Corrigé Bac Pro 2017 - Français

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Voici le corrigé de l'épreuve de Français du Bac Pro 2017
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Publié par

Publié le

15 juin 2017

Nombre de lectures

65 201

Langue

Français

BaccalauréatProfessionnel
Session 2017
Épreuve : Français
Durée de l’épreuve : 3 heures
Coefficient : 4
PROPOSITION DE CORRIGÉ
Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
1
CORPUS Présentation du corpus.Question 1) Le corpus est constituéde trois textes : deux extraits du roman Le Liseur de Jean-Paul Didierlaurantpublié en 2015, et un extrait duParadoxe sur le comédien de Denis Diderot, datant du XVIIIème siècle. Lepoint commun est celui de l’interprétationd’un texte à haute voix, mais dansLe Liseur il s’agit d’amateurs faisant partager une lecture à l’oral, alors queDiderot donne des conseils à un comédienprofessionnel. Analyse et interprétationQuestion 2) Dans les deux textes, ilymise en scène de la parole d’abordpar l’attention du public : « Peu à peu lesilence se fit dans la rame » (I, ligne2on remarque) ; même une attention particulière : « Parfois des chut réprobateursretentissaient » (I, ligne 3). Cette miseenscène passe aussi par la mise en condition du lecteur : « le jeune homme l’examina un temps » (I, ligne 1), «après un dernier raclement de gorge » (I,ligne 5), « le temps de s’imprégnerdu rôle » (II, ligne 5). Il s’agit aussi de fairepasser un message : « application acharnée » (I, ligne 15), « Un alexandrin, cest né pour toucher au but » (II, ligne19). Enfin, l’acte de lire ainsi est importanten soi à l’exclusion de tout autre chosesur le moment, et demande toute la concseul l’acteentration du lecteur : « derevêtait de lire l’importance à ses yeux»(I, ligne 14). Car il s’agit d’impressionner le public : « C’était bien un nouveau» (II, ligne 16). Question 3) Ceux qui écoutent ressentent une sorte de sidération : « L’alexandrin les prenait de court » (II, ligne 16).Ils’agit aussi d’une transmission de lémotion du texte : « vous êtes tristes » (III,ligne 15), « son menton persillé d’une barbe naissante s’affaissa… » (II, ligne14). Enfin, le spectateur est prispar la magie qui s’apparente à une formedecatharsis : « Voilà le merveilleux »(III, ligne 19). EVALUATION DES COMPETENCES D’ECRITURE En introduction, rappelerque la parole est mise en spectacledès qu’elle est offerte à l’attention d’autrui. Dès qu’il y a public, ou au moinsrécepteur, il y a représentation. 2 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
I Moyens de l’acteur 1) Le jeu L’acteur est le premiermetteur en scène de sa propre parole.Ilexiste pour cela des techniques de communication, dont usent les hommes politiques et qui sont héritées de la Grèce antique et des notions primaires de rhétorique. On peut citer par exemple le fameuxrythme ternaire, employé entre autresrhéteurs efficaces par le Général de Gaullespontanément à la Libération de Paris:« Paris outragé, Paris martyrisé, mais Parislibéré ! » Au-delà, il existe aussides techniques théâtrales de placementde la voix et de transmission des émotions, comme celles qu’évoque Diderotdans son texte sur leParadoxe du comédienquand il évoque la « singerie sublimedont l’acteur a la conscience présente aumoment où il l’exécute ». 2)Conviction/persuasion Pour celui qui parle,il s’agit d’emporter l’adhésiondu public en le convainquant, c’est-à-direfaisant appel à sa raison, mais en plus encore en le persuadant, pour guiderses émotions. Les arguments serontalors choisis dans l’exemple concret, ou affectif. Le spectateur se sentira davantagetouché par une scène représentant unpersonnage proche de lui, et c’estpourquoi Racine parvient à émouvoir lepublic, en donnant à ses héros choisisdans la mythologie des caractéristiquesplushainsi peut-on souffrir avumaines : ecAndromaque ou Phèdre de leur déchirement de femme et de mère. II Moyens matériels 1)Le théâtre ou la présencephysique La grande force du théâtre, c’est la présence physique desacteurs : ainsi le projet de Jean Vilar decréation du festival d’Avignon a-t-ilpermis à toutes les classes de la société devenir éprouver « en vrai » la puissancedes comédiens en train de vivre leur rôle,sans la médiation d’un écran : ainsi Gérard Philipe reste-t-ilLe Cidà jamais, plusencore qu’il ne futFanfan La Tulipe. La mise en scène au théâtre est aussi ce qui assure la captationdes spectateurs, car le choix du metteurscène est ce qui va donne en rson caractère à l’interprétation. Cette mise en scène peut aussi être une volon:té de l’auteur ainsi Jean-Luc Lagarceprécise-t-il dès le début de sa pièceJustela fin du mondeun décor minimal afindemieux faire ressortir son choix d’apparente neutralité du sujet, et provoquerparadoxalement une émotion plus intense de la part des spectateurs. 3 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
2) Le cinéma et les moyens techniques Au cinéma, les moyenstechniques sont vecteurs de l’émotionduspectateur. Dès les premiers films ennoir et blanc, des réalisateurs se distinguent comme Eisenstein dont les planstrès longs, notamment lors de la descente du fameux escalier dansLe Cuirassé Potemkine, cherchent à émouvoirpar leur hyper réalisme. On peut encoreciter l’angoisse provoquée par lescontrastes de Fritz Lang dansMetropolis,oule jeu des ombres dansLe troisièmehommede Carol Reed. Les films d’angoisseexploitent aussi certains ressorts,comme les plans rapprochés d’Hitchcock,notamment dansLes Oiseaux, oule type « found footage » dans un filmplus récent commeBlair Witch ProjectdeDaniel Myrick et Eduardo Sanchez. L’émotion peut aussi êtred’un émerveillement, et cel celle apeut être réalisé grâce à des effets spéciaux comme la création assistée par ordinateur: on peut citerAvatarouTitanic,deJames Cameron, avec des scènes àcouper le souffle. En conclusion, il est possible de revenir sur la notion de catharsis d’Aristote, et son évolution dans la continuité.
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