plus de mille euros cet après-midi ? — Mille euros ? » La somme me paraissait folle, totalement disproportionnée. Et pourtant. Elle me montra les reçus : guêpière, 350 € ; tanga, 110 € ; porte-jarretelles, 67 € ; collants, 45 € ; body, 115 € ; ensemble de soutien-gorge culotte, 89 € ; nuisette, 159 € ; serre-taille, 85 €. « On boit un verre ? » proposa Violette. J’acceptai. Le verre s’éternisa au point que nous nous offrîmes un petit restaurant sympathique dans le quartier des Carmes. Je crois bien que je gonflais de fierté. Comble du bonheur, je croisai même des gens que je connaissais, et je pus lire l’envie dans leurs yeux. Les femmes, aussi, me regardaient autrement. Presque avec convoitise. La soirée se déroula de la plus agréable des manières. Nous conversâmes films et séries télévisées, découvrant avec surprise que nous aimions les mêmes choses :Doctor Who, Star Wars, les productions estampilléesMarvelbien entendu, et, Scherlock! La culture musicale de Violette dépassait allègrement la mienne. Ainsi, elle aimait des groupes et des genres musicaux là où je n’appréciais que des morceaux épars, généralement les plus populaires du moment. Sans aller jusqu’aux tubes de l’été, bien entendu. Mais lorsque la mode était aux Red Hot Chili Peppers, j’écoutais le morceau en vue des Red Hot Chili Peppers. Tout comme je pouvais écouter du Coldplay, Amy Winehouse ou Renaud. Nous partageâmes une dernière cigarette devant la bouche de métro place des Carmes. Violette m’annonça avoir passé une excellente soirée. Je ne sus quoi répondre, alors je dis que moi aussi. Sur le coup, je ne remarquai pas qu’elle traînait le plus possible, rechignant à disparaître dans les entrailles de la ville, emportée par le chemin de fer métropolitain. Quand ses lèvres se posèrent sur les miennes, ma surprise fut totale et je ne réagis quasiment pas. « Je pars quelques jours à Lyon, m’annonça-t-elle. Ça ne sert à rien de m’appeler, je ne serais pas disponible. Mais c’est promis, je t’envoie un message dès mon retour. » Et elle disparut. Moi, je restai un peu con, immobile, les bras ballants. Rentré chez moi, je filai sur son site web pour me masturber deux fois d’affilée sur ses photos de charme.
Les cinq jours suivants furent une torture. Je ne reçus de Violette qu’un seul et unique SMS me disant qu’elle était impatiente de rentrer. Je lui répondis que moi aussi, et ce fut tout. Je ne parvenais pas à travailler. Lorsque je me concentrais, je tombais dans une sorte de transe et je me réveillais le sexe dans la main, devant des photographies de Violette nue. Je prétextais auprès de mon patron une grippe carabinée ; après tout, c’était la saison. Au lieu de rester bêtement inactif à lorgner vers l’obsession, je m’occupai. Je renouvelai ma garde-robe vieillissante avec des chemises et des jeans un peu plus seyants. Je remplaçai mes draps blancs par des ensembles assortis plus colorés (mais unis : hors de question que je dorme dans de la literie à fleurs). Je remplis mon petit bar privé avec des alcools et des bières de qualité. Et, pour la première fois depuis deux mois, je fis le ménage. Violette rentra le premier mars. Je reçus un message : « Suis dans le train ». Je lui demandai son horaire d’arrivée et filai l’attendre à la gare. Bien sûr, dans ma précipitation et mon impatience, je me présentai beaucoup trop tôt. Comme si cela allait accélérer les événements. Une fois de plus, je me retrouvais donc client de cette chaîne qui remplaçait le
bistro, à attendre sans savoir quoi faire. Nos retrouvailles furent décevantes. Violette ignorait comment se comporter, aussi se contenta-t-elle de sourire. Gêné, je la débarrassai de ses bagages pour me donner une contenance. Plutôt que de rester bêtement plantés dans le froid, je lui proposai de la raccompagner. « Je dois prendre un ticket de métro. — Prenons un Uber à la place. » Elle ne protesta pas. Quinze minutes plus tard, nous arrivions à la Côte Pavée et elle m’invita à monter chez elle. Elle vivait dans un modeste appartement de deux pièces avec cuisine et salle de bain séparées. Pas de fioritures. Quelques affiches de concerts, une petite télévision reliée en HDMI à un ordinateur portable rouge, deux étagères remplies de livres d’heroic-fantasy et de bandes dessinées. Un canapé et deux fauteuils accompagnaient une table basse. Elle m’invita à visiter pendant qu’elle préparait du café, aussi passai-je dans la chambre. Un grand lit double défait trônait au centre, entouré de deux petites tables de nuit avec des lampes, une tablette, un cendrier et un livre dessus. En face, un immense placard officiait comme penderie. Et dans l’angle, un bureau sur lequel des photographies éparpillées attendaient sagement. J’y jetai un coup d’œil rapide : des clichés de Violette nue, pas encore traités. La mise en scène, minimaliste, suggérait un salon. « J’étais persuadée d’avoir du café, s’excusa-t-elle tandis que l’eau bouillait sur la gazinière. Du thé, ça ira ? — C’est parfait. C’est mignon, chez toi. — Je voudrais tellement aménager un peu mieux, mais je n’ai ni le temps ni l’argent. — Je peux fumer ? — Bien sûr ! Il y a un cendrier sur la table. » Je retournai dans le salon et allumai une cigarette. Violette m’y rejoignit avec deux grandes tasses. Quinze bonnes minutes s’écoulèrent en bavardages anodins. Je la jouais cool, mais la tension dans tout mon corps me rendait dingue. Au point que je devais me concentrer pour comprendre ce que Violette me disait. Elle parlait essentiellement de comment elle voulait aménager son appartement. Décorations, mobilier. Et soyons brutalement honnêtes et francs, je m’en fichais complètement. Je veux dire, j’étais assis, paralysé, à côté de cette fille superbe ! Je fournissais un effort inhumain constant pour ne pas mater le décolleté de son pull. Une véritable torture ! En réalité, j’étais tellement concentré que je ne remarquai pas lorsque Violette s’approcha de moi. Le contact de ses lèvres sur les miennes me surprit, mais elle ne se démonta pas. Elle appuya son baiser. Sa langue trouva la mienne. Et je me laissai aller. À moitié allongé sur le canapé, les hanches tordues, Violette au-dessus de moi, je réalisais difficilement ce qui m’arrivait sans véritablement y croire. Nous nous embrassâmes longuement, passionnément. Ce qui provoqua chez moi une érection terrible. Mes mains glissèrent sous son pull, sur sa peau tellement douce. Je la serrai contre moi et je lui caressai tendrement le dos avant d’oser effleurer un sein. Le contact du soutien-gorge alluma un feu délicieux juste au-dessus de mon estomac. Violette se redressa et ôta son pull. L’aréole de son sein droit dépassait légèrement de son soutien-gorge parme ; ou alors était-ce une ombre ? Qu’importe. Je lui embrassai le ventre avant d’enfouir mon visage dans sa poitrine. Chaude et douce. Les baisers reprirent, mais ma main restait sur son sein gauche. Je le sortis maladroitement de l’écrin de son bonnet et caressai longuement le téton durci. Mon autre main, soudain ragaillardie, glissa le long de ses reins pour se faufiler sous ses pantalons et effleurer le haut de ses fesses. Et ce rêve éveillé éclata lorsque le téléphone de Violette sonna. Surprise, elle sursauta et, par réflexe, regarda l’appareil posé sur la table. L’écran affichait « Maman ».
« C’est ma mère », s’excusa Violette en se redressant. Elle s’assit une jambe repliée sous elle et répondit, son sein gauche toujours à l’air, le droit ne demandant qu’à sortir lui aussi. Quant à moi, je me recomposai une contenance. J’espérais ne pas être trop rougeaud. En tout cas, mes aisselles étaient trempées. J’accusais encore le choc, si bien que je ne remarquai pas Violette raccrocher. « Ma mère est en ville, elle veut que je la rejoigne. Elle va dormir ici ce soir. — Oh ! » J’essayai de ne pas paraître trop déçu. Ça n’aurait rien changé de toute façon. Violette se rhabillait déjà. « Je suis désolée. — Non, ce n’est pas grave. Et puis, c’est ta maman. » Elle me sourit. « Oui. On se revoit très vite ? — J’espère bien. — Je pourrais passer chez toi demain ? — Mais oui ! Tu as mon adresse ? — Non. — Je te l’enverrai par SMS. — On dit huit heures demain soir ? Après le boulot ? J’ai un shooting. — Tu auras mangé ? — Probablement pas, non. — Alors je te préparerai quelque chose. »
Lorsque Violette arriva chez moi le lendemain soir, elle trimballait encore son sac à dos renfermant le nécessaire pour la séance photo du jour. Je vis la lingerie qu’elle avait achetée avec moi quand elle y chercha son paquet de cigarettes. Elle portait le même pull que la veille, jambes nues avec une jupe courte malgré le froid et une paire de Doc Martens ; et cela lui allait à ravir ! Après m’être excusé d’avance pour le désordre, je lui fis visiter mon appartement. Un cinq pièces transversal rue Ozenne avec un balcon donnant sur la rue d’Aussargues. Dans mon bureau, je constatai avec soulagement que j’avais retiré le fond d’écran de Violette avec les seins enserrés dans de la corde blanche. Et vidé la poubelle des mouchoirs usagés. Le dîner se déroula admirablement bien, bien que je dusse lutter pour maintenir un semblant de dignité, car je bouillonnais intérieurement. À ma grande déception, le repas terminé, Violette s’intéressa à ma collection de disques Blu-Ray. « Tu asAnt-Man? Je ne l’ai jamais vu ! — Tu veux le voir ? demandai-je depuis la cuisine en espérant qu’elle dise non. — Ça ne te dérange pas ? — Absolument pas ! » mentis-je. C’est ainsi que nous regardâmesAnt-Man. Mais je dois bien avouer que ce fut beaucoup plus plaisant que ce que je craignais. J’étais assis à un bout du canapé ; Violette, allongée sur le dos, reposait sa tête sur mes cuisses. Dans un premier temps, je lui caressais les cheveux. Après vingt minutes de film, je risquai le stade supérieur : engager ma main dans son décolleté et libérer un sein du bonnet du soutien-gorge. Mon plan se déroula sans accroc. Je passai la demi-heure suivante à savourer la sensation de sa peau sous mes doigts, de son téton qui pointait au creux de ma paume. Rapidement, Violette s’installa confortablement, les pieds appuyés sur l’accoudoir. Et lorsque Scott Lang s’entraînait à sauter à travers le trou d’une serrure, je déplaçai ma main vers le haut sur sa cuisse, au point de sentir sa culotte contre mon pouce. Violette écarta légèrement les jambes. Sans rien dire. Je glissai un doigt sous la dentelle. Puis deux. Elle était épilée. Totalement. Incroyablement douce. Je changeai de stratégie, enfouissant ma main entière sous la lingerie par le haut. Mon
majeur s’enfonça par hasard entre ses lèvres. Je sentis son clitoris, puis son sexe trempé. J’interprétai ça comme un signe et entrepris de la masturber. Je caressai d’abord son bouton rose. Après un moment, j’osai un doigt timide dans sa vulve. Deux phalanges, pas plus. Comme je prenais confiance, je passai de l’un à l’autre. Je sentais Violette couler entre mon index, mon majeur et mon annuaire. Autant dire qu’à ce point, je me fichais amplement du film. Le soulèvement de sa poitrine me fascinait autrement. Son souffle saccadé m’excitait. Étrangement, je ne ressentais aucune envie de la pénétrer, je désirais simplement la voir jouir. L’entendre jouir. Ce qui arriva (trop ?) rapidement. Satisfaite, Violette immobilisa ma main contre son pubis jusqu’à la fin du film. Sa poitrine retomba. Je réalisai après coup qu’elle avait été bruyante durant l’orgasme et je m’en voulus de ne pas avoir mieux écouté. Sa mouille séchait sur mes doigts, tirant un peu la peau. Mais je n’aurais changé de position pour rien au monde. « Est-ce que ta maman va appeler ? » plaisantai-je en rangeant le disque. Je regrettai aussitôt ma boutade, mais Violette ne le prit pas mal. Elle sourit et m’assura que non. Le temps que je me retourne, elle était allongée sur le ventre, nue, sur mon canapé. Je m’agenouillai à ses côtés pour déposer des baisers sur ses omoplates, dans le creux de ses reins et sur ses fesses. Sa peau sentait bon. Un parfum léger, à peine sucré. Très floral. Tropical, sans doute. Ma main glissa sur son postérieur d’abord, puis entre ses fesses, jusqu’à ce que mon majeur touche sa vulve. Je l’y humidifiai et le remontai vers l’anus pour en suivre le contour. Violette se cambra, m’offrant encore un peu plus son cul. Je n’avais jamais mis un doigt dans le cul de qui que ce soit. Jusqu’à ce moment, je ne considérais pas qu’une femme puisse trouver cela agréable. Ça restait du domaine des films pornographiques. Ce fut une découverte excitante. Très excitante. À mesure que j’enfonçai mon majeur, je lui embrassai les fesses. Ma langue déposait de la salive sur mes phalanges pour faciliter la progression. Je me demandais jusqu’où je pouvais aller ; et bien, jusqu’au bout. J’entrepris alors un mouvement de va-et-vient sans cesser d’humidifier son anus et de baiser ses fesses. Cette fois, je prêtais une attention accrue aux gémissements de Violette. Lorsque je me retirai, elle se releva et me déshabilla. Mon sexe dur se retrouva dans sa main ; elle me masturbait doucement tout en m’embrassant et en me griffant la poitrine. Soudain, elle m’allongea sur le canapé, s’assit sur mon visage et avala mon membre. Le bout, d’abord, avec des caresses de la langue sur mon gland et le long de ma verge. Puis plus profondément, en compressant les testicules. Je me laissai faire. Moi, je lui léchai le clitoris. J’écartais parfois ses lèvres pour m’introduire un peu en elle, mais je retournais très vite à son petit bouton enflé de désir. Nous fîmes l’amour dans le salon. Jusqu’à l’aube.
Je me réveillai heureux et amoureux. Nue, Violette dormait à mes côtés. Je n’en revenais pas. Je repensais à toutes ces photographies d’elle sur lesquelles je m’étais attardé et, bien souvent, branlé. Je me blottis contre elle, ravi, incapable de croire en ma chance. Violette se tourna légèrement, pressa ses fesses douces et chaudes contre mon ventre et, d’une main habile, elle dirigea mon sexe dans le sien. Un coït lascif, langoureux, très lent. « Si tu veux, tu peux jouir dans mes fesses », déclara-t-elle quand elle sentit que j’allais venir. Elle s’installa sur le ventre, le cul légèrement soulevé. Deux doigts dans sa chatte, je lui
léchai l’anus. J’attendis qu’elle jouisse avant de présenter ma verge. Mon gland appuya d’abord sur sa rondelle. Je poussai en m’aidant d’une main, mais il s’écrasait sans rentrer. Je rajoutai un peu de salive et lui écartai les fesses. Alors, d’un coup, deux ou trois centimètres s’enfoncèrent. Violette émit un petit cri. Pas de douleur, mais de satisfaction. Je pressai doucement, m’enfouissant lentement. Le passage étroit me compressait délicieusement la verge. Je pris appui sur les épaules de Violette et je l’enculai. Un bras sous elle, elle se masturbait en rythme. Ses sphincters se resserraient par saccades. Elle m’attendait pour jouir, mais je prenais mon temps. Je voulais savourer. Quand je sentais que je venais, je ralentissais. Parfois je m’arrêtais complètement. Jusqu’à ce que je n’en puisse plus. Violette s’accorda une longue douche pendant que je préparais le café et mettais du pain à griller. Elle s’avéra friande de ma confiture aux fruits rouges, dont elle engloutit deux tartines beurrées. « C’était bien », dit-elle, sans préciser si elle parlait de la nuit ou du petit-déjeuner. Et, durant une semaine, nous alternâmes entre chez moi et chez elle pour baiser la plus belle partie de la nuit aussitôt notre travail terminé. Si nous sortions, nous faisions aussi l’amour dehors : au cinéma, dans une ruelle, dans le parking des Carmes sous les caméras de surveillance. Je la sodomisai aux Moulins du Bazacle et elle me suça dans l’Espace Saint-Georges. Elle me montra ses seins pour une cravate de notaire dans les jardins de la Galerie du Château d’Eau et elle je la doigtai dans la cour de l’Institut Catholique. Pour moi, ce fut une semaine comme je n’en avais jamais connu. J’avais toujours été très sage, sexuellement. Mes ex faisaient l’amour, car il le fallait, sans jamais y prendre réellement plaisir. Et surtout, sans jamais de fioritures. Par exemple, aucune ne m’avait demandé de la fesser. Ou de lui lécher l’anus. De temps en temps un cunnilingus — et encore, parce que ça me faisait plaisir —, mais pas plus. « Je dois monter sur Paris, m’annonça-t-elle un jour au déjeuner. — Pour le travail ? — Oui. Une séance photo et un défilé le soir. — Quand ça ? — Après-demain. Mais je pars demain soir. Ce n’était pas prévu, je remplace une copine. Elle est malade. — Oh ! — Je pensais que tu pourrais m’accompagner et que nous passerions quelques jours à Paris après ça. Si tu arrives à te libérer. — Ça doit être jouable. » L’idée de couler quelques jours avec elle à Paris me semblait exquise. « Alors nous devons réserver les billets de train au plus vite. »
Étonnamment, nous ne nous livrâmes à aucune débauche dans le train. Violette lisait et moi, je travaillais à toute vitesse pour pouvoir profiter le plus possible de notre séjour. Comme le studio de photo se trouvait à deux pas du Bataclan et que le défilé avait lieu non loin du Père-Lachaise, nous avions réservé une chambre dans un hôtel Ibis situé à e bonne distance, dans le 11 arrondissement. Bien entendu, Violette désirait être reposée pour sa journée du lendemain, mais après le restaurant, nous fîmes tout de même l’amour. Assez sagement, malheureusement, car ce fut la dernière fois. J’ignore pourquoi je l’ai accompagnée à la séance photo. Parce qu’elle me l’a proposé, sans doute. Le studio était tout petit et son propriétaire très sympa. Dans un coin, une toile pourpre tendue, quelques meubles anciens, des chaînes et de la corde. Je m’installai sur une chaise, un peu à l’écart, pour fumer une cigarette et boire un café. Je laissai Violette et le photographe s’expliquer. Ils riaient, visiblement complices.
Lorsqu’elle se retira pour se préparer et se maquiller, il la suivit. Je restai seul une bonne demi-heure, aussi je passai le temps en feuilletant les divers books mis à disposition. Photos de mariage (je ne suis pas amateur, mais je dois reconnaître qu’elles étaient très réussies et originales), portraits, quelques nus, des images abstraites, des paysages et beaucoup de natures mortes. Je n’y connaissais rien, mais cela se voyait que le type possédait beaucoup de talent. Quand Violette revint, je subis un choc. Elle portait un corset en latex noir qui lui remontait la poitrine, et des gants et des cuissardes à talons hauts assortis. C’était tout. Mon estomac se noua. Le photographe l’installa sur une sorte de divan. Pose lascive. Ils échangeaient des informations, mais à voix basse, sans que je puisse entendre. Il prit une série de clichés avec un appareil fixé à un pied, fournissant à chaque fois des instructions claires. Puis il photographia quelques gros plans. À un moment, Violette écarta les cuisses et tira sur le capuchon pour dévoiler son clitoris. Souvent, elle jouait avec ses seins, se pinçant le bout ou les compressant comme je l’avais déjà vue faire sur certaines images en ma possession. Ma gorge était sèche. Mon cœur battait la chamade. Quelque chose d’inconnu nouait mes entrailles. Pour la deuxième série, le photographe voulait des pinces à tétons reliées par une chaîne. Violette s’exécuta sans discuter. Une suite de clichés plus tard, il suspendit des poids aux pinces et Violette inséra un plug anal d’où dépassaient des rubans de dentelle. Nouvelles rafales. À quoi m’attendais-je ? Comment imaginais-je que ces photographies achetées sur son site avaient été conçues ? Mais le digital fournissait une barrière. À cette époque, Violette n’était pas réelle. Elle n’avait rien à voir avec la personne rencontrée quelques jours plus tôt, gare Matabiau. Enfin, il la débarrassa de ces accessoires, simplement pour lui donner une bougie allumée. Il la photographia alors qu’elle se versait de la cire liquide sur les seins, les fesses, les cuisses et le sexe. Comme c’était chaud, elle poussait des petits cris, se mordait les lèvres et, parfois, riait. Lui la rassurait, l’encourageait. Il lui disait que c’était très bien, qu’elle était parfaite. Après ça, le photographe lui ôta le corset et les cuissardes pour la ligoter. La corde piquait sa chair, passait entre les lèvres de son vagin, compressait les seins au point de les réduire à deux boules. Et il l’enchaîna, les bras tendus au-dessus de la tête, ses pieds touchant à peine le sol de la pointe. C’était trop. « Je vais au café à côté », dis-je. Et je sortis sans attendre de réponse.
Violette me rejoignit presque trois heures plus tard. Démaquillée, habillée comme elle était arrivée. Elle me repéra à une table, commanda un soda et s’assit en face de moi, sans rien dire. « Ça ne va pas ? demanda-t-elle une fois son verre à moitié vide. Tu fais la gueule ? » Je forçai un sourire qui la rassura. « Tout va très bien », mentis-je. Nous restâmes ainsi plus d’une heure. Je dirigeai la conversation vers des sujets futiles pour ne pas avoir à affronter ce que je devinais inévitable. Violette était également tendue. Elle fuyait mon regard comme je fuyais le sien. « Je t’aime, tu sais ? déclara-t-elle à un moment. — Moi aussi. » Quand vint l’heure de partir pour le défilé, nous marchâmes main dans la main, en silence. Violette se blottissait contre moi. Je fumais cigarette sur cigarette. Le lieu du rendez-vous ressemblait à un club chic. Parquet, murs noirs et rouges,
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