Roubaix[1] couvent des clarisses dossier
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ROUBAIX (Nord) Anciens Couvent des Clarisses et Ecole Sainte-Claire DOSSIER DE RECENSEMENT Ministère de la Culture et de la Communication – D.R.A.C. Nord – Pas-de-Calais Août 2010 Département : Nord. Commune : Roubaix. Adresse : 2 rue de Wasquehal. Situation : Au cœur d’une cité HLM, entouré de terrains de sport au nord-ouest et au nord-est, le long de l’allée des Clarisses (sud-ouest) et de la rue de Wasquehal (au sud-est). Cadastre : Section KY, parcelles 116 et 117. Appellation : Ancien Couvent des Clarisses colettines et école Sainte-Claire. Utilisation actuelle : Aucune. Clé édifice : Architecture religieuse et scolaire. Date(s) de construction : 1873-1875 (plans), 1874-1877 (travaux). Auteur(s) de l'œuvre : Baron Jean-Baptiste Bethune (1821-1894), architecte ; Louis Gildemijn (†1880), entrepreneur gantois ; Louis Cloquet (1849-1920), architecte pour l’agrandissement de l’école. La création : En 1857, l’incendie de l’usine à gaz qui approvisionne toute la ville de Roubaix depuis 1841/1842 est rapidement maîtrisé. En ex-voto, Henri Philippe Desclée, son propriétaire, riche industriel tournaisie n particulièrement dévôt, décide d’édifier à Roubaix, dans le quartier de l’Epeule, un couvent de religieuses contemplatives qu’il confiera tout naturellement aux Clarisses colettines, sa fille étant entrée dans la emaison de l’ordre à Tournai (l’ordre en question a été fondé au milieu du 13 siècle par sainte Claire d’Assise, la sœur de saint François, et a été réformé deux siècles plus tard par sainte Colette de Corbie). Rappelons que le 15 octobre 1872, le même individu a fondé l’importante abbaye bénédictine de Maredsous, en Belgique, dont il a confié les travaux à son très fidèle ami, le Baron Jean-Baptiste Bethune (1821-1894), le maître incontesté du néo-gothique belge, fondateur des écoles Saint-Luc (1862). En mars 1873, Henri P. Desclée s’adresse à sa fille pour établir le plan schématique du couvent de Roubaix dont le dessin est naturellement confié au même architecte, appelé quelques années plus tard, à produire les plans de l’église Saint-Joseph à Roubaix (1875). Mais Henri P. Desclée meurt en septembre 1873 et ce sont ses fils, Henri (1830-1917) et Jules (1833-1911), qui mènent à bien l’entreprise. La construction : erLe 1 mars 1874, le chanoine Bruno Berteaux, doyen de Saint-Martin, bénit la première pierre du couvent dont les travaux sont confiés à l’entrepreneur gantois Louis Gildemijn (†1880), un des collaborateurs attitrés du Baron Bethune. Le même ecclésiastique vient, le 4 juillet 1876, bénir l’ensemble du couvent, dont la chapelle, dédiée à la sainte Trinité, et installe derrière la clôture six moniales tournaisiennes. Une école de filles, en cours de construction en juin 1876, est annexée au couvent dès l’origine. S on existence semble être le fruit d’un arrangement entre la famille Desclée et le maire de l’époque, Constantin Descat, la ville manquant d’écoles pour répondre à sa forte expansion démographique. Quoiqu’il en soit, la création de l’école Sainte-Claire n’a pas donné lieu à une délibération du conseil ermunicipal. Ouverte le 1 octobre 1877, elle comporte six classes et est desservie par des sœurs externes. La vie religieuse : En 1901, le couvent abrite vingt-sept religieuses tandis que l’école accueille entre 350 et 400 jeunes filles. Deux ans plus tard, en octobre 1903, en raison des lois anti-congréganistes, et en dépit de l’appui de la mairie, les religieuses sont expulsées. Elles se réfugient alors en Belgique, à Renaix (Flandre orientale). Les bâtiments sont rachetés en 1906 par l’abbé Debacker, curé du Saint-Sépulcre à Roubaix, et Mademoiselle Lehoucq. Une société civile immobilière est alors constituée et devient propriétaire des lieux. Les acquéreurs y établissent la Maison Sainte-Claire, centre d’œuvres diverses comprenant patronage, école professionnelle et cours pour adultes, animées par deux sœurs sécularisées. La ma ison est alors fréquentée par le Père Stéphane Piat et constitue le berceau d’un des tous premiers syndicats chrétiens de la région. Quant à l’école, elle rouvre ses portes dès 1908. Les Clarisses réinvestissent leur couvent en 1923. Elles sont encore vingt-neuf en 1935 lorsque le monastère de Roubaix en fonde un autre en Indochine, à Vinh. Le chiffre de trente-cinq moniales au total, sœurs externes comprises, n’a jamais été dépassé. En 1972, les sœurs vietnamiennes réfugiées à Roubaix depuis 1951 rentrent au pays, la baisse des vocations religieuses frappant de plein fouet le couvent dè s la fin des années 1960. S’ensuit alors un lent décli n: le nombre des sœurs passe de 26, en 1976, à 19, en 1985, puis 12, en 1995, et 4, en 2008. Le décès de l’abbesse en février 2008 provoque le dé part des dernières religieuses en mai de cette année. L’école est fermée un mois plus tard. La ville de Roubaix rachète alors les bâtiments à l’Association des Amis de Claire propriétaire depuis 1970. Description : L’ensemble des bâtiments est réalisé en maçonneries de briques rouges. La mise en œuvre de ces brique s a été particulièrement soignée dans les lucarnes, les corniches et les divers arcs et arcatures des façade s et du cloître. Des décors de briques vernissées noires animent certaines parties de la façade sur la rue de Wasquehal : frise de losanges en bandeau au-dessus des fenêtres du premier étage et deux croix posées sur un losange formé de quatre carrés encadrant la baie du pignon du second étage. Les couvertures étaient originellement en ardoises avec tuiles faîtières au coup de pouce dont beaucoup sont encore conservées, tandis que les ardoises ont presque toutes été remplacées par du fibro-ciment sauf sur les toitures des lucarnes et le bâtiment des salles de classes de l’école sur la rue de Wasquehal. Le couvent et la chapelle : Les plans du couvent ont été établis entre 1873 et 1875. Il se présente comme un très imposant édi fice quadrangulaire posé de biais par rapport à la rue à laquelle il se raccroche par une aile coudée dont les fenêtres donnent dans la cour de l’école et une cour pentagonale. Une autre cour triangulaire borde l’a ile ouest du couvent et un petit édifice se raccroche au couvent par une grande véranda fermée placée cont re la façade nord (cuisines et réfectoire) qui se prolonge dans l’angle nord-ouest. L’ensemble du couvent et de l’école est clos de hauts murs (avec décors d’arcatures aveugles au nord). Un jardin arboré et un potager entourent l’ensemble des bâtiments. Sur la rue de Wasquehal, deux portes donnent accès au couvent. A droite, une porte cochère ouvre sur une cour bordant la chapelle de la sainte Trinité, dite c«hapelle externe » et une grotte de Lourdes. A gauche , le portail donne accès à un vestibule prolongé par un couloir desservant plusieurs parloirs, à la chapelle en question, sur la droite, à l’escalier principal et à un réfectoire, au bout à gauche dans l’angle de la construction. Il mène ainsi à la clôture. Le cloître rectangulaire comporte cinq travées par six avec un oratoire en saillie sur un des petits côt és (aile nord). Les deux façades se faisant face présentent un couloir au rez-de-chaussée avec toit en appentis appuyé contre l’aile, tandis que l’aile en regard de la chapelle au nord comporte une façade à de ux niveaux, le couloir étant compris dans l’épaisseur de l’aile. Cette façade reçoit un décor de briques vernissées noires formant la même frise de losanges en bandeau entre les deux étages que la façade sur la rue de Wasquehal. Un jardin anime cet espace aux façades homogènes et à l’aspect solennel, au cent re duquel prend place un calvaire. Le cloître est flanqué, au sud, par la chapelle externe, orientée, dotée de trois sacristies et, à l’est, pa r la chapelle des moniales qui est entée sur le chœur de la chapelle externe, l’infirmerie et deux chambre s pour malades. L’aile nord du cloître donne accès (d’est en ouest) à l’ouvroir, au « dépensaire », à la cuisine et au réfectoire, logé dans l’angle nord-ouest. L’aile ouest dessert (du sud au nord), le chapitre, la salle de récréations, la salle Sainte-Cécile, dévolue au chant, et rejoint le réfectoire. L’étage, access ible par des escaliers monumentaux en bois, est réservé au logement des sœurs dans les ailes est et ouest. Les combles servent d’atelier de couture et d’entrepôt. La chapelle de la sainte Trinité était inaccessible pour les sœurs cloîtrées qui se tenaient dans leur propre « chapelle » greffée sur le chœur de la chapelle, visible pader ux baies en arc segmentaire obturées pa r des grilles incluses, du côté du chœur de la chapelle, dans une grande baie aveugle elle aussi en arc segmentaire toujours visible. Cette disposition propre aux contemplatives a contraint l’architecte à crée r les trois sacristies déjà évoquées pour les sœurs de chœur, les sœurs externes et l’aumônier. Elles étaient desservies par un couloir en « L » ceinturant le chœur à chevet droit. C’est dans ce couloir que se trouve la pierre de fondation du bâtiment. En juin 1976, avec l’installation du nouveau maître autel consacré par grM Adrien Gand, évêque de Lille, les sœurs cloîtrées prennent effectivement place dans le chœur de la chapelle. Peu avant cette date, pour le centenaire de la fondation du couvent, les murs de la chapelle ont perdu leur polychromie originale faite de faux-appareil de pierre et de motifs ornementaux. En réponse à l’austérité prôné par l’ordre, la chapelle est sobre et son statut de chapelle conventuelle explique la maigreur de son mobilier. Le Baron Bethune a dessiné l’ensemble de celui-ci : le confessionnal (1883), l’autel sous forme de triptyque (exécuté en 1885 par deux de ses collaborateurs, le peintre Adrien Bressers et le sculpteur Leopold Blanchaert, objet supprimé lors de l’installation du nouvel autel en 1976) comme le Calvaire installé sur la poutre de gloire en bois polychrome (1894). Il est également l’auteur des dessins des vitraux du chevet percé d’un triplet (1885). Ceux-ci ont
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