Peintures murales disparues ou en péril d’anciennes chapelles de l’Ordre des Hospitaliers - article ; n°2 ; vol.150, pg 1037-1065
29 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Peintures murales disparues ou en péril d’anciennes chapelles de l’Ordre des Hospitaliers - article ; n°2 ; vol.150, pg 1037-1065

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
29 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2006 - Volume 150 - Numéro 2 - Pages 1037-1065
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2006
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 64 Mo

Extrait

NOTE D’INFORMATION
PEINTURES MURALES DISPARUES OU EN PÉRIL D’ANCIENNES CHAPELLES DE L’ORDRE DES HOSPITALIERS, PAR M. JEAN-BERNARD DE VAIVRE, CORRESPONDANT DE L’ACADÉMIE
Si quelques chapelles de certains établissements de l’ordre du Temple étaient ornées de peintures ou de fresques et sont bien connues, comme celles de Cressac1, celles de l’ordre de l’Hôpital semblaient, pour les plus anciennes, en avoir été moins pourvues. Elles ont, en tout cas, été paradoxalement moins étudiées. Sera donc évoqué ici le cas de trois d’entre elles, éloignées les unes des autres géographiquement et chronologiquement, mais qui sont aujourd’hui disparues, dégradées ou en grand péril.
La commanderie d’Épinassy Il a ainsi existé, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, dans le sud de la Bourgogne, un petit établissement, Épinassy, dont dépen-dait à l’origine la commanderie de Mâcon2, cette dernière ayant pris, par la suite, une importance beaucoup plus considérable que celle, située au sud de la petite ville de Charolles3, sur la paroisse de Changy4, et qui dépendait de la Langue et prieuré d’Auvergne. Il y a près de cinquante ans, lorsque je me suis rendu sur place pour examiner les anciens bâtiments de cette commanderie, il ne restait déjà plus à Épinassy que le logis du commandeur5et une très ancienne grange, sur le bord d’un ruisseau6(fig. 1 et 2).
1. Cressac : Charente, arr. Angoulême, cant. Blanzac. Les peintures du « temple » de Cressac ont fait l’objet de nombreuses publications dont j’avais autrefois donné une biblio-graphie restreinte dansLa guerre au Moyen Âge, Pons, 1976 (catalogue d’une exposition organisée dans le cadre de l’année romane avec MM. Philippe Contamine et Jean Glé-nisson), p. 64, dans le chapitre « L’armement : sources écrites et documents figurés ». 2. Mâcon : Saône-et-Loire, chef-lieu. 3. Charolles : Saône-et-Loire, chef-lieu d’arr. 4. Changy : Saône-et-Loire, arr. et cant de Charolles, à 4 km au sud de cette ville. 5. Près de cinquante ans plus tard, j’ai pu constater le remarquable travail de restaura-tion que M. et MmeChristian Werra, que je tiens à remercier pour leur accueil, ont réalisé depuis leur sauvetage des bâtiments subsistants. 6. Ce ruisseau est dit de Lavaux et se jette dans l’Ozolette.
1038COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS Les documents relatifs à cet établissement ne sont pas très nom-breux et la disposition ancienne des lieux ne pouvait déjà être reconstituée que par le texte de certains des procès-verbaux d’ins-pection de l’ordre, comme celui de la « Visitte de l’Espinassye, chef de la commanderie de Mascon » rédigée par les commissaires et visiteurs généraux de l’ordre de Malte, en 1725, dont le chevalier de Broissia. Un extrait de cette visite est donné en Appendice7. Il permet de noter que la chapelle était bien située au nord du logis du commandeur. Un dessin à la plume, levé dans les années 1920 et constituant l’un des très rares documents figurés permet-tant de restituer les proportions de l’édifice, permet d’en distinguer la silhouette (fig. 3). Le cadastre de 1823 précise sa situation (fig. 4) et l’actuel en donne encore plus exactement l’emplacement, une maison moderne ayant été construite sur ses fondations. J’appris en effet en 1960, de Robert du Corail, chevalier de Malte qui avait consacré vingt ans plus tôt un joli livre8à cette commanderie, que cette chapelle longtemps subsistante avait été détruite une trentaine d’années plus tôt. Robert du Corail, né en 1874, me raconta que, visitant en 1927 les restes de la chapelle de cette ancienne commanderie9avec le curé de Changy, il observa ce que ce dernier avait découvert, peu de temps auparavant, avec un chanoine de ses relations, une silhouette peinte dans la nef, sous
7. Voir p. 1064. 8. R. du Corail,des chevaliers de Malte en Charolais : ÉpinassyUne commanderie , Mâcon, 1942, in-8°, 107 p. Ce petit ouvrage, publié à compte d’auteur, n’a pas été mis dans le commerce. 9. On a dit que cet établissement venait du Temple. C’est ce que laisse entendre Robert du Corail (op. cit. [n. 8], p. 28) en se basant sur une indication donnée par L. Nièpce :Le grand prieuré d’Auvergne, Lyon, 1883, p. 213 qui cite un traité de 1313 entre les prieurs de France et d’Auvergne pour la répartition entre eux de certaines maisons ayant appartenu à l’ordre des Templiers. Niepce ne donne pas la référence du texte qu’il cite et qui doit être levidimusd’un accord du 30 janvier 1314 (n. st.), acte conservé aux Archives départemen-tales du Rhône, 48 H 25. C’est une copie du 5 novembre 1757. L’interprétation que l’on peut enÉ dpionnansesry  ipcri onvee ncaoiïenncti ddee  lcae pdeénvdolauntti opna sd easv ebic ecnesl ldeu  dTee mNpilèep caeu.x SiH coesrptiatianlieesr s,dléap ceondmamncaens- d’ derie elle-même n’avait pas appartenu à l’ordre supprimé. Plusieurs éléments permettent d’étayer notre thèse. Il existe tout d’abord un texte de 1300, acte de vente (Archives dépar-tementales du Rhône, 48 H 2090) par Perret, fils de feu Guy Froment, à «frere Pierre de SVaernnseVllieg n(ehs,acmoemaum asintdueéuarud enlo’HospÉital et maisonn  dreEvsipeinndarcay r suifanegd  repasléa  ude dÉeuixp anss»yd»,, rd d pinassy). O ce texte dans une étude à paraître ultérieurement mais cette appellation d’« hôpital d onnée avant la dévolution des biens du Temple aux Hospitaliers et souvent reprise pour cet établissement auxXIVeetXVesiècles, milite également en ce sens. Enfin, l’enquête de 1333, déjà publiée il y a plus de cent ans (A. de Charmasse,État des possessions des Templiers et Hospitaliers en Mâconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et partie de la Bourgogne d’après une enquête de 1333, Paris-Autun, 1873, p. 20) confirme cette analyse. Cette étude, reprise des Mémoires de
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents