Une enseignante s’engage dans une relation ambiguë avec le cancre de sa classe de lycée professionnel ; une jeune femme déçue en amour décide de court-circuiter tous ses critères conscients et inconscients de choix, en sortant littéralement avec le premier venu ; la dernière histoire met en scène une jeune fille agnostique qui va être amenée à se poser des questions sur la religion chrétienne. Elle va au cours de son questionnement rencontrer un jeune homme un peu marginal et très croyant. Toutes ces histoires se croisent sans s’influencer, et trouvent une symbolique dans le lever de soleil qui donne son nom au film : Donoma (Le jour est là).
Le 5 novembre 2011 à 20h30 aura lieu lavant-première de DONOMA
au Grand Rex. Ce temple du cinma accueillera le buzz-movie pour une
soire mmorable où le public pourra dcouvrir la version finale de
DONOMA avec de nouvelles scènes indites ainsi quun documentaire
sur laventure de ce film cr avec 150, qui a fait le tour du monde,
de Cannes à la Core en passant par Ouagadougou et New-York.
dOnOMa vablltKechiche
DONOMA est un film magnifique, intelligent et sensible. Il a quelque chose de très libre et de très maîtrisé. Le scénario est complètement fou, en même temps quorchestré avec maestria. Il ose aborder des problématiques intérieures, difficiles au cinéma. Il y a une grande aisance et beaucoup de finesse dans la mise en scène. Avec des acteurs, tous exceptionnels ! Cest une chose tellement rare au cinéma, des acteurs aussi bons ensemble. Aussi généreux, et qui ressentent un grand bonheur dêtre là. Cest vraiment une uvre à par t qui laisse présager une nouvelle ère pour le cinéma français.
Lorsque jai vu le film, je venais de monter ma propre structure de production, et je me disais, justement, que jallais chercher de jeunes réalisateurs pour les aider à monter leur film. Et je me suis rendu compte en fait, que Djinn Carrénard navait pas besoin de moi. Ni daucun producteur, dailleurs. Et en ce sens, cest une véritable révolution. Donoma est un film fait sans producteur. Un film dar tiste pur. ,,
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SOMMaire
Lup du fl .................................................................p 06
Fc cu + Fval
.........................................p 07
La Gè ................................................................................p 08
st al Elleestporteuseduncalme,dunedtresseetdunematurit.Ellefaitcirculeràtraverssoncorpsunefoulednergiescomplètementcontradictoires,enles contrôlant parfaitement. Cest un vrai plaisir de bosser avec elle, elle comprend les impratifs, elle reste professionnelle en toutes circonstances, se contente des informationsquonluidonne,etsedonneàfonddèslasecondeoùondit«Action!».st dm Cest un surdou du jeu. Il a un charisme, un magntisme, une belle gueule, unphysiqueavantageuxsansfairepetitminetquiprendtropsoindelui.Jaitournavec lui à New-York, White Girl In Her Panty. Le film a été tourné et monté en une dizaine de jours, défi relevé car Sékouba me fait confiance, il sait où je veux en venir, et même quand il ne sait pas, il y va à fond, sans conomiser ses forces st Slm Le rôle qu’interprète Salomé, je l’ai écrit en pensant à ma petite soeur il y a de cela 4 ou 5 ans. Je voulais faire un long et minutieux casting pour ce rôle, mais après une discussion sur la religion avec Salomé, j’ai acquis la certitude quecerôletaitpourelleetpersonnedautres.Touslesdeuxnouspartageonsunedistanceaveclesreligionsquinestpasincompatibleavecunefascinationpour les livres saints et le spirituel en gnral.
st rî JairencontrMatthieuen2004,iltaitmembredunetroupedimprovisationde Trappes, Les Prodiges. Matthieu jouait avec eux un spectacle nomm Impro TV. Dèsquecegroupedetrublionstaientrunis,ctaitdunonstop.Nayantaucundoute sur la capacité de Matthieu à être drôle, j’ai décidé dans ce film d’aller chercher le puissant côt tragique qui soutient tout comique. st Llo LercitdesesmsaventuresdansNew-Yorkmainspirdefaçonpresqueimmédiate le court métrage «White Girl In Her Panty». Beaucoup de confiance et derespectnouslientetmontdoncdonnenviederetrouverlepersonnagedeLeelopquellerêvaitrincarner.OnvoitsetermineràParislhistoiredamourquonavait vu commencer à New-York. st do Semblable à Sékouba,c’est un surdoué du naturel.Tu le lances dans une situation, tu rponds à quelques unes de ses questions, et il est parti, il se fait plaisir. Vincent rappe, fait de la comdie, a ralis un court mtrage Il se fout complètement duregarddesautres,ilfaitcequilveut,aumomentoùilveut,etmalgrcetteindpendance de pense, il arrive à respecter une bonne partie des règles.
st cs Jaimebeaucoup le langage corporel de Laura : il est très dlicat et rserv, complètementauxantipodesdesapersonnalitextravertie.Jemesouviensduntournage où elle improvisait une scène de rveil avec un autre comdien, elle devait le sortir du lit à tout prix : Laura saute sur le bord de la fenêtre, en le menaçant de sejeterenbassilnesortpastoutdesuitedulit.Jaifailliavoirunarrêtcardiaquecejour-làtellementjaieupeurquellenebascule.
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ficheTechnique
SYnOpSiS
Une enseignante sengage dans une relation ambiguë avec le cancre de sa classe de lyce professionnel ; une jeune femme dçue en amour dcide de court-circuiter tous ses critères conscients et inconscients de choix, en sortant littralement avec le premier venu ; la dernière histoire met en scène une jeune fille agnostique qui va être amenée à se poser des questions sur la religion chrtienne. Elle va au cours de son questionnement rencontrer un jeune homme un peu marginal et très croyant. Toutes ces histoires se croisent sans s’influencer, et trouvent une symbolique dans le lever de soleil qui donne son nom au film : DONOMA (Le jour est là). Ca slectionACID Aè Aay FFFG mal Pua, C NouveauCinma PIFF Sofia, Budapest Vdô TitanicFF ma nYU , New York. RomanceInaCanEFdilgmeFAetlsatinvticla
Ld Raindance nomin pour meilleur premier film et meilleur film international ouagadugu Fespaconominpour meilleur film dans la section Diaspora
Lll Cinmondes nominé pour meilleur film Dpp coup de coeur du Jury et meilleure actrice pour Emilia Drou-Bernal
LonG métrAGe 2010 / FrAnCe / 215 CoULeUr XDCAm ( Numrique ) Avc Emilia Derou-Bernal Laura Kpegli Salomé Blechmans Sékouba Doucouré Vincente Perez Matthieu Longatte Delphine II Laetitia Lopez Marine judeaux Liste teChniqUe ca -Djinn CARRéNARD - ag Djinn CARRéNARD s -Djinn CARRéNARD - ag Djinn CARRéNARD - n u k V IL u L A Fra BELLA cda -émilie DAVY ProDUCtion DéLéGUée DONOMA GUERILLA DistriBUtion COMMUNE IMAGE MEDIA DONOMA GUERILLA Dj CArrénArD
Né en 1981 à Port au Prince en Haïti, vit et travaille à Paris
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LaGenèSe
Lefilmfaitavec150 Pourquoi faire un film sans moyen ? En fait à chaque fois quon me pose cette question je donne une rponse diffrente, elles sont toutes vraies: Parce que je mtais promis mon premier long mtrage pour mes 30 ans, parce que je voulais tourner librement sans être oblig de faire un bon film, parce que je suis accro aux succès story genre a dollar and a dream des mecs qui transforment leurs rêves en ralit sans un rond... Je me suis dit que cette pope pouvait être passionnante, je voulais que des internautes puissent nous suivre depuis le lancement dsargent de cette aventure, jusquà son succès hypothtique. Nous avons donc runi une communaut sur Facebook, à qui on balançait des vidos marrantes expliquant le projet, prsentant les participants, expliquant notre objectif.
cdOnOMa Jai runi des comdiens, et jai essay de leur vendre le moins de rêve possible: on va faire un film sans fric, on est personne et on ne connait personne dans ce mtier, ilne faut pas esprer plus de ce projet quune projection dans un cinma avec tous nos potes... On est daccord ? On y va alors. Pour faire le film sans fric, jai mis sur pieds une stratgie qui pouvait se rsumer ainsi: quandon a besoin de quelque chose pour le tournage, on se le fait prêter, sinon on sen passe, simple. Du troc, donc, des partenariats, des prêts, pour que le film continue son chemin, pour que l’histoire continue de se raconter.VISUAL IMPACT FRANCE, XULY-BëT, Les Muses de Montmartre, autant de partenaires qui ont fait le choix avec nous de rinventer lconomie de march et de croire dans notre utopie.
notbl Et puis les mois passaient, le tournage suivait son cours, et lattente du public se faisait de plus en plus palpable : on le voit quand ce fameux film” ? Le cinéma L’Ecran à Saint-Denis nous a laissé un crneau en matine pour montrer le film à notre public quand il serait
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boucl. Jai mont DONOMA presque sans marrêter pendant trois semaines daffil , la projection tait à 9h30, le montage tait boucl à peine 6 heures avant, et cest donc lordinateur lui-même qui a t branch au projecteur du cinoche. Une centaine de personnes avaient fait le dplacement pour voir le film qui tait lu directement depuis Final Cut, jele dcouvrais en même temps queux. Lenthousiasme après cette première projection tait palpable. La plupart des gens taient venus voir le dfi que ctait lanc à lui-même un ralisateur fou, et ils ressortaient surpris davoir dcouvert un vrai film.
cstlstmo Jai envoy le film à tous les festivals que je connaissais en France (Cannes, Angers, Belfort, etc.) Je nai pas tard à voir une rponse de lACID. Ils avaient ador le film, ils lemmenaient à Cannes, laventure continuait. Et puis petit à petit dans le reste du monde les invitations se sont mises à fuser : Montral, Athènes, Pusan (Core), Ouagadougou, Londres, Alger, Budapest.
Lstbto Toute cette aventure prenait de lallure, mais après un tour du monde, pas mal de presse et de projections euphoriques, nous narrivions toujours pas à dclencher lenthousiasme ou lintrêt des distributeurs.
Comment allaient-ils faire la publicit de ce film atypique, comment allaient-ils pouvoir se placer dans la logique iconoclaste de cette troupe folle qui sinvitait en couverture des Cahiers du Cinma avec un film faitavec150?Jemesuisposlaquestion,etjaimissurpiedsla stratgie de distribution qui ne trahirait pas lesprit saltimbanque qui nous avait emmens jusque là. Une fois que la stratgie tait trouve, comment ne pas avoir envie de sortir le film soi-même ? COMMUNE IMAGE MEDIA a t le co-distributeur parfait pour ce nouveau dfi : ils acceptaient de suivre mon plan dattaque, mieux, ils arrivaient avec une quipe crative qui pouvait pousser plus loin la logique gurilla et lui donner les moyens de voir le jour.
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LinTenTiOn deLauTeur
écriredOnOMa
Un seul type de rcit mintresse vraiment, ce sont les histoires de couple. Que je sois devant un récit de science-fiction, un film d’animation ou un reportage, je réagis pareil : Terminator me passionne à la minute où j’ai compris que Sarah Connor va avoir un enfant avec son protecteur. Une amie qui me raconte son exprience amoureuse avec un adolescent, mamère qui me raconte que enfant son souhait tait de devenir sainte à lâge où on rêve de devenir chanteuse ou exploratrice, jimagine des rapports de couple dans tout ça, et la machine de mon imagination est lance... Je suis parti de ces rcits passionnants, et je les ai laisss mariner, le temps de leur trouver une métaphore fictive, le temps de me les approprier en tant que scénariste. Et puis jai crit tout ça, dabord les personnages, ensuite les situations, les intrigues, et puis les dialogues. Comment obtenir le ralisme que je souhaitait en partant dun scnariot crit ? On y vient.
réaLiSerdOnOMa
Je me suis ensuite retrouv avec mon script, et avec une exigence : je voulais du ralisme, je ne voulais pas quon voit jouer mes personnages en entendant le texte crit, jai donc dcid de ne pas leur donner le scnario... jamais. Je parlais longuement aux comdiens du personnage quils allaient incarner, je leur parlais de son enfance, de ses complexes, de ses allergies ou de ses tics, je les aidais à entrer totalement dans la peau du personnage de façon à ne jamais le juger, à toujours comprendre les squences que nous allions tourner. Et puis nous avons commenc à tourner. Beaucoup de scènes taient dcouvertes le jour même (sauf les scènes damour, elles ncessitent à mon avis une prparation en amont). Je leur lisais le dialogue, et je leur disais action! Ainsi, ils navaient que le temps de mmoriser lessence de la scène quils allaient tourner, ils pouvaient donc rester spontans et justes . En gnral nous faisions trois prises, et la seconde tait la meilleure. Chaque jour ces comdiens prenaient le contrôle de mon rcit, et lui imposaient leurs tics de langage, leur charisme, leurs craintes. J’étais devant ce qui a toujours fait des films choraux mon genre prfr: un bouquet de personnalits toutes plus originales les unes que les autres: chaque spectateur fait du comdien qui le touche le plus le personnage principal de ce cirque urbain.
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LaTechnique Les moyens son quasi inexistants, pas par dpit, mais parce que je filme une guerre: le couple. Le reporter de guerre que je suis porte seul son matériel, filme rapidement et sans fioritures. Quand il est censé être 3 heures du matin dans lhistoire, il est 3 heure du matin quand on tourne . Pas de fond de teint, pas de perche, pas dattente pour faire la lumière... On est prêts ? On tourne. Et facilement, tout prend sa place, DONOMA devient comparable à une chaise fait main, les imperfections sont vivantes, rapidement, il est temps de passer au montage, il faut patiner tout ça.
LeMOnTaGe Jai ralis pas mal de clips, pas assez pour que mon cerveau soit conditionn par ces sduisants petits objets promotionnels, mais assez pour avoir le rythme dans la rtine. La camra est porte, le cadre est donc constamment en mouvement, il faut couper au bon moment. Jai grandi avec deux soeurs, jai donc beaucoup saut à la corde, la juxtaposition de chacun des plans de DONOMA me rappelait ce moment où la corde est en mouvement et où il faut sentir, entendre et voir son rythme pour pntrer son primètre. Jai mont DONOMA en 3 semaines , je ne quittais la table de montage que 6 heures par jour, ctait incroyablement addictif. Jallais chercher les plans de coupe dans des moments où javais fait semblant de couper la camra, des moments où les comdiens se protgeaient encore moins, injectant encore un peu plus de vie dans notre oeuvre commune.
LeMuSique Il y a de cela quelques annes un ami me passe un CD de celui qui allait devenir mon habilleur sonore prfr: Frank Villabella . Jallais en Espagne en bus, dpart à 22h, arrive le lendemain à midi. Jai vu défiler les paysages de la banlieue aux Pyrénées, puis le soleil s’est levé sur les plages catalanes, sur les mlodies de Frank, notre histoire avait commenc. Dans mon quotidien, jcoute peu de chose à part Booba, quandjecre,jcoutepeudechoseàpartFrankVillabella.Jadorelesartistes qui te volent la vedette quand tu les mets dans ton oeuvre, je choisis mes comdiens comme ça, jattends impatiemment le moment où leur performance va subjuguer le spectateur et lui faire oublier le scnario ou la mise en scène, Frankne droge pas à la règle.