Traduction de Claude Sartirano
206 pages
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Description

Carlo Collodi Traduction de Claude Sartirano LES AVENTURES DE PINOCCHIO Histoire d'une marionnette (1883) É di ti on d u gr ou pe « E bo ok s lib re s et g ra tu it s »

  • morceau de bois

  • yeux exorbités

  • tour de la pièce

  • maître cerise

  • coup d'œil sur la route

  • bois précieux

  • brave maître

  • cerise mûre


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Nombre de lectures 121
Langue Français

Extrait


Carlo Collodi
Traduction de Claude Sartirano
LES AVENTURES
DE PINOCCHIO
Histoire d’une marionnette
(1883)


Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières

Chapitre 1 ................................................................................. 4
Chapitre 2 ..................................................................................7
Chapitre 3 ................................................................................ 11
Chapitre 416
Chapitre 519
Chapitre 6............................................................................... 22
Chapitre 7 24
Chapitre 8 28
Chapitre 9 32
Chapitre 10 ............................................................................. 36
Chapitre 11.............................................................................. 40
Chapitre 12 45
Chapitre 1351
Chapitre 1455
Chapitre 15 ............................................................................. 59
Chapitre 16 63
Chapitre 17...............................................................................67
Chapitre 18 ..............................................................................74
Chapitre 19 ............................................................................. 80
Chapitre 20 85
Chapitre 21 88 Chapitre 22..............................................................................91
Chapitre 23............................................................................. 95
Chapitre 24............................................................................ 101
Chapitre 25 ........................................................................... 108
Chapitre 26 113
Chapitre 27 117
Chapitre 28............................................................................125
Chapitre 29132
Chapitre 30 141
Chapitre 31149
Chapitre 32156
Chapitre 33 ............................................................................164
Chapitre 34 173
Chapitre 35 181
Chapitre 36............................................................................187
Note du traducteur............................................................... 202
Biographie 203
À propos de cette édition électronique ................................ 205

- 3 - Chapitre 1
Comment Maître Cerise, le menuisier, trouva un morceau de
bois qui pleurait et riait comme un enfant.

Il était une fois…

– Un roi ! – vont dire mes petits lecteurs.

Eh bien non, les enfants, vous vous trompez. Il était une fois…
un morceau de bois.

Ce n’était pas du bois précieux, mais une simple bûche, de
celles qu’en hiver on jette dans les poêles et dans les cheminées.

Je ne pourrais pas expliquer comment, mais le fait est qu’un
beau jour ce bout de bois se retrouva dans l’atelier d’un vieux
menuisier, lequel avait pour nom Antonio bien que tout le monde
l’appelât Maître Cerise à cause de la pointe de son nez qui était
toujours brillante et rouge foncé, comme une cerise mûre.

Apercevant ce morceau de bois, Maître Cerise devint tout
joyeux et, se frottant les mains, marmonna :

– Ce rondin est arrivé à point : je vais m’en servir pour
fabriquer un pied de table.

Sitôt dit, sitôt fait : pour enlever l’écorce et le dégrossir, il
empoigna sa hache bien aiguisée. Mais comme il allait donner le
premier coup, son bras resta suspendu en l’air car il venait
d’entendre une toute petite voix qui le suppliait :

– Ne frappe pas si fort !

Imaginez la tête de ce brave Maître Cerise !

- 4 - Ses yeux égarés firent le tour de la pièce pour comprendre
d’où pouvait bien venir cette voix fluette, mais il ne vit personne.
Il regarda sous l’établi : personne ! Il ouvrit une armoire
habituellement fermée mais, là non plus, il n’y avait personne. Il
inspecta la corbeille remplie de copeaux et de sciure : rien ! Il
poussa même la porte de son atelier et jeta un coup d’œil sur la
route. Pas âme qui vive ! Mais alors ?

– J’ai compris – dit-il en riant et en grattant sa perruque –
cette voix, je l’ai imaginée. Remettons-nous au travail.

Empoignant de nouveau sa hache, il en asséna un formidable
coup au morceau de bois.

– Aïe ! Tu m’as fait mal ! – se lamenta la même petite voix.
Cette fois, Maître Cerise en fut baba. Il resta bouche bée, la langue
pendante, les yeux exorbités, comme la figurine de pierre d’une
fontaine.

Mais d’où peut bien sortir cette voix qui fait « aïe » ? Pourtant
il n’y a personne ici. Ou alors ce morceau de bois aurait appris à
pleurer et à se lamenter comme un enfant ? C’est impossible. Le
bout de bois que voici, c’est du bois à brûler, une bûche comme
une autre, juste bonne à mettre dans le feu pour faire cuire une
casserole de haricots. A moins que quelqu’un ne soit caché là-
dedans ? S’il y a quelqu’un, on va bien voir ! Tant pis pour lui.

Il saisit à deux mains le pauvre morceau de bois et se mit à le
cogner sans pitié contre les murs de la pièce.

Puis il tendit l’oreille pour entendre les lamentations de la
petite voix. Il attendit deux minutes, mais rien ne se manifesta. Il
attendit cinq minutes, dix minutes : toujours rien !

– J’ai compris – dit-il en s’efforçant de rire et en se grattant la
perruque – voilà la preuve que cette voix qui fait « aïe » sort tout
droit de mon imagination ! Remettons-nous au travail.
- 5 -
Et parce qu’il avait eu très peur, il s’essaya à chantonner pour
se donner un peu de courage.

Posant sa hache, il prit le rabot pour rendre bien lisse et
propre le bois mais, alors qu’il rabotait, il entendit un petit rire :

– Arrête ! Tu me fais des chatouilles sur tout le corps !

Cette fois, le malheureux Maître Cerise s’effondra, comme
foudroyé. Quand il rouvrit les yeux, il était assis à même le sol.

Son visage était décomposé. Une terrible peur avait changé
jusqu’à la couleur de son nez qui, de rouge, avait viré au bleu
foncé.
- 6 - Chapitre 2
Maître Cerise offre le morceau de bois à son ami Geppetto
qui le prend pour se fabriquer une marionnette extraordinaire
capable de danser, de tirer l’épée et de faire des sauts périlleux.

C’est alors qu’on frappa à la porte.

– Entrez – dit le menuisier, sans avoir la force de se relever.

Un petit vieux tout guilleret entra dans l’atelier. Il avait pour
nom Geppetto mais les enfants du voisinage, quand ils voulaient
le mettre hors de lui, l’appelaient Polenta au motif que sa
perruque jaune ressemblait fort à une galette de farine de maïs.

Geppetto était très susceptible. Gare à qui lui donnait de la
Polenta ! Il devenait une vraie bête et il n’y avait plus moyen de le
tenir.

– Bonjour, Maître Antonio – dit Geppetto – Qu’est-ce que
vous faites assis par terre ?

– J’apprends le calcul aux fourmis.

– Grand bien vous fasse !

– Qu’est-ce qui vous amène chez moi, compère Geppetto ?

– Mes jambes ! Maître Antonio, je suis venu vous demander
une faveur.

– Me voici, prêt à vous rendre service – répondit le menuisier
en se relevant.

– Ce matin, il m’est venu une idée.

- 7 - – Voyons cela.

– J’ai pensé que je pourrais faire une belle marionnette en
bois, mais une marionnette extraordinaire capable de danser, de
tirer l’épée et de faire des sauts périlleux. Avec elle, je pourrai
parcourir le monde en dénichant ici ou là un quignon de pain et
un verre de vin. Qu’en dites-vous ?

– Bravo Polenta ! cria la petite voix, celle qui sortait on ne sait
d’où.

A s’entendre appelé ainsi, Geppetto devint rouge comme une
pivoine et, fou de rage, se tourna vers le menuisier :

– Pourquoi m’offensez-vous ?

– Qui donc vous a offensé ?

– Vous m’avez appelé Polenta !…

– Mais ce n’est pas moi.

– Ben voyons ! Ce serait moi, par hasard ! Moi, je dis que c’est
vous.

– Non !

– Si !

– Non !

– Si !

- 8 - S’échauffant de plus en plus, ils passèrent des paroles aux
actes. Ils s’agrippèrent, se chiffonnèrent, se griffèrent et se
mordirent.

Le combat fini, Maître Antonio avait dans les mains la
moumoute de Geppetto et Geppetto se rendit compte qu’il avait
entre ses dents la perruque grise du menuisier.

– Donne-moi ma perruque ! – cria Maître Antonio

– Et toi, rends-moi la mienne et faisons la paix.

Chacun ayant repris sa perruque, les deux petits vieux se
serrèrent la main e

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