Influence des orientations cadastrales sur la ville de Valence - article ; n°1 ; vol.26, pg 105-111
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1993 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 105-111
Deux orientations cadastrales ont été proposées pour le Valentinois par G. Chouquer. Elles ont été vérifiées lors de fouilles de sauvetage dans la ville même de Valence (à la Salle des Fêtes et à la Préfecture). Les premières fouilles ont confirmé l'existence des orientations du cadastre B dans le substrat antique de la ville et l'ont fait dater de la fin de la période augustéenne, d'après l'analyse du bâti. Les deuxièmes ont fait rectifier : un bâtiment à vocation agricole, sans lien direct avec le réseau urbain, a permis d'établir que ce cadastre B existait déjà vers 15/10 av. notre ère : il est antérieur à la phase d'urbanisation du secteur nord-est de la ville, qui traduit une extension et se distingue par son aspect volontaire, structuré. La mise au jour d'un tronçon du cardo maximus et d'un decumanus secondaire, orientés à N-23°E, a montré que le réseau viaire a été réalisé à la fin du Ier s. av. notre ère en amont des constructions urbaines proprement dites. Le bâti n'apparaît qu'à la fin de la période augustéenne comme sur le premier site.
G. Chouquer proposed two cadastral orientations for the Valence region. They have been confirmed by salvage excavations inside the city of Valence — in the festival hall and in the Prefecture — .
The first excavations have confirmed the trends of the B cadastre in the ancient substratum of the city which has been dated back to the end of the Augustean age, according to the analysis of the remains of the buildings.
The second excavations have entailed corrections : a farm building — with no direct link with the urban network — allowed to say that the B cadastre existed in 15/10 B.C. : it is previous to the urbanisation stage of the north east area of the city which points out an extension and differs from the rest because it has structured and volunteer aspect. The excavation of a section of the cardo maximus and of a secundary decumanus, oriented N-23° E, showed that the roads network was achieved at the end of the lrst century B.C. uphill from urban buildings. The building only appears at the end of the Augustean age as on the first site.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pascale Réthoré
Influence des orientations cadastrales sur la ville de Valence
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 26, 1993. pp. 105-111.
Citer ce document / Cite this document :
Réthoré Pascale. Influence des orientations cadastrales sur la ville de Valence. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome
26, 1993. pp. 105-111.
doi : 10.3406/ran.1993.1427
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1993_num_26_1_1427Résumé
Deux orientations cadastrales ont été proposées pour le Valentinois par G. Chouquer. Elles ont été
vérifiées lors de fouilles de sauvetage dans la ville même de Valence (à la Salle des Fêtes et à la
Préfecture). Les premières fouilles ont confirmé l'existence des orientations du cadastre B dans le
substrat antique de la ville et l'ont fait dater de la fin de la période augustéenne, d'après l'analyse du
bâti. Les deuxièmes ont fait rectifier : un bâtiment à vocation agricole, sans lien direct avec le réseau
urbain, a permis d'établir que ce cadastre B existait déjà vers 15/10 av. notre ère : il est antérieur à la
phase d'urbanisation du secteur nord-est de la ville, qui traduit une extension et se distingue par son
aspect volontaire, structuré. La mise au jour d'un tronçon du cardo maximus et d'un decumanus
secondaire, orientés à N-23°E, a montré que le réseau viaire a été réalisé à la fin du Ier s. av. notre ère
en amont des constructions urbaines proprement dites. Le bâti n'apparaît qu'à la fin de la période
augustéenne comme sur le premier site.
Abstract
G. Chouquer proposed two cadastral orientations for the Valence region. They have been confirmed by
salvage excavations inside the city of Valence — in the festival hall and in the Prefecture — .
The first have confirmed the trends of the B cadastre in the ancient substratum of the city
which has been dated back to the end of the Augustean age, according to the analysis of the remains of
the buildings.
The second excavations have entailed corrections : a farm building — with no direct link with the urban
network — allowed to say that the B cadastre existed in 15/10 B.C. : it is previous to the urbanisation
stage of the north east area of the city which points out an extension and differs from the rest because it
has structured and volunteer aspect. The excavation of a section of the cardo maximus and of a
secundary decumanus, oriented N-23° E, showed that the roads network was achieved at the end of the
lrst century B.C. uphill from urban buildings. The building only appears at the end of the Augustean age
as on the first site.INFLUENCE DES ORIENTATIONS CADASTRALES
SUR LA VILLE DE VALENCE
Pascale RETHORE
Les opérations de sauvetage effectuées à Valence depuis 1988, viennent confirmer et affiner les
connaissances d'un des cadastres repérés parmi les premiers en Gaule romaine. Déjà en 1953, A. Blanc
mettait en évidence la présence marquante au sein du parcellaire de la plaine valentinoise d'un réseau
centurie, ce que J. Bradford, en 1957, venait étayer par le recours de photographies aériennes (Blanc
1953, Bradford 1957). En 1984, G. Chouquer et T. Odiot proposent une analyse morpho-historique de
la ville et du milieu rural plus précise encore, démontrant l'existence de deux réseaux cadastraux. L'un,
distingué comme cadastre A, est orienté par rapport au Nord géographique à N12°30E, le second, le
cadastre B, à N23°E (fig. 1 ; Chouquer 1984).
De cette étude, il ressort que le centre ancien de la ville de Valence (en rebord de terrasse, au
Sud-Ouest de la ville actuelle) possède un parcellaire qui observe une orientation générale à N12°30E
que l'on retrouve aussi dans la plaine de Valence. Selon les auteurs et à titre d'hypothèse, ce réseau
cadastral pourrait être daté d'époque républicaine. Actuellement il existe peu de données concernant ce
réseau et sa datation, malgré certains indices, demeure incertaine. Toutefois les découvertes fortuites
au XIXe siècle de sépultures antiques en périphérie de ce noyau urbain, signalées parfois même sous
des niveaux d'habitat gallo-romain, tendent à confirmer la précocité de ce cadastre encore très présent
dans le parcellaire du centre ville. L'analyse du tissu urbain situe bien cette orientation comme antérieure
au réseau dit B de Valence. Enfin des fouilles de sauvetage sur le site de la Préfecture de Valence ont
permis de le retrouver, non pas dans le centre ancien de la ville mais à sa périphérie actuelle, secteur
dont le maillage parcellaire ne conserve pourtant plus la trace de son orientation.
Quant au cadastre B, orienté à N23°E, il apparaît de façon évidente comme une extension de la
ville romaine. Les fouilles de sauvetage effectuées ces dernières années, sur le site de l'ancienne Salle
des Fêtes de la ville en 1988 et sur celui de la Préfecture en 1990, ont permis d'analyser de façon
précise son fonctionnement dans le cadre de la ville (fig. 6). Ce sont les données des fouilles de sauvetage
du site de la Préfecture qui seront plus particulièrement présentées ici. Elles offrent l'avantage d'avoir
permis une observation relativement fine de certains éléments de voirie directement en lien avec les
deux systèmes cadastraux valentinois individualisés : Valence A et Valence B.
Réseau cadastral, dit de Valence A
Les traces concernant ce réseau demeurent ténues. La compréhension des niveaux précoces du site
s'est avérée délicate, ceux-ci ayant été en grande partie arasés par la construction de la voirie augus-
téenne.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 26, 1993, p. 105-111 106 P. RÉTHORÉ
NI2,30°E
Fig. 1 . — Valence - Réseaux A et B restitués par G. Chouquer.
Toutefois, de petits fossés orientés à N12°30E ont été mis au jour (fig. 2). Ils ont été fortement laminés et tronqués par
l'excavation de la voirie postérieure. La profondeur maximale retrouvée n'est que de 0,06 m. Leur largeur à la base va de
0,20 à 0,35 m. L'espacement entre fossés est de 2,20 m. sur l'axe nord-sud et n'a pas été retrouvé pour l'axe est-ouest. Si
l'on prolonge, par extrapolation, le fossé situé en zone est, vers ceux situés en zone ouest, il pourrait exister un écartement
de 6,50 m. Mais ceci reste purement hypothétique. Ces fossés ont pu servir de caniveaux liés à un réseau viaire primitif dont
les niveaux de circulation auraient totalement disparu. Cet état très fragmentaire empêche toute datation d'autant qu' aucun
élément datant n'a été retrouvé dans les fossés. INFLUENCE DES ORIENTATIONS CADASTRALES SUR LA VILLE DE VALENCE 107
PREFECTURE
.—
1 2091^ 2092' i
Zll
0 15m.
Fig. 2. — Valence préfecture - 1990 - Caniveaux liés au 1er niveau de voirie. Valence A.
Il n'en demeure pas moins que ces orientations à N12°30E sont les premières rencontrées sur le site de la ville. Cependant,
ces axes semblent se situer hors de la ville. Aucun indice de bâti n'a pu leur être associé.
Cadastre de Valence B
Si l'on s'en tient à la simple orientation du bâti, il est possible d'avancer que le cadastre B apparaît,
tout au moins est matérialisé, dans le secteur nord de la ville, vers 15/10 av. notre ère.
Un ensemble de trous de poteau correspondant à un bâtiment en adobe avec armature de bois, globalement orientés à
N 23° E, a été mis au jour (fig. 3). L'orientation exacte est difficile à déterminer puisque l'alignement de ces trous de poteau
n'offre pas un plan rigoureusement orthogonal. Toutefois son association avec le cadastre B de Valence peut être envisagée.
Cette structure semble correspondre à un bâtiment à vocation agricole. Elle peut être associée à des sols de culture retrouvés
dans certains secteurs de la fouille. Les lambeaux de sols d'occupation liés à ce bâtiment recelaient un matériel céramique
suffisamment abondant pour proposer une datation assez précise entre 10 et 15 av. notre ère. L'ensemble de ces niveaux
d'occupation a été lui aussi fortement bouleversé par les phases de construction postérieures.
Cette structure ne peut, elle aussi, être rattachée à la ville. Elle se situe plutôt à sa périphérie, dans un contexte rural.
Le cadastre Valence B, lié au phénomène urbain, apparaît de façon indubitable &

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