Troisième atelier : « LES HÉRITIERS DE L EMPIRE OTTOMAN ET L ...
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Description

Troisième atelier : « LES HÉRITIERS DE L'EMPIRE OTTOMAN ET L ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 96
Langue Français

Extrait

Organisation :
S. Müller Celka (
sylvie.muller-celka@mom.fr
)
J.-C. David (
jean-claude.david@mom.fr
)
www.mom.fr/Patrimoine-historique-identites.html
P
ATRIMOINES CULTURELS EN
M
EDITERRANEE ORIENTALE
:
R
ECHERCHE SCIENTIFIQUE ET ENJEUX IDENTITAIRES
Troisième atelier :
«
LES HÉRITIERS DE L’EMPIRE OTTOMAN ET L’HERITAGE REFUSÉ
»
Jeudi 26 novembre 2009, Lyon, Maison de l’Orient (amphithéâtre Benvéniste)
Résumés des communications
LE « PROJET
URBAIN OTTOMAN » A ALEP :
ANACHRONISME OU ILLUSION D’OPTIQUE ?
Jean-Claude
D
AVID
Jusqu’en 1920 Alep est une ville de l’empire ottoman, mais peut-elle être définie comme
ottomane ? Istanbul n’est-elle pas l’unique ville ottomane ? Que signifie pour toute autre ville
l’étiquette « ville ottomane
1
» ? La ville ottomane est avant tout une ville musulmane, mais
contrairement à Constantinople, ville chrétienne avant la conquête ottomane, Alep était une ville
musulmane depuis presque neuf siècles en 1516. Dans quelle mesure la domination ottomane
imprime-t-elle une marque originale sur la ville conquise et modifie-t-elle en profondeur et durablement
les formes, les tracés et les fonctionnements qui sont ceux d’une ville déjà musulmane ? Pour Alep,
peut-on parler ainsi d’une « ottomanisation »
rétroactive de la ville mamelouke ?
Pendant les trois premiers siècles de domination ottomane, du XVIe au XVIIIe siècle, Alep
double presque sa superficie et transforme profondément son centre. L’axe des souks est jalonné de
nouveaux signes architecturaux encore bien visibles. Actuellement la plupart des habitants ordinaires
d’Alep, qui n’aiment pas l’idée d’un passé ottoman, refusent le qualificatif « ottoman » pour cet
héritage : pour eux l’époque ottomane s’inscrit dans la
continuité de la ville et de son paysage. Evliyâ
Tchelebî, voyageur dans l’empire au XVIIe siècle et personnage officiel ottoman, est l’un des rares
observateurs évoquant le minaret de la nouvelle mosquée Khusruwiyya comme de style Rûm (
Rum
tarzi
), c’est à dire de style ottoman.
Pour le spécialiste de l’histoire urbaine, l’intervention ottomane est encore très visible, et à
Istanbul notamment les monuments ottomans ont souvent servi de pivot aux aménagements du XIXe
et au XXe siècle, comme si ces architectures contenaient en germe ce qu’un certain urbanisme en a
fait actuellement. Mais n’est-ce pas plutôt le regard de l’urbaniste contemporain qui fabrique une
image actuelle de la ville ottomane en donnant à l’espace public une monumentalité nouvelle au
détriment d’un véritable caractère ottoman fait de réserve, d’intériorité, de discontinuité spatiale
corrigée par un art subtil des liens visuels : tout le contraire d’une manifestation monumentale, globale
et planifiée d’architecture impériale !
1
C’est la question à laquelle tente de répondre l’historienne Heghnar Zeitlian dans sa thèse « The image of an ottoman city »
« Imperial Architecture and Urban Experience in Aleppo in the 16th and 17th Centuries ».
1
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