tract COMMENT LUTTER
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SYNDICAT INTERCORPORATIF ANARCHOSYNDICALISTE BP 257 14013 CAEN CEDEX s.ia@laposte.net IPNS. Janvier 2004. CCOOMMMMEENNTT LLUUTTTTEERR ?????? CCOOMMMMEENNTT LLUUTTTTEERR ?????? PAR L’ACTION DIRECTE !!! De trop nombreuses luttes sont devenues complètement ritualisées et inoffensives pour le pouvoir. On manifeste mollement, on fait une pro-menade en centre-ville jusqu’à la préfecture, une délégation est reçue po-liment, ça ne donne rien et on recommence la même chose un peu plus tard. Ces formes de luttes sont SANS AUCUNE SURPRISE ET SANS AUCUN IMPACT. Les syndicats traditionnels, qui cogèrent le capitalisme au lieu de le com-battre, sont les spécialistes de ce genre de « lutte ». Ils baladent les gens grâce à ces activités encadrées. C’est pour eux une manière de garder le contrôle sur les luttes, de les étouffer. Il s’agit d’éviter que les gens ne s’auto-organisent et ne troublent l’ordre des choses par des actions déter-minées qui débordent les syndicats. Dans le contexte actuel d’offensive patronale et gouvernementale contre les droits sociaux et les libertés, nous pensons qu’il n’y a plus d’autres choix que de durcir les formes de luttes. AGIR DE MANIÈRE AUTONOME ET INDÉPENDANTE L’action directe, c’est le fait d’agir par soi-même, pour soi-même, sans passer par des intermédiaires (institutions, politiciens, bureaucra-tes syndicaux…) pour faire valoir ses droits et revendications. Il s’agit de ne pas simuler le conflit mais de ...

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SYNDICAT INTERCORPORATIF ANARCHOSYNDICALISTE BP 257 14013 CAEN CEDEX s.ia@laposte.net IPNS. Janvier 2004. COMMENTLUTTER???PAR L’ACTION DIRECTE !!! De trop nombreuses luttes sont devenues complètement ritualisées et inoffensives pour le pouvoir.On manifeste mollement, on fait une pro-menade en centre-ville jusqu’à la préfecture, une délégation est reçue po-liment, ça ne donne rien et on recommence la même chose un peu plus tard.Ces formes de luttes sont SANS AUCUNE SURPRISE ET SANS AUCUN IMPACT. Les syndicats traditionnels, qui cogèrent le capitalisme au lieu de le com-battre, sont les spécialistes de ce genre de « lutte ». Ils baladent les gens grâce à ces activités encadrées. C’est pour eux une manière de garder le contrôle sur les luttes, de les étouffer. Il s’agit d’éviter que les gens ne s’auto-organisent et ne troublent l’ordre des choses par des actions déter-minées qui débordent les syndicats. Dans le contexte actuel d’offensive patronale et gouvernementale contre les droits sociaux et les libertés, nous pensons qu’il n’y a plus d’autres choix que de durcir les formes de luttes. AGIR DE MANIÈRE AUTONOME ET INDÉPENDANTE L’action directe, c’est le fait d’agir par soi-même, pour soi-même, sans passer par des intermédiaires(institutions, politiciens, bureaucra-tes syndicaux…) pour faire valoir ses droits et revendications. Il s’agit de ne pas simuler le conflit mais de l’assumer collectivement à travers des actions qui perturbent l’ordre, qui visent clairement le pouvoir et/ou le patronat.Il s’agit de leur NUIRE et de créer un RAPPORT DE FORCE en faveur de la lutte. PRATIQUER DES FORMES DE LUTTE RADICALES Faire signer des pétitions pour faire circuler l’information, diffuser des tracts pour populariser les conflits, manifester pour se montrer et se comp-ter: tout cela fait partie de la lutte et doit avoir lieu,mais cela n’a jamais suffit ! Si la lutte se limite à ça, elle est condamnée à échouer !
L’action directe peut prendre de multiples formes: - LESOCCUPATIONS:Il peut s’agir de l’occupation permanentedu lieu de travail ou d’études lors de grèves. L’occupation permet alors de bloquer le fonctionnement de l’entreprise ou de la fac, d’empêcher la sortie des stocks, les livraisons, les cours et/ou les examens... Les entrées peuvent être tenues par des barricades et des piquets de grèves. Il peut s’agir aussi d’occupations ponctuellesdans le cadre d’actions sur-prises: occupation du siège social de l’entreprise, d’administrations diver-ses dans le cas de certaines luttes (Trésorerie Générale, Inspection acadé-miques, Rectorat, Présidence de l’université, ASSEDIC…), de locaux de partis politiques etc… Ce type d’occupations ponctuelles permet de varier les cibles, de mul-tiplier les actions visibles, de faire progressivement monter la pres-sion, de perturber le fonctionnement de certaines administrations, d’obtenir un peu de médiatisation, de démontrer sa détermination… Elles peuvent être plus ou moins longues, plus ou moins déterminées sui-vant la volonté des gens en lutte qui peuvent choisir parfois d’y attendre l’intervention des forces de l’ordre.Il est alors possible de résister à l’évacuation en se barricadant à l’intérieur, en se couchant par terre, en s’asseyant ou en faisant simplement la chaîne suivant le degré de résistance que l’on veut opposer… - LESBLOCAGES:Il s’agit de bloquer (parfois à l’aide de barricades) des routes, des voies de chemins de fer, des entrées d’administration. Les barrages peuvent être filtrants ou empêcher tout passage… - SABOTER LE TRAVAIL:Il s’agit alors de ralentir la production, de la désorganiser, de multiplier les gaspillages de temps, d’énergie, de maté-riaux, de faire du zèle, de respecter à la lettre le règlement, de dénoncer les magouilles de la boite, les problèmes d’hygiène ou de sécurité, de tomber malade au mauvais moment… sans pour autant se mettre ouverte-ment en grève. Cela doit être fait au détriment du patron ou de l’Etat mais jamais des consommateurs ou des usagers. Il est aussi possible parfois d’avoir recours auboycott d’une entreprise localeet à ladésobéissance civile.Quand la situation est grave (des licenciements massifs par exemple), les gens sont parfois obligés de procéder à des séquestrations de cadres, à des dégradations, à des menaces de destructions (des stocks ou de l’entreprise elle-même) ou de faire dégénérer des manifestations. Cela a par exemple été le cas à Cellatex, Daewoo ou à Moulinex.La plupart du temps les gens ne font pas ça par plaisir, c’est la situation qui les y contraint !!!
LA LÉGALITÉ CHERCHE À ÉTOUFFER LES LUTTES Toutes les grands mouvements sociaux ont été obligées de défier la loi car celle-ci défend avant tout les intérêts des capitalistes et de l’Etat. Les occupations, les piquets de grève, le sabotage, les blocages, les grèves de solidarité: tout cela est illégal, interdit.C’est interdit justement parce que ces formes de lutte constituent des menaces réelles pour les pa-trons et l’Etat !!!Ces formes de lutte sont pourtant praticables lorsque les gens les assument collectivement, en masse,avec prudence et prépa-ration, et les expliquent à la population. La généralisation de ces formes de lutte peut finir par rendre la situation ingérable et incontrôlable pour les gouvernements qui le savent très bien. C’est pourquoi les formes de lutte radicales sont souvent réprimées par la police et l’appareil judiciaire et dénoncées par les grands médias. LES MÉDIAS NE SONT PAS NOS ALLIÉS Les grands médias sont des entreprises.L’information constitue pour eux une marchandise et un marché sur lequel ils règnent.Quand ils parlent des luttes, c’est souvent pour les dénoncer. Leur pensée est capita-liste. Ils ne sont pas là pour soutenir des conflits qui troublent un ordre so-cial dont ils bénéficient. Leur but n’est pas d’informer sur les problèmes des gens en lutte mais de développer la soumission au système. Ça ne sert à rien d’avoir peur des critiques médiatiques. Les journa-listes et les téléspectateurs passifs ne déterminent pas la victoire ou l’échec des luttes. Ça, cela dépend durapport de force que les gens ont pu construire (ou pas) à partir de leur situation et de leur action. Si les médias mentent sur les mobilisations, il faut les chasser et n’accep-ter que ceux qui ont une attitude correcte. Il faut surtout se donner les moyens de diffuser l’information par soi-même, de manière indépendante: tracts, meetings, presse radicale, internet, radios locales... COMMENT S’ORGANISER???PAR LA DEMOCRATIE DIRECTE !!! L’action directe est indissociable de la démocratie directe. On ne peut pas agir par soi-même si on ne peut pas décider par soi-même.Beau-coup de luttes actuelles sont dirigées par les syndicats traditionnels, sou-vent réunis en intersyndicale, qui décident de tout, disent ce qui est bien, ce qui est mal et cherchent à étouffer toutes les propositions alternatives et
toutes les démarches indépendantes. Nous pensons que les gens en lutte doivent s’auto-organiser pour être maîtres de leur propre lutte,libres de décider ce qu’ils veulent et de le mettre eux-mêmes en oeuvre. Il s’agit d’autogérer collectivement nos luttesgrâce à elles, d’ et,apprendre à développer nos capacités de défense, d’initiative et d’action solidaire.ASSEMBLÉES GÉNÉRALES SOUVERAINES Les assemblées générales regroupent tous les gens en lutte, qu’ils soient syndiqués ou non. Tous peuvent s’y exprimer. Les AG doivent être souve-raines, être des lieux de décision. Toutes les revendications et les actions doivent y être discutées et adoptées. C’est à la base, dans les assemblées, que doit résider et s’exprimer le pouvoir de décision des gens en lutte. DÉLÉGUÉS ÉLUS, MANDATÉS ET RÉVOCABLES Il est souvent nécessaires d’élire des délégué(e)s pour constituer descom-missions techniqueset uncomité de luttechargé de mettre en œuvre les décisions des assemblées. Ces délégué(e)s doivent être élu(e)s, identifia-bles, leur appartenance politique ou syndicale (s’ils en ont une) doit aussi être connue.Les délégué(e)s ne doivent avoir aucun pouvoir, seule-ment un rôle technique défini par un mandat clair qui leur est donné par les AG.Ils n’ont pas à prendre de décisions seuls, au nom des gens. Ils doivent rendre des comptes aux assemblées, les informer de leur tra-vail. S’ils ne donnent pas satisfaction, les AG doivent pouvoir les révo-quer, choisir de nouveaux délégué(e)s. COMITÉS DE LUTTE INDÉPENDANTS Le comité de lutte réunit les délégué(e)s qui travaillent dans les différen-tes commissions techniques (trésorerie et logistique, actions, réflexion, in-formation et médias…). Son rôle est de concrétiser les décisions des as-semblées. Il n’a de compte à rendre qu’aux AG, pas aux syndicats, ni aux partis. Il ne doit agir que dans le cadre des décisions des assemblées. Il peut cependant faire des propositions qui seront discutées. Le SIA est un petit syndicat local, indépendant desorganisations politi-ques, qui fonctionne de manière autogestionnaire. Dans les luttes, nous es-sayons de renforcer l’auto-organisation, la démocratie directe, les actions radicales. Au delà, notre but est aussi de lutter contre toutes les formes de domination (économiques, politiques, de genre, raciales, nationalistes…) et pour une transformation profonde de la société sur des bases libertaires. Nous éditons un journal trimestriel, « Solidarité ». Vous pouvez vous le procurer contre 2 euros (chèques à l’ordre du SIA) à notre adresse.
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