Réforme du collège : les Français soutiennent les enseignants
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Description

Plus de six Français sur dix sont opposés à la réforme du collège
Cette moyenne masque en réalité de profonds clivages politiques dans l’opinion. Si la réforme est soutenue par une majorité de sympathisants de gauche (62% contre 37%), ce qui est évidemment important pour le gouvernement, elle suscite une très forte désapprobation dans toutes les autres catégories de la population.

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Publié par
Publié le 18 mai 2015
Nombre de lectures 1 540
Langue Français

Extrait

La réforme du collège
Sondage réalisé par
pour
surCQFD
Publié le 15 mai 2015
Levée d’embargo le vendredi 15 mai – 21H00Méthodologie
Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
interrogés par Internet les 13 et 14 mai 2015
Echantillon de 1 025 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.Echantillon
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification
par région et catégorie d’agglomération.
CQFDPrécisions sur les marges d’erreur
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.
Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part
et d’autre de la valeur observée.
La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Si le pourcentage observé est de …
5% ou 10% ou 20% ou 30% ou 40% ou 50%Taille de
l’Echantillon 95% 90% 80% 70% 60%
800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.
Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].
CQFDAnalyse des résultats (1/2)
1 - Plus de six Français sur dix sont opposés à la réforme du collège
La réforme du collège suscite une nette opposition. 61% des Français s’y déclarent opposés contre seulement 38% favorables.
Mais cette moyenne masque en réalité de profonds clivages politiques dans l’opinion. Si la réforme est soutenue par une majorité de
sympathisants de gauche (62% contre 37%), ce qui est évidemment important pour le gouvernement, elle suscite une très forte
désapprobation dans toutes les autres catégories de la population. Ainsi s’il n’est guère étonnant que les trois-quarts des sympathisants de
droite (75% contre 23%) soient opposés à cette réforme, tant elle est attaquée par les ténors de la droite depuis de nombreuses semaines,
il est plus gênant pour le gouvernement que les deux tiers (67%) des Français sans préférence partisane les rejoignent dans l’opposition à
la réforme.
Les populations les plus directement concernées y sont tout aussi opposées que les autres. C’est ainsi, le cas des jeunes de 18 à 24 ans
(60%), qui sont sortis il y a peu du collège, comme des 35-49 ans (61%) qui sont en âge d’être parents d’enfants allant au collège ou en
passe d’y entrer bientôt.
Surtout, s’agissant d’une réforme à visée « sociale » ou « égalitaire », il est très fâcheux que ce soit justement les milieux les plus
modestes qui la rejettent le plus.
Alors que les Français les plus aisés ne sont « que » 58% à y être opposés, les plus pauvres sont 67% à la réprouver. Ils ne sont pas les
seuls, la réforme déplaisant aussi beaucoup aux classes moyennes (65% de rejet auprès des professions intermédiaires) et aux Français
habitants en dehors des grandes villes de plus de 100 000 habitants (64% à 65% de rejet en zones rurales et périurbaines).
Cette réforme constitue – avec celle de la santé et celle de la justice – pour le gouvernement l’un des rares gages à sa gauche (qui
d’ailleurs la soutient majoritairement). Mais le niveau de rejet enregistré devient préoccupant, et explique sans doute le sévère jugement
global des Français quant à la politique d’éducation menée : dans l’autre volet de notre sondage Odoxa-CQFD 76% des Français se
déclarent insatisfaits de l’action de François Hollande dans ce domaine.
C’est sans doute que l’opposition actuelle à la réforme du collège vient s’ajouter à celle observée sur la réforme des rythmes scolaires : à la
dernière rentrée de septembre 2014, 60% des Français en contestaient le bien-fondé selon un sondage CSA pour RTL. L’Education,
domaine de force habituel pour la gauche semble devenir un boulet plutôt qu’un atout.
2 - Les Français pensent que cette réforme va « niveler par le bas le niveau global des élèves »
Pourquoi un tel rejet sur la réforme du collège ? Tout simplement parce que les arguments de la droite, servis tant lors de la première
réforme sur les rythmes scolaires que sur cette réforme du collège, ont réussi à porter dans l’opinion.
L’idée, avancée par la Ministre et par la gauche que cette réforme permettra « d’améliorer le niveau global des élèves » n’est pas crue par
les Français. Ceux-ci ne sont que 37% à le penser.
CQFDAnalyse des résultats (2/2)
A l’inverse, les Français font largement leur le reproche fait par la droite consistant à dire que cette réforme aura pour effet « de niveler
vers le bas le niveau global des élèves ». Plus de six personnes sur dix (62%) adhèrent à cette vision de la réforme.
Encore une fois, comme sur l’adhésion globale à la réforme, le clivage partisan est majeur à ce sujet. Alors que les sympathisants de droite
sont plus des trois-quarts à critiquer le « nivellement », ceux de gauche sont 60% à penser que la réforme améliorera le niveau global des
élèves. Problème pour NVB, les sympathisants de gauche sont bien seuls à le penser.
Ni les Français sans préférence partisane (69%), ni les jeunes (59% des 18-24 ans), ni les Français en âge d’avoir des enfants concernés
(64% des 35-49 ans) ne le pensent, estimant, à l’instar des sympathisants de droite, que le « nivellement » sera l’effet prioritaire de cette
réforme.
3 - Les Français ne pensent pas que les critiques portées par la droite à Najat Vallaud-Belkacem ou à Christiane
Taubira seraient liées à leurs origines
C’est le dernier sujet/objet du débat sur la réforme du collège : l’accumulation de critiques faites par certains leaders de droite à la jeune
Ministre de l’Education, quelque temps après s’être « acharnés » sur sa collègue de la justice, relèveraient en fait d’une forme de racisme
ou tout au moins d’une utilisation du racisme à des fins électoralistes
En meeting, Nicolas Sarkozy a dit : "Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira est en passe d'être dépassée par Najat
Vallaud-Belkacem." Ce qui a suscité une réaction du patron du PS, Jean-Christophe Cambadelis qui a jugé "légèrement xénophobe" cette
attitude de l’ex-Président.
Mais surtout, résumant la pensée de nombreuses personnalités de gauche, il a estimé que, plus globalement l'UMP et Nicolas Sarkozy
avaient décidé – pour NVB aujourd’hui comme pour Taubira hier – de « cibler la personne et non pas la réforme ».
Les Français ne partagent pas du tout cette perception.
Près des trois-quarts d’entre eux estiment que c’est avant tout « parce qu’ils sont en opposition avec les réformes qu’elles proposent »
(72%), et pas du tout « en raison de leurs origines » (27%) que les dirigeants de droite critiquent les deux femmes.
Même les sympathisants de gauche, sont une très large majorité de 59% contre 39% à ne pas penser que le racisme ou
l’instrumentalisation de celui-ci serait la clé d’explication des critiques portées par la droite.
Pour ramener les Français à de meilleurs sentiments à leur égard, la gauche ne pourra donc pas s’appuyer sur une disqualification de
principe des attaques de l’adversaire (pour cause de racisme supposé). Il lui faudra au contraire trouver des arguments « positifs »
crédibles sur la portée de ses réformes, tant en matière d’Education qu’en matière de Justice.
Gaël Sliman, Président d’Odoxa
@gaelsliman
CQFDSoutien à la réforme du collège
D’après ce que vous en savez et de manière générale, êtes-vous plutôt favorable ou plutôt opposé à la
réforme du collège ?
(NSP)
1%
Plutôt favorable
38%
Plutôt opposé
61%
CQFD6Soutien à la réforme du collège selon la proximité
partisane
D’après ce que vous en savez et de manière générale, êtes-vous plutôt favorable ou plutôt opposé à la
réforme du collège ?
Ensemble 61% 1%38%
Sympathisants de gauche 62% 37% 1%
Sympathisants de droite 23% 75% 2%
Plutôt favorable Plutôt opposé (NSP)
CQFD7Effet principal

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