Chez les professeurs de philosophie on ne ren
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  • mémoire


Chez les professeurs de philosophie, on ne ren- contre, semble-t-il, que fort rarement à propos des technologies de l'information et de la com- munication (TIC) les deux attitudes extrêmes du refus ou de l'enthousiasme. Le refus s'argumente à partir de la crainte du danger que représenterait pour la pensée l'usage de l'informa- tique et des TIC (mise en question de la fonction sujet, connaissance aveugle au sens leibnizien du terme, c'est- à-dire inconsciente de sa propre opérativité). On y reconnaît la revendication de la prétendue pureté d'une pensée sans instruments. De façon symétrique inverse, l'enthousiasme pré- tend que le recours aux TIC modifierait absolument la relation pédagogique jusqu'à imposer une remise en cause de l'activité habituelle du professeur dans sa classe. Il s'agit là de l'utopie d'une école entièrement remodelée par des dispositifs communicationnels. La quasi-totalité des professeurs de philosophie considère que les TIC sont un outil nouveau et qu'il n'y a aucune raison de ne pas le mettre en œuvre. Mais il ne suffit pas qu'un instrument soit disponible pour que se trouve validé son usage pédagogique. Il importe que cette mise en œuvre se fasse conformément aux normes et aux fins de la discipline.

  • dossiers de l'ingénierie éducative

  • double système

  • compétences inégales des élèves et des profes

  • compétences techniques

  • corpus de textes


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Langue Français

Extrait

C
hez les professeurs de philosophie, on ne ren-
contre, semble-t-il, que fort rarement à propos
des technologies de l’information et de la com-
munication (TIC) les deux attitudes extrêmes du refus
ou de l’enthousiasme.
Le refus s’argumente à partir de la crainte du danger
que représenterait pour la pensée l’usage de l’informa-
tique et des TIC (mise en question de la fonction sujet,
connaissance aveugle au sens leibnizien du terme, c’est-
à-dire inconsciente de sa propre opérativité). On y
reconnaît la revendication de la prétendue pureté d’une
pensée sans instruments.
De façon symétrique inverse, l’enthousiasme pré-
tend que le recours aux TIC modifierait absolument la
relation pédagogique jusqu’à imposer une remise en
cause de l’activité habituelle du professeur dans sa
classe. Il s’agit là de l’utopie d’une école entièrement
remodelée par des dispositifs communicationnels.
La quasi-totalité des professeurs de philosophie
considère que les TIC sont un outil nouveau et qu’il n’y
a aucune raison de ne pas le mettre en oeuvre. Mais il
ne suffit pas qu’un instrument soit disponible pour que
se trouve validé son usage pédagogique. Il importe que
cette mise en oeuvre se fasse conformément aux
normes et aux fins de la discipline.
Il est donc nécessaire de réfléchir sur cet instrument.
Comment s’en servir pour l’enseignement philoso-
phique ? Quels problèmes ces nouvelles techniques
posent-elles à la philosophie ? Faut-il penser que la
mise en oeuvre de ces moyens d’enseigner peut aller
Jean-Louis Poirier et
Les Dossiers de l’ingénierie
éducative
remercient les auteurs de ce rapport
paru en 2002 d’en autoriser la publication dans
ces colonnes.
L’École et les réseaux numériques
(extrait)
RAPPORT DE L’INSPECTION GÉNÉRALE DE L’ÉDUCATION NATIONALE,
ANNEXES DISCIPLINAIRES, PHILOSOPHIE
jusqu’à modifier et enrichir le contenu même de l’en-
seignement ?
Le premier problème posé est sans doute commun
à toutes les disciplines et il tient au mode d’appropria-
tion de cet instrument. Il ne faut pas laisser se dévelop-
per l’illusion d’un savoir là où il ne s’agirait que de l’ap-
prentissage d’un mode d’emploi. Savoir utiliser une
machine, savoir mettre en oeuvre un logiciel, apprendre
à naviguer sur la Toile, voilà sans doute des savoir-faire
indispensables. Mais la philosophie est en droit de nour-
rir quelque inquiétude sur une compétence technique
qui se réduirait à savoir ce qu’il faut faire pour obtenir
le résultat requis. La véritable appropriation de cet outil
implique un savoir minimum de ce qui garantit son effi-
cacité. Il faut donc avoir appris au moins les principes
généraux d’agencement des machines et de leurs
connexions et avoir réfléchi sur les conditions de la
numérisation et de la programmation. Faute de ce
double savoir minimum, le professeur et les élèves ne
seraient que des « usagers » inconscients des conditions
du nouveau pouvoir technologique qu’ils mettent en
oeuvre.
Quitte à décevoir les élèves attachés à l’aspect
ludique de cette activité et tout disposés à s’émerveiller
des possibilités nouvelles de « l’informatique », on
devrait pouvoir s’appuyer sur l’histoire des relations
entre machine et pensée, au besoin en convoquant les
anciennes tentatives de la machine arithmétique, les
réflexions sur le codage des langages naturels et sur les
techniques de télécommunication, et l’analyse des
conditions d’optimisation des machines. La connais-
sance est avant tout démystificatrice.
On peut aussi noter que, souvent, les élèves ont
plus d’habileté que le professeur à se servir de TIC. En
PHILOSOPHIE ET TICE
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LES DOSSIERS DE L’INGÉNIERIE ÉDUCATIVE
philosophie et TICE
L’ENSEIGNEMENT
DE LA PHILOSOPHIE
DEVANT LES TICE
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