A l aveugle - Dossier de Presse
28 pages
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Description

Le cadavre mutilé d'une jeune femme est retrouvé
à son domicile. Pas d'effraction, pas de témoin :
le crime est parfait. L'enquête est confiée au
commandant Lassalle (Jacques Gamblin), un flic
expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa
femme. Alors que d'autres meurtres tout aussi
sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par
la personnalité d'un aveugle, Narvik (Lambert
Wilson). Mais l'alibi du suspect est plausible et son
infirmité le met hors de cause. Un étrange duel,
tel une partie d'échecs, s'engage alors entre les
deux hommes.

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Publié par
Publié le 05 mars 2012
Nombre de lectures 311
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

JACQUES GAMBLIN
EUROPACORPPENTSERE
UN FILM DE XAVIER PALUD
LAMBERT WILSON
AVEC RAPHAËLLE AGOGUÉ LE 7 MARS AU CINEMA
Durée : 1h34 Dossier de presse et photos téléchargeables sur :www.europacorp.com www.alaveugle.com DISTRIBUTION RELATIONS PRESSE EuropaCorp Distribution Laurent Renard - laurentrenard@wanadoo.fr 137, rue du Fbg Saint Honoré - 75008 Paris Leslie Ricci - riccileslie@yahoo.fr Tél. : 01 53 83 03 03 53, rue du Faubourg Poissonnière - 75009 Paris Fax : 01 53 83 02 04 Tél. : 01 40 22 64 64
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SYNOPSIS
Le cadavre mutilé d'une jeune femme est retrouvé
à son domicile. Pas d'effraction, pas de témoin :
le crime est parfait. L'enquête est confiée au
commandant Lassalle(Jacques Gamblin), un flic
expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa
femme. Alors que d'autres meurtres tout aussi
sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par
la personnalité d'un aveugle, Narvik(Lambert
Wilson). Mais l'alibi du suspect est plausible et son
infirmité le met hors de cause. Un étrange duel,
tel une partie d'échecs, s engage alors entre les '
deux hommes.
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JACQUES GAMBLIN / COMMANDANT LASSALLE
Quavez-vous pensé du scénario en le découvrant ? C'est un polar, j’avais envie de faire un film de Le premier, solitaire, a perdu sa femme et ne s’en genre. Celui-ci met en scène une confrontation remet pas, le deuxième, ancien militaire, est victime entre un flic et un aveugle -c’est déjà singulier - de cécité. Tous deux portent une part de folie, une avec trafic d'armes en toile de fond. On se fait tuer capacité de violence, qui finira par éclater. J'ai eu la par les armes que nous avons nous-mêmes chance de participer à des films très différents. Et vendues. Et puis c'est un duel psychologique entre j’ai toujours l'envie de continuer cette route, l'envie deux personnages qui n'ont plus rien à perdre. très simple et bêtement gamine de jouer aux Lassalle, comme Narvik, sont des hommes abîmés. cow-boys ! De jouer l'affrontement.
Quest-ce qui vous attirait chez Lassalle ? Il est paumé dans sa vie, seul, au fond de lui-même. Malgré un fils qu'il respecte mais qui suit une autre route. C'est un type écorché et meurtri par son histoire personnelle, il trimballe sa douleur comme un chien, le même qui le suit partout et qui était celui de sa femme. La seule chose qui le tient debout, c'est son boulot, cette volonté acharnée de justice, d'aller au bout, envers et contre tout, au risque de se brûler, ce qu'il cherche probablement. Il sort du cadre, il franchit les limites, fait la nique à la mort. Il est excessif à certains moments, complètement rentré à d'autres. Imprévisible, solitaire, granitique mais aussi humain. C'est un ours, il ne cherche pas la sympathie et s'en fout d'être aimé ou pas, c'est rare ça ! Il est au-delà parce qu'il a perdu l'essentiel. Il planque ses émotions, il va au charbon et ne recule pas devant l'obstacle. Il est vivant. Ou plutôt il fait ce qu'il faut pour se sentir vivant. Il est réel, concret et en même temps largué. Il ne lâche pas le morceau quand il l'a dans sa gueule. C'est bon ça ! Voilà, il estdouble, il fait le grand écart avec tout ça. Ça m a plu. '
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Comment avez-vous abordé lambivalence de votre personnage ? Par le côté flic ou par le côté humain brisé ? Comme quelqu'un qui s'est délesté de la peur. Qui sait dire merde aux cons. Ça permet tout, le pire et le meilleur. Comme quelqu'un qui est devenu opaque, qui n'a plus envie de parler si c'est pour ne rien dire. Plus envie de bouger si ce n est ' pour agir. C'était déjà un sacré programme parce que c'est une nature forte et sans concession. Les gens entiers sont souvent seuls non ? Enfin je ne sais pas... En tout cas ça m a aidé de le penser. ' Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que Lambert Wilson serait votre adversaire ? J'ai trouvé ça vraiment bien. Je nous imaginais et je me disais que ça pouvait donner deux fortes têtes. Qu'on allait pouvoir s'affronter avec le plaisir de le faire, le plaisir du jeu. Et puis je
savais que Lambert avait lui aussi envie de changer, de jouer des personnages nouveaux qu'on n'avait eu, l'un comme l'autre, peu ou pas l'occasion de jouer. Ces motivations commune nous ont liés. On s'est trouvé, on était d'accord sur ce qu'on cherchait dans ce film. Comment avez-vous concrètement construit le personnage de Lassalle ? Je ne le sais pas moi-même ! J'ai toujours l'impression que les éléments d'un rôle s'imprIment peu à peu, et parfois même sans y penser. Je ne sais pas tout avant de commencer. J'ai l'impression de faire des bricolages successifs, de mettre des couches de peinture les unes après les autres. C'est un peu comme ça que je vois mon boulot. J'apprends le texte très en amont pour avoir le temps de l'oublier. Et comme ça, je me préoccupe moins des raccords ou de la chronologie des
scènes. Et je redécouvre l'histoire avec le plateau, les décors... Et puis je ne sais pas, je laisse de plus en plus de place aux intuitions au moment où on fait les choses. Peut-être que j'ai pensé au chat, immobile. Un chat fatigué, mais qui en réalité observe sa proie et jaillit. Et puis dans un film de genre comme celui-là, on sait que le travail de la photo, de la lumière, ses contrastes, ses ombres, est singulier. Et j aime cette esthétique-' là. J'avais du plaisir à travailler avec tout ça. Ça participait au travail du personnage. On communiquait beaucoup sur ce plan avec Xavier Palud et Michel Amathieu, le chef opérateur. Ce type côtoie l'horreur au quotidien, ça fait pousser quelques rides, et si on ne les voit pas, c'est dommage !
Dans son fonctionnement social, Lassalle est moins seul que Narvik : il a sa supérieure, ses collègues, son filsC’est vrai. Il y a son équipe et sa supérieure hiérarchique, jouée par Marie Vincent. Elle connaît bien Lassalle, elle sait qu’il peut déborder. Elle connaît sa vie, elle le protège et le condamne aussi quand il part en vrille. Elle est un peu son garde-fou parce qu’elle a de l’affection pour lui. Ils se connaissent depuis longtemps. Il y a aussi cette jeune femme flic, jouée par Raphaëlle Agogué, qui fait partie des quatre personnes qu'il a sous ses ordres et pour qui il a sans doute un petit coup de cœur, mais il refuse de se l'avouer. Elle est trop jeune, et elle représente un futur qu’il s’interdit. Et puis en effet il a un fils, ça fait tenir debout, même si leur relation n'est pas très approfondie.
Que pensez-vous de la fascination réciproque quéprouvent les personnages ? À travers leur affrontement, Lassalle et Narvik ne sont pas seulement des ennemis. Ils partagent des idéaux. Tous deux ont pour vocation de défendre leur pays. Il n’y a rien chez eux qui ressemble au compromis, ce qui peut dans certains cas aller jusqu'à une certaine naïveté. Il y a des moments où l'un est la conscience de l'autre et inversement. C'est beau ça, sinon, il y aurait des morts avant la sortie.
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Vous sentez-vous des points communs avec le personnage ? Contrairement à Lassalle, je ne me suis pas délesté de certaines peurs. Je ne suis pas tout seul, ça me console, mais je me soigne comme tout le monde. Lui, il a eu un gros coup dur, ça l'a lesté. A part ça, je me retrouve un peu dans sa capacité à exploser, à péter un câble à changer d'axe subitement. C'est en moi. Ça peut partir en vrille de façon inattendue et pas forcément dans la violence, ça peut être très festif aussi. Les gens qui me connaissent bien le savent.
Comment avez-vous joué face à Lambert Wilson sans voir son regard ? Être face à un « non-voyant » est très étrange.  On ne sait jamais trop où le regarder. On se surprend à regarder un aveugle dans les yeux, alors que l’on pourrait regarder partout ailleurs. On a toujours envie de l'aider mais on ne sait pas comment, et en réalité, il se débrouille très bien tout seul, c'est le moins qu'on puisse dire ! C'est bien sûr déstabilisant et aussi intéressant. Ce genre de rencontre ne doit pas être fréquent pour le commandant. Et peu à peu il se comporte avec Narvik comme s'il était voyant, tout en se posant un tas de questions : Narvik est-il vraiment aveugle ? Qu’est-ce que son personnage sent du mien ? Comment utilise-t-il ses autres sens ? C'est un monde étranger.
Lassalle se demande sans arrêt ce que Narvik perçoit. On est même tenté de faire les choses différemment : bouger dans une pièce, ne pas faire de bruit pour échapper à son écoute, regarder autrement, en profiter, observer sa gestuelle comme on ne peut jamais le faire… C’est assez bizarre. On est tenté de faire tout ça et on ne le fait pas. On a toujours l'impression d'être vu sans être vu. Cela vous a-t-il aidé à explorer une autre façon de jouer ? Narvik perçoit les choses par d’autres canaux que la vue, et mon personnage se retrouve un peu mis à nu parce que perçu d’une manière nouvelle. Les artifices qu’il utilise d’habitude pour cacher ses pensées ou ses réactions à un voyant ne fonctionnent plus face à cet adversaire-là. Il doit s’adapter, s’étudier lui-même pour que l’autre ne puisse pas le lire. Cet
état le pousse à plus d’immobilité, il doit en montrer le moins possible, ne rien émettre, ne pas bouger, ne pas faire de bruit, ne produire aucun son pour essayer de le déstabiliser à son tour. S’empêcher de respirer, presque, pour qu il ne sache pas où il me trouve. Lassalle est toujours en train de réfléchir sur les gens qui lentourent, et cela se voit physiquement Cest quelque chose que vous avez intégré à votre jeu ? Je crois que réfléchir est aussi un acte physique. Ne pas bouger, c'est physique aussi ! Lassalle parle peu, il observe. Rien de son environne-ment et de ce monde ne lui échappe. C’est animal. Il a des intuitions, du flair. Les flics sont des renards, des « renifleurs », habitués à mémoriser, à douter sans rien laisser paraître. Ça doit être un métier passionnant non ?!
Ce rôle vous a-t-il appris quelque chose sur vous, sur votre métier ? J’ai souvent joué des personnages qui ont une épaisseur, une humanité, mais c’est rare qu'on me propose quelqu’un qui rentre dedans physiquement, capable de donner du poing. Ça bouge ailleurs, autrement, bien sûr que j'apprends des choses, sans arrêt, sinon, je m arrête ! ' Chercher des nouvelles couleurs, me surprendre, aller chercher le sombre, la dureté, faire mon métier dans d’autres azimuts, avec des personnages faits d’une autre pâte, c'est mon plaisir. Je n'aime pas les pantoufles ! Après, il faut trouver les scénarii qui correspondent. Coup de bol, il est arrivé à moi ! En plus il y a quelque chose de très ludique là-dedans. C'est un film de divertissement, pour ceux qui aiment le genre. C'est quand même à ça qu on joue, dès qu'on met un petit mec dans ' une cour de récréation, c'est à ça qu'il joue !
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