Le premier art roman
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Le premier art roman

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Langue Français

Extrait

Le premier art roman
L'architecture, surtout dans la zone méridionale de l'ancien Empire carolingien, manifeste un intérêt nouveau
pour les problèmes de voûtement et la diversité des solutions proposées appartient déjà en propre à l'art
roman, notamment en ce qui concerne les cryptes, le chœur ou les collatéraux.
Dans la modeste église abbatiale de Saint-Martin du Canigou, fondée en 1001 et consacrée en 1009, l'église
haute était entièrement voûtée d'un berceau rudimentaire en blocage. Bientôt la solidité du berceau est
renforcée par des arcs doubleaux (Saint-Pierre de Casseres, Arles-sur-Tech) qui correspondent aux pilastres
adossés des piles et accentuent le rythme intérieur de l'édifice.
La rotonde presque entièrement détruite de l'abbatiale Saint-
Bénigne de Dijon, construite par l'abbé Guillaume de Volpiano
entre 1001 et 1018, l'abbatiale de Bernay ou celle de Fécamp,
entreprises peu après par le même Guillaume de Volpiano,
témoignent de recherches analogues. En 1007 est entreprise la
reconstruction de l'abbatiale Saint-Philibert de Tournus dont les
travaux devaient se prolonger jusqu'au XIIe siècle. Le narthex à
trois vaisseaux est muni de deux étages voûtés dont la masse
extérieure équilibre celle du chevet et constitue un souvenir de
l'architecture carolingienne.
Mais l'édifice tout entier est voûté : la nef est couverte de berceaux transversaux qui s'épaulent l'un l'autre,
bloqués à l'est par les masses du chevet, et à l'ouest par le massif des étages du narthex.
Une curiosité également nouvelle s'attache au décor. À l'extérieur, des lignes horizontales de festons sous
corniche et des bandes verticales en faible saillie (lésènes) articulent les masses de l'architecture. C'est le cas
à San Paragorio de Noli et à San Abbondio de Côme, au milieu du XIe siècle, où se remarque aussi le soin
apporté au petit appareil. Ce phénomène s'observe aussi de part et d'autre des Pyrénées, à Sainte-Cécile de
Montserrat ou à Saint-Martin du Canigou, dans le Languedoc, et dans la vallée du Rhône jusqu'en
Bourgogne (Tournus). À l'intérieur, sur un plan relativement simple, les piles quadrangulaires s'ornent de
ressauts, des colonnes ou pilastres engagés articulent la pile et scandent les murs en travées.
Figure 2: Abbaye Saint-Michel de Cuxa (Xe-XIe siècles)
Parallèlement, à Azay-le-Rideau, au cours du XIe siècle, le pignon de la façade de l'église s'orne de
modestes reliefs de pierres sculptées (le Christ, la Vierge, les apôtres). Conçus davantage comme des
ornements surimposés que comme un décor organisé, ces reliefs n'en constituent pas moins les premiers
essais de sculpture monumentale, très comparable au célèbre linteau de Saint-Genis-des-Fontaines, daté de
1020-1021, et qui de manière toute nouvelle transpose dans la pierre un décor figuré : les chapiteaux aussi
commencent à abriter des formes sculptées, encore rudimentaires, comme dans la crypte de Saint-Bénigne
de Dijon, ou déjà romanes et parfaitement organisées à Saint-Benoît-sur-Loire, au milieu ou plutôt dans la
seconde moitié du XIe siècle.
Figure
1: Dijon, collégiale Sainte-Begnine,
Rotonde de Guillaume de Volpiano, crypte
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