Livre Blanc Un projet pour France 3 ! Ils sont plus de 1000 en quelques jours à avoir signé la pétition de la CGT pour soutenir notre projet pour France 3. Des quatre coins de l’hexagone, de Bègles à Molsheim en passant par Bailleul, de Paris à Toulouse via Lyon, parlementaires européens ou français, conseillers régionaux et généraux, maires, dans leur pluralité politique , avocats, chômeurs, chirurgiens, intellectuels, ouvriers, précaires, syndicalistes ou membres d’associations…. Une richesse et une diversité de tout ce que le monde du PAF compte de téléspectateurs et de citoyens payant la redevance, finançant donc France 3, attachés au service public et à son développement. « France 3 chaîne préférée des français », l’adage se vérifie au travers de notre initiative visant à construire le rapport de force nécessaire, véritable acte de démocratie sociale. Parce qu’il n’y a pas de projet de développement pour l’entreprise, parce que l’identité régionale de la chaîne et son outil de production sont remis en cause, parce que l’antenne nationale ne se donne pas les moyens de l’originalité, parce que nos investissements ont pris un retard considérable, parce que l’on veut réduire l’activité régionale de programmes, parce nos emplois et nos métiers sont menacés et parce qu’on en voit les effets la CGT a élaboré un contre-projet pour l’entreprise. Le Livre Blanc est un outil pour rassembler le plus largement les salariés, qu’ils ...
Ils sont plus de 1000 en quelques jours à avoir signé la pétition de la CGT pour soutenir notre projet pour France 3. Des quatre coins de lhexagone, de Bègles à Molsheim en passant par Bailleul, de Paris à Toulouse via Lyon, parlementaires européens ou français, conseillers régionaux et généraux, maires, dans leur pluralité politique , avocats, chômeurs, chirurgiens, intellectuels, ouvriers, précaires, syndicalistes ou membres dassociations. Une richesse et une diversité de tout ce que le monde du PAF compte de téléspectateurs et de citoyens payant la redevance, finançant donc France 3, attachés au service public et à son développement. « France 3 chaîne préférée des français , ladage se vérifie au travers de notre » initiative visant à construire le rapport de force nécessaire, véritable acte de démocratie sociale. Parce quil ny a pas de projet de développement pour lentreprise, parce que lidentité régionale de la chaîne et son outil de production sont remis en cause, parce que lantenne nationale ne se donne pas les moyens de loriginalité, parce que nos investissements ont pris un retard considérable, parce que lon veut réduire lactivité régionale de programmes, parce nos emplois et nos métiers sont menacés et parce quon en voit les effets la CGT a élaboré un contre-projet pour lentreprise. Le Livre Blanc est un outil pour rassembler le plus largement les salariés, quils soient techniciens, cadres, administratifs ou journalistes, permanents ou précaires, afin quils se mêlent de leur avenir. La CGT a fait un projet alternatif face à une direction de France 3 qui a commencé par réduire la place des programmes régionaux dans la grille, qui a bâti un budget 2006 sur des ressources insuffisantes, qui na pas démontré sa volonté de financer les grands chantiers pour demain, qui a neutralisé tout dialogue social au sein de lentreprise.
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Dans ce combat, nous sommes convaincus du soutien des salariés et de celui des téléspectateurs. Notre revendication dépasse le cadre syndical et déborde sur le champ politique car ce sont les élus qui auront à se positionner sur le contrat dobjectifs et de moyens. Cest la raison pour laquelle nous leur avons adressé notre projet. Ce travail a été mené à bien par la CGT malgré les embûches semées par une direction hostile. Deux exemples récents, la contestation du calendrier électoral ou la diffusion dun tract ridicule la veille de la remise de notre projet au PDG Carolis, pour tenter de torpiller la rencontre avec le Président. Qui prépare la politique du pire ? Si les salariés de la Sogerma à Mérignac nont rien vu venir (1100 emplois supprimés) la CGT France 3 préfère prévenir les mauvais coups en faisant des contre propositions concrètes contre les préconisations de lIGF (Inspection générale des finances : 1100 suppressions demploi envisagées jusquen 2010). Le contrat dobjectifs et de moyens déterminera lavenir de lentreprise jusquen 2010 et au-delà. Le débat qui commence est donc crucial. Si le rendez vous des programmes régionaux (et donc du financement) pour les quatre années qui viennent est raté, France 3 ne sen relèvera pas et son démantèlement au profit du privé sera mené à bien. La CGT va amplifier sa campagne dinformation autour des enjeux vitaux pour lentreprise. Signezetfaitessignerlapétitioncontre le démantèlement de l entreprise http://sauvonsfrance3.club-blog.fr/ Lisez et faites lire le Livre Blanc de la CGT pour France 3 Ensemble construisons une vraie politique du groupe pour France télévisions ci-dessous la synthèse du document (vous pouvez télécharger le Livre Blanc dans son intégralité : www.snrt-cgt-f3.org )
Introduction La publication de laudit interne au groupe France Télévisions suivi du rapport de lIGF (Inspection générale des finances) ont provoqué une réaction qui a largement dépassé le cadre de lentreprise. A travers ces audits, France 3 est particulièrement remise en cause. Les informations jetées en pâture dans les médias démontrent que la chaîne des régions est dans lil du cyclone. Cest dans ce contexte que le SNRT CGT (personnel technique et administratif) et le SNJ CGT (jour-nalistes) de France 3 ont tenu à se manifester : ► en interpellant la Présidence du groupe et la Tutelle par une procédure dalerte interne ► en publiant un projet dentreprise qui suppose que dautres choix politiques, économiques et stratégiques sont possibles. ► en suscitant le débat public autour de France 3
L audiovisuel un monde impitoyable Laudiovisuel est un des secteurs économiques dont le développement attise le plus de convoitises. En jeu: lappropriation du marché de la production, des droits, de la diffusion avec pour objectif de capter la surface commerciale de la publicité et des produits dérivés... En un mot tout ce qui touche à lindustrie, aux services, et au commerce.
Quelle place pour le service public? Depuis léclatement de lORTF, le service public est menacé. Marginalisé économiquement, le plus souvent mis à lécart des stratégies globales, il est méthodiquement dépouillé de ses activités. Sa place, ses missions, son rôle économique et social sont remis en cause quel que soit le gouverne-ment en place et quelle que soit la demande des citoyens. Or labandon de tout ou partie du service public de laudiovisuel pourrait bien sonner le glas dune indépendance culturelle. Et créer une culture dont lunique but serait de rendre le cerveau des télés-pectateurs disponible pour une boisson gazeuse Il est encore temps darrêter la casse du secteur public de la télévision. Il est encore temps de déga-ger les conditions nécessaires à son développement. Le service public de laudiovisuel doit redevenir le véritable vecteur de culture et déducation indispensable pour un mieux « vivre ensemble ».
Du service public Du service public, faisons table rase. Tel semble être, en matière de télévision, le principe politique des dirigeants qui se sont succédés au pouvoir au cours de ces trente dernières années. De gauche comme de droite, la plupart na eu de cesse que de remettre en cause son périmètre, ses missions, sa légitimité. La réduction du nombre de chaînes publiques na pas contribué à un meilleur financement du secteur public, ni a une meilleure qualité de programmes. Les décrets Tasca censés résoudre les problèmes posés par le sous-financement chronique des chaînes publiques, permettent en fait lémergence dun secteur dit de la « production indépendante » appellation pudique pour « marché et production privés ». Ils ont été une aubaine CONTRE le secteur public.
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CGT France 3 mai 2006
La SFP a été bradée. Le secteur public de la production et de la prestation en sortent affaiblis. Résul-tat ? Parmi les pays européens, la France est aujourdhui en queue du peloton pour le nombre dheures de production de fictions derrière lEspagne.
Pour une relance du service public Il est donc urgent de revivifier les activités du service public en dotant ce dernier de moyens financiers à la hauteur de ses missions. LÉtat actionnaire : ► Doit sacquitter de ses dettes ► Doit respecter ses engagements signésdans le premier contrat dobjectifs et de moyens (COM) 2001-2005, soit environ 300 Millions deuros. Il faut dautre part pour le prochain COM 2006-2010 que lÉtat : ► revoie lassiette de son financement et le niveau de ses obligations, ► donne au service public les moyens dune stratégie de développement (édi-tion/production/diffusion),Cest pourquoi la CGT propose que : ► la commission des affaires sociales et la commission des finances de lAssemblée Nationale soient simultanément saisies dune enquête portant sur le secteur de laudiovisuel public et privé afin de faire la lumière sur la réalité économique et sociale du secteur audiovisuel dans son ensemble, ► louverture dun forum sur Internet dans le cadre de lélaboration du prochain COM pour re-cueillir les propositions et analyses de toute personne souhaitant participer à ce débat public. Le résultat de ces travaux doit permettre au gouvernement la remise à plat du système de finance-ment du secteur et surtout sa moralisation sociale.
Programmes régionaux : le défi La suppression de la case régionale du 13H a provoquée une véritable crise. Des associations de défense des programmes régionaux viennent de se créer dans plusieurs régions. Des centaines délus locaux de la région Ouest ont fait savoir leur désaccord. Cette suppression dune tranche régionale nest quun début, dautres devraient suivre : tranche 18/20, programmes régionaux du week-end et des soirées En fait, le volume de diffusion de programmes régionaux a baissé de 8,3% entre 2004 et 2006. Cest une inversion des priorités. Il nous paraît contradictoire de continuer à juger les résultats de France 3 uniquement en termes de parts de marché et en lopposant aux chaînes privées. Il faut pouvoir apprécier différemment les cal-culs de laudimat. La CGT propose dintroduire dans le COM 2006-2010 des critères qualitatifs dans lappréciation de laudience de France 3.
France 3, c est quoi ? France 3 est, dans le groupe public, la chaîne généraliste nationale dont la vocation est la production et la diffusion de programmes et dinformations régionaux et locaux. Laccent doit être mis sur la promotion de la vie culturelle locale et la nécessité dutiliser les nouvelles possibilités techniques pour offrir tous les décrochages régionaux sur lensemble du territoire. Elle devrait veiller également à une meilleure présence sur lantenne nationale de lactualité des régions, de leurs réalisations économiques, culturelles, touristiques et patrimoniales.
CGT France 3 mai 2006
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Pour cela il faut que de nouveaux créneaux horaires de production et de diffusion régionales et loca-les soient ouverts afin que des sujets tels que léconomie locale ou régionale, la connaissance, la jeunesse, la distraction, la politique puissent être abordés dans la durée.
Investigations et propositions Les magazines dinformation et de société doivent être développés. Les documentaires de création doivent être encouragés en interne. Les émissions de divertissement et de services régionaux doivent être favorisées Les captations de spectacles doivent enrichir loffre, limplantation régionale de son outil vidéo-mobile donne à France 3 une véritable avance en ce domaine. France 3 doit sengager résolument dans une politique de programmes événementiels Il faut redonner sa place au débat politique et citoyen France 3 doit donner la parole aux populations marginalisées En matière d émission de proximité , il existe beaucoup de compétences et didées en ce domaine dans France 3, qui ont été trop bridées depuis labandon des TNR, et qui ne demandent quà être mobilisées. La télévision du matin doit permettre une offre exemplaire pour la complémentarité du groupe. Il sagit de refondre loffre actuelle, et de prendre le créneau 8h30-10h50 sur France 3, jusquà lheure du flash info national de France 2, pendant que France 5 soccupe des « maternelles ». Il faut donc offrir des programmes courts pour occuper ce créneau de 2 heures, permettant une écoute « en pointillé » par les inactifs. Il faut également prendre en compte les personnes privées demploi, plus de 3 millions, les retraités et tous les salariés aux horaires atypiques à qui la télé ne propose pour linstant rien de spécifique.
Un projet de développement pour la télé publique en région La CGT milite pour un projet structurant de chaînes régionales de service public de plein exercice. Elles devraient pouvoir satisfaire les attentes des téléspectateurs des régions françaises, à linstar de leurs voisins européens. Les téléspectateurs des régions représentent limmense majorité de ceux qui payent la redevance. Ils ne pourront se satisfaire à terme dune télévision publique régionale qui se limite à donner une « connotation régionale » à des programmes nationaux. En même temps ces chaînes régionales doivent permettre de faire face à la concurrence du privé. Pour la CGT cette orientation doit nécessairement sinscrire dans le COM 2006-2010.
Information de service public
Info régionale et locale La légitimité, la richesse de la chaîne passent par limplantation solide déquipes sur le terrain, garan-tes par leur professionnalisme de lindépendance éditoriale. Un découpage plus clair des éditions doit être mis en place, et surtout pérennisé pour que le téléspec-tateur sy retrouve enfin. Le journal régional ou local ne doit plus être une illustration des articles de la presse quotidienne ré-gionale (PQR) du matin. Pour cela, le rôle du prévisionnel est indispensable. Il faut donner du temps aux journalistes pour leur permettre davoir les contacts nécessaires à une bonne appréhension de ce qui se passe à lextérieur des centres-villes. Ne plus attendre que les voitu-res brûlent.
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Développer les directs en extérieur, là aussi pour retrouver un lien direct avec nos téléspectateurs. En fait, retrouver, dans chaque rédaction, un réel projet éditorial et les moyens afférents
Info nationale Le 19/20 sest installé en donnant à France 3 une identité particulière, originale pour enfin devenir le journal phare de la 3. Comment le service public peut-il continuer à financer deux rédactions nationales ayant des contenus similaires ? Il faut réinventer une ligne éditoriale originale, bâtir et développer un véritable projet éditorial de ser-vice public, qui favoriserait les synergies entre reportages de la rédaction nationale et réexposition de sujets régionaux. Il faut réactiver et développer le prévisionnel afin de construire des dossiers pour creuser une informa-tion et dépasser le factuel. Chaque rédaction régionale doit se doter dune entité qui permettrait de faire le lien avec sa rédaction nationale. Quand linfo nationale est filmée, traitée, montée en région, elle est aussi payante et re-gardée.
Info internationale La rédaction nationale doit redoubler ses efforts pour traiter lactualité internationale car cest aussi ce qui fait la différence dans une ligne éditoriale de service public, douverture vers lextérieur, vers lautre, vers létranger. Allons là ou aucune télé ne va ! En Afrique, en Amérique Latine, dans les pays de lancien bloc sovié-tique Et lEurope ? Mis à part la Grande-Bretagne et lAllemagne, pourquoi ne parlons-nous que très peu de ce qui se passe chez nos voisins européens ? Sachons proposer à nos téléspectateurs ce que pour linstant ils sont obligés daller chercher chez nos collègues dArte. Il y a une synergie à trouver dans nos régions frontalières, où lactualité internationale de proximité est trop peu prise en compte.
Programme national
Des magazines d information Depuis cinq ans, les magazines dinformation essentiellement composés de reportages disparaissent de la grille des programmes, en région comme au niveau national. Or ils répondent à plusieurs fonc-tions que doit remplir une chaîne de télévision de service public. Ils confèrent à la chaîne qui les diffuse, notamment grâce aux magazines thématiques, une image de proximité, dexpertise, de représentation dune catégorie. Labandon de ce genre télévisuel sur France 3 nest sans doute pas pour rien dans la chute de son audience et la détérioration de son image de marque.
Faire face La CGT propose la création dune direction des magazines dinformation rattachée au directeur de linformation.Et la création dune structure de production interne à France 3 regroupant les savoir-faire concourant
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à la production de magazines de reportage : journalistes, documentalistes, réalisateurs, équipes de tournage, concepteurs, producteurs.
Des documentaires France 3 occupe une place très importante dans le documentaire. Cest la première chaîne coproduc-trice de ce genre en France. Il faut redonner toute sa dimension à ce type de programme qui est un des plus importants pour sortir de lévénementiel. Ceci est de nature à redonner des points de vue subjectifs et contradictoires sur la marche du monde à travers le regard des réalisateurs ou documentaristes.
Des programmes pour l enfance France 3 est une des principales chaînes à investir dans le secteur jeunesse. Pourtant, depuis quel-ques années, la place de lenfance est contestée en raison de la montée en puissance des chaînes thématiques pour la jeunesse sur le câble et le satellite. Parallèlement, la question se pose de la publicité sur ces programmes. LEtat est ici en complète contradiction dans ses missions : il ne peut en même temps repousser le marché publicitaire hors des écoles et ladmettre dans les programmes télé des enfants. Le monde du sport ou de la musique sont de grands absents des programmes jeunesse. Les docu-mentaires animaliers sont cantonnés à des formats trop longs pour de jeunes enfants. La ligne éditoriale des programmes jeunesse de France 3 doit être clairement identifiable. Les enfants daujourdhui sont nés avec Internet. Il faut savoir développer linteractivité pour être au plus près de leurs attentes, communiquer sur nos programmes par le biais des sites Web quils fré-quentent. Il faut pouvoir utiliser les nouvelles technologies telles que la télé par téléphone ou la VOD (gratuite) avec des programmes attractifs adaptés à leur âge mais dignes dune chaîne publique.
Jeux et divertissements En proposant des jeux du type TF1, limage de France 3 ressort forcément brouillée. Sachons plutôt programmer ce que les gens attendent. Questions pour un Champion est un concept qui marche. Déclinons-le. Les jeux à succès sur France Télévisions montrent lattachement du public pour la connaissance. Il faut également retrouver le concept des jeux populaires, qui rassemblent les gens dans les commu-nes de France.
Les Sports La couverture des grands événements sportifs est de plus en plus soumise à linflation des droits. Ceci empêche le service public de prétendre couvrir des disciplines majeures. Dans le même temps, les magazines sportifs tendent à disparaître dans les régions. Nous constatons que de nombreux sports, en dehors de la période des Jeux Olympiques, n'ont plus accès aux retransmissions. Les exemples récents concernant le basket puis le handball le prouvent. Et le sport féminin est complètement abandonné Des milliers de téléspectateurs sont en droit dattendre du Service public quil accorde une plus grande place à ces disciplines. La CGT demande que le dimanche soit mise à l'antenne une émission de sport à base de directs concernant un maximum de disciplines, qu'à cette émission soit associé un magazine sportif présen-tant des dossiers, des portraits, des sujets tournés par le service des sports national ou dans les ré-gions.
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Fiction/Cinéma En matière de fiction, France 3 a toujours privilégié une ligne éditoriale de proximité, avec des récits qui sinscrivent dans la réalité quotidienne des régions. Des héros récurrents comme Louis la Bro-cante rencontrent un succès populaire non démenti. Pourtant, comment ne pas noter que le budget accordé au cinéma est en baisse en 2006 ? Restaurer une case de ciné-club à un horaire ambitieux ne serait pas une mauvaise initiative.
Spectacles vivants, musiques De nombreux habitants nont ni le temps ni les moyens daccéder à la culture. Une place de concert coûte 30 ou 40 , beaucoup plus parfois pour les stars de la variété ou lopéra. Notre outil de production est à même de capter et de diffuser ces événements tant en régions quau national. La captation de ces spectacles doit être liée à un véritable magazine culturel régional. Le théâtre populaire, lui aussi, doit retrouver sa place dans une émission spécifique.
Arts plastiques Il en va de même pour les arts plastiques. Comment amener les téléspectateurs, notamment les plus défavorisés qui ne vont jamais aux expositions, à sintéresser aux arts plastiques, composantes pour-tant essentielles du façonnage de la personnalité, si le service public ne remplit pas son rôle ? Il faut redonner les moyens techniques nécessaires aux tournages des sujets, garants de la qualité des images.
Quel financement pour France 3 ? La direction du groupe France Télévisions estime à 330 millions deuros supplémentaires au moins les besoins en financement sur la période 2006-2010. La dette de l Etat à légard du service public sélève à 3 Milliards d euros . Elle correspond au cumul du non remboursement des exonérations de redevance depuis 1983 . LÉtat doit respecter ses engagements financiers du COM 2001/2005. Il faut compter sur limplication des collectivités territoriales Pour la CGT il est impératif que lensemble des dettes de l Etat soient reconverties en dotations ex-ceptionnelles permettant de financer le nécessaire développement des programmes régionaux : ► La modernisation accélérée des outils pour la HD (captation, diffusion) ► Les investissements liée à la diffusion par TNT, ADSL, Câble et Satellite, permettant à France 3 de retrouver un potentiel daudience : 100% deses programmes pour 100% des téléspecta-teurs. ► Le coût du sous-titrage pour les sourds et malentendants
Comparaisons européennes Le taux de la redevance 2004 en France, sélevait à 116,50 euros par an. Il est, après lItalie, le plus faible dEurope. Alors que laudience des chaînes publiques françaises est une des plus élevées. ► lARD et la BBC se détachent largement des autres sociétés en termes de moyens. Alors que ces chaînes publiques européennes disposent de près de 6 milliards d'euros de ressources annuelles, les entreprises comme France Télévisions ou la RAI, disposent seulement de 2 à 3 milliards d'euros, soit moins de la moitié !
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► les recettes commerciales de la BBC (diversification, etc) à elles seules représentent un vo-lume équivalent à lensemble de la redevance affectée à France Télévisions. Elles sont dix fois plus importantes que les recettes commerciales propres de France Télévisions. Enfin la dernière comparaison avec les services publics de laudiovisuel des pays voisins de la France souligne cruellement les insuffisances de lorganisation des relations entre le service public et lEtat et les manquements de ce même Etat.
Stagnation de la redevance La progression de la redevance ces dernières années a été inférieure aux besoins des chaînes publi-ques. Celles-ci ont du compenser le manque de ressources par une progression des recettes publici-taires. Mais ce sont surtout les efforts déconomies et de productivité qui ont contribué à préserver un équilibre de plus en plus fragile. Une analyse partagée par le rapport Richard et celui de la Cour des Comptes de 2004.
Sanctuariser la redevance Les ressources du service public doivent être principalement garanties par un financement public, indexé sur les coûts de production qui doivent tenir compte de lévolution des droits. Le financement insuffisant a des conséquences évidentes sur la faiblesse de la production nationale. Celle-ci se caractérise par labsence de constitution dun patrimoine audiovisuel, le retard en matière de mutations technologiques (haute définition), le décrochage par rapport aux chaînes privées dans la course aux droits. Les chiffres daffaires des chaînes publiques narrivent plus à suivre les évolutions des diffuseurs pri-vés alors même que les coûts de grille augmentent structurellement de la même façon pour tous. LaCGTréaffirmesonattachementàlaredevance,cettetaxeaffectéequicréeunliendirectentrechaquecitoyenetsatélévisionpublique.Atraverselle,cestlengagementdunaccèsdetous à tous les programmes selon le principe fondamental de l équité et de la redistribution.
Elargir l assiette de perception de la redevance Un élargissement de l assiette de perception de la redevance doit donc être envisagé. La rede-vance devra être acquittée par tous pour la réception des programmes de télévision que ce soit par moyen hertzien par tuner, Internet ou ADSL. On estime à 100 Millions deuros au moins la ressource supplémentaire venant dune redevance étendue à la possession dappareils autres que téléviseur. De même la disparition de la fraude (par le croisement des fichiers), estimée à 2 millions de foyers sur les 26 millions assujettis, correspondrait à environ 230 Millions deuros de recettes potentielles sup-plémentaires.
Diversifier le financement ► Si le service public abandonnait tout financement par la publicité et le parrainage, il y aurait de toute évidence un effet daubaine immédiat vers le privé qui le déstabiliserait encore un peu plus. Dans ce contexte il est indispensable pour France Télévisions de disposer dun financement multi-forme qui ne dépende pas de la seule redevance et qui donne au secteur public une souplesse finan-cière suffisante. Il faut compter sur l implication des collectivités territoriales. La CGT est ouverte à des partena- riats avec les collectivités locales et territoriales, à des synergies financières avec léducation natio-nale, le ministère de la culture, celui de lenvironnement, dans le cadre de délégations ministérielles régionales. Bien évidemment avec une étanchéité totale avec la ligne éditoriale de la chaîne. En ce qui concerne la publicité, notre demande est de limiter les recettes publicitaires et de parrainage