N° d'ordre : 2759 THÈSE présentée à L'UNIVERSITÉ BORDEAUX I ECOLE DOCTORALE SCIENCES DU VIVANT, GEOSCIENCES, SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT par Nadia Sénéchal POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR SPÉCIALITÉ : océanographie, paléo océanographie ********************* Etude de la propagation des vagues au-dessus d’une bathymétrie complexe en zone de surf Soutenue le 9 décembre 2003 Après avis de : MM. BARTHÉLÉMY Eric, Professeur, INP Grenoble Rapporteurs REY Vincent, Maître de Conférence, Université de Toulon et du Var Devant la commission d'examen formée de : MM. BUAT-MENARD Patrick, Directeur de Recherche, UMR 5805, DGO Président PARISOT Jean-Paul, Professeur, Université de Bordeaux I, L3AB Rapporteur BARTHÉLÉMY Eric, Professeur, INP Grenoble Examinateur BONNETON Philippe, Chargé de Recherche, UMR 5805, DGO DUPUIS Hélène, Chargée de Recherche, UMR 5805, DGO Examinateur REY Vincent, Maître de Conférence, Université de Toulon et du Var
- 2003 - Remerciements En premier lieu, je souhaiterais remercier mes directeurs de thèse Philippe et Hélène avec qui j’ai travaillé ces 5 dernières années. Ils ont su me faire confiance et m’ont laissé le choix de l’orientation que je souhaitais donner à mon travail de recherches. Je souhaite également remercier Vincent. Quand j’étais encore en école d’ingénieur, il m’a soutenue et accompagnée dans mes premiers pas dans la recherche. Par la suite il a su m’accorder sa confiance en me prêtant du matériel coûteux et ...
N° d'ordre : 2759
THÈSE
présentée à
L'UNIVERSITÉ BORDEAUX I
ECOLE DOCTORALE SCIENCES DU VIVANT, GEOSCIENCES,
SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT
par Nadia Sénéchal
POUR OBTENIR LE GRADE DE
DOCTEUR
SPÉCIALITÉ : océanographie, paléo océanographie
*********************
Etude de la propagation des vagues au-dessus d’une bathymétrie complexe en zone de surf
Soutenue le 9 décembre 2003
Après avis de :
MM. BARTHÉLÉMY Eric, Professeur, INP Grenoble Rapporteurs
REY Vincent, Maître de Conférence, Université de Toulon et du Var
Devant la commission d'examen formée de :
MM. BUAT-MENARD Patrick, Directeur de Recherche, UMR 5805, DGO Président
PARISOT Jean-Paul, Professeur, Université de Bordeaux I, L3AB Rapporteur
BARTHÉLÉMY Eric, Professeur, INP Grenoble Examinateur
BONNETON Philippe, Chargé de Recherche, UMR 5805, DGO
DUPUIS Hélène, Chargée de Recherche, UMR 5805, DGO Examinateur
REY Vincent, Maître de Conférence, Université de Toulon et du Var
- 2003 - Remerciements
En premier lieu, je souhaiterais remercier mes directeurs de thèse Philippe et Hélène avec
qui j’ai travaillé ces 5 dernières années. Ils ont su me faire confiance et m’ont laissé le choix de
l’orientation que je souhaitais donner à mon travail de recherches.
Je souhaite également remercier Vincent. Quand j’étais encore en école d’ingénieur, il m’a
soutenue et accompagnée dans mes premiers pas dans la recherche. Par la suite il a su m’accorder
sa confiance en me prêtant du matériel coûteux et fragile pour mener à bien mes campagnes de
terrain.
Cette thèse n’aurait jamais été possible sans le travail extraordinaire de Rodrigo, Amaury et
Georges. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude. J’espère que nous aurons un jour de
nouveau l’occasion d’être ensemble sur le terrain (et pourquoi pas de creuser des tranchées pour
le plaisir……).
Un grand merci également à Rémi, d’une part pour m’avoir communiqué son savoir en
programmation informatique (j’ai pas encore tout retenu….je compte sur ton analyseur de
programmes !) mais également pour tous les autres moments passés ensemble.
Je remercie également vivement mes rapporteurs de thèse Eric Barthélémy et Vincent Rey
pour leurs remarques pertinentes et constructives.
Merci également à Jean-Paul Parisot et Patrick Buat-Ménard qui ont accepté d’être
respectivement le Rapporteur de ma soutenance et le Président de mon jury de soutenance alors
que le sujet traité semblait, à priori, loin de leur spécialité.
Merci également aux sédimentologistes…..Hélène et Denis qui m’ont appris à comprendre
comment « vit » une plage et que chaque petit grain de sable (pardon, quartz…j’ai encore quelques
cours à rattraper) a son importance.
Je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui se sont jointes à nous avec ferveur sur le
terrain : Philippe Larroudé, Stéphane Abadie, Philippe Maron, Didier Rihouey, Mathieu Mory,
Bruno Castelle, Benoit Camenen, Christophe Brière, Régis Capobianco, Franck Desmazes, Aldo
Sottolichio…..
Merci également aux « compagnons de route » : Christophe pour sa vitalité, sa joie de vivre
et sa spontanéité, Stéphanie, Alexandra, Laetitia et Danièla pour leur gentillesse et à l’ensemble
du personnel du DGO en général et en particulier : Annie, Cathy, Véronique, Nicole, Mireille,
Marie-Odile et bien d’autres que j’oublie certainement.
Je remercie enfin tous mes proches, famille et amis qui n’ont jamais douté de moi et m’ont
encouragée tout au long de ce parcours. Une pensée toute particulière à Michel, toujours présent quand j’avais besoin de lui, qui m’a
soutenue et a su si bien s’occuper de notre petite crevette dans la dernière ligne droite de ma
thèse, promis je me lèverai davantage la nuit maintenant ! Merci aussi pour toutes ces belles
photos qui ont illustré ma thèse et en illustreront sûrement d’autres. Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble,
c’est le début d’une réalité.
F. Hundertwasser Introduction Page - 1 -
INTRODUCTION
Le problème de la dynamique littorale est très complexe. En effet la zone littorale se
trouve à l’interface entre la mer, le continent, l’atmosphère, et parfois les fleuves et les
infrastructures humaines. Cette zone est le siège de fortes interactions entre les sédiments et le
fluide, et on y rencontre une grande variété de courants liés aux marées, aux houles, aux
vents, aux gradients de densité etc… La complexité de cette zone est également liée à la
diversité des échelles d’espace et de temps auxquelles apparaissent les différentes forces qui
régissent la circulation littorale.
L’hydrodynamique littorale a pour but de décrire et de modéliser les phénomènes
physiques à l’origine de la dynamique des fluides en milieu littoral. Son intérêt est d’une part
fondamental pour une meilleure compréhension et modélisation en océanographie physique
littorale, d’autre part appliqué à des problèmes d’environnement (étude de rejets, dispersion
des polluants), de gestion et d’aménagement du littoral (protection du littoral, influence
d’ouvrages, équilibre dynamique de la côte….), état sanitaire des plages et de sécurité pour la
baignade.
Pour les fonds sableux, comme c’est le cas le long des côtes aquitaines, s’ajoutent les
problèmes d’ensablement (gênants pour la navigation : à titre d’exemple, on peut citer
l’embouchure du bassin d’Arcachon) ou d’affouillements (à l’origine de fragilisations
d’ouvrages).
La compréhension de l’hydrodynamique littorale, associée à une meilleure compréhension
des processus de types petites échelles (physiques, biogéochimiques) et des transports
particulaires et sédimentaires associés, permettra par la suite de développer des modèles long
terme de comportement, qui ont pour but le suivi de la morphologie du fond et de la position
de la ligne de côte.
Les vagues jouent un rôle particulièrement important dans l’hydrodynamique littorale,
elles agissent en effet comme un « moteur » pour la circulation, notamment dans la zone de
déferlement. En effet les conditions hydrodynamiques liées aux vagues se trouvent fortement
modifiées en faible profondeur, sous l’action combinée de multiples processus (influence de
la bathymétrie, réflexion, réfraction, déferlement, effets non-linéaires…) dont la plupart
contrôle la dissipation ou la concentration d’énergie de la houle incidente. La connaissance
fine et la compréhension de ces phénomènes sont un préalable obligatoire pour la prédiction
Introduction Page - 2 -
de la dynamique sédimentaire.
Lors de la propagation des vagues, de leur lieu de génération par l’action du vent sur la
surface de l’eau (zone de « fetch » qui correspond à la surface marine sur laquelle agit le vent)
jusqu’à la côte, on peut déterminer trois zones « hydrodynamiques » définies à partir des
caractéristiques des vagues et du milieu (nombre d’onde et profondeur):
Le domaine « eau profonde » défini pour des valeur de kd >> 1 (ou k et d sont
respectivement le nombre d’onde des vagues et la profondeur d’eau). Lorsque les vagues
se propagent dans ce domaine, elles ne « ressentent » pas les effets du fond. Leur
propagation est un phénomène dispersif.
Le domaine « eau intermédiaire » : les vagues commencent à ressentir le fond tout en
gardant leur propriété dispersive. Les vagues vont progressivement se modifier sous
l’action de différents processus linéaires ou non. Les principaux processus agissant dans
ce domaine sont :
La « levée » des vagues : l’amplitude des vagues va progressivement « gonfler » et
leur profil va se distordre.
Le processus de réfraction bathymétrique: les vagues tournent de façon à ce que leurs
lignes de crête deviennent parallèles aux lignes bathymétriques (la réfraction peut
également être liée à la présence d’un courant).
La diffraction des vagues : on observe à l’arrière de certains hauts fonds, une
diffusion de l’énergie des vagues (ce phénomène s’observe également en présence
d’un ouvrage et permet d’expliquer la pénétration des vagues à l’intérieur d’un port
protégé par une jetée).
D’un point de vue spectral, on observe également des transferts d’énergie entre les
différentes composantes aussi bien vers des fréquences plus basses de celles des
vagues (ondes longues, subharmoniques) que vers des fréquences plus élevées
(harmoniques).
Le domaine « eau peu profonde » défini pour des valeurs de kd << 1. Dans ce domaine,
si on fait une approximation au premier ordre, on peut considérer que la vitesse de
propagation des vagues ne dépend que de la profondeur et de ce fait n’est plus un
phénomène dispersif. Les vagues vont être modifiées sous l’action des processus cités
précédemment mais également sous l’effet du déferlement bathymétrique.
Introduction Page - 3 -
En zone littorale, on va généralement définir trois zones par rapport au processus
dominant, ces trois zones peuvent être définies visuellement à partir de l’observation de la
surface de la mer :
La zone de « levée » : elle correspond à la zone où l’amplitude des vagues « gonfle »
progressivement et où leur profil se distord.
La zone de déferlement et de surf : les vagues vont « gonfler » en zone de levée jusqu’à
ce que leur profil devienne instable. Une fois la limite de stabilité atteinte, elles vont
déferler et leur énergie va rapidement être dissipée dans une zone que l’on nomme zone
de surf.
La zone de jet de rive qui va être tour à tour immergée puis émergée.
Présentation spatiale de la zone d’étude :
Plage
Zone d’étude
Zone d’étude ( 300 m)
Figure A : présentation en coupe de la zone d’étude (plage non linéaire)
La zone d’étude des vagues dans cette thèse couvre la fin de la zone de levée, la zone de
déferlement puis la zone de surf externe jusqu’à la zone de surf interne. La zone de surf
externe est une zone typiquement turbulente et non structurée. La zone de surf interne
correspond quant à elle à la zone où les vagues se reforment, elle