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L'Afghanistan, un mois après l'extension de la Force internationale d'assistance à la sécurité et un an après les élections SURVOL STRATEGIQUELe théâtre d'opérations afghan se trouve à nouveau sous les feux de Nicolas MartinLalande l'actualité. L'augmentation générale de la criminalité transnationale organisée, celle du narcotrafic en particulier, alimente – en même Chercheur à l'Observatoire sur les temps qu'elle en profite – l'intensification des violences et ÉtatsUnis de la Chaire Raoul complique la mission de la Force internationale d'assistance à la Dandurand en études stratégiques et sécurité (FIAS) à laquelle les Forces canadiennes contribuent. Or, diplomatiques. l'augmentation des pertes militaires conjuguée à l'absence de perspectives de progrès, à la difficulté persistante de percevoir les gains de l'opération et à la prise de conscience du glissement de la mission sur le terrain pourrait éroder le soutien des opinions publiques des pays qui contribuent à l'intervention militaire. 1. L'augmentation du narcotrafic Depuis 2004, le narcotrafic de l'opium et de ses dérivés (morphine, héroïne) finance largement et de plus en plus les activités des groupes insurgés en Afghanistan. La criminalisation des activités terroristes s'explique au niveau systémique par la diminution du parrainage étatique du terrorisme depuis la fin de la Guerre froide. De même, le chevauchement actuel des activités criminelles et politiques sur le théâtre afghan permet à une insurrection qui ne bénéficie plus du soutien d'un des deux Grands (les ÉtatsUnis et l’exURSS) de s'autofinancer. Généralement, les groupes insurgés opérant sur le théâtre afghan protègent la culture du pavot en contrepartie d'un financement. Le siphonage des revenus de la vente s'effectue à différentes étapes de la chaîne de la narcoéconomie : après la récolte (les fermiers paient une taxe d'environ 10 % sur la valeur de la récolte), lors de la transformation (les laboratoires acquittent un montant de 10 à 15 % des revenus générés) ou au cours du transport (le droit de passage payé par les convoyeurs atteint entre 15 et 20 % de la valeur des marchandises transitées).
Brièvement interdite sous le régime taliban, la culture du pavot reste dix fois plus lucrative que celle du blé (5 400 contre 550 dollars américains par hectare en 2005) et ne nécessite pas de système d'irrigation moderne. C'est pourquoi plus de deux millions d'Afghans (environ 10 % de la population totale) continuent de la privilégier. Selon l'Office des Nations Unies pour les drogues et le crime (ONUDC), la narcoéconomie est essentiellement localisée dans certaines poches des provinces du sud (Farah, Helmand et Kandahar) et du nord (Balkh et Badakhshan), lesquelles représentent 65 % de la superficie des terres consacrées à la culture du pavot. Les routes de la drogue passent de plus en plus par ces provinces du sud aux dépens des provinces du sudest (Zabol, Paktika et Ghaznî), afin d'échapper à la concentration des forces militaires afghanes et/ou internationales. Les points de sortie de l'opium se situent, dans un ordre décroissant, sur la frontière afghanoiranienne (de 40 à 61 % entre 2004 et 2005), la frontière afghano pakistanaise (de 37 à 20 %) et les frontières avec les républiques d'Asie centrale – Turkménistan,
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