Comme chaque année, l’UNEF publie son enquête sur le coût de la vie étudiante pour l’année universitaire à venir. LÉŝ ÈÉŝÉŝ Éŝ ÈÛîâŝ âÛÉÉ É 2%par rap-port à la précédente rentrée, un chiffre quatre fois supérieur à l’inflaon sur l’année écoulée.
L’augmentaon des loyers et des frais obligatoires pèse dans le budget des étudiants
Les loyers des petes surfaces occupées par les étudiants connuent leur hausse : 3,1% À Pâîŝ É 2% É ôîçÉ. Elle est accompagnée d’une envoléeÉŝ çâÉŝ ôçâÉŝ É 10% À 14%selon le type de logement. Les frais obligatoires (frais d’inscripon, cosaon à la sé-curité sociale étudiante et cket de restauraon universi-taire) sont égalementÉ âÛÉâô ÉÉ 0,5% À 1,6% çÉÉ âÈÉ.
Gel des bourses : un coup dur pour le pouvoir d’achat
Pour la première fois depuis le début du quinquennat, le montant des bourses sera gelé pour la rentrée. A cause de cee les les640 000 ôÛŝîÉŝ Éô ÉÛ ôÛôî ’âçâ ÉâÈ â ’îflâô. Depuis le début du quinquennat, le coût de la vie a augmenté pour la majorité des étudiants
Cee année, l’UNEF a calculé l’évoluon du coût de la vie pour différents profils d’étudiants depuis la rentrée 2012.
Les 160 000 étudiants qui ont bénéficié de la réforme des bourses ont vuÉÛ ôÛôî ’âçâ âÛÉÉ É 7,4%. L’invesssement de 200 millions d’euros entre 2013 et 2014 a permis de créer les échelons 0 bis (1 000 euros par an) et 7 (5 500 euros par an).
En revanche, les 485 000 boursiers qui n’ont pas profité de la réforme (les échelons de 1 à 6) ont vu lÉÛ ôÛôî ’âçâ ÉçÛÉ É 5,5%principalement à cause de la faible revalorisaon de leurs aides.
Les 1 660 000 étudiants non boursiers ont également vu leur situaon se dégrader.Iŝ ô ŝÛî ÛÉ âÛŝŝÉ Û çôÙ É â îÉ É 3,6%car aucune aide n’a compensé l’augmen-taon de leurs dépenses, principalement le logement.
Les conséquences de la précarité : salariat étudiant et dépendance familiale
En 2011, les dépenses moyennes d’un étudiant décohabi-tant représentaient 43% du revenu médian.E 2014, çÉ ôâ îÉ À 799 ÉÛôŝ â ôîŝet représente 48% du revenu médian. Le recours à la famille pour financer les études est donc de plus en plus difficile.
SÛ â êÉ ÈîôÉ, â âÛÉ Û ŝââîâ ÈÛîâ ŝ’Éŝ ÈâÈÉ.la moié des étudiants qui travaillent pen- Parmi dant l’année universitaire, la proporon de ceux qui consi-dèrent leur acvité comme indispensable pour vivre est pas-sée de 40 à 51%.
Le gouvernement doit poursuivre la réforme des bourses
RÉâôîŝÉ Éŝ ôÛŝÉŝ É 2% èŝ â ÉÈÉ Éŝ â É-îèÉ ÉŝÛÉ ÛÉ ôî ÉÉ É ôÛÉÉÉpour que la hausse du coût des études n’empêche pas davantage de jeunes d’accéder à l’enseignement supérieur.
C’est également à la rentrée prochaine que le gouvernement sera aendu par les étudiants. 73% d’entre eux sont exclus du système de bourses, en parculier 100 000 dont le revenu des parents est pourtant inférieur au revenu médian.L’UNEF ÉxîÉ ÛÉ âÛÉâô Û ôÉ É ôÛŝîÉŝ èŝ â É-ÈÉ ôçâîÉ ôÛ ÉÉÉ À çÉŝ 100 000 ÈÛîâŝ É ÈÈfiçîÉ ’ÛÉ ôÛŝÉ ÈçÉô 0 îŝ.
Le montant maximum d’une bourse (5 500 euros par an) est loin de couvrir le coût des études alors même qu’il concerne les étudiants qui n’ont accès à quasiment aucune ressource familiale.L’UNEF ÉxîÉ ÛÉ âÛÉâô É 50 ÉÛôŝ â ôîŝ É â ôÛŝÉ âxîÛ èŝ â ÉÈÉ ôçâîÉ ôÛ âÉîÉ É îÉâÛ ’Û RSA.
Il reste encore deux rentrées à François Hollande pour in-vesr dans le système de bourses et tenir son engagement d’allocaon d’autonomie.LÉŝ ÉÉîçâôŝ É ’UNEF É-ÈŝÉÉ Û îÉŝŝŝÉÉ É 200 îîôŝ ’ÉÛôŝ. L’austérité budgétaire ne doit pas empêcher de faire reculer la précarité étudiante, un objecf indispensable pour mieux for-mer les nouvelles généraons.
Enquête sur le coût de la vie étudiante—5
+ 2 % : LES PRINCIPALES AUGMENTATIONS
Le coût de la vie étudiante augmente 4 fois plus que l’inflation
L’année universitaire coûtera plus cher à un étudiant. Cela représenteÛÉ âÛÉâô É 2% â âô À ’âÈÉ 2013-2014.Cee hausse est principalement le résultat de l’augmentaon des loyers et des frais obligatoires. L’augmentaon du coût de la vie est calculée en foncon de l’évoluon du reste à charge (les dépenses des étudiants moins les aides publiques) de profils d’étudiants pondérés en foncon de leur représentavité.
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Le gouvernement poursuit l’augmentation des depenses obligatoires
Cee année les dépenses obligatoires (frais d’inscripons, cosaon à la securite sociale, restauraon universitaire) con-nuent d’augmenter. Cela porte leur augmentaon à plus de 37 %. En 2002 les dépenses obligatoires s’élévaient à 669 euros pour un étudiant en licence contre 914,10 euros aujourd’hui. 2013-2014 2014-2015 EôÛô 14/15 Licence 183 € 184 € 0,5 Master 254 € 256 € 0,8 % Fâîŝ îŝçîôŝ Doctorat 388 € 391 € 0,8 % Ingénieur 606 € 610 € 0,7 % MÈÉçîÉ ÈÉÉ5,10 € 0,0 %5,10 € Côŝâô À â ŝÈçÛîÈ ŝô-213 € 0,9 %211 € çîâÉ RÉŝâÛâô ÛîÉŝîâîÉ1,6 %504 € 512 € (160 Éâŝ)
Enquête sur le coût de la vie étudiante—6
Les loyers des petites surfaces et les charges locatives conti-nuent leur hausse
L’augmentaon du coût de la vie étudiante est principalement rée par les loyers des petes surfaces, enâÛŝŝÉ É 2% É ôîçÉ É É 3,1% É Èîô âîŝîÉÉ.Les charges lo-caves connaissent une hausse encore plus forte, de 10 à 14%.
La déconnexion entre l’augmentaon des loyers et celle des aides pour le logement pé-nalise le pouvoir d’achat des étudiants. L’an-née prochaine,Éŝ âîÉŝ âÛ ôÉÉ ŝÉô ŝÉÛÉÉ ÉâôîŝÈÉŝ À âÛÉÛ É ’îflâ-ô (+0,5%). C’est un décrochage supplé-mentaire après dix ans d’augmentaon des aides au logement deux fois plus faible que celle des loyers.
Le gel des aides risque de provoquer un décrochage du pouvoir d’achat des boursiers
Dans le cadre du plan d’économie de 50 milliards, le Premier Ministre a annoncé le gel des prestaons sociales dont font pare les bourses étudiantes. Le gouvernement a depuis fait marche arrière sur certaines aides (les aides au logement ou les minimas sociaux par exemple), mais il connue de considérer que les étudiants boursiers ont les moyens de financer l’austérité.LÉ É Éŝ ôÛŝÉŝ Éâ ÉÉ 110 ÉÛôŝ â â À Û ôÛŝîÉ É ’ÈçÉô 7.
Evolution du montant des bourses par rapport à l'augmentation du coût de la vie 4,0% 3,5% 3,0% 2,5% Revalorisation des bourses 2,0% Augmentation du coût 1,5% la vie 1,0% 0,5% 0,0% 2012-2013 2013-2014 2014-2015
LES 10 VILLES UNIVERSITAIRES LES PLUS CHERES
L’addion du coût des transports et du logement par an (les deux principaux postes de dépense qui varient) permet de faire un classement des villes universitaires en foncon du coût de la vie étudiante. Paris est largement en tête de classement de-vant les grandes métropoles.
BôÛŝîÉŝ ÈÈfiçîâîÉŝ É â ÈôÉ (ÈçÉô 0 îŝ É 7) :L’invesssement dans le système d’aide sociale permet d’améliorer significavement le pouvoir d’achat de ces étudiants et donc de favoriser leur accès à l’enseignement supérieur et leur réussite.
BôÛŝîÉ ô ÈÈfiçîâîÉ É â ÈôÉ (ÈçÉô 1 À 6): Les étudiants boursiers qui ne sont pas concernés par la réforme ont vu leur pouvoir d’achat neement diminuer. La revalorisaon de leurs bourses n’a pas suivi la hausse de leurs dépenses, en parculier pour cee rentrée où leurs aides se-ront gelées.
Nô-ôÛŝîÉŝ :Ils sont encore 72% des étudiants à être exclus du système de bourses et à subir de plein fouet l’augmentaon du cout de la vie. Parmi eux, 100 000 étudiants sont issus d’un foyer dont les revenus sont inférieurs au revenu médian.
La part du budget de l’étudiant décohabitant par rapport au revenu médian s’accentue entre 2011 et 2014. La crise économique et l’augmentaon du coût des études rend de plus en plus difficile pour les familles de financer les études de leurs enfants.
Le salariat étudiant s’intensifie
Le renforcement du salariat étudiant est une conséquence directe des difficultés des familles à financer les études. Les étudiants sont toujours un sur deux à avoir une acvité salariée pendant l’année universitaire, mais les condi-ons de cee acvité se sont dégradées.
Un salariat étudiant d’avantage chronophage Temps de travail des étudiants salariés
Môîŝ 'Û î-Éŝ
Mî-Éŝ
2006
57%
24,5%
2011
51,2%
20,4%
TÉŝ Éî 18,5% 28,4% Enquêtes Condions de vie des étudiants, OVE publiées en 2006, 2011, 2014
2014
50,7%
19,7%
29,6%
Enquête sur le coût de la vie étudiante—10
TÉŝ çôŝâçÈ âÛx ÈÛÉŝ
L’emploi du temps hebdomadaire d'un étudiant
16
Loisirs
12
Activité rémunérée
EÛîâ Nô ŝââîÈ 37 ÉÛÉŝ
Môâô Û ŝââîâ ÈÛîâ
11— Rentrée 2014
Enquête Condions de vie des étudiants, OVE 2014
21
Travail personnel
0
18
Avec activité rémunérée
8
14
Parce que les études laissent du temps libre24% Enquêtes Condions de vie de étudiants, OVE publiées en 2006, 2011, 2014
Sans activité rémunérée
17,60%
58,20%
Le salariat étudiant diminue le temps de présence en cours et de travail personnel, pourtant déterminant pour la réussite universitaire. Le taux d’échec des étudiants salariés au moins un mi-temps et plus important de 29%.
2011
12
Temps passé en cours
Indispensable pour vivre
Moyen d’être indépendant vis-à-vis de leurs parents