Dead-Men présente - Violette Anthémis : L esclave et l inconnu
25 pages
Français

Dead-Men présente - Violette Anthémis : L'esclave et l'inconnu

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Description

Une nouvelle sexy et sale où les rôles sont inversés, écrite par Louison.
Violette y est dépeinte comme vous ne l'avez jamais imaginée.
Violette a quitté le monde de la photographie adulte et changé de nom. Mais son passé la rattrape au pire moment.
La galerie et la nouvelle sont disponibles à cette adresse : http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-presente-esclave-inconnu.php

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Publié par
Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 820
EAN13 9791096419166
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dead-Men
présente
Violette Anthémis L’esclave et l’inconnu Par Louison
ISBN : 979-10-96419-39-5
Violette Anthémis Dead-Men présente : L’esclave et l’inconnu
Visitezhp.pd-ean.me/bfrksooiv//:ptth.disemthanteetol pour inciter Violette à se déshabiller un peu plus ! Retrouvez les péripéties de Violette Anthémis surhttp://violetteanthemis.dead-men.fr.
Lorsque Julie descendit, une bonne odeur de café et de pain grillé l’accueillit. Alexandre l’attendait avec la petite Manon, bientôt un an, dans les bras. « Le petit-déjeuner est prêt. La môme a eu son biberon. Tu as juste à t’asseoir et à t’inquiéter de ta présentation. » Julie déposa un baiser sur la joue de son époux. « Tu es un ange. — Je sais que c’est une journée importante pour toi. » Cela faisait une semaine que Julie travaillait presque constamment sur ce projet. Elle pensait pouvoir améliorer le rendement du site Internet de l’entreprise simplement en l’optimisant et en perfectionnant sa présentation. Depuis l’apparition des smartphones, le trafic Internet se déportait de plus en plus vers le mobile, jusqu’à dépasser celui des ordinateurs de bureau. Et son entreprise accusait un sérieux retard en la matière. Si François Maçon, son supérieur, acceptait ses propositions, elle se retrouverait alors à la tête de l’activité web, non seulement comme rédactrice, mais comme responsable de la conception. Cela signifiait une charge de travail plus importante, mais aussi un bien meilleur salaire. Et avec l’arrivée de Manon, des revenus supplémentaires devenaient obligatoires. Julie but deux tasses de café noir et avala trois tartines beurrées dégouttantes de confiture à la cerise confectionnée par la grand-mère d’Alexandre. « Tu vas t’en sortir ? demanda-t-elle lorsqu’Alexandre redescendit après avoir changé Manon. — Les congés paternels, ça sert à ça aussi, non ? » Julie ne dit rien, mais elle savait qu’une fois sa période de congés terminée, Alexandre ne retrouverait pas sa place. Ou pas pour longtemps. Sa boîte battait sérieusement de l’aile. Son patron ne lui avait accordé ces congés que parce qu’il n’avait pas de travail à lui fournir. Et si la conjoncture ne s’améliorait pas rapidement, son poste d’assistance technique serait parmi les premiers à disparaître. Ils évitaient d’aborder le sujet, mais chacun savait que l’autre savait aussi. Ils prétendaient l’ignorer, simplement pour ne pas envenimer une situation déjà délicate. Leur couple passait avant tout, surtout depuis la naissance de Manon. Et ils s’aimaient, n’était-ce pas le plus important ? Julie embrassa longuement son époux, déposa une bise sur le front de sa fille, et après quelques recommandations superflues et une liste de courses de dernière minute, elle disparut en direction de la zone industrielle à bord de leur Renault Scenic blanc de 2011, acheté d’occasion un peu avant l’arrivée de Manon. Le couple aurait préféré quelque chose de plus racé, mais de jeunes parents ont certaines obligations et doivent tirer une croix sur certains luxes. N’est-ce pas ?
« Julie, ta présentation est prête ? » David était son supérieur direct. Son rédacteur en chef, en quelque sorte. Il l’avait beaucoup aidée à se former sur les aspects techniques du web et il supportait pleinement le projet de la jeune femme. « Je dois finaliser monPowerPoint. Je serais prête pour la réunion. — Parfait. Je m’occupe de tout le reste. Juste… assure-toi d’avoir la bonne version sur le disque partagé. Fabien a complètement merdé hier et nous avons dû faire des photocopies en catastrophe. Autant te dire qu’ils ne sont pas contents. » Ils. Le conseil de direction dont François Maçon faisait partie. C’était surtout lui qu’elle devait convaincre, car les autres se rangeraient à son avis de spécialiste. « Ne t’inquiète pas. — Oh ! Quelqu’un a déposé ça pour toi. » David lui tendit une large enveloppe kraft, sans adresse de destination ni d’expéditeur, avec simplement son nom imprimé en gros caractère.
« Qui ça ? — Je ne sais pas. C’était dans le courrier ce matin. — Merci. » Julie prit l’enveloppe, la coinça sous son bras et s’enferma dans son bureau, une petite pièce sombre dont l’unique fenêtre donnait sur une ruelle et le mur de l’immeuble voisin. Depuis quelque temps, les néons grésillaient et lui fichaient de foutues migraines en fin de journée. Ça aussi, elle espérait l’améliorait en décrochant une meilleure position. Techniquement, elle ne changerait pas d’étage, mais serait mutée côté rue, où l’ensoleillement était supérieur et où aucun bâtiment de bloquait la vue. La jeune femme commença par consulter ses e-mails avant de passer au papier. Une note interne rappelait que le port du badge était obligatoire. Elle trouva aussi les éternelles publicités abusives proposant cartouches d’encre, tapis et autres fournitures dont elle se fichait comme d’une guigne. Le papier, comme tous les jours, se cantonnait au courrier des lecteurs, principalement de la part de personnes relativement âgées qui boudaient le courrier électronique. Une pratique qui heureusement devenait de plus en plus rare. Comme chaque matin, elle sélectionna les meilleures missives pour les transmettre à un stagiaire chargé de les retranscrire. À une époque, ils avaient tenté la reconnaissance d’écriture, le fameux OCR, mais ils passaient plus de temps à corriger les erreurs de la machine qu’il n’en fallait pour taper quelques malheureuses lignes. Et comme personne ne souhaitait s’en occuper, Julie refilait la tâche aux stagiaires recrutés pour les subventions. Au moins qu’ils servent à quelque chose. Enfin, elle arriva à l’enveloppe kraft. De prime abord, elle la trouva relativement lourde. À l’aide d’un crayon, elle déchira le rabat et sortit un paquet de photographies en noir et blanc au format A4 ainsi qu’une courte lettre imprimée. «Je sais que ton vrai nom est Violette. » Un frisson désagréable lui courut le long de la colonne. Julie examina les photos : elle, plus jeune, dans différentes situations embarrassantes. Nue la plupart du temps. Et quand elle portait quelque vêtement, ils n’avaient rien de digne : combinaisons en latex ou lingerie spécialement étudiée pour mettre ses attributs en valeur. La première la représentait dans une séance de bondage, les seins enserrés dans de la corde blanche. Sur la deuxième, elle était entièrement nue avec seulement un chapeau de cowboy. La troisième était une vue d’elle sous la douche. Dans une autre, elle lisait un livre, certes habillé d’un haut translucide et d’une jupe, mais avec les jambes tellement écartées qu’on distinguait les moindres détails de son vagin. Le souffle court, Julie replaça le tout dans l’enveloppe et la fit disparaître dans son sac. Elle avait abandonné sa carrière de modèle de charme quelques années auparavant, lorsqu’elle s’était mise en couple avec un certain Xavier. Elle était amoureuse et elle voulait, pour la première fois, construire quelque chose de sérieux. Cesser de virevolter d’amant en amant. Mais Xavier avait trouvé des photographies et ça s’était mal passé. Leur couple avait volé en éclats. Pour se protéger, Violette avait changé son état civil. Elle était devenue Julie, une jeune femme beaucoup plus sage. Et alors qu’elle n’était qu’une épave émotionnelle, elle avait rencontré Alexandre. Leur histoire s’avéra sérieuse, il lui demanda sa main, elle accepta. Et maintenant il y avait Manon. Et puis ça. Julie crut qu’elle allait vomir et approcha la corbeille à papier, mais la nausée passa. « Merde ! Merde ! Merde ! » pesta-t-elle.
Un peu avant le déjeuner, un stagiaire passa en trombe déposer un colis estampillé « urgent » en rouge. Encore une fois, pas d’adresse, simplement son nom. Fébrile, Julie l’ouvrit pour y découvrir une clé USB bon marché ainsi qu’une petite boîte
noire. « Commence par la clé, Violette » disait simplement un Post-It jaune. Ce qu’elle fit. Un dossier s’ouvrit, avec un simple exécutable et un fichier texte l’incitant à le consulter avant toute chose. Sa main droite moite trouva la souris. Julie déplaça le curseur au-dessus du fichier texte, et elle double cliqua. Une page blanche s’ouvrit avec ces simples mots : « L’exécutable est sûr, lance-le, Violette. » Lorsqu’elle lança le programme, son écran devint noir. Comme s’ils étaient tapés par une machine à écrire, des lettres apparaissaient pour former petit à petit des mots qui s’agencèrent en phrases. « J’ai tout ce que tu as fait, Violette. Toutes les photos, toutes les vidéos. Tous les films. Je compte bien les garder pour moi, mais je suis prêt à les partager si tu ne fais pas ce que je te dis. Et crois-moi, je le saurais. Es-tu prête à tout risquer ? » Le texte laissa place à une courte vidéo où Julie se vit se masturber et se caresser les seins. Elle insérerait son majeur dans son vagin tout en pinçant et en tirant un mamelon. Puis quelqu’un lui enfonça un doigt dans l’anus. Alors que les images défilaient, sa bouche s’assécha. La suite était pire : elle suçait un type dont elle n’avait aucun souvenir durant une soirée dont tout lui échappait. Elle prenait beaucoup d’amphétamines dans le temps, mais ça n’expliquait pas tout. Non, simplement, elle avait fait trop de choses pour se rappeler des détails. Et à l’époque, pratiquer une fellation en public sur un inconnu se rangeait dans la catégorie des détails. Le texte revint : « Ouvre la boîte et suis les instructions. Et n’oublie pas, Violette : je sais tout ce que tu as fait ainsi que tout ce que tu fais. » L’exécutable se ferma tout seul. Nerveusement, Julie arracha la clé USB de son ordinateur. Son cœur battait la chamade comme jamais. Sa vision était trouble ; elle réalisa qu’elle pleurait. Sur son bureau, devant son clavier, la petite boîte noire attendait, étrangement menaçante. D’abord, elle ne comprit pas ce qu’elle voyait. Un bidule en plastique rose à la forme improbable. Alors elle lut le mot qui l’accompagnait. « Il s’agit d’un masturbateur télécommandé. Mets-le, Violette. Il devrait à la fois stimuler ton point G et ton clitoris. Si tu n’obéis pas, il faudra en assumer les conséquences. » Julie verrouilla la porte de son bureau et retourna s’asseoir dans son fauteuil pour baisser sa culotte. Comme son vagin était sec — probablement à cause de l’angoisse —, elle dut lubrifier l’engin avec de la salive pour qu’il glisse entre ses lèvres. Ce n’était pas très agréable et un peu dérangeant quand elle était assise. Cela s’avéra pire lorsqu’elle se leva. Elle attendit un moment que le masturbateur se mette en marche, mais rien ne se produisit. En revanche, elle sursauta lorsque son téléphone émit une courte sonnerie aiguë. Un simple SMS disait : « C’est bien, Violette. » Elle chercha à identifier le destinataire, mais le numéro était caché. Nouvelle sonnerie aiguë : « Tu peux aller déjeuner maintenant. »
Julie avait ses habitudes dans une brasserie à quelques blocs de son travail. À peine le temps de fumer une cigarette sur le trajet. Elle s’installa à sa table habituelle, attentive à tout comportement suspect. Mais les clients paraissaient les mêmes que tous les jours, des employés travaillant dans la zone et qui venaient, comme tous les jours, casser la croûte ici, car c’était la seule enseigne valable et abordable. Il y avait bien le burger, mais toute cette graisse restait un choix
exceptionnel. « Madame, dit le serveur qui la connaissait depuis maintenant près de deux ans. Comme d’habitude ? — Non, pas aujourd’hui. » Le plat du jour était de la sole, et elle n’en raffolait pas. « Je prendrais une salade gourmande à la place. — Avec un verre de vin ? — Avec un verre de vin, oui, s’il vous plaît. Et une carafe d’eau. » Le garçon acquiesça avec un sourire et disparut dans les cuisines. Le temps que Julie salue des collègues à une table voisine, et il revint avec son verre de vin et l’eau plate qui, comme tous les jours, sentait fort la Javel. Julie voulut le remercier, mais l’objet entre ses cuisses vibra. Pas longtemps, mais intensément. Ce fut comme une décharge électrique, à la fois terrifiante et plaisante. Sa voix dérailla dans les aigus. « Tout va bien, Madame ? — Un peu de fatigue, c’est tout. » Il hocha le chef et passa à d’autres clients. Tout se déroula normalement jusqu’à ce qu’elle entame sa salade. Cette fois, les vibrations lui arrachèrent un petit cri qui surprit son entourage. Elles étaient intenses, moins que la première fois, mais suffisaient pour qu’une agréable sensation de chaleur se répande dans son bas-ventre. Julie sentit ses cuisses devenir humides. L’engin cessa à quelques secondes de l’orgasme. Troublée, Julie chercha du regard qui pouvait contrôler l’appareil, mais personne ne lui prêtait attention, personne ne sortait de l’ordinaire. Simplement ces visages aussi familiers qu’inconnus. Le reste du repas se déroula sans nouvelle attaque. Julie refusa le dessert, pressée de retrouver la sécurité de son bureau. En route, elle fuma une cigarette. Trop vite, tant et si bien que le mégot qu’elle écrasa précédait un énorme bout rougeoyant.
Julie crut défaillir en constatant qu’un nouveau paquet l’attendait posé sur son clavier. Elle l’ouvrit fiévreusement pour immédiatement reconnaître un plug anal. Banal, noir. « Pour mettre dans ton cul, Violette. Maintenant ! » disait un mot. Elle s’exécuta. Son anus n’était plus habitué à recevoir un corps étranger, et elle dut cracher à plusieurs reprises sur le plug afin de pouvoir l’insérer. Ça faisait un peu mal. À sa grande surprise, lorsqu’elle finit de se rhabiller, son trou du cul vibra, déclenchant une nouvelle vague de chaleur. Et son téléphone reçut un nouveau SMS : « Oui, Violette, il vibre lui aussi. » Julie avait oublié de verrouiller sa porte cette fois, et David manqua de la surprendre les fesses à l’air. « Qu’est-ce que tu fais ? La réunion commence dans cinq minutes ! — J’arrive, le rassura la jeune femme en rassemblant ses affaires. J’ai déjeuné un peu tard et je n’ai pas vu l’heure passer. — Dépêche-toi. Hors de question d’arriver après les boss ! » Elle lui emboîta le pas jusqu’à la salle de réunion, au dernier étage. La pièce était vaste, copieusement éclairée par des ampoules LED ainsi qu’une baie vitrée prenant tout le mur. La gigantesque table était déjà équipée de tablettes sur lesquelles serait synchronisé le PowerPointqu’elle utiliserait sur l’immense écran plat accroché à hauteur d’homme. David fit quelques tests, après quoi l’image resta sur la page d’accueil. « Restructuration et modernisation du site Internet en vue d’affronter les nouveaux défis de la mobilité. » Julie détestait ce titre. Mais il présentait l’avantage d’être explicite. Elle aurait voulu un café, mais les premiers membres du conseil arrivèrent avant qu’elle ait l’occasion de se servir.
« Messieurs, bienvenue. » Ils se contentèrent d’acquiescer d’un signe de tête avant de reprendre leurs discussions à voix basse. Julie attendit, immobile, les mains jointes dans le dos, devant l’écran plat. Le truc dans son vagin semblait appuyer sur la boule qui grandissait au creux de son ventre. Et celui dans ses fesses lui donnait l’impression d’avoir besoin d’aller aux toilettes. « Tout va bien ? s’inquiéta David. Tu es pâle. — Le stress, mentit la jeune femme. C’est tout. » Les cinq premières pages de sa présentation se déroulèrent sans encombre. Cependant, lorsqu’elle aborda la question de la mobilité, page six, les objets insérés dans sa chatte et son cul commencèrent à vibrer doucement. L’intensité crût à la page huit, provoquant des vagues de plaisir que Julie eut beaucoup de difficultés à contrôler. À la page dix, un orgasme l’obligea à se tortiller. Elle constata cependant avec satisfaction que, malgré sa voix qui lui semblait insupportablement chevrotante, personne ne remarqua quoi que ce soit. Tous les regards étaient braqués sur les tablettes. Page douze, les vibrations s’accrurent encore une fois. Julie entendait le bruit des moteurs et craignait de ne pas être la seule. Pourtant elle savait qu’elle était la seule, mais la raison, dans de tels moments, perd parfois pied. Tandis qu’elle abordait la quinzième page, le plug anal s’emballa pour rapidement provoquer quelque chose qu’elle n’avait pas connu depuis des années : un orgasme rectal. Orgasme suivi d’un deuxième, vaginal. Suivi d’un troisième, clitoridien. La sueur trempait ses aisselles et la mouille, sa culotte. Alors, elle remarqua David qui la dévisageait avec inquiétude. Julie força un sourire rassurant. Et à son grand soulagement, les vibrations cessèrent lorsque commencèrent les questions.
« Bravo, la félicita David. J’ai bien cru que tu allais te chier dessus, mais tu as assuré. — Je crois que je couve quelque chose, mentit Julie. — Tu sais quoi ? Prends ton après-midi. Il ne s’agit pas de poser des congés maladie pile quand la victoire est à portée de main. — Tu penses qu’ils vont accepter ? — Ils aiment l’argent, et tu leur proposes d’en faire plus. D’accord, ce son des dinosaures qui vivent encore dans les années 1980, mais s’il y a quelque chose pour lequel ils sont prêts à bouger, c’est le blé. C’est dans la poche. Maintenant, il s’agit d’assurer. Tu leur as présenté un budget serré, il va falloir t’y tenir. — Il ne s’agissait que de projections. — Pour eux, c’est devenu du concret. Ils ne voudront pas lâcher un euro supplémentaire. Si tu exploses ton enveloppe ou si tu te plantes, ta carrière est grillée. » David continua son chemin, abandonnant Julie à ses réflexions devant la porte de son bureau. Son smartphone sonna : « Félicitations, Violette, c’est dans la poche. Mais tu n’as pas le droit de retirer tes jouets. Pas avant de te coucher. »
Julie fut surprise de constater que la circulation, si dense à l’heure de la sortie des bureaux, était quasiment inexistante en milieu d’après-midi. Comme elle ne voulait pas rentrer, elle appela Alexandre pour lui dire qu’elle se chargeait des courses, ce qu’il accepta volontiers : Manon lui donnait du fil à retordre. La jeune femme gara le Renault Scenic dans le parking du l’hypermarché Auchan, non loin d’une entrée. Elle choisit un charriot potable et s’engagea dans la galerie marchande. Julie remontait les allées, ne s’arrêtant que pour prendre l’essentiel : son budget ne lui permettait que très peu d’excès, et surtout pas en fin de mois. Des œufs, du lait, des couches, du sucre complet. Elle s’accorda tout de même des yaourts brassés et hésita à prendre du vin. Une bouteille, pas plus. Avec Manon dans les parages, Alexandre et elle
trouvaient qu’il valait mieux éviter de consommer de l’alcool et de fumer des cigarettes. Mais de temps en temps, ils se faisaient un petit plaisir coupable. Toutefois, Julie jugea que le moment était mal venu malgré sa victoire face aux conseillers. Elle avait presque oublié ces objets qui remplissaient son intimité lorsqu’ils se remirent à vibrer, à plein régime. Les genoux de Julie flanchèrent et elle laissa échapper un cri rauque. Appuyée sur le charriot, elle attendit que les vibrations cessent. Mais elles ne cessèrent pas. Des ondes électriques irradiaient son ventre, remontaient dans sa poitrine. Elle allait jouir et ce serait un orgasme terrible. Tremblante, elle poussa son Caddie jusqu’à un rayon déserté, où elle se laissa aller. Le premier spasme de plaisir s’éternisa. Le souffle court, Julie grognait, les jambes flageolantes. Sa poitrine se soulevait de façon saccadée. Elle devait lutter pour rester debout. Pour ne pas s’évanouir. La jouissance passa, mais les vibrations se poursuivirent, et rapidement elle sentit la deuxième vague arriver. « Mademoiselle, vous allez bien ? » Un jeune homme quelconque se penchait sur elle, l’air soucieux. Il posa une main sur son bras. « Vous voulez que j’appelle les secours ? — Je vais jouir ! » gémit Julie. Embarrassé, il regarda autour de lui. Personne pour lui venir en aide. Alors la jeune femme manqua de s’effondrer, ses jambes ne la portant plus, et il faillit ne pas la rattraper. « Mademoiselle, ça va aller ? — Je jouis ! » murmura Violette, à bout de souffle. Elle se laissa aller dans ses bras, appuyant son dos contre son torse. Et lui, décidant qu’il ferait aussi bien de profiter de la situation, déboutonna le haut de son chemisier pour glisser une main dans le soutien-gorge de Julie et libérer un sein qu’il pelota, certes maladroitement, mais avec ardeur. Rapidement, il se laissa aller à lui lécher le cou. Son autre main, la libre, trouva les cuisses de la jeune femme et il découvrit une culotte détrempée. « La vache ! s’exclama-t-il. Vous ne faites pas semblant ! » Durant trois orgasmes successifs, chacun plus intense que le précédent, il la caressa et passa sa langue sur la fine peau de son cou. Lorsque les vibrations cessèrent, Julie se releva, morte de honte, mais toujours trop faible pour réellement protester. « C’est fini ? » demanda le jeune homme un peu déçu. Alors le téléphone de la jeune femme sonna. Elle hésita longtemps avant de répondre. « Demande-lui son nom, Violette, dit une voix modifiée à l’autre bout de la ligne. — Comment vous appelez-vous ? demanda Julie. — Moi ? balbutia le garçon. Pierre. — Propose lui d’aller dans les cabines et de le masturber, reprit la voix. — Pierre, dit Julie d’une voix blanche, ça te dirait de m’accompagner dans les cabines d’essayage pour que je te branle ? » Le jeune homme ouvrit de grands yeux et hésita longtemps avant d’accepter. Sans doute croyait-il à un canular, ou à un piège. Mais avec sa gueule, il ne devait pas souvent avoir l’occasion de voir une femme, encore moins de la toucher, et certainement pas de se faire astiquer. « Parfait, poursuivit la voix. Tu vas l’amener dans une cabine, Violette. Là, tu vas te déshabiller entièrement et tu vas le masturber. Et quand il va jouir, tu vas avaler son foutre. Entendu ? — Oui, répondit Julie au bord des larmes. — Alors, vas-y. »
Une fois le rideau tiré, Julie ôta ses vêtements. Une fois nue, elle sortit le sexe déjà raide du jeune homme. Le bout était humide et ne sentait pas très bon. Lorsqu’elle commença à le branler, les vibrations dans son vagin et ses fesses reprirent. Julie s’attendait à ce qu’il éjacule rapidement. Visiblement, il était toujours puceau à vingt ans passés. Mais certainement que, devant la perspective de se faire toucher par une fille, il se retenait de toutes ses forces. Mais Julie était douée et elle vint à bout de ses résistances. Lorsqu’elle vit qu’il allait venir, elle prit le gland entre ses lèvres. Le fait de jouir elle aussi quand le sperme chaud lui inondait la bouche la perturba atrocement. Mais elle obéit et avala, écœurée. « Va-t’en maintenant, dit-elle. — Je veux encore. Avec la bouche cette fois. » Il ne ramollissait pas. Julie ferma les yeux lorsqu’elle entendit son téléphone lui signaler qu’un message était arrivé. Elle savait ce qu’il disait. Les vibrations ne reprirent pas lorsqu’elle remonta ses lèvres le long du membre brûlant du jeune homme. Fort heureusement, Julie pratiquait l’art de la fellation presque à la perfection, et elle le fit jouir une seconde fois en un rien de temps. Il se rhabilla en silence, laissant la jeune femme pleurer seule et nue un long moment dans la cabine.
« Ma chérie, ça va ? demanda Alexandre en voyant Julie arriver livide et les yeux rougis. — Je crois que je suis un peu malade. Et la présentation a été éprouvante. — Comment ça s’est passé ? — Bien. Bien. Je crois que je les ai dans la poche. — C’est fantastique ! Repose-toi, je m’occupe de tout. — Je crois que je vais prendre un bain. » Dans la cabine d’essayage, Julie réalisa que l’entrejambe de sa culotte noire était blanchi de mouille séchée. Et elle sentait mauvais sous les bras d’avoir tant transpiré. La jeune femme monta à l’étage, s’enferma dans la salle de bain et se déshabilla. Alors les vibrations reprirent à pleine puissance. Et son téléphone sonna. « Comme tu as été particulièrement obéissante, je t’offre encore un orgasme. Après tu pourras retirer tes jouets. Mais garde-les à portée de main, Violette. Peut-être qu’ils vont bientôt nous servir. — Qui êtes-vous ? — Tu as été très bien, Violette. À bientôt. » Un dernier orgasme la terrassa. Julie était épuisée, vidée de toutes ses forces. À peine eut-elle l’énergie de retirer les objets de son sexe et de son anus et de se glisser dans son bain.
Les semaines puis les mois passèrent, et Julie n’entendait plus parler de l’inconnu. Pas d’appel, pas de SMS. Pas de signe. Par mesure de sécurité, elle garda les sex-toys dans son sac un mois durant. Et puis un jour elle les dissimula dans son tiroir à elle, avec les siens, sous une pile de linge de maison. Côté travail, tout allait bien pour elle. Elle découvrit avec surprise une équipe de développeurs web motivés par l’idée de changement (et aussi, être une jolie fille au sein d’une structure mâle aide beaucoup). Certains avaient des idées radicales, mais intéressantes, notamment quant à l’usage de certaines bibliothèques. « Nous sommes tenus par un budget très serré, expliqua un jour Julie. C’est, malheureusement, la première de nos obligations. La seconde étant de rentrer de l’argent. — Nous pourrions passer à l’Open Source, proposa Marc, l’un de ses collaborateurs. — Je ne suis pas convaincue que les instances dirigeantes soient particulièrement favorables à tout ce qui ne rapporte pas un rond. — Justement, nous faisons des économies et nous fluidifions notre manière de travailler. Et puis je ne suis pas certain que tes instances dirigeantes aient les capacités techniques de vérifier ce que nous faisons. » Julie réfléchit. Ce n’était pas la première fois que Marc argumentait en faveur de l’Open Source. Et il avait raison. Les économies seraient substantielles, sans parler de l’aura dont jouirait leur projet. « D’accord, je donne mon feu vert. Mais on fait ça sans bruit. Quoi d’autre, les enfants ? Allez ! J’ai besoin d’idées neuves ! Notre site affiche cinq ans de retard et nous devons le propulser dans l’avenir le plus rapidement possible. » Pour Alexandre, tout n’était pas si rose. Il apprit le jour du premier anniversaire de Manon que sa boîte mettait la clé sous la porte. La plupart des employés furent « vendus » à des concurrents, mais pas lui. Les allocations chômage tomberaient pendant un moment, mais elles deviendraient rapidement insuffisantes. Un mois durant, il chercha un emploi dans sa branche, jusqu’à ce que Pôle emploi lui propose un poste minable de premier niveau dans une entreprise d’assistance et de support. « C’est très en dessous de tes qualifications, remarqua Julie lorsqu’il lui en parla, un soir après avoir couché Manon. — Nous ne pouvons pas nous permettre de pinailler, expliqua-t-il. Ça sera juste en attendant de trouver quelque chose de mieux. Mais avec Manon qui va entrer en maternelle l’année prochaine, nous ne pouvons pas nous permettre de faire la fine bouche. — Nous devrons trouver une nounou ou une garderie. Tu sais l’enfer que c’est ? Ça ne va pas nous coûter plus cher ? — J’ai déjà fait les calculs, ma chérie. Nous n’avons pas réellement le choix. » En fin de compte, l’augmentation de salaire de Julie et le nouvel emploi d’Alexandre permettaient au couple de maintenir le même niveau de revenus que précédemment. Pas de quoi se réjouir, mais c’était mieux que de se retrouver dans le rouge tous les mois. Ainsi Alexandre commença à travailler pourBell Online Support.
Le site web demanda trois mois de développement avant de pouvoir présenter une mouture acceptable bien qu’incomplet. Mais les résultats étaient là : Julie restait dans les budgets et le conseil paraissait emballé. Plus léger, d’utilisation plus aisée, il ouvrait la porte à de nouvelles opportunités, et cela ne passa pas inaperçu. Bien entendu, la masse de travail était titanesque et Julie accumulait sans compter les heures supplémentaires non payées. Un soir, avec les premières pluies de la saison, alors qu’elle se cassait la tête sur des critères d’optimisation pour les moteurs de recherche, son téléphone sonna. Sans réfléchir, les yeux toujours rivés sur son écran, elle répondit. « Bonjour, Violette. Tu te souviens de moi ? » Sa salive ne passa pas la boule dans sa gorge. « Qu’est-ce que vous voulez ?
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