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Sujet 1 – LA CHINE ET LE MONDE DEPUIS 1949
[Accroche possible]
En 2017, les FTN chinoises investissent tous azimuts, alors que la République populaire de Chine a lancé un secondporte avion. Face au monde, la RPC retrouve un statut de grande puissance qu’elle avait perdu depuis un siècle et demi.
[Définition du sujet]
Chine = un empire millénaire porteur d'une civilisation brillante. Décline à partir de 1842 et la signature du premier des « traités inégaux » (traité de Nankin), puis vassalisation (par les puissances occidentales et le Japon).
1949 : après des années de guerre civile, proclamation par Mao de la RPC, alors intégrée au bloc soviétique naissant. Objectif est de redonner à la Chine le statut de puissance mondiale qui a été historiquement le sien. Parallèlement, les nationalistes anticommunistes se réfugient sur l’île de Taïwan sous protection américaine.
« La Chine » est une notion ambivalente : désigne la RPC, mais aussi Taïwan, même si dernier Etat n’est guère reconnu internationalement.
« Le Monde » : celui partagé entre les deux blocs et le TiersMonde, dans les années 1949 1989, mais aussi celui de l’aprèsguerre froide et des débuts du XXIème siècle, marqué par la mondialisation et l’affirmation économique d’une RPC postmaoïste convertie par pragmatisme aux logiques du capitalisme à partir de 1978.
Monde : englobe échelle régionale (Asie Sud et Est), cadre premier de la puissance chinoise.
Rapport au monde se fonde sur la puissance :hard power, soft poweretpuissance économique.
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[Problématique]
En quoi la puissance chinoise estelle modifiée, amplifiée et mondialisé après la fin de l’ère maoïste et avec les réformes économiques lancées par Deng Xiaoping à partir de 1978 ?
[ne pas oublier l’annonce du plan]
I. Succédant au « siècle de l'humiliation », la RPC maoïste associe, pour retrouver le chemin de la puissance, le hard power à un soft power fondé sur un discours anti impérialiste.
A. Du statut de "brillant second" de l'URSS à celui de grande puissance à part entière
1949 : Une Chine, deux Etats dans contexte de Guerre froide. RPC etTaïwan prétendentchacune représenter la vraie Chine, rivalité s’inscrit dans le cadre plus large de la Guerre froide. 1950 : Traité d'alliance d'amitié et assistance mutuelle entre RPC et URSS= intégration de la RPC au bloc soviétique //Taïwan sous protection navale américaine.
Hardetsoft powerde la RPC contre l'impérialisme américain : engagement dans les guerres de Corée (19501953) et d'Indochine (19491954)// Propagande antiimpérialiste.
Mais après la mort de Staline en 1953, RPC entend s’émanciper de la tutelle soviétique ; l’idéologie est mise au service de la géopolitique, avec critique du révisionnisme de Khrouchtchev, Mao dénonçant la"déstalinisation" et la "coexistence pacifique" avec les EtatsUnis. Il se réclame de l'héritage de Staline pour renforcer lesoft powerchinois. // Accession au statut de puissance nucléaire (1964), jusqu’à la Bataille de l'Oussouri en 1969, apogée du schisme sinosoviétique. RPC noue des relations diplomatiques avec la France (1964), autre puissance secondaire rejetant symétriquement une tutelle stratégique.
B. La RPC modèle pour le TiersMonde ?
RPC commence à mondialiser son influence.
Zhou enLaï participe la conférence afroasiatique de Bandung (1955), puis effectue tournée dans une Afrique (1964) en pleine décolonisation ; RPC s’affiche comme une nation du TiersMonde, rappelle qu'elle aussi a souffert de l'impérialisme des puissances lorsdu "siècle de l'humiliation". Trois pays africains sont très réceptifs : le Ghana, la Guinée (Conakry) et la Tanzanie, qui adopte le modèle éco chinois du "Grand Bond en avant" ; la construction du TAZARA, chemin de fer TanzanieZambie, (1965 1976) par la RPC annonce la Chinafrique du XXI siècle.
Mais le rapport au TiersMonde s’opère aussi de manière antagoniste: En 1959, le Tibet est victime la répression chinoise. Guerre sinoindienne de 1962 affaiblit lesoft powerchinois. On aboutit à une configuration géopolitique complexe du fait de la combinaison d’antagonismes bilatéraux RPC URSS, RPCInde, IndePakistan :Pakistan et RPC s'allient face à l'Inde ; en Indochine, Vietnam s'allie àl'URSS (guerre RPCVn, 1979),RPC protectrice duCambodge des Khmers rouge des années 1970 1980.
C. A échelle mondiale : éphémère et trompeursoft powerissu de la Révolution culturelle, alors que le réalisme s’impose, avant même le tournant décisif pris après la mort du camarade Mao.
La "révolution culturelle" (19661969) : la Chine est la nouvelle figure de l'utopie communiste mondialisée. EnFrance en 1968,Le Petit Livre Rougeest uncatéchisme révolutionnaire.
Masque retour à larealpolitikface à la menace soviétique : rapprochement spectaculaire avec les Etats Unis ; en 1972, Nixon se rend en RPC pour rencontrer Mao, la RPC occupe le siège chinois à l’Onu de
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la Chine de Taïwan dès 1971. // A échelle régionale :rapprochementavec leJaponet les voisins asiatiques (Traité de paix, 1978).
II. La Chine postmaoïste s'appuie sur une puissance économique mondialisée de plus en plus forte pour atteindre un statut de puissance globale, jusqu'alors monopolisé par les EU.
A. Réformes, ouverture et mondialisation de la puissance économique.
En 1978, Deng X, successeur de Mao, annonceun vaste programme deréformeséconomiques ("Quatre modernisations") ; en 1980, création de 4 zones franches (ZES) destinées à attirer et à recevoir les IDE de multinationales pour créer de la croissance et des emplois.Or, à Echelle régionale, les Chinois de la diaspora correspondent à trois des quatre Dragons asiatiques ; FTN de Taïwan, HongKong, Singapour sont les premières à s'implanter dans les ZES, FTN japonaises et américaines suivent. Pragmatisme partagé par les FTN américaines ; visite officielle de Deng aux EU en 1979.
Croissance exponentielle, 9% de croissance/an sur 30 ans. // Inscription dans la mondialisation (adhésion à l’OMC en 2001). En 2010, la RPC devient le 2e PIB mondial, et même premier en 2014 (PIB à PPA). En 2009, elle était devenue première exportatrice mondiale.
// Remontée des filières car RPC bénéficie de transferts de technologies. La Chine de 2017possède une économie innovante, littoral est désormais émergé.
// Multiplication des IDE émis ; [on pourra placer ici un exemple pris dans le cours de géographie « ChineJapon » ou dans celui sur l’Afrique dans la mondialisation
B. Nationalisme, hard power et tensions géopolitiques
Rétrocession des dernières colonies occidentales : HK et Macao ; Deng obtient en 1984 un accord sur HK (Réintègre la RPC avec statut d’autonomie en 1997). Idem en 1999 pour Macao. // Pacification des relations avec Taïwan : 2010, signature d'un accord de coopération éco.
Mais // Modernisation de l'outil militaire ;budget militaire chinois est le 2e au monde depuis 2010. Ex : er cyberguerre, espace (2003 :1 taïkonaute), flotte de haute mer : 2012 premier porteavion, second en 2017, constitution (Océan Indien) du «collier de perles »(facilités navales en Birmanie, Pakistan, Maldives), pour le contrôle de l'océan Indien et la sécurisation des importations stratégiques nécessaires à la croissance.
Cette consolidation duhard powers’accompagne de tensions géopolitiques régionales : loin des côtes chinoises, contentieux des îlesParacelsetSpratley,occupées illégalement par la RPC = tensions avec le Vietnam et les Philippines. Depuis 2014, la RPC construit des terrepleins pour appuyer ses revendications.
Tensions // avec les EtatsUnis, accusation réciproques d’impérialisme.
Constitution d’un axe PékinMoscou :l'OCS(2001, Russie + RPC + Rép. Asie centrale) = Organisation de Coopération de Shanghai. = Inversion de la configuration des années 19701980 marqués par axe EURPC face à l’URSS.
C) Pour consolider son statut de puissance mondiale, la RPC renforce son soft power et façonne une nouvelle gouvernance mondiale.
Soft power: diaspora, événements mondiaux (2008, 2010), Institut Confucius, percée du cinéma chinois (juin 2017 : festival du film chinois en France).
// Forger cadres pour une gouvernance alternative à celle promue par les EU.Proposer une alternative au consensus de Washington = consensus de Pékin
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Citer un exemple.2014 : création de la Banque asiatique d'investissements en infrastructures (BAII), alternative à la BAD. 2014 : En 2014, création de la banque de développement des BRICS, alternative à la Banque mondiale.
Ne pas oublier (dans une souspartie ou en conclusion) de souligner les limites de la puissance chinoises :croissance nécessite un apport continu endépendante : Puissance éco pétrole, en minerais,mais aussi des marchés extérieurs. Accusations d’impérialisme.
Hard power encore loin de celui des EU, idem pour la recherche et l’innovation.
Soft power contesté dans et hors de Chine.
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Des années 1950 aux années 1960, la Chine fonde son rapport au monde sur un antiimpérialisme dont la cible évolue dès lors que se confirme, dans les années 1960, le schisme sinosoviétique. Cet anti impérialisme est porté à échelle mondiale par un soft power qui s’exerce sur une partie du Tiers Monde, mais aussi sur une jeunesse occidentale brièvement fascinée à la fin des années 1960 par l’image qu’elle se fait de la révolution culturelle. A échelle régionale, la RPC, devenue puissance nucléaire, engage parallèlement son hard power dans les conflits de la Guerre froide, avant que le réalisme ne s’impose et ne débouche sur un rapprochement spectaculaire avec les EU en 1972, et surtout sur le choix de la désidéologisation et de l’ouverture économie après la mort de Mao. Celleci, à l’origine des « trente glorieuses » chinoise, fait de la RPC une grande puissance économique, dont les IDE et les exportations se placent de plus en plus à échelle mondiale. Par rapport à la période antérieure, la Chine du début du XXIe siècle est à la fois puis puissante, car dotée de tous les attributs de la puissance, et cette puissance s’exerce à l’échelle mondiale, et plus seulement à celle de l’Asie orientale. Ce statut de grande puissance économique permet à la RPC de devenir un acteur majeur de la gouvernance mondiale, consolidant son hard comme son soft power.
[Ouverture sur les limites de la puissance]retour, il suscite des réactions anti En impérialistes, notamment des EtatsUnis, qui demeurent incontestablement la première puissance mondiale, du Japon, son principal allié régional, de l’Inde, autant de pays dont les relations avec la RPC sont cependant marquées par une forte interdépendance. La consolidation du statut de grande puissance de la RPC repose aussi sur sa capacité à consolider un soft power encore problématique, ainsi qu’à résoudre les problèmes internes induits par les mutations rapides que le pays a connues depuis 30 ans.
Gouverner / gouvernement : métaphore maritime. Gouverner c'est "déterminer et conduire la politique de la nation" selon la Constitution (article 20). Etat associe le pouvoir politique (Gouvernement et Parlement) et son outil, l’appareil administratif. Insister sur l'ancienneté de la nation et de l'Etat, marqueur de notre histoire politique. Tradition centralisatrice remonte au moins à Philippe Le Bel, début XIVème. Mais Gouverner s’opère depuis au moins depuis 1870 dans un cadre démocratique : opinion se manifeste traditionnellement lors des élections, mais ses modes d’expressions se sont diversifiés et complexifiés.
1946 : un an après la fin de la guerre. Fin du gouvernement provisoire et naissance de laIVe République, remplacée en 1958 par Ve. Moment où l’Etat prend en charge de nouvelles missions : Etat dirigiste et Providence.
Problématique :
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Les nouvelles politiques assumées par l’Etat dès 1946 ontelles été affaiblies par la fin des Trente glorieuses et l’avènement d’une gouvernance économique libérale dans les années 1980 ? Quelles critiques la centralisation du pouvoir par l’Etat central aellesuscité ? Comment ces critiques ontelles conduit à une perte par l’Etat du monopole du pouvoir politique ?
I. Sous la IVe République, l'instabilité gouvernementale s'accompagne d'un élargissement des missions traditionnelles de l'Etat, permis par la stabilité d'une hauteadministration renouvelée
A. L'héritage : Etat jacobin et fonctions régaliennes.
Centralisation remonte à l'Ancien Régime.L'Ancien Régime et la Révolution, deTocqueville ;fil conducteur entre les deux : centralisation (Construction de l'Etat par le haut : Paris, lieu du pouvoir politique et administratif).
Un héritage : l'Etat modernisateur par le biais des "grands corps" (Ponts et Chaussées, inspection des Finances, corps techniques, Cour des Comptes, Conseil d'Etat, Préfets (descendants des Intendants).
Mais l'Etat ne s'intervient pas la vie économique, ni dans les rapports sociaux entre salariés et patrons ; il s’en tient aux fonctions régaliennes : émettre la monnaie, rendre la justice, assurer la sécurité de la nation.
B. De nouvelles missions attribuées à l'Etat
Dès 1944, dans le cadre du gvt provisoire dirigé par De Gaulle, le champ des missions attribuées à l'Etat est élargi.
Etat dirigiste; passe par les Nationalisations :pour reconstruire le pays et moderniser l’économie Renault, l'énergie (naissance d'EDF), transports (Air France, nationalisation totale de la SNCF), Banque de France et 4 banques d’affaires, ciesd’assurances = Contrôle par l'Etat du crédit.
+ Planification : planifier les investissements sur 4 ans, mais plan est seulement incitatif. 1er plan 1947 sous la coupe de Jean Monnet (reconstruction = « plan de modernisation et d’équipement » : transports et industrie lourde).
// L'Etat correcteur des inégalités = Etat Providence. Programme du Conseil National de la Résistance + Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. EX :Création de la Sécurité Sociale par Ordonnance du 4 oct. 1945 ; elle repose sur les cotisations des patrons et des salariés.
C. Instabilité gouvernementale et stabilité de la hauteadministration
Constitution du 27 oct. 1946 permet sortie du gvt provisoire avec naissanceIVe République. Maisinstabilité endémique(22 gvts en 12 ans) cardéséquilibre exécutif/législatif. La Guerre d'Algérie entraîne la chute de la IVe ; le 13 mai 1958 à Alger, manifestation des Pieds Noirs débouche sur la proclamation d’un Comité de salut public, qui réclame le retour du général de Gaulle.Vé Rép.
// Stabilité fonction publique.Effectifs en hausse, formation repensée et unifiée des hauts fonctionnaires avec la création en 1945 de l’Ecole Nationale d'Administration.Les ministres changent, mais les hautsfonctionnaires assurent la continuité de l’Etat.
+ Nouvelles administrations : 1946, création de l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique, indispensable àune agriculture productiviste).
II. La Ve République assure la stabilité gouvernementale et poursuit dans la voie de l'élargissement des missions étatiques, non sans susciter des critiques
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A. Révolution constitutionnelle et monarchie républicaine
Exécutifetlégislatif: l'inversion du rapport de domination entre exécutif et législatif. Une république monarchique. 1958 : Constitution fait du Chef de l'Etat un personnage fort et important. Article 12 : droit de dissolution de l'Assemblée. Article 16 : pleins pouvoirs pour 6 mois en cas de crise majeure (1961 : putsch des Généraux). Pdt devient un « Monarque républicain » après révision de 1962 qui le fait élire par les citoyens. Face à l’Assemblée nationale, l’Article 493 de la constitution permet au premier ministre de faire adopter une loi dès lors que l'Assemblée ne vote pas une motion de censure.
B. Continuité et élargissement de l'action politique
Aménagementdu territoire:DATAR 1963: Délégation à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale. Objectif est de corriger un double déséquilibre entrePariset laprovince et entre une France industrialisée à l'Est d’une ligne Le Havre/ Marseille et France sousindustrialisée à l'Ouest.
Lapolitique de recherche.Plan Calcul1967. Espace : création en 1961 duCNES(Centre Nationale d'études Spatiales) ; Nucléaire :plan Messmer 1973 ; TGVen 1981.
Démocratisation scolaire (Lois Berthoin, 1958 ; Haby, 1975 ; Jospin, 1989) +Politique culturelle avec 2 gds ministres : Malraux (19591969) et Lang (19811992). Evoquer les chantiers présidentiels(Centre GeorgesPompidou, 1977; rénovation totale du Louvre avec la Pyramide de Pei en 1989 par Mitterrand ; Bibliothèque nationale de France inauguré par Chirac en 1996 ; Musée du Quai Branly pour Chirac en 2006.
C. L'Etat sous le feu des critiques[Partie non indispensable, élément de valorisation]
La critique poujadiste de l'Etat modernisateur.Associée au poujadisme (19541958) du nom d'un artisan, papetier dans le Lot, brillant orateur, Pierre Poujade. Dénonce un gvt qui renonce à défendre les petits, car croissance repose sur la concentration.
La critique gauchiste de l'Etat autoritaire (1968), marquée par l'utopie révolutionnaire. Dénonce une coupure entre Etat autoritaire et l’opinion ; volonté de démocratie directe dans une France de plus en plus jeune. Discours fortement anarchiste, utopique, révolutionnaire.
La critique marxiste de l'Etat inféodé. PCF extrêmement puissant de 1945 à 1981. Pour le PCF, l'Etatsert les intérêts de classe de la bourgeoisie.
La critique pragmatique de l'Etat centralisé et bureaucratique. Sociologue Michel Crozier, dans La sté bloquée(1971), en appelle à la décentralisation. ChabanDelmas, premier ministre en 1969 dénonce le poids excessif de l'Etat, prône la décentralisation comme la négociation entre patrons et salariés.
III. Depuis les années 1970, la fin de la croissance et les défis de la mondialisation entrainent un relatif désengagement de l'Etat, parallèlement à l'affirmation de pouvoirs politiques décentralisés et supranationaux.
A. Le recul de l'Etat dirigiste et providence
10 mai 1981 : élection de Mitterrand se traduit plus d'Etat avec le vote de lois sociales (39h, retraite 60 ans...) et 2e vague de nationalisation. Mais cette politique et éphémère.
Tournant des années 19861997 où l'Etat entend relever le défi de la mondialisation.Se traduit par la privatisation des entreprises publiques (Renault) et la dérèglementation. La droite (Chirac, Balladur) est influencée par le modèle libéral reaganien, mais la gauche assumera aussi les privatisations à partir de 1997.
L’EtatProvidence est consolidé d’une part, mais aussi remis en cause. Consolidé par l’instauration (1988) du RMI (RSA 2009) ;par la loi Aubry 1998 (35 h, durée hebdomadaire de travail)) ; mais
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remise en cause, avec notamment les réformes successives des régimes de retraite (âge légal de la retraite porté à 63 ans en 2010).
B. La fin de l'Etat centralisé ayant le monopole du pouvoir politique
Décentralisation= Transfert de pvaux départements et régions, dès 1982 (loi Defferre). 1986 : 1ères élections régionales. 2003 : loi Raffarin (nvelles compétences), 13 régions en 2016.
D'une démarche autoritaire, on est passé à une démarche contractuelle entre Etat et régions.
Construction européenne et mondialisation. 1957 : traité de Rome (CEE), puis traité de Maastricht instaurant l’UE, voté par référendum en 1992 (51% de oui) ; désormais, partage du pouvoir politique entre l'Etat et l'UE. Etat a même abandonné sa souveraineté monétaire (Euro effectif en 1999).
Concertation avec la sociétésté civile.2007 : S. Royal fait du thème de la démocratie participative le cœur de L’intérêt de la carte est cependant de fournir une véritable géographie des IDE : on visualise clairement les trois pays émergents du continent : Afrique du Sud, Nigeria et Egypte, lors de la présidentielle.Jusqu’en 1968 : importance des syndicats (Accord de Grenelle).Sté civile est moins ensuite structurée ; ex : à NotreDamedesLandes (44), où doit être construit le nouvel aéroport Nord Atlantique, fortecontestation altermondialiste ; l’occupation du site empêchele démarrage du chantier.Autorité de l’Etat est bafouée.
A échelle municipale: succès des comités de quartiers où s’exerce localement une démocratie directe.
C. La permanence d'un réflexe : le recours à l'Etat
L'Etat garant de la sécurité, voire de l’identité nationale.Thème majeur des présidentielles de 2002 et 2007Série de lois Sarkozy dès 2003 (loi pour la sécurité intérieure). Depuis 2015, lien sécurité & menace terroriste terroriste. Etat d'urgence suite à attentats du 13 nov, prolongé jusqu’en novembre 1917. Mais Etat sécuritaire pourrait limiter les libertés fondamentales.
L'Etat amortisseur des effets de la crise.forte envers l'Etat dans un contexte de crise Demande depuis 2008. ex 2017 : usine Whirlpool d'Amiens au coeur de la campagne présidentielle, avec venues de M. Macron et Mme Le Pen. Mais nécessité de maîtriser les dépenses publiques car déficit public est sup à 90% du PIB, loin de la règle d’or européenne. 2001 :loi LOLF (Loi organique relative aux lois de finances) instaure une logique de performance pour les administrations publiques. Deuxième partie : L’AFRIQUE FACE A LA MONDIALISATION : LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS EN AFRIQUE.
NB : ne surtout pas commenter les deux documents l’un après l’autre ; un plan transversal est indispensable. Il faut également utiliser les connaissances du cours pour éclairer le contenu du texte ou même se livrer à une approche critique, qui sera valorisée.
Intro : insister sur la nature très différente des deux documents, ainsi que sur l’échelle mondiale de la carte, qui permet de replacer relativiser la place de l’Afrique dans la mondialisation. Le textemet, lui, en valeurl’afflux et la diversification de la nature des IDE entrant en Afrique.
IL’entrée spectaculaire du continent Africain dans la mondialisation se traduit d’un boom et d’une diversification de la nature des IDE entrants. Une approche différente des IDE entre la carte et le texte : la carte (à échelle mondiale) rend compte du stock d’IDE, tandis que le texte insiste sur leur dynamique (leur évolution
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récente) = Boom quantitatif des IDE depuis le début des années 2000 ; ont quintuplé entre 2000 et 2015. Période est aussi celle du décollage du continent (PIB : +5% PIB/an). Surtout (idée essentielle du texte) : ces IDE ciblent de moins en moins (en valeur relative) le secteur primaire traditionnel des plantations, mines et hydrocarbures, mais se diversifient vers d’autres secteurs. Cettetribune de quatre économistes reprend l’idée médiatique d’une Afrique future «usine du monde», du fait d’un coût de la maind’œuvre désormais plus faible qu’en Chine, ce qui s’explique par une forte croissance de la population active. Les trois pays cités sont tous en Afrique orientale. Or, la carte montre clairement que les principaux récepteurs d’IDE sont cependant les trois grands pays émergents du continent : Afrique du Sud en premier lieu, Nigeria, Egypte, suivis des autres Etats du Maghreb et de quelques pays du golfe de Guinée, comme la Côte d’Ivoire. Le texte ignore les territoires en question. Les investissements dans l’industrie ou la construction traduisent aussi l’affirmation d’une « classe moyenne émergent » ; les productions associées aux IDE sont de plus en plus consommées par les Africains euxmêmes, au lieu d’être exportées comme autrefois. ; IDE desTexte associe ces nouveaux types d’IDE aux pays émergents qui les émettent FTN chinoises, indiennes ou turques sont ainsi mentionnées. Par contre, le texte est muet sur des investisseurs plus anciens, qui n’ont cependant pas déserté le continent : France, EtatsUnis, RoyaumeUni. Le Brésil n’est également pas mentionné (FTN Petrobras, actif notamment Angola). IISans masquer les défis qui restent à relever, le texte fait preuve d’un optimisme qu’on ne peut généraliser à l’ensemble du continent. Le texte insiste sur le défi à relever pour que les IDE se pérennisent : Défi de la formation, car le continent est encore largement souséduqué (faiblesse globale de l’IDH). Or, la diversification des IDE nécessite une main d’œuvre plus qualifiée. Défi des infrastructures, souvent défaillantes : peu de routes praticables, peu de ports équipés pour les conteneurs [On peut citer toutefois Tanger ou Durban, non évoqués dans le texte]. Trois Etats d’Afrique orientale à l’appui de la mondialisation du continent ; l’Ethiopie est présentée ici comme un exemple de réussite, mais sa forte croissance ne saurait masquer la faiblesse de son IDH comme du stock d’IDE (voir carte) ; ce pays, frappé en 2017 par une catastrophe alimentaire, demeure un PMA. La carte montre que les IDE se concentrent sur un nombre réduit de pays : les Etats de la bande SaharoSahélienne sont peu concernés, même si leur mondialisation est largement informelle car ils correspondent à une vaste zone grise. Surtout, l’intérêt de l’échelle mondiale de la carte est de montrer que la part de l’Afrique dans le stock mondiale d’IDE reste très marginale, loin de l’Amérique du sud et de l’Asie du SudEst.
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