Les Fourberies de Scapin de Coggio Roger
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Les fourberies de Scapin de Roger Cog FICHE FILM Fiche technique
France - 1980 - 1h47 Couleur
RÈalisateur : Roger Coggio DÕaprËsLes fourberies de Scapinde MoliËre
Musique : Jean Bouchety
InterprËtes : Roger Coggio (Scapin) Michel Galabru (GÈronte) Jean-Pierre Darras (Argante) Maurice Rich (Sylvestre) Fanny CotenÁon (Hyacinthe)
L E
Roger Coggio (Scapin)
D O C U M E N T
Critique
DÈbut 1671, MoliËre triomphe au Tuileries devant la Cour avecPsychÈ tragÈdie-ballet Ècrite en collaboratio avec Corneille,Quinault et Lulli pour l musique. MoliËre a 49 ans, il ne joui plus pleinementdes faveurs du Roi qui lui prÈfËre Lulli. Si MoliËre nÕest pas e disgr‚ce, tout porte ‡ penser qu celle-ci serait intervenue, si la mor nÕÈtait venue deux ans plus tard, inte rompre le processus qui lÕy aura conduit. Devant le succËs dePsychÈau Tuileries, on dÈcide de jouer lapiËce a Palais Royal, salle populaire ouverte ‡ l ville. Les amÈnagements scÈniques, le machines nÈcessaires ‡ la piËce deman dent plusieursmois dÕinstallation, Ètait nÈcessaire dÕoccuper la scËne. P ailleurs MoliËre sÕinterrogeait s lÕaccueil que le public du PalaisRoy allait rÈserver ‡ cette Ïuvre sophisti-quÈe. Pour combler le vide, il dÈcida d lui proposer une piËce plus populaire plus facile, gaie. Le 24 mai 1671 MoliËr offre au public parisien la premiËr reprÈsentation desFourberies d Scapin. On a tout dit sur les sources don MoliËre sÕest inspirÈ pour Ècrire se Fourberies : Phormionde Terence pou lÕintrigue gÈnÈrale, la Commedia del arte pour le ton, les personnages, l verve et le rythme,Les Bacchidesd Plaute, le cÈlËbre farceur franÁai Tabarin pour le sac,Le PÈdant jouÈd Cyrano de Bergerac pour la scËne de l galËre. Par contre on oublie souvent d parler du manuscrit de Toulouse trouv il y a quelques dÈcennies, attribuÈ MoliËre jeune et qui remonterait lÕÈpoque o˘ lÕillustre thÈ‚tre jouait da le Sud Ouest et qui prouverait que le Fourberiesmaturaont subi une lente tion dans lÕesprit de leur auteu Quelques sorbonnards qui ne lÕava
pas dÈcouvert les premiers et qui s voyaient contraints de revoir leur Ïuvres immortelles lÕont jugÈ faux san appel rendanttoute thËse en ce sen inutile. On a aussi presque tout Ècrit surLe Fourberies de Scapinet un numÈro spÈ cial de ´Textes et Documents pour l classeª (n∞ 252du 4.12.80) propose u montage de divers auteurs qui y on consacrÈ des Ètudes. Personne cepen dant nÕa, semble-t-il, vraiment expliqu lÕÈchec de cette piËce si ce nÕest en p posant des raisons comme lÕimperfe tion technique, la longueur insuffisante le jeu des acteurs mais, sans invoque de raisons idÈologiques. Seul peut-Ítr Boileau a soupÁonnÈ quelque chose d ce cÙtÈ l‡ tout en dÈguisant son attaqu sous le masque du bon go˚t. Or de lÕadaptation cinÈmatographiqu desFourberiesque nous propose Roge Coggio lÕidÈologie bondit ‡ chaqu dÈtour dÕimage. Le metteur en scËn prÈtend quÕelle est contenue dans l texte de MoliËre. On peut cependan lÈgitimement se demander si la mise e scËne nÕen est pas le principal rÈvÈl teur, sinon le gÈnÈrateur. Rien que d trËs banal dans cette interrogation puis quÕelle aboutit ‡ lÕidÈe que le film est rÈsultante de la pensÈe de MoliËre et d Coggio mais, au del‡, elle permet d mettre ‡ nu la nÈcessitÈ de la reprÈsen tation qui nÕest en fait quÕune actuali tion pour toute piËce de thÈ‚tre. L texte est Mort, la reprÈsentation est Vi car elle replace la piËce dans le contem porain du spectateur. Certes les puriste objecteront avec quelques raisons qu seule la reprÈsentation thÈ‚trale, spec tacle vivant, peut aboutir ‡ ce rÈsultat e feront remarquer lÕimmuabilitÈ de l reprÈsentation cinÈmatographique. Il nÕen reste pas moins vrai quÕune adap tion cinÈmatographique est ‡ prendre e compte en tant quÕobjet culturel propr qui propose sa lecture delÕÏuvre ada tÈe et queLes fourberies de Scapin le film, mis en scËne par Roger Coggi
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
de MoliËre en ce sens que nous en pro-posant une lecture contemporaine elle lui redonne vie. Il me paraÓt donc inutile de sÕinterroger ou de disserter sur le fait que le film soit ou non conforme ‡ lÕesprit de MoliËre :Les Fourberies de Scapinde MoliËre nÕont existÈ que dix-sept fois du 24 mai au 24 juillet 1671 lorsquÕelles furent mises en scËne et interprÈtÈes par MoliËre et, bravo sÕil reste des tÈmoins pour dÈcerner des certificats de conformitÈ, pour ma part je nÕen Ètais pas. Il me semble plutÙt que chaque metteur en scËne des FourberiesIÕa montÈ conformÈment ‡ lÕidÈe quÕil se faisait, lui, de la piËce, et il me paraÓt alors plus utile de se demander si telle ou telle mise en scËne est susceptible de rencontrer son public. CÕest ‡ mon avis en ce sens quÕil faut interroger le film de Coggio. Tout dÕabord, cÙtÈ ton, ambiance gÈnÈ-rale, il est Èvident que le film oscille sans cesse entre la tragÈdie et la comÈ-die, sans jamais aller vers la farce. En particulier trois sÈquences qui auraient pu donner lieu ‡ pitreries gratuites: le numÈro de spadassin de Sylvestre et la cÈlËbre scËne de la galËre tendent vers le tragique, alors que, la sÈquence du sac est, elle, carrÈment comique. Ce rÈsultat provient de la dimension sociale que prend ce Scapin. Cette dimension est sanscesse accentuÈe par les dÈcors et les personnages qui entourent lÕintrigue sans y prendre part en appa-rence. Cet environnement constituÈ du petit peuple : commerÁants, ouvriers, enfants qui jouent ou travaillent, situÈ dans un dÈcor urbain de rues encom-brÈes, de maisons ÈtayÈes, de fabriques, opposÈ par deux fois ‡ la mer purificatrice intervient avec quelques effets de rÈalisation, comme le ralenti, s˚rement autant, sinon plus que le texte dans la signification globale du film. En situant socialement les personnages, IÕarriËre plan fait desFourberies de Scapinde Roger Coggio un drame social, ce dont le rÈalisateur sÕexplique
D O C U M E N T
accordÈs . CÕest ‡ ce niveau que rÈsid la modernitÈ de ceScapinet sa chanc de trouver un terrain de rencontre ave des spectateurs aujourdÕhui, plus ‡ mo avis que dans le fait quÕil sÕagisse d fort beau spectacle, bien mis en scËne bien photographiÈ et interpretÈ par de acteurs qui donnent la pleine mesure d leur talent. CÕest ‡ce niveau aussi qu se fera le clivage entre ceux qui aime ront et ceuxqui nÕaimeront pas et sera amusant de voir ceux qui comm Boileau chercheront refuge derriËr quelque bon go˚t. Hubert Desrue
La Revue du CinÈma n∞35
On connaissait des films de scÈnariste des films dÕacteur, des films dÕopÈr teur ;Les Fourberies de Scapinest l prototype du film dÕassistant, le plu gros travail de mise en scËne ayant visi blement consistÈ ‡ embaucher des figu rants, ‡ les dÈguiser en ´petits mÈtiers de Naples et ‡ les disposer vaille qu vaille dans chaque plan o˘ ils ont lÕa de sÕennuyer ferme dans leurs rÙle dÕarriËre fond historique et de reprÈse tants des mÏurs de lÕÈpoque. Je vou recommande un figurant dÈsopilan censÈ jouer un ´scieur de boisª et qui tient manifestement une scie pour l premiËre fois de sa vie. A dÈfaut quÕil s passe quelque chose dÕintÈressant, passera toujours quelques figurant dans le plan : telle pourrait Ítre la devi se de ce film o˘ il nÕest pas de plan q ne soit traversÈ par cinq ou six figurant portant bien en Èvidence lÕattribut d leur fonction ´populaireª en attendan dÕaller toucher leur cachet. Roger Coggio est peut-Ítre de bonne foi quand il clame son amour pour l thÈ‚tre de MoliËre, mais tout se pass dans son film comme sÕil sÕagissa
distraire le s dÈrivatifs visu intÈrÍt, sans force de disp sible ‡ suivr phantesques Fourberiesu finit par se de frÈnÈsie de r hystÈrique confiance dan Boileau, final raison. Il faut dire bie sus douteux autour de ce f tographique d tÈ affligeant que lÕon con sur thÈ‚tre e misÈrable, d ´faire vivantª tous les plans courir en faisa texte) et que changer de secondes et minutes (´cÕe jÕai utilisÈ s rentsª, ne ce se rÈclame en tations shake qui est ass comique qu moindre dial commence da poursuit dan dans un port la moindre va litÈ, ni de rÈs ´cleanª de st absence dÕe le peuple-figu bruit afin de thÈ‚trale des dÕentreprise trompe jamai est le son sta tations radiop tinage de cha
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
On aura compris que ce film est une pel-licule dÕun milliard tout ‡ fait insignifian-te, plus indigente que rÈellement antipa-thique, et qui aurait mÈritÈ tout au plus cinq lignes de critique, ne serait lÕopÈra-tion nationale dont elle a ÈtÈ lÕobjet et qui mÈrite,elle, dÕÍtre prise tout ‡ fait au sÈrieux. La FÈdÈration de lÕEducation Nationale, on le sait, sÕest engagÈe avant rÈalisa-tion ‡ faire voir ce film ‡ cinq millions dÕÈlËves, la CASDEN-BP (banque coopÈ-rative des enseignants) forte de cette avance sur spectateurs captifs matÈriali-sant le soutien de la FEN en ´accordant au rÈalisateur un crÈdit de 5,7 millions de francs, garanti sur les ventes-salles, soit 60 % du devis du filmª. La FEN nÕa quÕune parole : on va donc amener en rangs serrÈs toutes les classes de France devant ce vague film au nom de la Culture et du Plaisir conjuguÈs comme on amenait naguËre les soldats au bor-del de campagne au nom de lÕhygiËne et du moral des troupes. Et il faudra bien quÕils aiment Áa et quÕils trouvent Áa drÙle pour ne pas faire figure dÕingrats ‡ lÕÈgard de leurs professeurs syndiquÈs qui fontlÕeffort de les amener au cinÈ-ma pour qu'ils sÕinstruisent en sÕamu-sant. La culture obligatoire passera par le plaisir : ainsi en ont dÈcidÈ conjointe-ment la FEN, la Ligue de lÕEnseignement et le CNDP qui ont jugÈ bon de jouer les entremetteurs entre Coggio, la CASDEN-BP, le circuit Gaumont et un public contraint de cinq millions dÕÈlËves. Plaisir obligatoire, donc, en rangs par deux, au nom de cette vieille idÈe sinistre que tous les moyens sont bons pour faire passer la culture, mÍme le cinÈma. Toute lÕhorreur de cette conception culturelle tient dans une dÈclaration de Coggio ‡La Revue du CinÈma:Quand ‡ 10 ou 11 ans il (le gosse qui aura vu le film) va avoir ‡ son programme de cinquiËme ces fourberies-l‡, Áa va Ítre un spectacle chatoyant ! LÕimage quÕil aura reÁue sera reliÈe ‡ une sensation de plaisir qui ´ ª
D O C U M E N T
Par chance le film de Coggio nÕest quÕ film bÍte, plutÙt ennuyeux et incomprÈ hensible : aurait-il ÈtÈ pire quÕil e˚t fall quand mÍme remplir les engagement pris et les salles decinÈma. Cett conception de la culture par le plaisi obligatoire - dont rÍvent finalement tou les appareils culturels -a de quoi donne froid dans le dos quand elle est mise e acte, comme ici, au nom du progressis me pÈdagogique et de la ´culture popu laireª. Alain Bergal
Cahiers du CinÈma n∞32
A propos de la conception d dÈcor des Fourberies de Scapi et de l'adaptation de Roge Coggio.
La mÍme ambivalence apparaÓt dans l traitement du dÈcor. TantÙt, insistan sur lÕaspect purement thÈ‚tral du text le dÈcor se rÈduit, comme dans l fameuse mise en scËne de Copeau a Vieux-Colombier en 1920, ‡ un trÈtea nu, assemblage de marches, de cubes de bancs, o˘ lÕaction sÕinscrit dans u sorte de trajectoire symbolique. TantÙt au contraire, la mise en scËne sÕenrich dÕun dÈcor rÈaliste offrant un aspe mÈditerranÈen, avec maisons colorÈes rampes dÕescaliers, place inondÈe d soleil, comme dansle dÈcor d Christian BÈrard, en 1949. Poussant l
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Filmographie
Le journal d'un fou1963 Les noces de porcelaine1976 Silence, on tourne1976 La belle emmerdeuse1978 ancien titre : On peut le dire sans se f‚cher
C'est encore loin l'AmÈrique ?1979 Les fourberies de Scapin1980 Le bourgeois gentilhomme1982 Le journal d'un fou1987
La folle journÈe
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