Le nombre croissant d'anglicismes, apparus dans la langue française depuis la fin des années 50, ont conduit les Pouvoirs Publics à réagir et à prendre des dispositions pour imposer, notamment aux enseignants, par voie de décret, l'utilisation de néologismes. Ainsi, le motmarketingdoitil être remplacé par le termemercatique[Néologisme officialisé en 1987 (Journal officiel du 2 avril 1987).] (du latin mercatus, marché) que le journal officiel du 3 janvier 1974 définit comme l'ensemble des actions qui ont pour buts de prévoir ou de constater, le cas échéant de susciter, stimuler ou renouveler les besoins du consommateur et de réaliser l'adaptation continue des appareils productif et commercial de l'entreprise aux besoins ainsi déterminés.
Force est de constater, en la circonstance, que la volonté étatique [Loi n° 94668 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française (JO du 5 août 1994).] n'est pas encore parvenue à franchir le seuil de l'entreprise. Si le mercaticien, praticien de la mercatique, a succédé avantageusement aumarketing expertdans la langue de Molière, le vocablemarketingrègne encore en maître.
C'est aux EtatsUnis, il y a près d'un siècle, dans deux prestigieuses Ecoles, (laHarvard Business Schoolet laNew School of Economicsdu Wisconsin), que sont apparus, selon certains auteurs [Jones et Monieson (1990), " Early Development of the philosophy of marketing