Topographie et démographie dans la Rome impériale - article ; n°2 ; vol.77, pg 293-308
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Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1933 - Volume 77 - Numéro 2 - Pages 293-308
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1933
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

Léon Homo
Topographie et démographie dans la Rome impériale
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 77e année, N. 2, 1933. pp. 293-
308.
Citer ce document / Cite this document :
Homo Léon. Topographie et démographie dans la Rome impériale. In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres, 77e année, N. 2, 1933. pp. 293-308.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1933_num_77_2_76353séance υι; 23 ji in 1933 293
fouilles ; et — à raison des excellentes relations d'ordre scienti
fique que, grâce aux missions de M. Sylvain Lévi, nous entretenons
avec le Gouvernement du Népal — S. A. a bien voulu promettre
que le résultat de ces fouilles nous serait aussitôt communiqué. »
M. Léon Homo, correspondant de l'Académie, fait une commun
ication sur les conditions topographiques et démographiques
de la Home Impériale '.
M. Jérôme C.vkcoimno présente des observations8.
COMMUNICATION
iKAl'IUE ET DÉMOGRAPHIE DANS LA ROME LM l'ÉMALE,
l'Ali M. LÉON HOMO, CORRESPONDANT DK L'ACADÉMIE.
La Monographie de la Rome Impériale envisagée surtout
au point de vue de l'urbanisme et de l'administration locale, à
laquelle je travaille depuis longtemps, repose essentiellement
sur une question préalable : la définition, au sens topogra-
phique du mot, de la ville, sous l'Empire, et de ses divers
éléments — la ville proprement dite, les faubourgs, la banl
ieue. Sur ce point, les fouilles contemporaines et la cons
truction des nouveaux quartiers, surtout depuis quelques
années, ont apporté toute une série de compléments,
de précisions et de rectifications. Ce sont les résultats aux
quels peut conduire l'étude simultanée des documents
anciens et des découvertes modernes que je voudrais bri
èvement résumer aujourd'hui.
La « Ville aux XIV Régions », la Home impériale, œuvre
d'Auguste, est issue de la Rome républicaine par l'annexion
des faubourgs — les continentia. Elle a subi aux trois pre
miers siècles de l'Empire, deux agrandissements successifs,
l'un sous Vespasien, qui a porté sur la région transtibérine,
l'autre sous Aurélien, sur des fractions du Quirinal, du
1 . Voir ci-après.
'2. Voir COMPTES RENDIS DE LACADÉMIK UES INSCRIPTIONS 2ÎH
Viminal et de l'Esquilin. Cette ville officielle, dans son
extension maxima, déborde sur bien des points — auNord
(nord du Pincio), au Sud (le long de la Voie Appia) et sur
tout à l'Ouest (région transtibérine) — l'enceinte construite
par Aurélien à la fin du m" siècle. Enceinte de sûreté, cette
dernière — et le cas est général pour les enceintes italiennes
ou provinciales contemporaines — a englobé la plus grande
partie de la ville, mais la plus grande partie seulement,
laissant à l'extérieur certaines positions des régions excen
triques. En dehors des quelques adjonctions signalées plus
haut, elle n'a rien changé à l'étendue de la ville officielle, au
sensadministratif du. mot, qui s'est maintenue sans modifica
tions jusqu'à la fin de l'Empire.
Au point de vue topographique, la Rome Impériale pré
sente deux caractères fondamentaux qui résultent nettement
des documents anciens et de l'exploration contemporaine
du sous-sol.
I. Pas de faubourgs étendus au dehors.
II. Agglomération de la population dans le centre aux
dépens de la périphérie,
deux caractères différentiels, par rapport à la plupart
de nos grandes villes actuelles, qui, au double point de
vue de la topographie et de la statistique démographique,
entraînent pour la connaissance de la Ronu Impériale des
conséquences de premier ordre.
I. Autour de la Ville aux XIV Régions, il y a quelques
faubourgs. Dion Gassius. Ilist. liorn., LVI,1, parlant du
retour de Tibère par la Voie Flaimnia, en î) ap. J.-C, nous
dit qu'Auguste alla à sa rencontre ές τι -ροά-τΞ·.:ν. Le long
de la Voie Nomentana, lors de la construction du Palais
des Chemins de Fer Italiens, on a découvert, en 1913, des
restes de boutiques enopus reliculaÎum. Mais ces faubourgs
sont peu considérables et, de ce fait, nous avons deux séries
de preuves : les textes anciens, les découvertes archéolo
giques. TOPOGRAPHIE KT DÉMOGRAPHIE DE LA ROME IMPERIALE 295
1° Pline l'Ancien, Hist. Nat., III, 66-67, parmi un cer
tain nombre d'indications relatives à la statistique urbaine
au lendemain de la censure de Vespasien et Titus, écrit :
Ad extrema vero tectorum cum castris practoriis, ah
codent milliari per vicos omnium viaruni mensura colligit
paulo amplius LXX millia passuurn. Deux points sont à
relever : a. La mention ad extrema tectorum cum castris
praetoriis, distance du centre de la ville à la limite de l'a
gglomération. Si le Camp Prétorien avait été noyé dans
gglomération même — comme le Champ de Mars pour Paris —
Pline n'en aurait pas fait mention expresse. S'il le fait, c'est
(jue le Camp Prétorien débordait la ligne des faubourgs, ou,
tout au plus, que la saillie du Camp vers l'extérieur cor
respondait à la saillie maxima du faubourg. Il faut ajouter
que l'établissement même du Camp, — une superficie de
ISO. 000 mq — sous Tibère, suppose nécessairement la non
existence antérieure, sur cet emplacement, d'un quartier
très habité.
h. Pline, d'autre part, donne le total des ravons — trente-
sept — du centre aux limites de l'agglomération, soixante- /
dix mille pas, soit 2.7S0 mètres pour le rayon moyen. Au j ;
contraire, la moyenne du rayon du centre à la périphérie de ?■
la ville officielle, s'établit à environ 2.400 mètres. La saillie
moyenne des faubourgs par rapport à la ville se chiffre par
la différence 360 mètres environ. C'est précisément le chiffre
qui se vérifie pour le Camp Prétorien, qui se trouve à moins
de iOO mètres des limites de la ville.
2" Les trouvailles, fournies par les fouilles contempor
aines depuis soixante ans — et à cet égard il faut signa
ler l'importance particulière de la création des nouveaux
quartiers hors de l'ancienne enceinte — quartiers Flaminio,
Pinciano, Salario, Nomentano, le quartier du Policlinico à
la Garbatelle (le long de l'est du Camp Prétorien, Tibur-
tino, Prenestino, Appio, de la Voie Ostiensis) et au
1 ranstevère, quartiers Monteverde sur le Janicule, et des COMPTES RENDUS DE l'aCADÉMIK EUS LNSCKIPTIO.NS 296
Prati, dans la région du Vatican : Les trouvailles ont été
partout identiques : quelques villas suburbaines, des
tombes, des inscriptions funéraires. Partout, la conclusion
qui peut se traduire sous la forme d'une carte archéologique
précise et parlante est la même. Il n'existait pas sur la
périphérie de la ville officielle de faubourgs habités d'une
manière intense. Quelques exemples sont caractéristiques
à cet égard. Le (Campus Viminalis suh aggere, au sud du
Camp Prétorien — entre Yagger de Servius Tullius et le
mur d'Aurélien — était à peu près libre de constructions.
Même cas pour le Campus cokortiurn Praetoriarum, entre
Yagger et le Camp Prétorien où Ton n'a retrouvé que
quelques petits sanctuaires fédicules, chapelles, autels,
monuments votifs, érigés par les soldats du Camp). Sur
la Voie Appia, entre l'enceinte d'Aurélien et l'Almo, les
constructions se limitent à la bordure de la Voie elle-
même.
Cet état de choses trouve sa confirmation dans les textes
anciens qui nous représentent l'aspect exact des régions
limitrophes de la ville. Un texte officiel — la loi de T. Quinc-
tius Crispinus, consul en 9 av. J.-C. — parle des aedifîcia,
qui sont continentia à la ville, et mentionne les horti, praedia,
loca. Le document est antérieur à la création de la ville aux
XIV Régions par Auguste ; la description qu'il donne s'ap
plique donc à la fois et aux faubourgs annexés à cette occasion
età ceux qui resteront au dehors. Paul et Ulpien, au 111e siècle,
parlent des horti urbi juncti. A l'occasion de l'attaque de
Home par les Fia viens, en 69, Tacite écrit dans ses Histoires,
III, 82 : « Des combats nombreux et disputés se livrèrent
devant la ville. Les Flaviens, plus habilement conduits, <

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