Grandes caractéristiques de la sculpture romane
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Grandes caractéristiques de la sculpture romane

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Secondaire
© Ville de Toulouse, musée des Augustins, document réalisé par le service éducatif,
(Caroline Berne, 2002).
Grandes caractéristiques de la
sculpture romane
L’art roman bouillonne, dans une recherche constante de perfectionnement mais non sans se
retourner sur son passé, y prendre assise et y puiser son inspiration. C’est fondamentalement
un art de la conciliation des contraires, de la tension entre passé et innovation, entre contrainte
et liberté, entre réel et imaginaire, entre ordre et désordre.
Au coeur de l’art roman : la dialectique entre
soumission et création
Soumission et obéissance régissaient l’univers médiéval. Ces deux notions se traduisaient dans
le monde savant par une respect aveugle envers les autorités littéraires, l’autorité suprême
étant la Bible. Tout ce qui venait du passé était revêtu d’une aura particulière si bien que le
développement d’un esprit critique n’a pu s’amorcer que tardivement avec l’apparition au XIIIe
siècle de la scolastique.
De la même façon que les savants, les artistes romans étaient soumis à l’héritage du passé,
aux traditions artistiques et iconographiques et ont eu recours à des modèles. Ainsi s’expliquent
dans l’art roman la fidélité aux traditions artistiques régionales, la répétitivité de formules
iconographiques éprouvées et la rareté des formules iconographiques nouvelles, qui trahissent
précisément un changement de mentalité. Tout écart, toute nouveauté artistique sortaient des
cadres imposés par l’Eglise et constituaient un danger pour l’orthodoxie. Dans ces conditions,
l’invention de l’artiste roman et son interprétation personnelle se sont situées aux limites des
conventions imposées par le respect envers le passé. L’art et l’iconographie du Moyen Age s’y
sont approprié les arts de l’Antiquité orientale, grecque et romaine, de l’Islam, de Byzance ou
des Barbares dont les motifs leur ont été transmis au haut Moyen Age par l’intermédiaire des
bijoux, des manuscrits anglo-saxons et irlandais, des ivoires et des textiles. L’iconographie
romane, comme le style, est donc la synthèse d’apports culturels divers, pour cela à l’origine de
créations originales et de l’invention de nouveaux modèles. L’imagier roman ne s’est
effectivement pas contenté de recopier les modèles, démarche qui l’aurait conduit, sans
distanciation ni historique ni artistique, à les affadir. Au contraire, en s’imbibant de cette
tradition, il a tenté de l’adapter à son propre monde et à sa vision chrétienne de l’univers et a
fait oeuvre créatrice.
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