La statue du guerrier de Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) - article ; n°1 ; vol.29, pg 1-12
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1996 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 1-12
Detailed publication about a warrior discovered in the late XlXth century at Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) and kept in the Musée Calvet of Avignon. Investigations of circumstances of the discovery, description of the setting, analysis of the work, dated from the Augustan period.
Publication détaillée d'une statue de guerrier, trouvée à la fin du XIXe siècle à Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) et conservée au Musée Calvet d'Avignon. Examen des circonstances de la découverte, description du site, analyse de l'œuvre, datée de l'époque d'Auguste.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 137
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Guy Barruol
La statue du guerrier de Vachères (Alpes-de-Haute-Provence)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 29, 1996. pp. 1-12.
Abstract
Detailed publication about a warrior discovered in the late XlXth century at Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) and kept in the
Musée Calvet of Avignon. Investigations of circumstances of the discovery, description of the setting, analysis of the work, dated
from the Augustan period.
Résumé
Publication détaillée d'une statue de guerrier, trouvée à la fin du XIXe siècle à Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) et
conservée au Musée Calvet d'Avignon. Examen des circonstances de la découverte, description du site, analyse de l'œuvre,
datée de l'époque d'Auguste.
Citer ce document / Cite this document :
Barruol Guy. La statue du guerrier de Vachères (Alpes-de-Haute-Provence). In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome
29, 1996. pp. 1-12.
doi : 10.3406/ran.1996.1461
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1996_num_29_1_1461LA STATUE
DU GUERRIER DE VACHÈRES
(ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE)
Guy BARRUOL*
Résumé Publication détaillée d'une statue de guerrier, trouvée à la fin du XIXe siècle à Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) et conservée
au Musée Calvet d'Avignon. Examen des circonstances de la découverte, description du site, analyse de l'œuvre, datée de l'époque d'Auguste.
Abstract Detailed publication about a warrior discovered in the late XlXth century at Vachères and kept
in the Musée Calvet of Avignon. Investigations of circumstances of the discovery, description of the setting, analysis of the work, dated
from the Augustan period.
La statue dite du «guerrier» de Vachères, conservée au CIRCONSTANCES DE LA DÉCOUVERTE
Musée lapidaire d'Avignon depuis 1892, est un classique de
la sculpture augustéenne provençale, souvent représenté dans Cette statue aurait été trouvée peu avant 1865 à 1 km à
les ouvrages consacrés à la Gaule. Elle fait partie de ces l'ouest du village de Vachères (Alpes-de-Haute-Provence) (3),
œuvres que l'on croit connaître, mais qui en fait n'ont jamais à mi-chemin entre le Luberon et la Montagne de Lure, en
fait l'objet que de courtes notices dans les décennies qui ont bordure occidentale d'un plateau, sur une ligne de crête très
suivi leur découverte (1). J'ai donc pensé qu'il était souhai
table d'en reprendre l'étude à la lumière des connaissances (3) En 1892, A. Sagnier décrit la statue du guerrier antique qu'il avait vue
actuelles et aussi de l'environnement et des circonstances de alors qu'elle se trouvait déposée dans la cour du Jas, mais ne fait aucune
allusion au lieu exact de la découverte. L'année suivante, S. Reinach, rendant cette découverte, que j'ai tenté d'élucider par une enquête
compte de l'article de Sagnier, précise que ce dernier, retourné à Vachères, conduite sur place (2) et qu'il conviendrait désormais de a pu déterminer de façon incontestable l'endroit où la statue avait été érigée :
prolonger par des sondages, voire par une fouille. « à 300 m environ » de la ferme où il l'avait examinée, ce que confirment
les renseignements oraux rassemblés par mes soins ces dernières années.
L'année exacte de la découverte n'est pas connue : E. Flouest la signale en
1885; en juin 1878, les congressistes de la Société française d'Archéologie
passent à Vachères «où les attirait la statue romaine découverte il y a
* UMR 154, CNRS. Route de Pérols, 34970 Lattes. quelques années» {Journal de Forcalquier, 23 juin 1878, p. 1), mais le
(1) Ainsi, pour la statue qui nous occupe: GILLES, 1875; FLOUEST, compte-rendu de cette manifestation précise «qu'ils passèrent, sans le voir,
1885; SAGNIER, 1892; REINACH, 1893; ESPÉRANDIEU, 1907 (voir la nuit, près du monument de Vachères, bas-relief d'origine énigmatique,
bibliographie en fin d'article). dit-on» (J. de Laurière, Bulletin monumental, 1878, p. 703). En fait, le
(2) Avec le concours actif, en 1957, de M. Jean Durand, maire de Vachères, premier à en parler est I. Gilles en 1875 (GILLES 1875, 6 et 7), qui fait
et de M. Julien Testanière, propriétaire de la parcelle d'où proviendrait la figurer en frontispice de son étude un pseudo bas-relief sur lequel sont
statue; en 1987, de M. Claude Peloux, maire-adjoint et de M. Pierre Martel, figurés trois personnages en pied : « Jules César » au centre (d'après un relief
excellent connaisseur des ressources archéologiques de cette région ; en 1 995, de l'arc de triomphe de Saint-Rémy-de-Provence), flanqué à sa gauche d'un
avec M. Claude Peloux, maire, Mme Anne Roth-Congès, archéologue au « timouque marseillais » (d'après le relief de Saint- Julien-lès-Martigues) et à
CNRS, et M. Jean Mascaux, président de l'association « Patrimoine de sa droite d'un «Albicien, trouvée dans la petite commune de Vachères».
Vachères ». Je remercie les uns et les autres de leur aide irremplaçable. — La Comme je l'ai montré (BARRUOL 1990, 60), cette gravure lithographique
vue aérienne, prise en 1944, dont il est fait état ci-après, fait partie du (ici fig. 3b) semble bien avoir été réalisée d'après un stéréogramme de Léon
fonds « Ecole Française de Rome », en dépôt au Centre Camille-Jullian de Berlue- Pérussis (ici fig. 3a) des années 1860 ou 1870, actuellement
(CNRS) à Aix-en-Provence, où elle est consultable (Cliché n° 3026). déposé au Conservatoire ethnologique de Salagon (Mane, A.-H.-R).
R.A.N. 29, 1996, p. 1-12 © CNRS Éditions 1996 G. Barruol
\ \Cala\on ^/ •>— ~^--
du Vuberon ..S \
Fig. 1. Carte de situation de la découverte.
dégagée, à 840 m d'altitude, d'où la vue porte au loin dans
est affectée sur l'état des sections du cadastre de 1833 à la parcelle D 215, toutes les directions. Ce plateau correspond en fait à la ligne toute proche de la parcelle 141 (et sans doute aussi à la parcelle 216). Cette
de partage des eaux des bassins du Calavon et du Largue, parcelle est en 1833 propriété de François Vachères - descendant d'un des
derniers coseigneurs du lieu -, puis, à partir de 1 847, de son gendre, Joseph affluents de la basse Durance et, semble-t-il, à la frontière
Jaumar ; elle passe ensuite entre les mains des familles Isoard et Testanière. de deux peuples préromains, les Voconces et les Albiques Le recoupement de ces renseignements provenant d'origines différentes
(fig. 1). Selon nos informateurs, au moment de sa découv autorise les observations suivantes : il ne fait aucun doute qu'il y a une
relation de cause à effet entre la présence de cette statue de guerrier antique erte, la statue affleurait du sol sur le tracé d'un chemin de
et le nom que portent des parcelles de ce quartier, attesté par le cadastre fortune, au niveau d'une terrasse de culture (4), sur laquelle de 1833 pour les parcelles 215 et 216 et par la tradition orale pour la oh exploitait de la «terre blanche» pour la construction, en parcelle 141 ; par ailleurs, le fait que cette appellation soit déjà mentionnée
guise de chaux : cette zone est bien visible sur une photo- dans le cadastre de 1833 implique que la statue était déjà visible à cette
date et que donc son exhumation vers 1860 n'aurait été que la redécouverte
d'un monument connu antérieurement, dès le début du XIXe siècle, voire
plus tôt; enfin, au plan topographique, on constatera que les parcelles 141 (4) Ancien cadastre de Vachères (daté de 1833), section D, parcelle n° 141,
et 215 flanquent la petite parcelle 137, dite L'Argentière sur l'état des sections terre aujourd'hui inculte. Selon les recherches effectuées dans les cadastres
du cadastre de 1833 (nom commun aux parcelles 135 à 139, propriété de anciens de Vachères par J. Mascaux, cette parcelle, appelée Le (ou la) Serre
la famille Isoard au XIXe s.), parcelle aujourd'hui largement recouverte par sur l'état des sections de 1833, appartenait au XIXe s. à la famille Isnard,
un pierrier. On soulignera enfin que si la statue, lors de sa découverte vers puis au XXe s. à la famille Testanière. La statue aurait été exhumée à
1860, fut entreposée au Jas, alors propriété de la famille Isoard, c'est qu'elle proximité de l'angle sud-est de la parcelle 141, à moins de 4 m à l'ouest
provenait a prior

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