Comme les nombres premiers, divisibles que par 1 et par eux-mêmes, les deux protagonistes de l'histoire, Alice et Matteo, mènent une vie solitaire et silencieuse. Des évènements tragiques ont gravement affectés la sérénité de leur enfance, en se répercutent ensuite sur leurs vies d'adolescents et d’adultes. Tiré du best seller de Paolo Giordano, le film raconte l'histoire de cette amitié difficile et de l’équilibre faible des deux protagonistes pendant leur vie. Un entretien avec Saverio Costanzo,réalisateur et scénariste, explique son propre parcours d'adoption d'adoption du roman de P. Giordano, sa méthode de travail sur le scénario, ainsi que son choix des interprètes et de la musique du film. Tiré du site " le-pacte ".
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SynoPSiS
On dit d’un nombre qu’il est premier lorsqu’il n’est divisible que par 1 ou par lui-même. alice et mattia, solitaires et inadaptés, tels des nombres premiers, sont tous deux hantés par des évnements tragiques survenus durant leur enfance. ils se rencontrent au collge, se reconnaissent et construisent alors ensemble un équilibre fragile avant de prendre des chemins différents.
Des années plus tard, alice et mattia portent encore les cicatrices de ce passé qui les a maintenus en marge de la vie. alice s’est réfugiée dans l’exercice de la photogra-phie; mattia a fait de sa passion des mathématiques son métier. mais leurs destinées semblent cependant irrévocablement liées…
entretien aveC Saverio CoStanzo
CoMMent avez-vouS été aMené à adaPter le roMan de Paolo Giordano ?
c’est mario Gianani, mon producteur, qui m’a proposé de le lire aprs en avoir acheté les droits pour le cinéma. le livre m’a plu ; les deux premiers chapitres sont trs forts. mais je ne peux pas dire que j’en sois tombé amoureux ou que ce fut un choc à la premire lecture. Je travaillais sur un autre projet et je n’avais pas forcément envie de raconter une histoire d’amour à ce moment-là. Je me suis proposé en tant que scénariste et ce n’est qu’en travaillant en profondeur sur l’histoire de paolo que j’ai pris conscience de combien les deux premires images du livre - l’accident d’alice enfant dans la neige et l’abandon de la petite sœur dans le parc par mattia lorsqu’il était lui aussi enfant - réussissaient dans ce travail, miraculeux dirais-je, à donner corps à la douleur originelle de l’enfance, à la blessure premire qui influence par la suite toute la vie de quelqu’un.
Dans ces deux images, il y avait quelque chose d’archétypal. J’ai tout de suite su que la transposition du livre sur grand écran se prêtait à un mélange hyperbolique de différents genres cinématographiques. si je devais en fin de compte le définir,je dirais qu’il s’agit « d’un film d’horreur centré sur les sentiments, la famille et sur l’émancipation impossible du couple » .
CoMMent avez-vouS travaillé le SCénario ?
paolo Giordano m’a étonné parce qu’il a participé à la destruction et à la re-création de son livre et de son histoire avec la distance de celui qui sait qu’elle ne lui appartient pas. nous avons commencé en respectant le processus narratif du roman. nous avons« couché » l’histoire sur le papier en adoptant la même démarche linéaire que le livre. puis, dans un second temps, nous avons éprouvé le besoin d’aller plus loin : détruire et recréer une autre histoire pour amener le spectateur à se perdre, à ressentir le dépaysement nécessaire au cinéma, d’autant plus que l’histoire était connue. face à un roman aussi populaire que celui de paolo, notre tâche était trs compliquée. cette histoire tellement connue devait donner lieu à une expérience différente.
vouS avez déClaré : « le fil ConduCteur, C’eSt l’HiStoire deS CorPS d’aliCe et de Mattia, de leur MétaMorPHoSe Pendant vinGt anS ». Pourriez-vouS exPliCiter voS ProPoS ? J’ai d’abord demandé à luca marinelli et à alba rohrwacher, mais aussi aux autresinterprtes, de faire un travail spécifique sur le corps pour deux raisons. la premire est d’ordre politico-philosophique : le corps est aujourd’hui, je crois, un élément politique important, et sa « destruction » est une révolution que l’on est capable d’accomplir à l’intérieur de soi, un moyen personnel de s’opposer. la seconde est purement concrte car restituer de façon crédible le passage du temps à l’écran demandait un changement corporel. Je ne suis pas un réalisateur qui adhre au récit conventionnel ; je n’aime ni le maquillage ni les « perruques » du cinéma. J’avais besoin pour ces sept années de quelque chose qui soit crédible aux yeux des spectateurs. les dix kilos en moins d’alice et les quinze en plus de mattia me permettaient de rendre vraisemblable le passage du temps, et ce de façon brusque et imprévue. en outre, la métamorphose des deux protagonistes permettait aux acteurs de rester liés au film durant tout le travail de préparation et de pouvoir effectuer un parcours personnel à l’intérieur de leur personnage.
CoMMent avez-vouS CHoiSi voS interPrèteS ? Je recherchais deux visages insolites au cinéma. et bien que j’aie cherché longtemps, je n’ai pu faire sans alba. alba rohrwacher n’est pas une actrice mais une artiste. selon moi, un acteur se doit de « risquer sa vie ». l’interprte que j’admire et que je respecte le plus est celui qui s’investit totalement et qui va mettre en danger son équilibre physique et psychologique. alba brûle d’une immense flamme artistique. c’est une « grande » qui insuffle du courage à tous ceux qui l’entourent : je suis sûr que sans elle le film n’existerait pas ou du moins pas sous cette forme. alba apleinement conscience de son corps et il suffit qu’elle parvienne à créer un rapport pur avec ce qu’elle est en train de faire pour vous surprendre.
et quant à luCa Marinelli ?
ce fut, comme qui dirait, l’amour au premier regard. c’est une amie qui m’avait parlé de lui. elle l’avait vu jouer lorsqu’il passait son diplôme à l’académie d’art dramatique. Je l’ai rencontré et il m’a beaucoup amusé car luca possde unimmense mais trs subtil sens de l’ironie dont j’avais besoin pour le personnage. Je ne connais pas les mathématiques. Je ne crois pas beaucoup à la représentation du génie, c’est pourquoi nous avons privilégié sa culpabilité et l’avons imaginé en héros dostoïevskien. On était plus intéressé par la faute qu’il avait commise et comment celle-ci allait influer sur le déroulement de l’histoire. l’humour de luca nous a permisd’alléger le côté tragique du personnage. luca marinelli a une présence scénique incroyable et un visage qu’on ne se lasse pas de regarder. il s’est vaillamment jeté dans sa métamorphose, « en risquant sa vie » justement, comme tout homme qui a cette responsabilité en tant qu’acteur.
CoMMent vouS eSt venue l’idée de ProPoSer le rôle de la Mère de Mattia à iSabella roSSellini ? J’ai pensé à elle aprs avoir vuTWO LOVERSde James Gray. Je l’ai trouvée incroyable parce que, malgré ce petit rôle, elle arrivait à toucher à des cordes trs différentes. isabella a dans les yeux cette « folie » qui n’appartient qu’à ceux qui sont prêts à tout et qui peuvent vous surprendre à tout moment. Bien qu’elle ait énormément d’expérience, elle s’est compltement investie dans son rôle. son esprit maternel et immédiat, qu’elle a su transmettre, m’a paru extraordinaire. elle a su travailler sur trois époques et les différencier chacune par de petites nuances. J’ai été frappé par sa générosité. Quand elle est partie, sa présence m’a manqué comme elle a manqué à toute l’équipe. quel rôle la MuSique joue-t-elle danS le filM? avec la musique, nous avons essayé d’interpréter historiquement les époques et de faire en sorte que l’histoire change de ton à travers les différents âges qu’elle évoque : les années 1980 sont marquées par le son d’un synthétiseur analogique,
les morceaux des films d’horreur de carpenter et De palma ; pour les années 1990, nous avons utilisé les premiers morceaux techno des années 1989/1990 ainsi qu’un morceau d’ennio morricone tiré du filmL’OISEAU AU PLUMAGE DE CRISTAL Dario de argento afin d’accompagner l’état émotif, froid et détaché de l’adolescence. en ce qui concerne la partie du film qui se déroule en 2001, nous nous sommes inspirés de la musique sentimentale type - quand il part et qu’elle reste. nous avons opté pour des« petites valses »et quelques morceaux pop romantiques trs reconnaissables et explicites pour raconter une histoire d’amour. pour la dernire partie du film, la musique, c’est le silence. il ne reste que deux corps nus et le silence, parce qu’il n’y a fondamentalement plus rien à dire ni de musique à jouer.
Saverio CoStanzo né le 28 septembre 1975 à rome, il étudie la sociologie de la communication. il obtient sa maîtrise en soutenant un mémoire sur les italo-américains de Brooklyn. il part s’installer à new York où il réalise un docu-fiction sur la vie quotidienne d’un café de Brooklyn.CAFFÈ MILLELUCIsera ainsi le premier docu-fiction italien diffusé sur la toile. en 2000, il écrit, réalise et monte un nouveau docu-fiction en six épisodes sur la “salle rouge” (la salle de réanimation d’urgence) de la polyclinique umberto i de rome.SALA ROSSAobtient une mention spéciale de la critique au festival international du film de turin. private, son premier long métrage, obtient quant à lui le léopard d’Or du festival international du film de locarno en 2004 et sera vendu dans25 pays. tourné en neuf semaines durant l’été 2006 sur l’île san Giorgio maggiore de venise, son second long métrage,IN MEMORIA DI ME, est présenté encompétition au festival international du film de Berlin en 2007. réalisé entre 2009 et 2010,LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS, son troisime long métrage, est tiré du roman homonyme de paolo Giordano. filMoGraPHie 2010LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS(long métrage) en compétition à la mostra de v enise, 2010 2007IN MEMORIA DI ME(long métrage) en compétition au festival international du film de Berlin, 2007 Globo d’Oro de la meilleure production (italie), 2007 nastro d’argento du meilleur montage et du meilleur son (italie), 2007 présenté au festival international du film de t oronto, 2007 2007AUSCHWITZ 2006(documentaire)
004PRIVATE(long métrage) léopard d’Or, festival international du film de locarno (suisse), 2004 prix du meilleur acteur, festival international du film de locarno (suisse), 2004 nastro d’argento du meilleur premier film (italie), 2005 David di Donatello du meilleur premier film (italie), 2005 001SALA ROSSA(6 épisodes, docu-fiction) mention spéciale de la critique, festival du film de t urin (italie), 2001
2 2 1999
CAFFÈ MILLE LUCI, BROOKLYN, NEW YORK(docu-fiction)
alba roHrWaCHer(alice) filMoGraPHie 2010MISSIONE DI PACEde francesco lagi SORELLE MAIde marco Bellocchio LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERSde saverio costanzo DIARCHIA(court-métrage) de ferdinando cito filomarino 2009LA SECONDA FAMIGLIA(court-métrage) de alberto Dall’ara CE QUE JE VEUX DE PLUSde silvio soldini L’UOMO CHE VERRÀde Giorgio Diritti 2008DUE PARTITEde enzo monteleone AMOREde luca Guadagnino IN CARNE E OSSAde christian angeli 2007PIANO, SOLOde riccardo milani VOCE DEL VERBO AMOREde andrea manni CAOS CALMOde antonello Grimaldi GIORNI E NUVOLEde silvio soldini IL PAPÀ DI GIOVANNA vatide pupi a LA MEDIA MATEMATICA(court-métrage) de marco Bellocchio RIPRENDIMIde anna negri NELLE TUE MANIde peter Del monte 2006ULTRAVIOLETTO alentina(court-métrage) de v Bertuzzi CHE COSA C’ Ède peter Del monte I DILETTANTIde emanuele Barresi MON FRERE EST FILS UNIQUEde Daniele luchetti 2005KISS ME LORENAde Guglielmo favilla et alessandro izzo È COME UCCIDERE(court-métrage) de silvio soldini LA GIOIA DEGLI ALTRI(court-métrage) de marco Danieli MELISSA P.de luca Guadagnino QUATTRO QUATTRO DUEde claudio cupellini 2004COSE PERDUTE(court-métrage) de camilla ruggiero UNE ROMANCE ITALIENNEde carlo mazzacurati SPENDO I SOLDI CHE NON HO(court-métrage) de Daniela ceselli 2003FARE BENE MIKLES(court-métrage) de christian angeli
luCa Marinelli(mattia) acteur de théâtre depuis plusieurs années, la sOlituDe Des nOmBres premiers marque sa premire apparition sur le grand écran. CinéMa
2010LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERSde saverio costanzo tHéÂtre
2010SOGNO DI UNA NOTTE D’ESTATEsous la direction de c. cecchi 2009FANTASIA ARLECHINAsous la direction de m. monetta 2008ARIANNA A NASSOsous la direction de v. rosati I BLUESsous la direction de v. rosati I MOSTRI DI FEDRA rosati .sous la direction de v I SETTE A TEBEsous la direction de Giuranna MONOLOGHIsous la direction de a. marchesini TEMPO SCADUTOsous la direction de v. rosati WATERPROOFsous la direction de v. villa 2007FEDRA’S LOVEsous la direction de v. rosati 2006AMENsous la direction de m.a. paolelli
iSabella roSSellinilè)e(Da
filMoGraPHie 2011LATE BLOOMERSde Julie Gavras (post-production) POULET AUX PRUNESde vincent paronnaud et marjane satrapi (post-production) DEAUVILLEde miguel cruz carretero (pré-production) KEYHOLEde Guy maddin (en tournage) 2010LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERSde saverio costanzo 2009MY DOG TULIPde paul et sandra fierlinger (voix) 2008TWO LOVERSde James Gray UN MARI DE TROPde Griffin Dunne 2006SCANDALEUSEMENT CELEBREde Douglas mcGrath THE ARCHITECTde matt tauber
2005HEIGHTSde chris terrio DES TROUS DANS LA TÊTEde Guy maddin (voix off) LA FIESTA DEL CHIVOde luis llosa 2004SUITCASES, PART TWO: VAUX TO THE SEATHE TULSE LUPER de peter Greenaway 2003THE SADDEST MUSIC IN THE WORLDde Guy maddin THE TULSE LUPER SUITCASES, PART ONE: THE MOAB STORYde peter Greenaway 2002EMPIREde franc. reyes ROGER DODGERde Dylan Kidd 2000IL CIELO CADEde andrea frazzi 1998À LA RECHERCHE DU PASSÉde Jeroen Krabbé LES IMPOSTEURSde stanley tucci 1996BIG NIGHTde campbell scott et stanley t ucci NOS FUNÉRAILLESde abel ferrara 1995CROIX ET DÉLICESde luciano De crescenzo 1994WYATT EARPde lawrence Kasdan LUDWIG VAN B.de Bernard rose
1993L’INNOCENTde John schlesinger ÉTAT SECONDde peter Weir 1992 LA MORT VOUS VA SI BIENde robert Zemeckis 1991LE DIABLE À QUATREde Giorgio ferrara
1990SAILOR ET LULAde David lynch DAMES GALANTES acchellade Jean-charles t 1989LE PETIT CHAPERON ROUGEde adam Brooks COUSINSde Joel schumacher 1988ZELLY AND MEde tina rathborne 1987LES VRAIS DURS NE DANSENT PASde norman mailer LES YEUX NOIRSde nikita mikhalkov SIESTAde mary lambert 1986BLUE VELVETde David lynch 1985 SOLEIL DE NUITde taylor Hackford 1980 PAP’OCCHIO ILde renzo arbore 1979 LE PRÉde paolo et v ittorio taviani 1976NINAde vincente minelli
liSte artiStique aliCeAlba ROHRWACHE MattiaLuca MARINELLI aliCe enfantMartina ALBANO aliCe adoleSCenteArianna NASTRO Mattia enfantTommaso NERI Mattia adoleSCenteVittorio LOMARTIR violaAurora RUFFINO MiCHelaGiorgia PIZZO adeleIsabella ROSSELL uMbertoMaurizio DONADO PietroRoberto SBARATT elenaGiorgia SENESI
CloWn
R E INI NI O Filippo TIMI
liSte teCHnique réaliSationSaverio COSTANZO SCénarioSaverio COSTANZO et Paolo GIORDANO direCteur de la PHotoGraPHieFabio CIANCHETTI
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