Bowling For Columbine de Moore Michael
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Bowling for Columbine
de Michael Moore FICHE FILM Fiche technique
USA - 2002 - 2h
RÈalisation & scÈnario : Michael Moore
Animation : Harold Moss
Image : Brian Danitz Michael McDonough
Montage : T. Woody Richman
Musique : Jeff Gibbs
RÈsumÈ A la North Country Bank, dans le Michigan, quand vous ouvrez un compte, on vous offre, en guise de cadeau de bienvenue, une carabine ‡ choisir sur catalogue. Banquier et armurier: c'est le genre d'anecdotes authentiques dont Michael Moore raffole. Et l'une de ses multiples piËces ‡ conviction dans le procËs qu'il intente ‡ une certaine AmÈrique, celle qui, accro aux armes ‡ feu, considËre qu'Ítre armÈ relËve de la plus ÈlÈmentaire respon-sabilitÈ, tandis que l'on tue aux Etats-Unis, en gros et en dÈtail, plus que partout ailleurs dans le monde dit civilisÈ.É Critique
Michael Moore, rÈvÈlÈ en 1990 parRoger et moi, consacrÈ il y a trois ans, parThe Big One, s'est imposÈ comme une espËce de bulldozer du documentaire. Il n'aborde pas un sujet, il s'y jette tÍte baissÈe, avec
une conviction bÈtonnÈe qui n'a d'Ègal que son trËs tonique sens de la dÈrision. Ce Bowling for Columbines'amorce donc par une sÈquence d'une ironie dÈvastatrice - est-il vraiment raisonnable, demande-t-il ‡ la malheureuse employÈe de banque, de fournir le flingue avec lequel un braqueur risque d'attaquer illico la banque? Mais c'est pour mieux entraÓner le spectateur vers l'Èpicentre du film, une pure tragÈdie: un jour de 1999, ‡ Littleton, Colorado, deux ados armÈs jusqu'aux dents ont abattu douze ÈlËves et un professeur dans leur lycÈe, la Columbine High School, avant de se suicider. Pourquoi? L'AmÈrique profon-de a Èmis, via des bataillons d'"experts", des myriades d'hypothËses, dÈsignÈ des boucs Èmissaires. Peine perdue: on n'a pas cherchÈ o˘ il fallait, tranche, avec son aplomb habituel, le trublion inÈpuisable. Michael Moore s'est lancÈ dans sa nouvel-le campagne comme dans les prÈcÈdentes - sans savoir exactement ce qu'il allait trouver, en se laissant surprendre par les rencontres de hasard. Il ne lui suffit pas de
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dÈbusquer les miliciens fascistoÔdes et fiers de l'Ítre. Le film passe insensible-ment au contexte, cette AmÈrique de Bush (et avant lui, de Clinton, pas de jaloux...) qui chasse partout dans le monde tous les Satan imaginables. La violence d'Etat n'encourage-t-elle pas la violence individuelle? Attention, dans la philosophie "moorien-ne", l'esprit de sÈrieux est presque aussi "non grata" que les salauds ÈpinglÈs. Le bonhomme use en virtuose - et abuse parfois - du document d'archive qui dÈcape - on pense ‡ ces pubs antiviolen-ce destinÈes aux ados, d'une ahurissan-te bÍtise. Mais il imagine aussi un Èpoustouflant dessin animÈ faÁon South Parkqui, en trois minutes trente chrono, retrace plus de deux siËcles d'histoire amÈricaine ‡ l'aune de cette passion des armes qui a servi ‡ rÈsoudre - ou, plus s˚rement, ‡ aggraver - les conflits de classe, d'intÈrÍts Ècono-miques, de race. Il a des partis pris ‡ dÈfendre, le Moore engagÈ. Jusqu'‡ la mauvaise foi, ‡ l'oc-casion :‡ qui fera-t-il croire, comme il s'efforce de le faire en une parenthËse longuette et laborieuse, que le Canada voisin est un vÈritable paradis sur Terre ?Mais il trouve ‡ mi-chemin une ligne de rÈflexion passionnante: il y a, aujourd'hui, une vÈritable culture de la peur, un virus inoculÈ par la tÈlÈ, relayÈe par les hommes politiques, et qui conduit ‡ la peur ultime, celle de l'hom-me noir. On a vu des enquÍtes plus rigoureuses, des raisonnements mieux articulÈs. Mais personne aujourd'hui n'a comme Michael Moore le talent d'appuyer avec pertinence et acharnement l‡ o˘ Áa fait -vraiment - mal. Cela dÈbouche sur les sÈquences-chocs de Bowling for Columbine. Comme la traque jusque dans sa propriÈtÈ de Beverly Hills de Charlton Heston, dieu vivant de la NRA (National Rifle Association), la redou-table ligue de dÈfense des armes ‡ feu. Certes on peut s'agacer au spectacle du Moore matamore, omniprÈsent ‡
l'Ècran. Il est bien rodÈ, son show de gros ours au coup de patte qui tue, et qui tourne en ridicule avec une jubilation communicative les puissants (ceux d'en haut) et les abrutis irrÈcupÈrables (ceux d'en bas). Mais sa mÈthode reste, fina-lement, d'une basique efficacitÈ. (É) Jean-Claude Loiseau TÈlÈrama n∞ 2752 - 12 octobre 2002
(É)Bowling for Columbineest sou-vent prÈsentÈ comme un documentaire sur la circulation des armes aux Etats-Unis. C'est vrai qu'il y est question du commerce florissant des fusils d'assaut et de son incidence sur la vie quotidien-ne, celle des propriÈtaires d'armes comme celle des victimes. Mais, en deux heures, Moore traite aussi de (ou maltraite) l'impÈrialisme amÈricain, du complexe militaro-industriel, de la para-noÔa sÈcuritaire entretenue par les mul-tinationales des mÈdias, de la diffÈrence entre les Etats-Unis et le Canada et des attentats du 11 septembre 2001. A l'origine de ce projet, il y a la tuerie de Columbine, deux lycÈens du Colorado qui abattent douze de leurs camarades. Eric Harris et Dylan Klebold avaient choisi l'option bowling pour leur cours d'Èducation physique, d'o˘ le titre du film. AprËs Ítre passÈ par une banque o˘ l'on offre un fusil ‡ rÈpÈtition pour l'ouverture d'un compte, Moore se rend ‡ Littleton, la ville des tueurs, et, avec une mauvaise foi magnifique, remarque qu'on y fabrique les missiles interconti-nentaux amÈricains. Dans ses Èvocations expresses des pÈchÈs de l'AmÈrique, Michael Moore ne rÈsiste jamais ‡ la tentation de pro-voquer. Mais, dËs qu'il a ouvert une porte, il s'empresse de la claquer au nez de son interlocuteur. On recommandera sans hÈsitationBowling for Columbine‡ qui veut Ítre confortÈ dans l'idÈe qu'il y a quelque chose de dÈrÈglÈ dans un pays qui a mis en prison un pourcentage significatif de sa jeunes-se, tout en tolÈrant d'en voir une autre
partie dÈcimÈe ou mutilÈe par les armes ‡ feu. En revanche, pour qui veut comprendre, la mÈthode Moore expose ‡ la frustra-tion. Son souci permanent d'intervenir en tant que personnage-metteur en scËne empÍche souvent d'entendre la parole des gens qu'il met ‡ l'Ècran. Pour dÈmontrer l'ignominie du grand capital, Moore emmËne deux survivants de Columbine au siËge de la chaÓne de supermarchÈs K-Mart. L‡, il proteste contre la vente libre de munitions pour armes d'assaut. En deux rendez-vous, l'affaire est bouclÈe. TerrifiÈe par les camÈras, la direction cËde et retire de la vente les munitions incriminÈes. On n'en jurerait pas, mais l'expression de Michael Moore au moment o˘ la fin du combat est sonnÈe ressemble ‡ de la dÈception. C'est que ce type d'accident ne rentre pas dans l'ordre des choses tel que Moore l'a dÈcrit au dÈbut du film : tout ÈvÈnement est le produit des forces conjuguÈes de la droite rÈpublicaine, du grand capital et des mÈdias. L'idÈe que ce mouvement puisse Ítre contrariÈ, de l'extÈrieur ou de l'intÈrieur, semble insupportable ‡ Moore. D'ailleurs, pour trouver un contre-exemple ‡ Columbine (la tuerie est sur-venue dans un Etat qui autorise la libre circulation des armes), Moore prÈfËre le Canada ‡ un Etat qui rÈprime le com-merce des armes. Son excursion au nord du lac Ontario est l'un des deux grands moments du film. Pour une fois, Michael Moore s'interroge, laisse un peu de champ aux gens qu'il rencontre. Sa question est simple : qu'est-ce qui empÍche les Canadiens de s'entre-tuer ? Il admet qu'il y a assez d'armes dans le Dominion pour faire concurrence aux Etats-Unis, remarque que la composition ethnique des deux pays n'est pas fonda-mentalement diffÈrente et que, pour-tant, les adolescents ne semblent pas faire preuve de la mÍme fascination pour la violence. Au bout du compte, son interrogation reste entiËre, mais elle est finalement plus Èclairante que les
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rÈponses lapidaires qu'il apporte au long du film. L'autre sommet deBowling for Columbinea ÈtÈ tournÈ ‡ Hollywood avec l'une des plus grandes vedettes de l'histoire du cinÈma. Se prÈvalant de son adhÈsion ‡ la National Rifle Association (association des propriÈtaires d'armes ‡ feu, lobby parlementaire et Ècono-mique), Moore s'introduit dans la rÈsi-dence de Charlton Heston, porte-parole de la NRA. Le documentariste Èvoque alors le cas d'une trËs jeune enfant, tuÈe d'un coup de feu par un camarade de six ans. Le dÈsarroi du vieil homme Ð que l'on a vu plus tÙt tonner contre les partisans de restrictions ‡ la dÈtention d'armes ‡ feu Ð fait presque peine ‡ voir. Parce qu'il le filme longtemps, parce qu'il le laisse exister tel qu'en lui-mÍme devant sa camÈra, Michael Moore touche alors directement ‡ l'ab-surditÈ de cette histoire d'armes ‡ feu, ‡ la sincÈritÈ aveugle des partisans de leur libre circulation. Et c'est finalement en laissant la parole ‡ l'adversaire plu-tÙt qu'en faisant le malin devant la camÈra qu'il triomphe. Thomas Sotinel Le Monde Interactif - 9 septembre 2002
(É) Le go˚t affirmÈ du spectacle, le sens de l'autopromotion et de la mise en scËne, le cÙtÈ rouleau compresseur des argumentations finissent par agacer. Les anti-Michael Moore se font entendre de plus en plus ouvertement. DepuisRoger et moi, nombre de ses concitoyens de Flint, comme le prÈsident d'un groupe de rÈflexion sur la rÈhabilitation de la ville, lui reprochent une technique qui tient plus du docu-fiction que de l'investiga-tion :"Dans certaines scËnes, dit Tim Herman, Moore affirme filmer des mai-sons de Flint en ruines alors que ces immeubles se trouvent ‡ Detroit... Les habitants n'ont pas beaucoup apprÈciÈ." Ce n'est pas son "message" qui est mis en cause mais ses approximations, les raccourcis qu'il emprunte, les libertÈs
qu'il s'accorde. Les critiques les plus virulentes viennent d'ailleurs souvent de son propre camp. "C'est une grande gueule, Ègocentrique et pas drÙle. Pourquoi la gauche a-t-elle besoin de Michael Moore? demandait derniËre-ment un journaliste du site Salon Magazine. A l'Èpoque deRoger et moi, nous ne demandions qu'‡ soutenir une voix populiste singuliËre [...]. A prÈsent, beaucoup d'entre nous en ont assez." Sur un site de critique des mÈdias (spin-sanity.com), un autre journaliste dÈmon-te l'argumentaire dÈveloppÈ dans le livre ÒMike contre-attaqueÓ pour mettre en lumiËre la lÈgËretÈ avec laquelle Moore jongle avec les chiffres, les sources d'information et les faits afin de faire tenir ses dÈmonstrations. "C'est n'importe quoi, rÈtorque Moore, ce ne sont que des rËglements de compte per-sonnels." Il est tout aussi expÈditif quand on lui demande pourquoi il n'aborde pas - dans son film et dans son livre - une culture de la violence qui a infiltrÈ la communautÈ noire amÈricaine, jusqu'‡ voir les deux principales stars du rap des annÈes 90, Tupac et Biggie, s'entre-tuer. Pourquoi, dans un contexte aussi complexe, utiliser de trËs discu-tables raccourcis (ce sont les Blancs qui ont initiÈ la violence, donc ce sont eux qui la perpÈtuent). "J'ai voulu montrer que le simplisme est du cÙtÈ de ceux qui voient le Noir comme la cause de tous les maux!" s'agace-t-il. Et ceux qui lui reprochent de jouer ‡ l'homme du peuple, de reconduire l'image du bon gars de Flint traÓnant le mÍme vieux sac en plastique dans ses films, alors qu'il vient de nÈgocier un contrat de 3 mil-lions de dollars pour une adaptation de son livre en dessin animÈ et qu'il habite un luxueux appartement ‡ New York? Ils sont ÈvacuÈs avec la mÍme exaspÈ-ration :"Oui, je suis populiste parce que je viens du peuple. J'ai toujours voulu gagner de l'argent. Je ne vois pas o˘ est le mal. C'est une critique de petits-bour-geois. Jamais je n'entends Áa chez les ouvriersÉ"
La critique l'Ènerve manifestement, et il la retourne en pointant un complot des Èlites qui tirent les ficelles du pouvoir mÈdiatique. Il s'est ainsi rÈcemment offusquÈ de la non-sÈlection de son film au festival de New York, qui commence ces jours-ci. "Ils ont peur de montrer mon film, Ècrit-il sur son site. "DÈcision politique", m'a-t-on dit. Trop "populis-te"É Mon film, qui a ÈtÈ accueilli ‡ Cannes et dans tous les festivals de la planËte, ne sera pas prÈsentÈ ‡ quelques mËtres de l'endroit o˘ il a ÈtÈ montÈ, ‡ soixante-dix-sept p‚tÈs de maisons de Ground Zero [É]! Il est triste de voir ce festival trembler devant les caprices de modernistes qui, comme leurs homologues de Hollywood, prÈsi-dent ‡ la dÈmolition d'une grande forme artistique." Richard PeÒa, directeur du festival, pense, lui, que "le message de Michael Moore passe mieux sur les for-mats courts, comme les sketches, que dans un long mÈtrage. Il faut attendre un peu et voir comment sa personnalitÈ Èvoluera. Son Ïuvre est tellement cen-trÈe autour de lui qu'elle peut en devenir fatigante. Il faut voir comment il rÈpon-dra ‡ cette question fondamentale: OK, le public me connaÓt; que faire de cette intimitÈ, comment l'utiliser de maniËre constructive ?". Il y a fort ‡ parier que rien de tout Áa n'entamera l'Ènergie phÈnomÈnale du bonhomme. Il est dÈj‡ prÍt ‡ repartir bille en tÍte et annonce le sujet de son prochain documentaire: "Comment l'AmÈrique a changÈ depuis le 11 sep-tembreÉ". Laurent Rigoulet avec Olivier Pascal-Moussellard aux Etats-Unis TÈlÈrama n∞ 2752 - 12 octobre 2002
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concernant la course aux armes auxDepuis le 11 septembre 2001, on a bas-Entretien avec le rÈalisateur Etats-Unis ? Vous Ítes plutÙt optimisteculÈ dans quelque chose qui nÕest plus ou pessimiste pour lÕavenir ?de lÕordre du local mais du mondial. En QuÕattendez-vous de la sortie deBOW Plusieurs choses mÕont ÈtonnÈ. La prin-lÕespace dÕun an, on est passÈs dÕun LING FOR COLUMBINEen France, et cipale, cÕest quÕil y a 7 millions dÕarmes seul ennemi, Ben Laden, aux Talibans, comment a rÈagi le public amÈricain au au Canada, et que les Canadiens ne seet maintenant cÕest Saddam Hussein. Festival de Telluride, dans le Colorado, tirent pas les uns sur les autres.Qui sera le prochain ennemi ? Karl ZÈro ? qui a ÈtÈ la premiËre projection du film Pourquoi Áa ? Pourquoi ne se tuent-ils(rires). Je suis totalement opposÈ ‡ une aux Etats-Unis ? pas les uns les autres avec le nombreaction militaire en Irak. Bush repousse Tout dÕabord jÕespËre que les gens iront dÕarmes en circulation ? CÕest une chosenos limites, comme il lÕa toujours fait. Il voir le film et se diront juste quÕils ont qui me fascineÉ Je pense que cÕestment ‡ propos de Áa, parce quÕil nÕy a passÈ deux heures ‡ regarder un grand parce quÕils font partie dÕune sociÈtÈ o˘aucune preuve sur lÕexistence de ces film. Parce que cÕest pour Áa que je lÕai les gens sÕoccupent les uns des autres,armes. O˘ est la preuve ? QuÕon me la fait, pour que les gens qui le voient pas-ce que nous ne faisons pas aux Etats-montre ! Heureusement, les AmÈricains sent un bon moment. Et puis jÕespËre Unis. Et comme nous ne le faisons pas,ne suivent pas ‡ 100% ce quÕil dit. La que quelques personnes quitteront les nous avons crÈÈ une culture de violence,majoritÈ des AmÈricains ont dit que si la cinÈmas en rÈflÈchissant aux problËmes avec beaucoup de dÈsespoir, de colËre.France et lÕAngleterre nÕapprouvaient que je soulËve dans le film, et prendront Tout le monde a envie de se taper des-pas cette action, ils ne la soutiendraient peut-Ítre Áa comme un avertissement. sus. Pour le futur, je suis un peu optimis-pas. Donc merci ‡ messieurs Blair et Du moins pour vous en France, pour que te, mais jÕai bien peur que ce soit tropChirac de ne pas tendre la main ‡ mon-vous ne deveniez pas comme nous les tard pour lÕAmÈrique. En revanche, cesieur Bush. AmÈricains, et que vous fassiez atten-nÕest pas trop tard pour la France, siPropos recueillis par StÈphanie Thonnet tion ‡ Áa. A Telluride, la rÈaction du vous Ítes vigilants.www.mcinema.fr public a ÈtÈ trËs bonne, trËs forte, trËs positive, mais je pense que Áa va Ítre RÈcemment, en France, un lycÈen de 17 dur pour certains AmÈricains de regar-ans a tuÈ une de ses amies de 15 ans, et der le film. a dÈclarÈ que cÕÈtait parce quÕil avait vu SCREAMen vidÈo. QuÕen pensez-vous ? Filmographie A Cannes, pendant les projections, les Je pense que ce nÕest pas ‡ cause du gens riaient beaucoup en voyant le film, film quÕil lÕa fait. Il y a toujours eu, et il y Paradise, Hawaian style1966 peut-Ítre parce que tout ce que vous aura toujours des gens qui deviennent Paradis hawaiien montrez semble complËtement fou... fous. «a arrivera s˚rement encore. CÕest M. Deathman1983 Est-ce une rÈaction ‡ laquelle vous vous impossible dÕempÍcher les gens de Le liquidateur attendiez ? devenir fous, en revanche on peut empÍ-Roger and me1989 Oui, absolument. CÕest vrai que ce que cher les fous dÕavoir un libre accËs aux Roger et moi je montre peut paraÓtre bizarre, comme armes. Je ne pense pas que la violence Canadian Bacon1995 le fait quÕon vous offre une arme dans au cinÈma ou ‡ la tÈlÈvision soit le cÏur The Big One1999 certaines banques quand vous ouvrez un du problËme. Il y avait aussi de la vio-Bowling for Columbine2002 compte. Le film est une comÈdie sur une lence chez Shakespeare, dans ´Hamletª tragÈdie, et cÕÈtait mon intention en le et dans ´Macbethª. faisant, parce que pour le public je LÕidÈe forte du film, cÕest cette paranoÔa Documents disponibles au France pense que cÕest trop dur de rester assis des AmÈricains, qui ont lÕimpression que et dÕÍtre frappÈ par des images choc et lÕennemi est partout, peut frapper Revue de presse importante tristes qui se succËdent pendant deux nÕimporte quand. Positif n∞497/497, 500 heures. Je ne voulais pas que les gens Cahiers du CinÈma n∞572, 573 quittent les cinÈmas paralysÈs par la NÕa-t-on pas franchi un pas supplÈmen-CinÈastes n∞8 tristesse. Je voulais quÕils sortent en taire aprËs les attentats du 11 sep-colËre. tembre 2000 avec la peur du terrorisme, Pour plus de renseignements : et quelle est votre position sur une inter-tÈl : 04 77 32 61 26 Depuis que vous avez fini le film, y a-t-il vention amÈricaine en Irak (Ndlr : lÕinter-g.castellino@abc-lefrance.com dÕautres choses qui vous ont ÈtonnÈ view a eu lieu le 16 septembre) ?
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