Niveau: Supérieur
Du travail à l'écologie, nouvelle voie du socialisme1 Jean-Marie Harribey Actuel Marx, « Communisme ? », n° 48, deuxième semestre 2010, p. 166-177 Dans la perspective de l'émancipation humaine qui pourrait être construite durant ce XXIe siècle, deux aspirations doivent être conciliées : l'aspiration à l'égalité sociale, qui s'était incarnée jusqu'ici dans le projet de socialisme, et l'aspiration à une activité humaine insérée dans une biosphère terrestre non dégradée. Nous savions depuis les échecs du siècle passé que le socialisme sans la démocratie ne pouvait exister véritablement. Nous prenons conscience aujourd'hui que le socialisme sans l'écologie serait voué à l'échec. Pour le dire autrement, la transformation des rapports de production implique celle de la production elle-même, c'est-à-dire des forces productives qu'on ne peut développer à l'infini. De la même façon, vouloir protéger l'environnement en acceptant la dégradation sociale et la montée des inégalités dans le monde conduirait à une impasse. La mise en cohérence des exigences sociales et des contraintes écologiques est donc devenue un impératif auquel le capitalisme est incapable de répondre parce que sa logique de marchandisation et d'accumulation le pousse à sacrifier les humains et la nature sur l'autel du profit. Quelles conditions doivent être remplies pour que réussisse l'alliance du social et de l'écologie ? La question renvoie d'une part aux finalités du travail humain, en tant qu'activité tendue vers la production de biens et services propres à satisfaire des besoins, et d'autre part à une conception de la richesse hors du cadre exclusif de la valeur
- travail social de la période
- espace théorique
- critique du travail
- position extrême
- domination sociale
- procès de travail en général
- justification théorique d'inégalités de rémunérations des travaux concrets
- revenu