Les fortifications de l Ébla paléo-syrienne : fouilles à Tell Mardikh, 1995-1997 - article ; n°2 ; vol.142, pg 557-588
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Les fortifications de l'Ébla paléo-syrienne : fouilles à Tell Mardikh, 1995-1997 - article ; n°2 ; vol.142, pg 557-588

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1998 - Volume 142 - Numéro 2 - Pages 557-588
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Monsieur Paolo Matthiae
Les fortifications de l'Ébla paléo-syrienne : fouilles à Tell
Mardikh, 1995-1997
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 142e année, N. 2, 1998. pp. 557-
588.
Citer ce document / Cite this document :
Matthiae Paolo. Les fortifications de l'Ébla paléo-syrienne : fouilles à Tell Mardikh, 1995-1997. In: Comptes-rendus des séances
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 142e année, N. 2, 1998. pp. 557-588.
doi : 10.3406/crai.1998.15888
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1998_num_142_2_15888COMMUNICATION
LES FORTIFICATIONS DE L'ÉBLA PALÉO-SYRIENNE :
FOUILLES À TELL MARDIKH, 1995-1997*, PAR M. PAOLO MATTHIAE
Au cours des trois années de recherches menées sur le site de
Tell Mardikh, de 1995 à 1997, les fouilles archéologiques ont été,
pour l'essentiel, poursuivies dans le cadre d'un projet visant à
mieux connaître ce qui ressortit au formidable système de fortifi-
• Les campagnes de fouilles 1995-1997, qui se déroulent traditionnellement d'août à
octobre, sont menées par la Mission archéologique de l'Université de Rome « La
Sapienza », sous la direction de l'auteur, et grâce à un soutien financier émanant pour l'es
sentiel de la même Université, auquel s'ajoutent deux contributions mineures dispensées
par le ministère des Affaires étrangères italien et le Conseil national des Recherches de
Rome. Du 24 août au 22 octobre 1996 et du 23 août au 24 octobre 1997, ont participé aux
travaux effectués sur les divers chantiers, les archéologues suivants : S. Mazzoni Archi,
G. Scandone Matthiae, F. Pinnock, F. Baffi Guardata, R. Dolce, L. Nigro, N. Marchetti,
L. Peyronel, G. Rossoni, E. Merluzzi, S. Di Paolo, M. Ramazzotti, A. Enea, M. Rossi, S. Fes-
tuccia, E. Ascalone et C. Pezzetta ; on ne saurait néanmoins passer sous silence les noms
de ceux qui ont collaboré à notre entreprise : les étudiants R. Fiorentino, S. Bracci, S. Tri-
coli, B. Panciroli, F. Cruciani, R. Frascarelli et A. R. Lisella ; les archéologues syriens
Ahmed Serriye et Sa'er Yarta' ; les philologues A. Archi, P. Fronzaroli, M. G. Biga et
A. Catagnoti Bonechi ; la topographe A. M. Amici ; les réparateurs S. Tricoli et F. Di Napoli
Rampolla, ainsi que les spécialistes de restaurations architecturales C. Mari, U. Capriani,
F. Finotelli, S. Marabini et E. De Benedicûs. Durant ces trois années M. Riyadh Saba,
conservateur du Krak des Chevaliers, a représenté sur le chantier de Tell Mardikh la Direc
tion des Antiquités ; on lui sait gré pour sa collaboration toujours efficace et vivement
appréciée. Pour leur soutien et leur coopération offerts à la Mission, nous aimerions égal
ement exprimer notre vive gratitude au prof. Sultan Muhesen, directeur général des Anti
quités de Syrie, au dr Adnan Bounni, directeur du Service des Fouilles archéologiques, au
dr Michel al-Maqdissi et à M. Bessam Jamous du même Service, ainsi qu'à MM. Wahid
Khayata, Shauqi Sha'ath et Abdo Asfari, des bureaux des Antiquités d'Alep et d'Idlib. Un
souvenir ému et amical va à la mémoire du regretté Nassib Saliby, à l'égard duquel nous
aimerions témoigner une dernière fois de notre profonde reconnaissance pour le soutien
si précieux, toujours cordial et efficace, qu'il a su nous fournir pendant plus de trente ans.
Comme de coutume, l'avancement de nos travaux a suscité l'intérêt le vif auprès des
autorités du pays. Que le général Mustafa Tlas, ministre de la Défense, M. Abdallah Ahmar,
secrétaire général adjoint du Parti socialiste arabe Ba'ath, M. Wahib Fadil, ministre du
Palais présidentiel, M1™ Najah el-Attar, ministre de la Culture, M. Tawfiq Salha, du Command
ement régional du Ba'ath et M. Zayd Hassun, Mohafez d'Idlib, ainsi que M1™ Souad Abdall
ah, ambassadeur de Syrie à Rome, veuillent bien trouver ici le témoignage cordial de notre
reconnaissance la plus sincère. Nous tenons naturellement à remercier également les autori
tés civiles et militaires de la Mohafazah d'Idlib pour l'aide dont a bénéficié la Mission et, en
particulier, les responsables militaires de l'aéroport de Taftanaz, sans l'autorisation desquels
les photos aériennes prises à la fin des campagnes de 1995 et de 1997 n'auraient pas été poss
ibles. Évidemment notre Mission a trouvé auprès l'ambassadeur d'Italie à Damas, le dr Anto
nio Napolitano, un soutien constant pour lequel j'aimerai lui exprimer, en mon nom et de la
part de la Mission toute entière, un sentiment profond de gratitude sincère et amicale. 558 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
cations d'Ébla (fig. l)1, vaste complexe dont l'édification débuta au
début du Bronze moyen I (entre 2000 et 1800 av. J.-C. environ) et
s'acheva avec la construction d'une série de forteresses à l'époque
du Bronze moyen II (entre 1800 et 1600 av. J.-C). Dans cette pers
pective, nous n'avons pas négligé de poursuivre, à une échelle
certes plus réduite, les fouilles traditionnellement en cours dans
la Ville Basse nord — c'est-à-dire dans les secteurs P sud du Bât
iment P4 (Bronze ancien IVA, environ 2400-2300 av. J.-C.) et P nord
du Palais archaïque (Bronze ancien IVB, environ 2300-2000 av. J.-C,
et Bronze moyen F) — ainsi que sur l'acropole — dans le Sec
teur G correspondant au seul endroit de l'Hypogée G4 datant de
l'époque des archives et se situant au-dessous du Palais royal G du
Bronze ancien IVA3. Parallèlement à la poursuite de ces travaux
— grâce auxquels de remarquables résultats complémentaires ont
été obtenus —, quatre nouveaux chantiers de fouille ont été
ouverts, le long de la ligne des grands remparts du Bronze moyen
I-II, dans le but à la fois d'éclairer l'articulation des bâtiments
relevés et de déterminer les fonctions afférentes à l'ensemble
des structures liées à l'énorme enceinte fortifiée de terre pisée,
d'ailleurs relativement bien connue jusqu'ici4. En 1995, dans
l'Aire V (environ au milieu du rempart ouest de la ville), le grand
Fort occidental de la cité a été mis au jour. En 1996, dans l'Aire Z
(située un peu plus au nord), une grande coupe a été réalisée à tra
vers le rempart lui-même5, tandis que dans l'Aire AA (à l'extrémité
nord-ouest des remparts), a débuté la fouille des importants ves-
1. Avec la campagne de fouilles 1995, nous considérons avoir achevé, honnis quelques
travaux à caractère limité, l'exploration systématique de la ville basse dans ses secteurs
nord, nord-ouest, ouest et sud-ouest, régions très significatives qui, je le rappelle, sont
situées au pied de la citadelle du Bronze moyen I-II. Dans ces secteurs des bâtiments
publics et religieux, tous séculaires et formant une sorte de chaîne ininterrompue, ont
été fouillés : il s'agit du Temple N dédié à Shamash, du Palais septentrional et du Palais
archaïque aux fonctions cérémonielles le précédant, de l'Aire sacrée d'Ishtar avec le
Temple P2 et le Monument P3, du Palais occidental avec la nécropole royale des XVIir et
XVir siècles av. J.-C, du Temple B dédié au dieu Rashap et du Sanctuaire B2, voué au culte
des ancêtres royaux divinisés. Il est tout à fait plausible — même si cela n'est pas absolu
ment assuré — que ces divers types de bâtiments publics aient pu se poursuivre également
dans les régions est et sud de l'aire située à proximité du pied de l'acropole : P. Matthiae,
« Architettura e urbanistica di Ebla paleosiriana », PdP 46, 1991, p. 304-371.
2. Sur la découverte de ces deux bâtiments, dans la ville basse, voir P. Matthiae, * L'aire
sacrée d'Ishtar à Ébla : résultats des fouilles de 1990-1992 », CRAI, 1993, p. 628-634 et Id.,
c Fouilles à Ébla en 1993-1994 : les palais de la ville basse nord », CRAI, 1995, p. 659-681.
3. P. Matthiae, « Where were the Early Syrian Kings of Ebla buried ? », AoF 24, Fs.
H. Klengel, 1997, p. 268-276.
4. P. Ebla. Un impero ritrovato. Dai primi scavi aile ultime scoperte, Turin, 1989,
p. 141 sqq.
5. C'est sur la base de cette coupe est-ouest qu'a pu se vérifier de façon sûre, d'une part,
l'absence de porte mineure, là où (immédiatement au nord du Fort occidental) pouvait se

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