Extraits de l Histoire de la Cryptographie au Maroc
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Page 1 sur 13 Extraits de l'Histoire de la Cryptographie au Maroc Abdelmalek Azizi Université Mohammed Premier Oujda et Académie Hassan II des Sciences et Techniques Maroc 1. Introduction Depuis des temps très reculés, l'homme avait utilisé diverses méthodes et techniques pour envoyer un message secrètement. Ce sont des méthodes qui transforment le message en clair en un message incompréhensible ou qui cachent le message par une image, un texte ou autres choses sans qu'une personne étrangère puisse s'en apercevoir.
  • ligne secrète de messagerie avec le roi al
  • codage numérique
  • lettres originales de la langue arabe
  • méthodes de cryptographie
  • al moetamid
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  • cryptographie
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  • mot
  • lettres

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Page 1 sur 13

Extraits de l’Histoire de la
Cryptographie
au Maroc
Abdelmalek Azizi
Université Mohammed Premier Oujda
et
Académie Hassan II des Sciences et Techniques
Maroc



1. Introduction
Depuis des temps très reculés, l’homme avait utilisé diverses méthodes et
techniques pour envoyer un message secrètement. Ce sont des méthodes qui
transforment le message en clair en un message incompréhensible ou qui
cachent le message par une image, un texte ou autres choses sans qu’une
personne étrangère puisse s’en apercevoir. Ce sont des méthodes de
Cryptographie ou des méthodes de Stéganographie.
Les méthodes de cryptographie se basaient et se basent en général sur
certaines notions ou certains phénomènes difficiles, contraires à la logique,
incertains, insensés ou incroyables.
Actuellement, la cryptographie moderne se base en partie sur certaines notions
difficiles en théorie des nombres comme la factorisation des grands nombres
(RSA) ou le problème du logarithme discret (cryptographie elliptique) et aussi
sur certains principes d’incertitude comme le principe d’incertitude
d’Heisenberg en Cryptographie Quantique.
L’utilisation des notions difficiles ou contraires à l’ordinaire pour établir des
algorithmes de cryptographie était une tradition chez les Cryptographes
Arabes. Ils avaient utilisé, entre autres, la poésie comme moyen de
transmission et ont utilisé, par exemple, la difficulté d’écrire des vers de poésie
(ou des morceaux de vers) suivant un modèle donné ou des vers qu’on peut lire
de droite à gauche et en même temps de gauche à droite comme base
d’Algorithmes de Cryptographie.
Ainsi, la poésie Arabe était un moyen de transmission, d’Information, de
publicité et de cryptographie. Page 2 sur 13

Les Arabes ont utilisé la cryptographie même avant l’Islam ; mais les piliers de
la cryptographie Arabe étaient bâtis par Al Khalil (718-786) et Al Kindi (801-
873). Al Khalil avait :
• Modélisé la poésie Arabe en 16 modèles,
• Elaboré un dictionnaire qui ne donne pas seulement la définition d’un
mot donné mais donne aussi les définitions de tous les mots obtenus par
permutation des lettres du mot initial. Ceci permettra de décrypter tout
mot crypté par permutation de lettres. Ainsi, c’est de plus un
dictionnaire de cryptanalyse,
• Ecrit un livre de cryptographie qui n’a jamais été retrouvé,
• Introduit les statistiques Linguistiques et l’Analyse combinatoire.
Al Kindi, le plus connu des savants Arabes en cryptographie, avait laissé un
grand nombre de livres dans plusieurs domaines (philosophie, logique,
mathématiques, chimie, astronomie, poésie, médecine, musique, politique,…),
en particulier en cryptographie dont les travaux sont traduits dans le volume 1
de [5]. Il avait montré que tout message crypté à l’aide des méthodes de
substitution peut être décrypté. Il avait utilisé, en particulier, l’analyse des
fréquences de lettres, pour la cryptanalyse de plusieurs méthodes de
cryptographie. Al Kindi est donc le premier cryptanalyste Arabe.
Il y en a d’autres, mais ce sont les travaux de ces derniers que les savants
Marocains ont étudiés profondément.

2. La Cryptographie Andalous-Marocaine
- Introduction Historique
Depuis 711 jusqu’à 1568, l’Andalousie avait connu une domination totale ou
partielle des musulmans. De 714 à 756 c’était une province de l’Empire des
Omeyades au Moyen Orient, et après la chute de ces derniers contre les
Abbassides, la province de l’Andalousie devenait indépendante sous l’égide de
certains omeyades qui avaient fuit le pouvoir des Abbassides en Orient. Cette
indépendance a duré de 757 jusqu’à 1010, où l’Andalousie était devenue un
ensemble de plusieurs petits royaumes. Chacun des rois de ces petits royaumes
voulait unifier l’Andalousie sous son autorité, ce qui avait mis l’Andalousie dans
un état de Guerre, entre tous ces royaumes, entre 1010 et 1085. Après cette
époque, elle avait été dominée par les Dynasties Marocaines «les Almoravides
(1090-1143) », « les Almohades (1165-1270) », et « les Mérinides (1273-
1302) ». Après la chute des Mérinides, il y avait une domination Musulmane
partielle par le royaume de Grenade (1354-1568). Page 3 sur 13

L’Epoque des petits royaumes, où il y avait un état de guerre civile entre ces
derniers, est l’époque qui a connu un développement de méthodes d’écriture
des messages secrets.
Ces dernières méthodes sont devenues bien connues au Maroc et en
Andalousie, pays qui étaient unis sous l’égide de plusieurs dynasties et pendant
plus de trois siècles.
On trouve d’autres méthodes au Maroc et en Andalousie comme l’écrit
Marocain en cryptographie qui avait été rédigé par Malloul ibn Ibrahim as-
Sanhagi, secrétaire d’ibn Toumart (~1130) au début du mouvement des
Almohades (voir [7]). C’était au sujet de la proclamation d’ibn Toumart comme
« Mahdi ». Cet écrit avait été rédigé en langue secrète qui était un composé de
la langue syriaque et de certains cryptogrammes.
Après cela, au Maroc on n’a rien trouvé jusqu’à l’arrivée de la dynastie
saâdienne où on a trouvé des éléments qui méritent d’être exposés plus en
détail dans les paragraphes suivants.

- L’exemple du Roi Cryptographe Al
Moetamid
Al Moetamid Ibn Abad était le Roi de Ichbilia, la ville qu’on appelle aujourd’hui
Séville, de 1069 à 1092. C’était un grand poète qui n’avait choisi son entourage
et ses ministres que parmi les grands poètes, comme le célèbre poète Andalous
Ibn Zaydoune et le poète Ibn Ammare.
Il est bien connu que parmi les oiseaux, on trouve des porteurs de lettres. Ce
sont des oiseaux entraînés sur la transmission de lettres d’une personne à une
autre. Ainsi, les oiseaux étaient un symbole de transmission de messages. C’est
ainsi que Al Moetamid et ibn zaydoune avaient l’idée d’utiliser les oiseaux pour
envoyer et recevoir des messages secrets :
• tout d’abord Al Moetamid et Ibn zaydoun faisaient une
correspondance entre l’ensemble des lettres de l’Alphabet Arabe
et un ensemble de noms d’oiseaux.
• pour que l’un d’eux envoie un message donné à l’autre, il
transforme l’ensemble des lettres du message en un ensemble
ordonné de noms d’oiseaux. Ensuite, il compose une poésie où il
va citer les noms d’oiseaux obtenus par la transformation du
message, dans l’ordre obtenu lors de la correspondance entre
lettres et noms d’oiseaux. Page 4 sur 13

Par la suite, il envoie cette poésie au destinataire. Le destinataire d’Al
Moetamid était surtout son ministre Ibn Zaidoune, qui a très bien su exécuter
les différentes étapes de cette méthode de cryptographie et ainsi assurer une
ligne secrète de messagerie avec le Roi Al Moetamid. C’est ce dernier, qui avait
envoyé un jour à Al Moetamid un message secret lui signalant qu’il était en
force d’attaquer son ennemi et un autre jour, il lui avait envoyé un message
secret disant « détruis ton ennemi et sauve toi ».
Cette méthode là, avait été probablement utilisée aussi pour échanger des clefs
pour une méthode de cryptographie utilisant tout simplement une substitution
entre les lettres de l’Alphabet. Car dans ce cas, la clef c’est uniquement
l’écriture des lettres transformées chacune suivie par son image par la
transformation utilisée lors du chiffrement.

3. La cryptographie Numérique Arabe
Avant de passer à la cryptographie numérique au Maroc, on va définir le
codage numérique Arabe et le calcul Arabe « Hissab Al Jommal », qui est un
calcul utilisé par les Arabes pour cacher certains chiffres ou certaines dates
importantes.
- Codage numérique Arabe au Maroc
Les valeurs numériques des lettres Arabes (codage numérique) au Maroc sont
données dans le tableau suivant.

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
ي ط ح ز و د ج ب ا
200 100 90 80 70 60 50 40 30 20
ر ق ض ف ع ص ن م ل ك
1000 900 800 700 600 500 400 300
ش غ ظ ذ خ ث ت س

Il y a une légère différence entre le codage numérique au Maroc et celui au
Machrek Arabe: au Maroc la valeur numérique de س c’est 300 tandis qu’au
Machrek Arabe sa valeur est 60

- Calcul Arabe « Hissab Al –Jommal »
Le calcul Arabe « Hissab Al-Jommal », est une fonction arithmétique h qui fait
correspondre à chaque m

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