Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
Luce Marchal-Albert 1/6 POSITION DE THESE « Je vous assure que dans ma nature je suis timide et craintif »1 : c'est ainsi que se définit Jean Calvin. Il n'a pourtant pas craint de manier le glaive de la parole avec toute la fougue et l'ardeur possibles contre les adversaires déclarés ou non de son entreprise de réformation. Il n'est certainement plus nécessaire de présenter le théologien Jean Calvin ni ses innombrables publications parmi lesquelles l'Institution de la Religion Chrétienne fait figure de chef-d'œuvre. En revanche, il convient de dire un mot du polémiste Jean Calvin. Bien que celui-ci nous cache souvent celui-là, le polémiste est toujours prêt à aiguiser la plume du théologien. En effet, la polémique sous-tend l'oeuvre théologique entière du réformateur de Genève : l'Institution de la Religion Chrétienne, les commentaires bibliques, les sermons sont nourris de cette verve et de cette véhémence, et laissent entendre la parole subjective et passionnelle du polémiste renforcée par la brevitas et l'evidentia d'un style dont le classicisme n'est plus à démontrer, parole qui déborde plus d'une fois le domaine strictement théologique. En outre, Calvin a écrit de nombreux traités polémiques dans lesquels le théologien s'efface cette fois devant le polémiste. Avec une écriture sans équivalent dans la prose d'idées française et qui fit même école auprès de ses propres adversaires, Calvin s'érige contre les multiples ennemis qui entravent les progrès de la Réforme.
- sujet du milieu du xvie siècle
- doctrine des libertins du xvie siècle
- confession publique de la foi
- libertin du vêtement
- critique moderne au sujet du libertin du xvie
- libertin
- polémiques
- individualisation extrême de la foi