Le vent révolutionnaire qui nous vient de Tunisie
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Le vent révolutionnaire qui nous vient de Tunisie

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Le vent révolutionnaire qui nous vient de Tunisie En quelques semaines, par leur mobilisationrangs grossissent sous les fenêtres du Palais crescendo, nos frères et sœurs de Tunisie ontgouvernemental à Tunis, venus de tout le pays, sacrément balayé sur leur passage. Exit Ben Ali,bravent le couvre-feu et demandent son départ. dictateur féroce installé depuis 23 ans, chef d’un clan Ce n’est pas tout. Dans les quartiers, des comités « bling-bling »qui a bâti ses fortunes sur de vigilance ou d’autodéfense se sont organisés, l’exploitation et l’oppression forcenées. Exit armes de fortune à la main, pour se protéger contre l’arrogance des nombreux amis de Ben Ali dans le les exactions policières mais aussi pour parer aux monde et en France, de Sarkozy à Strauss-Kahn, en urgences alimentaires. Dans un nombre croissant passant par Alliot-Marie et Frédéric Mitterrand, sans d’entreprises, dont des banques, des grands journaux oublier les noms du capitalisme français qui font du ou chaînes de télé, des salariés se dressent ensemble, fric là-bas. Quelques-uns bredouillent des regrets à l’initiative ou pas de militants locaux de l’UGTT, d’avoir joui de leur villa à Carthage sans entendre les pour faire déguerpir les PDG liés à Ben Ali. Les voix d’opposants livrés aux tortionnaires. travailleurs et les jeunes n’attendent pas que des droits démocratiques leur soient octroyés. Ils les Mais Ben Ali, c’est fini. En quelques semaines, la prennent eux-mêmes. Ils installent des jalons pour colère populaire a explosé contre un régime qui ne leur propre pouvoir. C’est cela la révolution, venue donnait ni pain ni travail ni liberté et promettait pire de très profond et donc très large. Et ce n’est pas avec la crise. Une colère qui n’a cessé de grandir et fini. Tandis que le gouvernement appelle au retour à s’enhardir, malgré 100 morts et d’innombrables une « vie normale », entre autres à la réouverture des blessés sous les balles. écoles, les enseignants du primaire appellent à la Jusqu’à présent, avec une conscience et une grève ! audace qui forcent l’admiration de tous les Un petit événement symbolique : des librairies de travailleurs et pauvres du monde arabe mais aussi Tunis étalent des livres hier interdits, devant des d’Europe, les révoltés de Tunisie refusent les badauds ébahis. Mais ils coûtent 10% des quelque replâtrages et grosses ficelles du camp d’en face. 150 euros d’un Smic tunisien. Comme quoi les Leur révolution, ils l’ont faite mais surtout ils la travailleurs et les jeunes, pour profiter de cette poursuivent et ne lâchent pas leurs propres armes, nouvelle liberté qu’ils viennent d’arracher, doivent leur propre force mobilisée et organisée, dans la rue, imposer toutes leurs revendications: non seulement les quartiers et les entreprises. démocratiques mais économiques, de survie face au La révolution, pas question de se la fairechômage et aux hausses de prix des carburants ou confisquer !produits alimentaires de base. Et pour cela poursuivre dans la voie qu’ils ont spectaculairement Ben Ali parti ? Certes mais il en reste d’autres ! A empruntée, d’action et d’organisation sur leur terrain commencer par ce «gouvernement provisoire de classe. Souhaitons que les travailleurs de Tunisie d’union nationale», loin d’être tout beau et tout qui ont derrière eux une riche tradition de luttes, nouveau !Il est formé d’anciens ministres de Ben même sous les pires dictatures, profitent de la liberté Ali aux postes clés, avec le même premier ministre ! gagnée pour mettre en avant un programme Sous la pression populaire, trois bureaucrates de d’urgence, tant sur le plan social que politique, pour l’UGTT (syndicat unique acoquiné au pouvoir sous tous les exploités et opprimés du pays, du monde Ben Ali) qui s’étaient engouffrés au gouvernement arabe voire de l’Europe, auxquels exploiteurs et en sont ressortis. Sous la pression populaire encore, affameurs mènent la même guerre. le premier ministre a démissionné du RCD (le parti unique de Ben Ali), puis dissout le RCD. MaisPour l’heure en tout cas, la révolution maintenant la rue exige la démission dutunisienne et sa contagion font que la peur change gouvernement. Des milliers de manifestants dont lesde camp.
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